20.

Roi
ORDRE N°18 : L'ÉLÈVE ZACK LASSAGA DOIT DONNER UN ORDRE A LA PERSONNE DE SON CHOIX. CELUI-CI DEVRA ÊTRE EXÉCUTÉ COMME S'IL PROVENAIT DU ROI.
     

--END--
 

   
Zack
Ouhhh on va samuser 👅💦
     
Rachel
Fais l'enfoiré Zack.
     
     
       

De Zack à Rachel
     
     
 

   
Zack
Je fais ce que jveux beauté
     
Zack
Alors je te dis que tu dois coucher avec moi
     
Rachel
T'as fumé redescend.
      
Zack
Tu preferes crever peut etre ?
       
Rachel
Je préfère crever que de coucher avec toi ouais.
       
Zack
Arrete fais pas la difficile Rachel
       
Rachel
Jt'emmerde Zack.
     
       
        
En se réveillant le matin, Diane ouvrit les yeux sans rien voir d'autre que le noir. Au fond, elle espérait peut-être se réveiller un matin et voir de nouveau, se réveiller de ce foutu cauchemar, qu'elle n'aie jamais perdu la vue. C'était difficile. Elle n'arrivait pas à s'habituer. Elle s'assit sur le côté du lit, enfilant ses chaussons avant de se lever. Une main devant et une posée sur le mur, elle se guida jusqu'à la porte ouverte. Elle longea le mur du couloir pour atteindre la cuisine. Elle entendait du bruit. Son père était déjà levé. Depuis qu'elle ne voyait plus, elle se reposait beaucoup plus sur son ouïe et son toucher. Elle n'avait plus que ça de toute manière.
        
« Ah tu es réveillée ? »
         
Son père s'avança vers elle, venant lui embrasser le front. Il passa sa main dans son dos pour la guider jusqu'au tabouret, ayant préparé au préalable son bol de lait et ses tartines. En posant la main sur la table, l'adolescente constata encore une fois que son petit-déjeuner était prêt.
      
« Tu sais, il va bien falloir que je m'habitue à me le préparer papa... » souffla-t-elle en relevant la tête dans sa direction – ou du moins il lui sembla.
         
Son père arqua les sourcils. Il ne voulait pas qu'elle s'habitue parce qu'il n'acceptait pas ce qu'il lui arrivait. Pendant qu'elle était partie dans le sud de la France, il avait essayé de passer une journée avec un bandeau sur les yeux. Il avait trébuché. Il était tombé. Il avait cassé de la vaisselle. Renversé du lait sur la table et le sol. Éparpillé des céréales partout. Il avait manqué de glisser dans la douche. Il n'avait pas réussi à mettre correctement le dentifrice sur la tête de la brosse à dent, il s'en était mis pleins les doigts. Il avait regardé la télévision sans image, sans vraiment comprendre. Le midi, l'eau des pâtes s'était renversée. Il avait foutu les pâtes à côté de l'égouttoir. Il avait eu sa dose. Comment sa fille ferait-elle si lui-même n'y arrivait pas ?
         
« Prends ton temps ma chérie, tu sais que je suis là pour t'aider à... gérer tout ça.
         
- Merci... »
      
Elle posa sa main sur le bord du bol, cherchant à tâtons sa tranche de pain. L'adulte l'observa, perplexe. Elle trempa la tartine dans le lait, sans en mettre partout ce qui eut le don de le fasciner. Diane avait toujours été méticuleuse et de nature prudente. Elle aimait prendre son temps, et en l'occurrence elle le prenait davantage. Chacun de ses gestes semblaient calculés. Peut-être qu'il la sous-estimait.
         
Après son petit-déjeuner, elle se leva, attrapant le bol pour le laver.
        
« Laisse je vais le faire-
          
- Je peux laver mon bol, papa. Si tu ne me laisses pas essayer, comment tu veux que j'apprenne ? » le coupa-t-elle.
            
L'adulte déglutit, se décalant pour la laisser passer. Il l'observa attentivement. Ses gestes semblaient naturels, sûrs et précis. Elle ne semblait pas hésiter. Il avait l'impression qu'elle voyait ce qu'elle faisait, mais pourtant, rien. Elle posa le bol sur l'égouttoir pour le laisser sécher avant de sortir de la cuisine.
            
« Je vais prendre ma douche. » indiqua-t-elle en allant prendre des affaires dans sa chambre.
           
Son père resta bouche-bée. Il ne devait pas la sous-estimer. Sa fille était forte et courageuse. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait et elle connaissait ses limites.
           
Pendant que sa fille était dans la douche, le téléphone fixe sonna. L'adulte décrocha.
          
« Allô ?
         
- Monsieur Campeneau ?
            
- Oui, c'est moi.
            
- C'est l'hôpital. Votre femme va au plus mal, nous avons peur que...
    
- J'arrive tout de suite. » coupa-t-il en raccrochant.
          
Il partit s'habiller, le temps que Diane sorte de la douche. Elle n'eut pas le temps de comprendre, que son père lui saisit le bras, la tirant vers lui.
           
« Il faut qu'on aille à l'hôpital, ta mère va... »
          
Il ne termina pas sa phrase, il la serra dans ses bras. L'adolescente ouvrit les yeux, abasourdie par les mots de son père. Non... pas sa mère ! Pas elle ! Elle ne pouvait pas la perdre !
          
Il fit asseoir sa fille sur la banquette de l'entrée pour qu'elle mette ses chaussures mais elle sortit son téléphone.
          
« On devait aller à la provenance du signal aujourd'hui... je vais les prévenir que je ne peux pas venir. » dit-elle pour ne pas que son père ne la questionne.
        
Elle déverrouilla son téléphone, demandant l'ouverture de la conversation.
         
         
        
Diane
Je suis désolée de vous le dire à la dernière minute mais je ne peux pas venir.
          
Ramza
Quoi ? Pk ?
        
Diane
Ma mère va au plus mal, et j'aimerais être à ses côtés si... enfin si elle devait partir.
         
Diane
Je suis désolée.
          
Ramza
Tkt pas Diane on te tiendra au courant
           
Ramza
Courage à toi et à ton père
           
Diane
Merci Ramza
          
       
        
« Tu t'es fait de bons amis » déclara son père.
        
L'adolescente attrapa ses chaussures pour les enfiler en acquiesçant de la tête. L'adulte était touché par les mots de son amie. Elle aurait simplement pu dire « courage à toi » mais elle avait aussi pensé au père de Diane. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits, tendant son bras pour que Diane s'y accroche puis ils sortirent.
          
S'il s'était écouté, il aurait couru pour arriver à l'hôpital, mais comme il guidait sa fille, il se contenta de marcher à son rythme, se mordant nerveusement la lèvre. Lorsqu'ils arrivèrent, la femme allongée dans le lit d'hôpital se redressa avec difficulté, sans pouvoir retenir une quinte de toux.
          
« Stéphanie ! » s'écria le père de la brune en s'avançant vers elle.
            
Elle lui sourit faiblement comme pour le rassurer, mais son état ne cessait d'empirer. Les médecins ne pouvaient plus rien faire, à part lui administrer de la morphine pour ne pas qu'elle souffre. Cela faisait quelques semaines tout au plus qu'elle était en phase terminale. Son compagnon avait extrêmement de mal à le vivre. Jusqu'alors, il avait espérer, il avait prié, il avait toujours cru en sa guérison. Quand les médecins avaient annoncés qu'elle, que sa femme, que la mère de sa fille, allait mourir, il n'était pas parvenu à retenir sa colère. Récemment, il cumulait. D'abord sa femme en phase terminale puis sa fille qui devient aveugle ? Il avait du mal à le supporter. Il aurait préféré être à leurs places, être le seul à être malade.
           
Il releva le regard en sentant une main sur sa joue. Stéphanie lui souriait tendrement, ses yeux débordant d'amour à son égard, alors qu'il pleurait. Il vint prendre sa main dans la sienne, fermant les yeux, n'arrivant plus à soutenir son regard. Elle avait les yeux ternes et livides, rouges mêmes. La fatigue se lisait sur son visage. La douleur surtout.
          
« Maman... » souffla Diane en s'asseyant sur le rebord du lit.
          
L'adolescente serra doucement l'autre main de sa mère, comprenant que son père pleurait. Au fond, c'était peut-être mieux qu'elle ne la voit pas. Elle ne l'aurait pas supporté. Elle savait que si elle avait vu son visage, elle aurait pleuré. Et elle ne voulait pas. Elle voulait montrer à sa mère qu'elle était là pour elle, qu'elle la soutenait, qu'elle aussi serait courageuse. Jusqu'au bout...
            
Ils se prirent tous les trois dans les bras, Stéphanie ne réussissant plus à retenir ses larmes. Elle ne voulait pas mourir. Pas parce qu'elle avait peur de la mort, mais parce qu'elle ne voulait pas les abandonner. Son mari... Sa fille... Elle ne voulait pas les laisser seuls, les faire souffrir. Elle souhaitait juste leur bonheur.
           
« Je sais que c'est dur... commença-t-elle la voix tremblante. Mais vous allez être forts, je sais que vous êtes courageux... Et je suis tellement fière de vous... Je vous aime tellement. »
             
Diane s'était collée un peu plus à sa mère en l'entendant prononcer ces mots, les larmes lui montant aux yeux. Elle cala sa tête contre sa poitrine, entendant son cœur battre, et ça la rassura. Mais ça l'angoissait à l'idée de savoir que bientôt, il ne battrait plus. Battre. Il n'y avait pas de mot plus adapter pour décrire un cœur fonctionnel. C'était cela, au fond. Il battait pour vivre. Il se battait. Et là, sa mère n'était juste pas parvenu à se battre. La maladie l'emportait. Et bientôt, son cœur aussi s'arrêterait de battre, de se battre.
       
        
         
Peu de temps après qu'ils soient arrivés, Stéphanie se mit à respirer plus bruyamment et de façon irrégulière. Marc, son mari appela de suite une infirmière qui alluma le ventilateur de façon à ce qu'il ventile la pièce lentement.
        
« Que- qu'est-ce qui lui arrive ? s'inquiéta l'homme.
         
- Elle fait de la dyspnée, c'est-à-dire qu'elle a un peu de mal à respirer. Restez à ces côtés et parlez lui, ça va la rassurer. Je vais chercher une petite dose de morphine pour calmer sa respiration. » indiqua-t-elle sur un ton bienveillant tout en souriant.
     
Marc s'approcha alors pour lui prendre la main, et c'était comme si ce simple geste avait suffi pour la calmer. Elle tourna la tête pour lui sourire, la respiration encore un peu saccadée. L'infirmière revient pour lui administrer la morphine, puis elle se tourna vers le père et la fille.
        
« Il se peut qu'elle aie des nausées ou des vomissements, vous aurez juste à faire comme d'habitude. En revanche, il est possible qu'elle aie souvent soif, faites la boire doucement et mouillez lui régulièrement le visage pour prévenir de la déshydratation. Si vous voyez qu'elle tousse beaucoup, arrêtez et appelez moi, je ramènerai une pipette pour prévenir les risques d'étouffement, d'accord ? »
          
Ils hochèrent la tête lentement, tâchant de retenir ce que venait de dire la jeune femme. Ils restèrent la journée à ses côtés, puis Marc eut l'idée d'aller chercher l'album photo pour le regarder en famille. Ils se remémoraient des souvenirs heureux, avant que Stéphanie n'ait son cancer, avant que Diane ne devienne aveugle. Ils souriaient mais au fond c'était dur.
          
Une nouvelle quinte de toux. Beaucoup plus violente que la précédente. La malade sentit ses poumons la brûler et l'instant d'après, elle cracha du sang. Elle mit sa main sur sa bouche trop tard pour retenir le liquide rougeâtre. Il tomba sur l'album photo, recouvrant leurs visages souriants. Rappelant étroitement la tragique réalité. Elle allait mourir. Sa toux ne se calmait pas. Deux infirmières arrivèrent pour lui administrer à nouveau de la morphine. La toux de la malade se calma et l'instant d'après, elle s'endormit. Marc et Diane étaient restés impuissants face à la scène. Le père avait juste eu la force de poser l'album sur la table, sans le refermer, laissant le sang s'imbiber sur les pages. Il releva les yeux vers les infirmières, sous le choc, le regard brillant. Les infirmières le regardèrent l'air désolé.
          
Elle était arrivé à bout. En comprenant cela, Marc s'approcha de femme pour passer sa main sur sa joue. Elle respirait doucement, l'air serein. Seulement, elle ne se réveillerait pas. Elle ne se réveillerait plus. Son mari et sa fille la prirent dans leurs bras, les larmes leur montant aux yeux. Les infirmières s'étaient éclipsées pour les laisser seuls. Stéphanie était encore vivante mais elle succomberait quelques heures plus tard, dans les bras des deux êtres qu'elle chérissait le plus au monde. Dans les bras de Marc, son mari. Dans ceux de sa fille, Diane. En comprenant que son cœur avait cessé de battre, les larmes inondèrent le visage de la famille, en silence. Dans un silence de mort.
       
       
       

De Rachel à Garance
      
      
 

    
Rachel
Garance...
      
Rachel
Garance j'ai besoin de te parler s'il te plaît...
       
Rachel
C'est Zack...
      
Rachel
Il m'a ordonné de coucher avec lui...
      
Rachel
Garance putain !
      
Rachel
Je veux pas le faire
       
Rachel
Il me dégoûte.
       
Garance
Et moi jai perdu mon copain. Javais besoin de vous mais vous etiez pas la. Alors debrouille toi toute seule. Je veux plus rien avoir a faire avec toi, avec Zack, avec Julien. Je vous connais plus, je vous ai jamais connus.
         
Rachel
Putain Garance non...
      
      
      

Garance a bloqué Rachel
      
      
 

    
Rachel balança son téléphone à travers la pièce, en serrant les dents. Garance ne pouvait pas la laisser tomber comme ça. Elle préférait rester avec ces petits merdeux ou quoi ? Elle ne s'était quand même pas attachée à eux. Au fond, Garance était comme eux. Rachel n'avait pas besoin d'elle. Il suffisait qu'elle reste enfermée chez elle. Mais si elle faisait ça, elle allait mourir... Non ! C'était des bêtises ! Comment ce Roi pourrait-il la tuer ?
          
Elle se décida à sortir de sa chambre pour aller manger dans la cuisine. Ses parents étaient partis rendre visite à ses grands-parents aujourd'hui, ils ne rentreraient que dans la soirée. Elle pensa alors que la meilleure chose à faire était de regarder des séries sur Netflix. Elle s'affala donc sur le fauteuil, son ordinateur sur les cuisses, emmitouflée dans son pull préféré. Vers le milieu du deuxième épisode, elle entendit la sonnette retentir. Elle soupira en mettant sur pause. Qui avait décidé de la déranger en plein milieu de sa série ?
         

Elle ouvrit la porte, sans prendre la peine de regarder dans l'œilleton, l'air lasse. En reconnaissant Zack, elle leva les yeux au ciel en lâchant un soupir.

                         

« Qu'est-ce que tu m'veux ? Demanda-t-elle sur un ton sans appel.

- Oulà, tout doux, je viens aux nouvelles c'est tout. » lui répondit-il en lui souriant.

                           

La jeune fille se décala pour le laisser entrer, refermant la porte derrière lui.

                   

« Je te dérangeais ? Interrogea-t-il en abandonnant sa veste et ses chaussures dans le couloir.

- Bof, non... j'étais en train de regarder un épisode de Games of Thrones.

- Oh, je peux me joindre à toi ? »

                                                

Rachel haussa les épaules en lui glissant de faire comme chez lui alors qu'elle lui amena un verre au cas où il aie soif. Zack se posa sur le canapé, l'adolescente s'installant à côté de lui. Elle posa l'ordinateur sur la table basse, lançant la suite de l'épisode. Les deux adolescents firent quelques commentaires pendant le visionnage, ne pouvant s'empêcher de pouffer de rire à certains moments. A la fin de l'épisode, Rachel se redressa pour lancer le prochain épisode. Ce fut ce moment que choisit Zack pour parler.

                                           

« T'y crois à ce jeu toi ? » demanda-t-il alors toujours installé confortablement dans le canapé.

                                                

L'adolescente s'arrêta dans son geste, tournant brusquement la tête pour fixer le joueur de football. Son visage adoptait une expression inhabituellement sérieuse compte tenu de son caractère d'ordinaire taquin et joueur. Rachel s'adossa aux coussins, ramenant sa jambe contre sa poitrine, l'air pensive.

                                            

« Je sais pas... ça me paraît gros comme histoire, tu trouves pas toi ? Répondit-elle sans lever les yeux pour le regarder.

- Si, mais... »

                                                

Face à l'hésitation de Zack, elle releva le regard pour le fixer, surprise par son comportement. Est-ce qu'il y croyait ?

                             

« Quoi ? T'y crois toi ? s'étonna-t-elle en luis faisant les gros yeux.

- Je sais pas, la réaction de Garance était... un peu exagérée pour que ce soit une blague tu trouves pas ? »

                              

Ils se fixèrent dans le blanc des yeux un instant, sans rien dire, avant que Rachel ne baisse de nouveau le regard. Elle arqua les sourcils dans un geste d'inquiétude.

                

« Tu penses vraiment que Ryan est...

- Honnêtement ça semble dingue, mais... oui je pense qu'il est mort. Sinon pourquoi Garance aurait réagi comme ça ? »

                                

Il marquait un point. Apparemment, Garance participait déjà à ce jeu depuis plusieurs jours, elle était donc la mieux placée pour savoir si c'était réel ou non. Et aux vues de sa réaction...

                          

« Ils pourraient très bien nous faire une blague ? » pensa-t-elle soudain en souriant comme pour se convaincre elle-même.

                                    

Mais le regard que Zack lui lança lui suffit pour que son sourire ne s'efface. Les deux amoureux n'étaient pas du genre à faire ce genre de blagues. Ils préféraient largement roucouler dans leur coin.

                            

« Mais si Ryan est vraiment mort, ça veut dire que... »

                              

Elle lança un regard terrorisé à Zack, se rappelant soudain de l'ordre du jour. L'adolescent devait donner un ordre à quelqu'un et cette personne devait l'exécuter comme s'il provenait du roi. Il lui avait ordonné de coucher avec lui.

                                   

Elle s'écarta brusquement de lui, mais il lui saisit le bras pour la retenir.

                                          

« Lâche-moi Zack !

- J'suis désolé Rachel, je pensais pas que ce jeu était putain de réel ! Je pensais que c'était une blague ! » s'écria-t-il en la dévisageant les sourcils arqués.

                                           

La jeune fille mit un temps avant de croiser son regard mais lorsqu'elle le rencontra, elle vit dans ses yeux qu'il était sincère. Alors elle se décrispa, se rasseyant sur le canapé en silence. Ryan était mort. Si elle ne couchait pas avec Zack, elle allait certainement mourir elle aussi. Elle ne voulait pas.

                             

« Hugo il est mort parce qu'il n'a pas exécuté les ordres. Si tu le fais pas tu... » commença l'adolescent en cherchant à croiser son regard.

                            

Il s'était dangereusement rapproché d'elle, alors qu'elle fixait un point non défini devant elle.

                                

« Est-ce que tu veux mourir Rachel ? » lui demanda-t-il en venant lui caresser la joue.

                                        

Elle ferma les yeux aux gestes, un frisson désagréable venant parcourir sa colonne vertébrale. Une sorte d'appréhension, de dégoût peut-être. Elle hocha négativement la tête, de grosses larmes venant lui obstruer la vue.

                                       

« Moi non plus, je veux pas que tu meurs... » souffla-t-il contre sa joue.

                                        

Elle ferma de nouveau les yeux pour ne pas le voir, pour oublier ce qu'il se passait. Mais elle ne voulait pas mourir.

                                              

« Je peux t'aider Rachel... Je peux t'éviter de mourir... » continua-t-il toujours en susurrant près de son visage.

                                  

Il pouvait la sauver. Elle ne voulait pas mourir. Elle déglutit, toujours les yeux clos, une larme venant s'écraser le long de sa joue alors qu'elle hocha doucement la tête. Elle ne le vit pas, mais Zack sourit, en l'allongeant sur le divan. Elle se laissa faire. Elle ne voulait pas qu'il la touche, mais elle ne dit rien. Elle ne dit rien parce qu'il pouvait l'aider. Il pouvait l'aider...

                                  

Elle sentait ses mains se poser sur son corps pour la déshabiller. Elle avait les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle savait ce qu'il allait faire. Mais elle n'avait plus la force de lutter. Elle restait juste silencieuse, le regard fixe et embué de larmes. Il était à cali-fourchon sur elle. Il avait déjà passé ses mains sous le pull de l'adolescente, le relevant pour découvrir sa poitrine. Il ne s'embêta pas à défaire son soutien-gorge, il se contenta de le relever, n'attendant pas une seconde de plus pour poser ses mains sur les seins nus de la jeune fille. Rachel ferma les yeux, prise d'un frisson d'effroi. D'impuissance.

                                    
Pourquoi ne bougeait-elle pas ? Elle ne le pouvait pas. Pas parce que Zack la bloquait, mais parce que c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé de s'enfuir. C'était sa seule façon à elle de se défendre. Ne plus bouger et attendre. Attendre que ça se passe. Prier pour que ça se termine.

                                         
Zack lui saisit soudain le visage, venant la regarder en face. Puis il délaissa la poitrine de la jeune fille pour baisser son bas de jogging, venant passer sa main sur la culotte, unique tissu qui recouvrait le sexe de l'adolescente.

                          

« N-non... » soupira-t-elle sans avoir le courage de saisir la main de Zack pour l'arrêter.

                                    

A cela, l'adolescent s'arrêta, venant remettre une mèche de cheveux derrière son oreille.

                                    

« Shh... ça va bien se passer... » souffla-t-il en reprenant là où il s'était interrompu.

                                          

Rachel eut un frisson, de dégoût cette fois. Il ne tarda pas à faire glisser le sous-vêtement le long de ses cuisses dans un geste beaucoup plus lent qui donna un haut-le-cœur à la jeune fille. Il était ignoble. Il n'y avait pas d'autre mot.

                           
Quand elle sentit sa main sur son intimité, elle ne pensa plus à rien. Elle resta immobile, les yeux dans le vide, n'ayant plus la force de fermer les yeux pour dégager sa vue embuer de larmes, n'ayant plus la force de dire non. Juste de pleurer.

                                        
Elle se sentait sale, souillée, humiliée. Zack prenait son pied alors qu'elle était en larme. Comment pouvait-on être aussi ignoble ? Aussi horrible ?

                         
Elle sentit quelque chose se briser en elle quand il la pénétra, sans l'avoir suffisamment préparée. Alors les larmes se firent plus grosses sur le visage de la jeune fille quand elle ne cria pas.

                                                         
Le pire le moment fut sûrement quand il libéra sa semence en elle, dans un ultime râle. A ce moment là, elle se brisa entièrement. Elle avait l'impression que son corps s'était disloqué, déchiré.

                           
Zack remonta sa main le long de sa hanche, de sa taille, jusque sa joue, venant la caresser avec tendresse, ce qui donna la nausée à Rachel.

                                           
« Tu peux me remercier... grâce à moi tu mourras pas... » susurra-t-il avant de venir presser ses lèvres contre les siennes.

                                     
La jeune fille resta de marbre, encore dans un état de paralysie totale. Elle ne pouvait pas avoir plus honte que maintenant. Non seulement il l'avait violée, mais il l'avait aussi manipulée. Elle se sentait tellement honteuse, tellement sale. Elle avait toujours le regard fixe, mais elle le vit se lever et se rhabiller. Puis en entendant la porte claquer, elle comprit qu'il était parti. Connard.

                                 

Elle fondit alors en larmes, éclatant en sanglots. Elle se leva du canapé pour s'enfermer dans la salle de bain, faisant couler l'eau pour remplir la baignoire. Elle se débarrassa de ses vêtements qui ne couvraient plus son corps pour s'y asseoir, se recroquevillant sur elle-même pour pleurer. Elle resta un moment dans l'eau. Mais rien ne put la débarrasser de cette souillure. Rien ne réussi à chasser ce sentiment de honte et dégoût pour elle-même. Rien.

        
       
         
Roi
L'ORDRE A BIEN ÉTÉ EXÉCUTÉ.
       

--END--
 

        
Garance
Il te dégoûte pas tant que ça finalement.
       
       
       

Rachel a créé le groupe « ... »
 


Rachel a ajouté Garance
       
      
 

     
Rachel
Il m'a violé Garance
       
Garance
Cest triste pour toi mais jy peux rien.
       
       
       

Garance a quitté le groupe
      
       
       
       

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top