Partie 5

Vendredi 26 juillet 2019:

            Dimitri me sourit et nos mains ne se quittent plus. Je ne sais pas par quel miracle, j'ai réussi à le convaincre que je suis sincère et que je le désire, lui et pas un autre. Comme à notre arrivée au club, je le laisse me guider aveuglement, lui donnant toute ma confiance.

            Nous sommes restés plusieurs minutes, contre ce mur, à nous embrasser à pleine bouche, à se toucher au travers de nos vêtements. Au bout d'un certain temps, nos selfs contrôls ont complètement disparu. Nous avions tous les deux besoin de plus. Alors Dimitri nous emmène dans un endroit où nous pourrons laisser parler nos désirs.

            Apparemment la boite de nuit, dans laquelle nous nous trouvons, possède un sous-sol aménagé, là où nous descendons actuellement. Mon compagnon ne m'en a pas dit plus, mais je ne suis pas stupide, j'ai compris. Mes doutes sont vite levés lorsque nous arrivons à la dernière marche.

            Un vigile fait le pied de grue en bas des escaliers, mais il nous laisse passer. Je me retrouve dans un espèce de couloir, avec une dizaine de portes. Dimitri à l'air de savoir ce qu'il fait, car il en ouvre une et me laisse entrer avant lui.

             Je reste figé à l'entrée, la bouche grande ouverte. La pièce qui se trouve sous mes yeux, me déclenche des frissons. Un lit est placé au centre, entouré de deux tables de nuit, le tout agrémenté d'une lumière tamisée. Rien qu'à cette vue, mon sexe reprend de la vigueur. Dimitri passe un bras autour de ma taille et me force à avancer. Je sursaute en entendant la porte se refermer derrière lui.

-  Tu veux faire marche arrière ?, chuchote Dimitri.

-  Non, je réponds dans un murmure, la voix enrouée.

-  Tu trembles, me fait-il remarquer, en posant délicatement une main sur mon épaule.

            Je ne me suis pas rendu compte qu'effectivement, je grelotte. Dimitri fait glisser ses doigts le long de mon bras, puis attrape ma main tout en passant devant moi. Ma respiration se coupe. Je suis en sueur, tant Dimitri m'intimide. Je déglutis difficilement avant de prendre la parole.

-  Je ne veux pas reculer, j'avoue en osant enfin affronter son regard.

            Très mauvaise idée d'ailleurs, car une fois encore, je me perds dans ses pupilles noires. Je suis complètement envoûté par celles-ci. Dimitri me sourit de toutes ses dents. Un sourire sincère, doux, il m'apaise et m'aide à reprendre contenance.

-  Tu me fais confiance à ce point ?, me demande-t-il en entrecroisant nos doigts.

-  Oui.

-  Viens, me souffle-t-il en tirant ma main.

            Je me laisse totalement faire, lorsque Dimitri attrape ma taille pour me guider et m'asseoir au bord du lit. Il s'accroupit en face de moi, ses yeux me transmettent tellement de tendresse, que je ne peux rien faire d'autre que de sourire à mon tour. Dimitri pose ses deux mains sur mes cuisses et les caresse. Je me penche pour l'embrasser. Mes doigts reprennent leurs places dans les cheveux de mon amant.

            Je ne voudrais être nulle part ailleurs. Alors c'est tout naturellement que je laisse Dimitri nous allonger dans le lit. Son corps surplombe le mien et je me sens en sécurité, comme jamais auparavant. Ses mains se faufilent sous ma chemise et au contact de sa peau sur la mienne, je gémis de bien-être. Il vient de m'embraser à l'aide d'un seul toucher. Ma réaction le fait sourire contre mes lèvres.

             Laissant ma timidité et mon inexpérience de côté, je passe moi aussi, mes mains sous le pull de Dimitri. Oh Seigneur ! Je n'ai jamais effleuré une peau aussi douce et chaude de toute ma vie. Je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul à avoir la chair de poule. Malgré le fait que je meurs d'envie de le sentir contre moi, de connaître les plaisirs charnels, je veux que nous prenions notre temps, je veux apprendre à le découvrir petit à petit.

            Mes jambes s'écartent d'elles-mêmes pour que Dimitri puisse se loger plus facilement entre et cela nous colle encore plus. Je fais remonter son pull et il m'aide à l'enlever. Doux Jésus, son torse me fait saliver. Bordel qu'il est beau et bien foutu. Je découvre de nouveaux tatouages. Dimitri est une oeuvre d'art à lui tout seul. Je me sens presque ridicule en lui dévoilant mon propre corps. Je ne suis pas maigre, mais je ne suis pas non plus le gars le plus musclé.

             Dimitri effleure mon torse avec une tendresse qui me fait chavirer. Toute l'attention qu'il me porte, me fait monter les larmes aux yeux. Rien que ses mains sur moi, ainsi que ses lèvres qui dévorent ma peau, me font tourner la tête. Aucune parcelle de mon épiderme échappe à Dimitri.

            Je ne sais pas ce que je dois faire, alors je le laisse avoir un total contrôle de la situation. Je veux faire tellement de choses en même temps que je ne sais pas par où commencer. Alors je me contente de passer inlassablement mes mains le long de son torse. Je retrace la ligne de ses muscles. Son ventre se rétracte lorsque j'arrive à son nombril et que je laisse seulement le bout de mon index glisser jusqu'à sa ceinture. Est-ce que je peux lui décrocher ?

            Timidement, je relève la tête et je me retrouve complètement gêné en croisant ses yeux sombres. Je frissonne de tout mon être. Nos visages se rapprochent et nous nous embrassons. C'est si enivrant. Notre baiser est fougueux, nos langues dansent ensemble, nos jambes s'entremêlent. Nous nous séparons pour pouvoir reprendre notre respiration mais Dimitri colle son front au mien et nos nez se frottent. Tout n'est que douceur.

-  Tu peux faire absolument tout ce que tu veux Gaël, me dit-il en murmurant pour garder la magie du moment. Tu n'as pas à être gêné, pas avec moi.

            Incapable de répondre, tant ma gorge est nouée, je hoche la tête en souriant. J'approche mes mains tremblantes vers la boucle de sa ceinture. J'halète tout en la retirant. Mes gestes sont imprécis et désordonnés, mais Dimitri ne me presse pas. Ma respiration se coupe au moment d'enlever le premier bouton de son jean. Je tremble tellement que j'ai du mal à coordonner mes mouvements.

-  Gaël, m'appelle-t-il tendrement. Tout va bien, respire.

            Ses deux mains encerclent mon visage et ses pouces caressent mes joues. Ses mots et son sourire me rassurent. Je prends une grande inspiration et expire pour me calmer. Je ne parviens pas à décrocher mon regard du sien. Ses yeux m'hypnotisent. Personne ne m'a jamais regardé avec autant d'intensité que lui en cet instant. Là tout de suite, je pourrais lui donner la lune si il me la demandait. Je ne voudrais être nulle part ailleurs.

            Dans un élan de courage, j'entoure son bassin de mes jambes et m'agrippe à son cou, pour échanger nos positions et me retrouver au-dessus de lui. Je l'embrasse avant de me baisser pour lui enlever son pantalon. Mon coeur bat tellement fort, de voir Dimitri sous mon corps, pour seul vêtement un caleçon noir moulant, que je suis obligé de plaquer une main contre ma poitrine. J'ai l'impression que mon palpitant va sortir de ma cage thoracique.

            Mon amant m'embrasse tout en me collant contre lui. Je n'ai pas le temps de m'en rendre compte, que Dimitri m'a également déshabillé. Nos corps sont bouillants. Je gémis dans le creux de sa nuque, en sentant nos érections se frotter l'une contre l'autre. C'est la première fois que je me retrouve dans les bras d'un homme et le fait que ce soit Dimitri, rend cela encore plus merveilleux. Lui et son corps robuste, viril, si attirant. Il est magnifique.

            Je n'ai pas eu besoin de lui spécifier que je suis vierge et sans quelconques expériences sexuelles. Il le sait. Dans mes rêves les plus fou, je m'imaginais vivre tout ceci avec Léo mais je me surprends à ne pas penser à lui et surtout à ne pas vouloir que ce soit un autre homme que Dimitri. Je ne voudrais pas d'autres mains que les siennes sur ma peau. Et encore moins d'autres lèvres sur les miennes.

-  Ça va ?, me demande-t-il d'un ton rassurant.

             J'apprécie qu'il fasse attention à moi et à mon bien-être. Alors c'est à mon tour de lui sourire, tout en prenant son visage en coupe et en croisant mes jambes sur ses reins. Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres pour soulever ses doutes, et je sais qu'il en a.

-  Oui ça va. Tu rends tout parfait, je lui avoue sincèrement.

            Je sens ses joues chauffer sous mes doigts. Il baisse les yeux pour me cacher sa gêne. Il n'a pas à l'être, je suis sous son corps, pour seul habit un caleçon et une érection plus que voyante. Sachant qu'il est le premier homme à me mettre dans un tel émoi, la gêne n'a plus lieu d'être entre nous.

-  Je suis prêt pour la suite Dimitri, j'enchaine en resserrant ma prise sur son bassin.

-  Gaël, me prévient-il d'une voix rauque, lorsque nos deux érections entrent en contact.

            Sa réaction m'émoustille encore plus. Je réitère mon geste et il grogne. J'ai presque mal au ventre tant j'ai envie de lui. Il replonge ses yeux dans les miens et je lui lance un regard innocent, qui nous fait rire tous les deux. La friction de nos deux corps nous arrête bien vite.

            La température de la chambre monte encore d'un cran. Je sais que Dimitri fait les choses pour que je puisse savourer au maximum de ce moment. En tous les cas, c'est l'impression qu'il me donne, de faire en sorte que je profite le plus possible, me laisser découvrir ses plaisirs totalement nouveaux. Tout comme nos corps sont en train de s'apprivoiser.

            Nous enclenchons tous les deux un mouvement de bassin. Dans un réflexe, je pince la peau de son cou. C'est bon. Le sexe de Dimitri est à la hauteur de sa carrure et je me languis déjà de le sentir en moi. Je n'appréhende même pas ce moment.

            Dimitri passe ses bras autour de mes reins pour nous coller encore plus l'un contre l'autre. Je geins sous l'effet de toutes ces nouvelles sensations. Lentement, des doigts se faufilent sous mon caleçon pour effleurer mes fesses et je gémis plus fort. Cette fois, je mords son omoplate pour me contenir. Dimitri se moque gentiment de ma réaction.

             Rapidement, mais toujours en douceur, mon amant retire mon caleçon. Je suis vraiment intimidé de me retrouve nu, pour la première fois, face à un mec. Je ne sens pas de jugement dans le regard de Dimitri, bien au contraire. Muni d'une bonne dose de courage, je retire le dernier rempart de vêtement entre nous. Je ne parviens plus a respirer. Dimitri est diablement trop beau, un corps à damner n'importe qui. Il est incroyable.

            Complètement hypnotisé par la vue qui s'offre devant moi, je caresse sa peau, passe mes doigts partout sur lui. J'effleure ses cuisses musclées. Je ne connais personne d'aussi sexy que Dimitri. Je suis assez impressionné par la prestance qu'il dégage. Il me surplombe et je me sens tout petit mais en sécurité.

            J'aime la façon dont il me regarde, comme si j'étais une chose fragile qu'il faut manipuler avec soin. Comme je n'ai pas la moindre idée de ce que je dois faire, je laisse les commandes à Dimitri. Il parsème mon torse de baisers et sentir mon sexe frotter contre lui, me fait tourner la tête. Plus il descend sa bouche, plus je gémis et deviens fébrile. Il relève les yeux vers moi, alors que ses lèvres se posent dans mon pli de l'aine.

             De nouveau, je serre le drap entre mes poings. Dimitri passe sa langue sur toute la longueur de mon sexe. Je me tortille dans le lit, mon dos se cambre, je geins tout en me mordant l'intérieur de ma joue. Ce que je ressens et vis en ce moment précis, est indescriptible. Je suis dans un autre monde. Sa bouche autour de mon membre, est une sensation merveilleuse.

             Par moment, je crie le prénom de mon amant, ce qui a l'air de le ravir, puisque ces mouvements se font de plus en plus rapide et appliqué. Il n'y a aucun doute, Dimitri sait ce qu'il fait et surtout, comment le faire.. Pour la première fois, j'ai l'impression d'être la priorité de quelqu'un. Mon ventre se tord de bonheur et par tant de plaisir. Je passe mes doigts dans les cheveux de Dimitri et mes jambes finissent dans son dos.

             Pris d'un soubresaut, je plante mes orteils dans les omoplates de mon amant. Une chaleur se propage dans tout mon être et finit sa course à l'intérieur de mon bas-ventre, qui se contracte. J'halète de plus en plus. Je ne parviens pas à prévenir Dimitri à temps et j'éjacule dans sa bouche.

            Je retombe sur le matelas dans un râle de plaisir. J'ai du mal à respirer et mon coeur part en tachycardie. La tête me tourne, je suis obligé de fermer les yeux pour ne pas verser. De délicats baisers sur mon visage me sortent de ma torpeur.

-  Ça va ?, me questionne Dimitri d'une voix douce.

-  Oui, je souffle la gorge enrouée. C'est le premier vrai orgasme de ma vie.

             Mon amant rigole contre ma peau. Je suis dans un tel état de béatitude, jamais je ne me suis senti aussi bien. Le nez de Dimitri glisse sur le mien, ce qui me fait sourire. Je rouvre les paupières, malgré la fatigue qui vient de me tomber dessus, parce que je désire le voir, plus qu'autre chose.

            La vision qu'il me donne, me coupe le souffle. Son visage est rouge, je pose mes mains sur ses joues brûlantes. Ses yeux brillent et ne regardent que moi. Mon coeur loupe un battement.

-  Merci, c'était incroyable. Je n'avais encore jamais vécu un moment aussi fort en émotion, je lui avoue.

            En guise de réponse, Dimitri m'embrasse. Je sens sa propre érection contre ma cuisse. J'avance ma main vers son membre et enroule mes doigts autour. Mon amant pousse un grognement de satisfaction. Tant bien que mal, j'essaye de reproduire les gestes que je m'applique lors de mes plaisirs personnels. Dimitri m'encourage et me guide. Il gémit à chacun de mes mouvements. Je n'ai pas encore assez de courage pour lui faire une fellation.

            En sentant mon amant respirer plus fort et de plus en plus vite, j'accélère. D'un seul coup, Dimitri explose dans mes doigts, en mordant mon épaule. Il s'écroule sur moi et discrètement, j'essuie ma main dans les draps.

            Je caresse son dos, alors qu'il place sa tête sur mon torse. Nous ne parlons pas. Il n'y a pas de mots assez fort pour décrire ce que nous venons de vivre. La phase post-orgasme est la meilleure. Mieux que l'acte en lui-même. Je suis dans un état de bien-être absolu. Je me sens connecté à Dimitri, comme jamais auparavant. Son coeur bat fort contre le mien.

            Je le serre fort dans mes bras, parce que je ne veux pas que cette soirée se termine. Je désire rester là, avec lui, sans me préoccuper du monde extérieur. 

MlleLovegood

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