La tour Mystérieuse


Après avoir marché pendant près de deux jours, nous avons finalement atteint notre destination : la tour. Le chemin était relativement désert, et à part une vache que nous avons dû esquiver avec notre charrette, nous n'avons rencontré aucun autre signe de vie.

Je m'étais installé à l'arrière de la charrette, tandis que Plissken nous suivait sur son fidèle cheval blanc nommé Ablette. Plissken était une personne énigmatique, semblant solitaire, mais il se montrait d'une grande gentillesse envers Kara, l'orpheline que nous avions recueillie en chemin, et envers moi. En revanche, il était incroyablement taquin envers Cléo, provoquant souvent des interactions amusantes entre eux.

Le nom de Kara m'avait été révélé par Plissken lui-même au cours d'une nouvelle tentative de ma part pour m'approcher d'elle et m'excuser. Nika, notre experte en navigation, se tenait au gouvernail de notre charrette, manifestant un don naturel pour l'orientation et une habileté impressionnante à suivre une carte, en dépit des chemins incertains que nous empruntions. Cléo, médite la plupart du temps. Eckbatt, fidèle à son habitude, était à ses côtés, observant chacun de ses mouvements en silence, une présence discrète mais constante.

Cette atmosphère de quiétude créée par les activités de mes compagnons m'incitait à ne pas perturber l'harmonie ambiante. J'ai donc choisi de m'adonner à ma passion : le dessin. Mon carnet de croquis était mon refuge, mon havre de paix. Chaque trait de mon crayon, chaque éclat de couleur que je mettais sur le papier, me permettait de m'évader totalement. C'était un exutoire, une échappatoire de choix pour me détacher des soucis qui m'assaillaient, et surtout pour faire taire Marguerite, sa voix qui tourbillonnait inlassablement dans ma tête.

À notre grande surprise, la tour se dressait devant nous dans un état d'abandon évident, mais elle n'était pas en ruines. La végétation, sous la forme de lierre, avait doucement commencé à recouvrir ses murs en pierre, comme une parure naturelle qui lui redonnait une beauté sauvage. Les fenêtres, bien que poussiéreuses et légèrement fissurées, semblaient encore intactes, laissant entrevoir la possibilité d'une vie passée à l'intérieur. C'était comme si le temps s'était figé, conservant l'essence de ce lieu mystérieux tout en l'enveloppant dans un voile de solitude.

Nous avons décidé de garer notre charrette dans un bois non loin de la tour, dans le but d'avancer discrètement vers notre destination. Nika, notre experte en navigation, a ouvert la porte de la tour avec précaution, s'efforçant de minimiser le grincement soudain et assourdissant qui a retenti lorsque la porte s'est finalement ouverte.

Nous nous sommes mis sur nos gardes, prêts à affronter n'importe quelle éventualité, et avons grimpé discrètement les escaliers en colimaçon. Une fois en haut, nous avons débouché dans une salle à manger qui semblait avoir été figée dans le temps, recouverte de poussière, mais ornée d'objets antiques. Le contraste entre l'extérieur désert de la tour et cet intérieur rempli d'antiquités était frappant.

Non loin, se trouvait une cuisine dans un état similaire, où d'anciens ustensiles et vaisselle attendaient, figés dans le passé. Cependant, ce qui a attiré notre attention étaient les chats, au nombre de six, qui semblaient être les seules âmes vivantes en ces lieux. Leur présence était inattendue et énigmatique.

Cela nous a fait douter de la précision des informations de Dame Shi. Avait-elle fait erreur dans ses indications ?

Nous avons pris la décision de nous séparer, explorant les différents étages de la tour de manière individuelle. L'idée était d'augmenter nos chances de découvrir des indices ou des réponses à nos questions. Pour ma part, me retrouver seule dans ce lieu énigmatique, bien que légèrement inquiétant, m'a fait ressentir un certain malaise. Marguerite, elle ne me quittait jamais depuis que je l'avais libérée, elle en a profité pour se moquer de mes craintes et de ma nervosité vis-à-vis de cet endroit mystérieux.

Malgré mes appréhensions, j'ai poursuivi mon exploration jusqu'à atteindre une chambre d'une beauté exceptionnelle. La pièce était richement décorée de parures colorées qui illuminaient l'espace, créant une atmosphère éclatante. Un lit à baldaquin majestueux trônait au centre de la pièce, flanqué de tables de chevet ornées de motifs complexes et de meubles richement décorés. Un coffre se trouvait également dans un coin de la chambre, évoquant le mystère de son contenu.

La scène était à couper le souffle, un contraste saisissant par rapport à l'état de désuétude de l'extérieur de la tour. L'ensemble dégageait une aura de luxe et d'élégance, ce qui m'a fait me demander qui avait bien pu habiter ici autrefois et quelle était l'histoire de cet endroit.

Je commençais à fouiller les lieux, captivé par la beauté et la richesse de la chambre, lorsque soudain, le cri de Plissken retentit, m'arrachant à mes pensées. Je me suis à peine retourné vers lui que j'ai été projeté violemment sur le lit, Plissken au-dessus de moi. Un coup de feu a retenti, brisant le silence de la chambre. La panique m'a envahi alors que je tentais de comprendre ce qui venait de se passer.

Alors que la confusion régnait dans la chambre, j'ai suivi le regard de Plissken qui était fixé sur le coffre. Sa réaction soudaine avait déclenché le coup de feu. En me tournant vers le coffre, j'ai aperçu une créature redoutable, une Mimique, apparemment morte, mais dont la langue était tendue vers moi, prête à m'attraper.

La compréhension m'a submergé lorsque j'ai réalisé à quel danger j'avais échappé. Plissken venait de me sauver la vie en éliminant la Mimique avant qu'elle ne puisse me nuire. Mon cœur battait la chamade, mais j'étais profondément reconnaissant envers Plissken pour son intervention rapide et salvatrice.

Plissken, d'un ton calme, m'a demandé : "Tu vas bien ?". Il m'a posé la question d'une manière apaisante, cherchant à me rassurer et à s'assurer que j'allais bien après l'incident avec la Mimique. Son calme apparent et son attention à mon égard ont fait ressortir son côté attentionné et protecteur, créant ainsi un contraste touchant avec la tension du moment. Mes joues se sont empourprées sous son regard compatissant, et j'ai été profondément touché par son souci pour moi.

Incapable de parler, mes joues sont devenues écarlates, et je me suis mis à bafouiller en tentant de trouver mes mots pour répondre.

Plissken se releva en frottant sa nuque, visiblement gêné par son action impulsive. Il s'excusa en expliquant : "Désolé, j'ai agi à l'instinct." Son humilité dans l'erreur montrait un aspect vulnérable de sa personnalité, qui contrastait avec l'image de solitaire et de sombre qu'il avait habituellement.

Il me tendit une main pour m'aider à me relever à mon tour, mais je me sentais mal à l'aise. J'avais presque oublié cette sensation étrange de trou de mémoire mais elle m'est revenue en un instant alors que je saisissais sa main.

Une fois debout, Plissken m'a informé qu'il nous attendait en haut de la tour, ajoutant que la chambre ne semblait contenir rien d'autre que quelques cadavres de souris, les chats que nous avions vus plus tôt, et bien sûr, la Mimique désormais inoffensive.

Plissken a remis correctement son chapeau, puis a pris la tête en montant les escaliers. Je l'ai suivi, le remerciant d'un timide bégaiement, toujours sous le coup de l'émotion.

Nous avons donc décidé de remonter ensemble, laissant derrière nous cette chambre mystérieuse, pour rejoindre les autres membres de notre groupe et poursuivre notre exploration de la tour. La curiosité mêlée à un certain soulagement nous incitait à découvrir ce qui nous attendait à l'étage supérieur.

Nous avons atteint un bureau de mage à l'étage supérieur, où Nika, Kara, Eckbatt, et Cléo étaient déjà en train de fouiller. J'ai demandé s'ils avaient trouvé quelque chose, mais tous ont secoué la tête négativement, exprimant ainsi leur absence de découverte.

Cependant, Cléo ne le fit pas. Ses yeux brillaient d'une lueur mystérieuse, probablement en raison de la magie qu'elle avait détectée. Elle s'est saisie d'un livre et a dit : "Ce livre est ensorcelé. C'est peut-être celui que nous cherchons, je pense que vous devriez sortir. Il pourrait être piégé, mais je vais l'ouvrir."

Nika et moi avons catégoriquement refusé de quitter la pièce, inquiets des dangers potentiels que le livre ensorcelé pouvait cacher. Nous n'étions pas prêts à mettre en danger la vie de Cléo en la laissant seule avec cette mystérieuse trouvaille.

Cléo, d'un ton à la fois calme et autoritaire, nous a informés que nous ne saurions jamais ce que contenait le livre et si c'était le bon sans l'ouvrir. Elle a assuré qu'elle ne risquait rien et a même donné l'ordre à Eckbatt de nous faire sortir. Nous avons dû obéir à contrecœur, restant préoccupés par ce qui allait se passer ensuite.

À peine avions-nous franchi la porte que soudain, une lueur vive s'est propagée dans la pièce. Eckbatt, rapide à réagir, a senti le danger et a sorti son bouclier, nous protégeant de la lumière éclatante. Cependant, j'ai pu voir avec horreur son bras qui était en contact avec la lumière se transformer en une apparence de rat.

La panique m'a submergé alors que je me demandais ce qui allait arriver à Cléo. Son sort restait incertain, et nous ne savions pas comment elle serait affectée par cette étrange lumière ensorcelée.

Une fois que la lumière s'est dissipée, nous avons pu voir un fromage gisant sur le sol à côté d'une créature étonnante. Un petit lapin ailé avec des cornes avait une apparence incroyablement mignonne malgré sa singularité. Sa fourrure était douce et soyeuse, mêlant harmonieusement les teintes de bleu et de rouge. Ses yeux, avec des reflets de dragon, étaient d'une beauté presque enchanteresse. Les oreilles du lapin étaient délicates et mobiles, perçant l'air avec grâce. Ses ailes semblaient douces et légères, prêtes à le faire s'envoler à tout moment. En somme, il dégageait un charme incontestable et une aura de curiosité qui nous faisait à la fois sourire et nous émerveiller devant ce petit être mystérieux.

Nous étions tous abasourdis par cette découverte, se demandant ce que signifiait cette étrange créature et comment elle était liée au livre ensorcelé. La magie qui avait été déclenchée était clairement extraordinaire, mais nous avions encore du mal à comprendre son objectif et son rôle dans notre quête.

Alors que nous cherchions frénétiquement autour de nous, nous avons constaté que le livre et Cleo avaient mystérieusement disparu. La situation devenait de plus en plus énigmatique et inquiétante, nous ne savions pas où ils pouvaient bien être.

Pendant que nous nous affairions à la recherche, le petit lapin en profita pour grignoter le fromage. Après un court moment, je me suis tournée vers lui, remarquant qu'il semblait me fixer d'un air attentif. C'est alors que j'ai pensé à utiliser mes capacités de druide pour communiquer avec les petits animaux, en plus de ma capacité de communiquer avec les animaux aquatiques.

Je me suis mis à sa hauteur, me demandant si Cléo était d'une manière ou d'une autre en lien avec cette créature extraordinaire. "Cléo ?" ai-je murmuré, espérant qu'elle pourrait m'entendre ou me donner des indices sur ce mystérieux lapin ailé.

La voix de Cléo résonna dans mon esprit, me confirmant qu'elle était devenue ce lapin extraordinaire. J'ai crié instinctivement : "Je l'ai trouvée !" L'appel a alerté Plissken et Nika, qui se sont immédiatement précipités à mon niveau. Avec précaution, j'ai pris Cléo dans mes bras.

Plissken, d'ordinaire sérieux et réservé, a éclaté de rire. C'était la première fois que je l'entendais rire ainsi. Son rire a empli la pièce d'une atmosphère de soulagement mêlée d'un sentiment de merveilleux. Nous avions trouvé Cléo, même si elle avait pris une forme bien différente de celle que nous connaissions.

Cleo commença à s'énerver contre les rires de Plissken et de Nika, qui s'était joints à lui. En plus des voix de Marguerite, j'avais maintenant la voix de Cleo qui criait dans ma tête. Amusé, Plissken me demanda ce qu'elle disait.

Cléo, visiblement agacée par les rires, exprimait son mécontentement dans mon esprit, protestant contre l'hilarité ambiante. Je lui ai transmis la question de Plissken, et elle a répondu d'une manière sarcastique, demandant pourquoi tout le monde trouvait sa situation si comique.

Face à l'exaspération de Cléo et à sa question sarcastique, j'ai choisi de minimiser la situation en répondant que "Cléo était un peu en colère d'être devenue un lapin, c'est tout." J'ai préféré éviter de révéler l'intégralité de ses émotions, considérant que ses insultes et sa frustration n'étaient peut-être pas les bienvenues dans ce contexte.

Je me tournai vers Cléo et lui demandai où était le livre, en précisant s'il s'agissait bien de celui que nous cherchions. Elle confirma que oui, c'était bien le bon livre, mais qu'il avait la capacité de se transformer en fromage.

"Attends, le fromage que tu as mangé ?" demandai-je, cherchant à clarifier la situation. Elle acquiesça, confirmant que le mystérieux livre avait pris l'apparence d'un morceau de fromage.

Alors que Cléo me regardait avec ses grands yeux mignons, semblant s'excuser de son geste, j'ai expliqué la situation aux autres membres de notre groupe, cherchant des idées pour résoudre ce dilemme. Il était évident que nous devions trouver un moyen de récupérer le livre-fromage.

C'est alors que Nika a eu une idée brillante : utiliser le sort qu'elle avait déjà employé sur Cléo auparavant. Ce sort avait pour effet de faire recracher à Cléo ce qu'elle avait ingéré. C'était notre meilleur espoir pour récupérer le livre-fromage et avancer dans notre quête. Nika se prépara donc à lancer son sort.

Elle provoqua habilement la régurgitation du fromage chez Cléo, et je me hâtai instinctivement pour la rattraper. Attrapant Cléo dans mes bras, je veillais à ce qu'elle ne puisse replonger dans sa gourmandise envers le fromage-livre. Ses yeux pétillants témoignaient à la fois de la surprise et de la contrariété.

Maintenant, avec Cléo tendrement blottie dans mes bras, sa forme lapinesque semblait encore plus irrésistible. Les détails de ses petites oreilles et de son museau délicat ajoutaient à sa mignonnerie, créant une image à la fois charmante et réconfortante.

Cependant, l'instant de quiétude fut brusquement interrompu. Un grondement sourd parcourut le sol, et l'écho lointain d'une incantation magique se fit entendre. Une tension s'installa dans l'air, laissant présager l'avènement d'événements mystérieux et peut-être périlleux.

Nos regards se croisèrent, et d'un élan spontané, nous nous précipitâmes vers la sortie. C'est alors qu'un sort mystérieux fut déclenché, frappant notre passage. L'entrée se volatilisa dans le néant, tandis que l'énergie du sort se propageait, dansant mystiquement dans l'escalier obscur.

Nous fîmes demi-tour pour regagner le bureau du mage, cherchant frénétiquement un contre-sort. La tour se mit à trembler, et dans la panique, je fouillai les étagères à la recherche d'une solution. La peur m'envahissait alors que la voix de Marguerite devenait de plus en plus insistante, tentant de me convaincre que la seule issue était de la libérer, j'essayais de la chasser de mon esprit.

Quand soudain, les secousses commencèrent à se calmer. Pris de panique, je me retournai pour découvrir Plissken au sol, ayant soigneusement retiré les planches du parquet. Ses mains étaient plongées dans une lagrima, et une terreur glaciale me parcourut.

Le bandage de son bras était défait et je pouvais voir un tatouage d'un corbeau rouge écarlate ... Je pouvais aussi clairement discerner une énergie démoniaque émanant de son tatouage... Cet homme avait pactisé avec un démon de la colère.... Cela ne faisait aucun doute.

Je ne tiendrai pas longtemps, alors dépêchez-vous !" cria-t-il tout en ralentissant la progression du sort. Je secouai la tête pour sortir de ma torpeur, puis je retournai à mes recherches. Je découvris des livres grimoires sur la métamorphose et la transmutation que je glissai rapidement dans mon sac. Cela pourrait nous être utile pour aider Cléo plus tard.

"Par-là !" cria Nika en indiquant le sommet de la tour, où une trappe et une échelle se dessinaient. Snake, sans hésiter, stoppa le sortilège et tira sur l'échelle ce qui la fit descendre d'un geste rapide. Nous nous précipitâmes sur le toit. Je saisis Cléo et grimpa rapidement, Plissken assurant que tout le monde suivait.

Sur le toit, la tour disparaissait dans une brume éthérée. À travers la trappe, le bureau où nous avions été quelques instants plus tôt semblait se dissoudre dans le néant. Une dernière trace de magie flottait dans l'air, emportant avec elle les souvenirs de notre épreuve.

"Nous devons trouver un moyen de descendre," dit Nika. Je regardai le sol quand une idée me vint à l'esprit. "J'ai une idée." dit je ... "L'image du moment, ou qui déjà ? Qui m'avait poussé dans la caverne du village de pêcheurs où je vivais, je ne m'en souviens plus, mais cela m'avait inspiré une brillante idée. Je posai Cléo au sol et me concentrai, mobilisant une grande partie de ma magie pour créer un toboggan de glace. Je pouvais sentir ma psyché émaner de moi, car j'avais dû utiliser énormément de concentration pour accomplir cela.

"Descendez", Nika sauta en première, suivie de Cléo, Eckbatt  et de Kara . Plissken me lança un regard, je lui fis signe d'y aller. Je devais terminer la marche cette fois-ci. Il descendit à son tour, et je m'élance derrière lui. Le toboggan se dissipa derrière moi, je savais que je ne pouvais pas le maintenir indéfiniment, c'est pourquoi je devais être la dernière.

Une fois au sol, je m'essuyai le sang qui coulait de mon nez et me redressai péniblement. J'avais vidé mes réserves de mana, et il me faudrait du temps pour les remplir à nouveau. Je me tournai vers la tour... elle avait complètement disparu, comme si elle n'avait jamais été là.

"C'était trop bien ! En tout cas mission accomplie," dit Nika en riant, montrant dans ses mains le morceau de fromage.

Plissken soupira, exaspéré par la naïveté de Nika. Je le vis cacher son bras avec sa main pour dissimuler le corbeau posé sur son bras. C'était vrai, il avait pactisé avec l'un de mes semblables. Je pense savoir pourquoi, probablement pour se venger. Je le vis essayer de remettre son bandage. Une forte empathie m'envahit, et malgré le fait qu'il était damné, je me précipitai pour l'aider.

"Tu nous conduis à notre perte... tu oublies que tuer ou être tué, cet homme appartient littéralement à un autre démon. Si celui-ci nous voit... on est mortes, espèce abrutie..." Je repoussai Marguerite dans mon esprit et terminai le bandage de Plissken. Après cela, il recula et partit sans dire un mot vers la caravane, suivi de près par Kara. Je ne savais pas comment réagir à cela, mais je sentis mon cœur se pincer. L'avais-je vexé en venant aider, voire même blessé ? Cléo vint à mes pieds et passa ses pattes sur mes pieds.

"Ne te tracasse pas pour Plissken, il est ainsi. Laissons-le bouder dans son coin," dis-je en lui souriant, la prenant dans mes bras. À mon tour, je me dirigeai vers la caravane. Plissken était déjà monté sur son cheval, prêt à partir. Kara, quant à elle, était déjà assise à l'arrière de la caravane. Fatiguée, je montai dans la caravane et m'écrasai dans ma couchette, sachant que Nika reprendrait les rênes et que Cléo, vu sa petite taille, ne pouvait aller nulle part de plus E Eckbatt etait la pour veiller sur elle .

J'avais utilisé trop de magie, et j'en payais le prix. Marguerite ne cessait pas de me réprimander pour ma naïveté avant que je ne m'endorme bercer par la charrette qui avançais direction Mirage ... 

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