*le lendemain, pause méridienne*

-Jure! Ta mère était d'accord?!

-Mouais, à tous les coups elle est juste certaine que tu réussiras pas.

Je les fixai tour à tour. À gauche, Nouria l'optimiste et à droite Amy la pessimiste. Parfois je me demandais comment nous avions fait pour être amies.

-Eh! On a 14 ans maintenant! On est plus des incapables!

-Mouais...

Mina n'avait rien dit, perdue dans ses pensées. Quant à Diana, elle fixait son assiette de spaghettis bolognaises. Probablement qu'elle voulait en prendre le contrôle pour conquérir le monde. En plus de ça, Nouria et Amy étaient toujours en train de se crier dessus.

-On a quoi, après? lança Diana, interrompant leur conversation.

Tous le monde se tut. Même Mina, qui s'était désintéressée de la conversation semblait surprise. Je me tournai vers elle, un demi-sourire triste sur les lèvres.

-Tu t'en tape, c'est ça?

-Oui.

-Ok. Sinon on a français après.

Diana avait une répartie cinglante et était d'un sans-gêne effroyable. C'était peut-être pour ça que je l'aima...Euh! Vous n'avez rien lu, rien v et rien entendu, ok?

Il n'y avait que Nouria et Amy qui le savaient. Et c'était déjà assez énervant de les avoirs qui balançait des sous-entendus chi...agaçants.

Et puis, ça s'explique pas, hein!

Débrouillez vous!

D'ailleurs, Diana venait de se tourner vers Amy.

-On a quoi après? répéta-t-elle.

-Bah, français, fit ma meilleure amie en me lançant un regard malicieux.

Je vais lui faire un doigt! Je vais lui faire un d...

Vous êtes toujours là?!

Elle fait toujours comme si je n'existait pas... Je suis sûre que Nouria lui à dit. J'en suis sûre! Comment vais-je faire pour vivre, maintenant? Hein?! Comment?

Je lançais un regard noir, très noir, à Nouria.

Je t'en veut! Je t'en veut! tentai-je de lui transmettre par la pensée.

Tu-tutu-tututu-tututu-tututu-tu-tuuuuuuuu!

Mince...La sonnerie. Quoique ce n'est que celle de treize heures.

Je fis mine de prendre mon plateau et de m'en aller. Nouria se leva, car elle aussi avait terminé. Diana et Amy restèrent sur place puisqu'elles mangeaient à la vitesse d'un escargot. On passait toujours trois heures à les attendre. Ce n'est qu'une expression, bien évidemment.

-Nouria?

Cette dernière se tourna vers moi et posa son plateau à l'aveuglette dans un des rangement prévus à cet effet. Je rangeai le mien à côté du sien et nous marchâmes jusqu'à la sortie du self. Je soupirai.

-Oui, Kurayami? fit joyeusement mon amie.

-Tu lui a dis, avoues?

Elle mit environ une demi-seconde à comprendre.

-Ah euh...bafouilla-t-elle en devenant écarlate. Eh bien...

-C'est bon, j'ai compris.

Je lui lançai un regard empli de tristesse et de joie mêlées.

-T'inquiètes, je ne t'en veut pas, lançai-je en me rappelant les noires pensées que je nourrissais il n'y a pas deux minutes et qui prouvent le contraire. Je regrette juste de ne pas avoir eut le courage de lui dire moi-même...

Et pour les noires pensées...On s'en tape, il n'y a que les imbéciles qui ne change pas d'avis, ok?