2.
Roi
Numéro masqué
AUCUN ABANDON NE SERA TOLÉRÉ.
ORDRE N°2 : JULIETTE ET LOUIS DOIVENT SE RENDRE SUR LE PONT DES AMOUREUX DE PARIS ET ACCROCHER UN CADENAS.
--END--
Louis
Putain c'est quoi cette blague encore
Juliette
T'as des sous ? Moi j'ai rien mdr
Louis
Non mais t'as cru j'allais faire un truc pareil
Juliette
Bah pourquoi pas ? Il serait tant non ?
Morgane
Tant de quoi ? 😏
Louis
Rien, même moi je la comprends pas
Tyler
J'ai raté un épisode ?
Louis
Non
Louis
Bon, Juliette, tu me retrouves sur le pont à 1h, je dois avoir un cadenas chez moi
Juliette
D'accoooord 😀
Morgane
Ya anguille sous roche moi je dis 😃
Louis
Tais-toi.
Morgane
Ahaha ! C'est ça !
Tyler
Nooon sérieux ? Louis tu m'as rien dit ?
Tyler
Faux frère.
Louis
Je t'expliquerai plus tard Ty'
Tyler
Ouais c'est ça.
Louis se mit à chercher un cadenas dans sa chambre, en faisant attention de ne pas réveiller ses parents qui dormaient dans la pièce d'à côté. Une fois qu'il en trouva un, il le mit dans sa poche avec la clé puis sortit discrètement de chez lui. Il attendit Juliette sur le pont. C'était le moment idéal pour lui dire. Ils allaient se retrouver seuls, sans la bande. Louis allait pouvoir lui avouer ses sentiments. Il vit une silhouette s'approcher de lui, et ne reconnut que trop bien qu'il s'agissait de celle de Juliette. La blonde s'arrêta face à lui, emmitouflée dans son écharpe, elle lui lança un grand sourire en plissant les yeux.
« Tu as le cadenas ? » lui demanda-t-elle doucement.
Pour réponse, Louis sortit le cadenas de sa poche avant de le tendre à Juliette. Cette dernière lui sourit en le prenant. Elle l'ouvrit, se préparant à l'attacher sur les barreaux du pont, mais elle s'arrêta et se redressa vers Louis.
« Tu... Je veux dire. On... On peut discuter ? » interrogea la jeune fille en tentant d'esquiver le regard du châtain.
Il la dévisagea un instant, admirant son petit nez rougit par le froid et ses yeux bruns qui le fuyaient. Son organe vital pompa plus vite dans son torse. Aurait-t-il le courage de lui dire ?
« Bien sûr, répondit-il naturellement, Qu'est-ce qu'il y a ? »
La blonde rit nerveusement. Elle ne savait pas comment elle devait faire pour aborder le sujet. La situation était idéale mais elle avait du mal à admettre ce qu'elle ressentait. Elle n'était pas du genre à montrer ses sentiments.
« Ahem... Je... C'est pas facile à dire, tu sais ?
- Essaye quand même, lui sourit-il tendrement. »
Juliette sentit le besoin de détourner le regard à nouveau, son visage la brûlait tellement elle était gênée.
« Bon, je... Enfin je veux dire toi et moi... On se connaît depuis le collège, on agissait toujours comme... heu... comme un couple ? Je sais pas, le fait qu'on se drague ou je sais pas, je-
- C'est l'impression que j'avais aussi, la coupa-t-il. »
Elle releva les yeux vers le siens. Les deux adolescents se regardaient si intensément, aucun ne semblait vouloir se détourner de l'autre. Louis approcha sa main de celle de Juliette. Elle frémit à ce contact.
« On l'accroche ce cadenas ou quoi ? questionna-t-il en lâchant un rire.
- Ah heu oui ! acquiesça la blonde en le lui tendant.
- Je voulais dire... On l'accroche ensemble, rectifia le châtain.
- Ah... haha oui bien sûr je suis bête... »
Louis passa ses bras autour du corps fin de Juliette, en douceur, attrapant le cadenas avec elle. La blonde ne savait plus quoi faire, il était si proche ! C'est avec les mains tremblantes que Juliette passa le cadenas dans un barreau, guidées par celles de Louis. Le garçon appuya ensuite sur les doigts de la blonde afin de le verrouiller. Il se sépara de la jeune fille, se relevant et prenant la clef dans sa poche, sentant en même temps son téléphone vibrer. Juliette sortit le sien en même temps que lui.
Roi
Numéro masqué
JEU DU ROI : L'ORDRE A BIEN ÉTÉ EXÉCUTÉ.
--END--
Juliette
Ok. C'est définitif. Ce type est un stalker, complètement cinglé.
Louis
Putain il est où ?
Juliette
Les autres vous êtes là ?
Louis
On dirait que non.
Juliette
Bon bah c'est pas grave, on a juste l'air con à se parler par message alors qu'on est à côté mdr 😂
Louis
Je te le fais pas dire
Juliette releva la tête vers Louis, essayant de s'empêcher de rire, sans y parvenir.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
Pour réponse, le châtain lui montra la clef qu'il tenait dans la main en souriant.
« Fais un vœu, murmura-t-il avant de lancer la clef dans l'eau agitée de La Seine.
- Ce...c'est fait... Je... Mes parents ne sont pas à la maison, déclara-t-elle sans réfléchir.
- Ne me dis pas que tu as peur du monstre sous ton lit ? la taquina le châtain.
- Abruti... lâcha-t-elle en gonflant ses joues.
- Donc si j'ai bien compris tu m'invites chez toi à une heure du matin ?
- Dis comme ça... forcément ça paraît bizarre...
- Je te suis, lança-t-il avec un grand sourire. »
Juliette commença donc à avancer, suivie de près par Louis. Ils marchèrent dans le silence. Pourquoi avait-elle dit ça ? Maintenant c'était sûr qu'il s'attendait à recevoir quelque chose. Il s'était sûrement fait des idées et ça la gênait. Une fois arriver chez elle, elle le fit entrer, refermant derrière lui. Elle retira ses chaussures et son manteau, alors il l'imita. Il la vit se diriger vers le bout du couloir sûrement vers sa chambre, mais il l'arrêta avant qu'elle ne pousse la porte. Il lui attrapa le poignet, la tirant vers lui pour plaquer ses lèvres contre les siennes. La blonde sursauta de son geste inattendu. Elle observa les paupières closes du châtain, et eu très vite envie de les imiter. Elle passa timidement sa main dans sa nuque, tandis qu'il enroula son bras autour de sa taille. Il la plaqua contre le mur du fond, lui laissant échapper un petit gémissement de surprise. Puis tout alla très vite. Tous deux animés par un désir charnel, ils se retrouvèrent sur le lit, aussi nus que des nouveaux nés. Juliette criait le prénom de son partenaire pendant qu'il donnait des coups de reins, pendant qu'il se mouvait en elle. Lorsqu'il ralentit, on entendit plus que leur respiration saccadée dans la pièce. Et emportée par le plaisir, Juliette murmura :
« Je t'aime, Louis. »
Le châtain, lui sourit, posant ses lèvres sur les siennes. Leur souffle s'entremêlèrent. Puis, étant donné l'heure qu'il était, les deux s'endormirent, sans que le châtain ne lui donne de réponse.
Le lendemain, Juliette se réveilla en sentant quelqu'un bouger à côté d'elle. Elle ouvrit difficilement les yeux avant de voir Louis remettre son tee-shirt. Lorsqu'il remarqua qu'elle était réveillée, il lui sourit.
« Désolé je t'ai réveillé. »
Elle hocha négativement la tête pour dire que ce n'était pas grave avant de repenser à cette nuit. Ses joues chauffèrent en se remémorant les paroles qu'elle lui avait dites tout de suite après.
« Faudra qu'on rebaise ensemble», déclara le châtain en se levant.
Le sourire de Juliette s'effaça plus vite qu'il n'était apparu. La peine pouvait se lire sur son visage. C'était vraiment ce qu'il pensait ?
« Qu'on rebaise ? répéta la blonde blessée.
- Ouais, comme cette nuit, répondit Louis en se rasseyant.
- Pour toi, c'était juste ça ? Une partie de baise ? » enchaîna-t-elle la voix instable.
Le châtain tourna la tête vers elle, surpris de l'intonation de sa voix. Mais la blonde s'était déjà levée, en larmes, se ruant sur la porte de sa chambre. Louis comprit trop tard l'impact de ses mots, il la suivit, mais arriva lorsque la porte de la salle de bain se refermait. Il entendait ses pleurs de l'autre côté.
« Juliette... murmura-t-il une première fois, Juliette, excuse-moi, c'est pas les mots que j'aurais du employer...
- Mais tu l'as quand même fait, espèce d'obsédé ! Depuis le début c'est tout ce que tu voulais hein ? s'emporta la jeune fille, Tout ce que tu voulais c'était me la mettre ? Vas-y tu peux le dire ! C'est pas les mots que t'aurais employés ?! »
Le châtain avait l'impression de se désagréger sur place après les mots de la blonde.
« Non... Non, Juliette tu n'y es pas du tout... Je...
- Va t'en, le coupa-t-elle.
- Quoi ? Non, Juliette, laisse-moi t'expliquer...
- Va t'en ! » cria-t-elle de la colère et de la tristesse mêlées dans sa voix.
Mais quel incapable il était. Il n'arrivait même pas à lui dire ce qu'il ressentait. Ces mots-là ne voulaient pas sortir d'entre ses lèvres, comme s'ils étaient tabous. Il ne parvenait pas à lui dire. Il détestait ça.
« Je suis désolé, Juliette... On a pas juste baisé, c'est pas les mots que je voulais employés. Je voulais dire... J'aimerai beaucoup qu'on refasse l'amour ensemble, déclara-t-il sur le ton le plus sérieux du monde, Mon but a jamais été de te baiser, et ça ne le sera jamais Juliette, tu comptes beaucoup pour moi. »
Il avait tout expliqué. Mais sans dire les trois mots les plus importants. Il était pathétique. Alors qu'il s'attendait à ce qu'elle l'ignore, il entendit la serrure de la porte se déverrouiller, laissant apparaître le visage humide de la blonde qui se séchait les yeux.
« Tu le penses vraiment ?
- Pourquoi je l'aurais dit sinon ? » lui sourit-il en posant ses mains sur ses joues.
Juliette lui rendit son sourire, en baissant les yeux, gênée des mots que Louis lui avaient dits.
« Je t'aime, tu sais ? » prononça-t-elle en relevant ses yeux vers les siens.
Mais Louis évita une fois de plus de formuler ces trois malheureux petits mots qui signifiaient tant. Pour réponse, il vint seulement rencontrer les lèvres de la blonde. Il voulait lui montrer qu'il tenait à elle, à défaut de pouvoir le lui dire.
Louis finit par rentrer chez lui, sur un petit nuage, après avoir passé un si bon moment avec la fille qu'il aimait. Mais sur un nuage bien gris, car il n'avait pas réussi à lui dire, une fois de plus. Alors qu'il se lamentait sur son sort et se traitait de tous les noms imaginables, il entendit son téléphone vibrer et remarqua déjà plusieurs messages sur cette conversation « Le Jeu Du Roi ».
Amanda
Attendez, j'ai loupé un épisode ?
Morgane
Si tu savais 😂
Amanda
Louis et Ju' sont ensemble ?
Tyler
Ça m'en a tout l'air si tu veux mon avis
Amanda
Ah ok ! Je suis contente pour vous 😊
Louis
Personne a dit ça.
Juliette ne comprenait pas le comportement de Louis. Pourquoi réagissait-il comme ça ? Ce n'était pas le cas ? Après la nuit qu'ils avaient passée ensemble et les mots qu'ils s'étaient dits ? En réalité, ce n'était que de belles paroles. Rien de tout son spitch n'était vrai. Il avait juste dit pour pouvoir recoucher avec elle. Quel salaud.
Juliette
Ah, tu le prends comme ça ? Je vois. Ciao.
Juliette a quitté le groupe
Louis
Merde
Tyler
Ah bah voilà t'es content ?
Morgane a ajouté Juliette
Morgane
Juliette ?
Louis
C'est pas ce que je voulais dire excuse-moi
Louis
Juliette ?
Morgane
Pourquoi tu réponds pas ? Ça fait peur là
Roi
Numéro masqué
JULIETTE EST CONDAMNÉE À LA PENDAISON POUR AVOIR ENFREINT LES RÈGLES.
--END--
Tyler
Dites-moi que c'est une blague
Morgane
Non mais faut que ce gars arrête avec ses blagues de mauvais goût putain Juliette répond à la fin
Louis
Je vais voir chez elle
La blonde ne savait pas où elle se trouvait. Dès qu'elle avait reçu le message du Roi, elle s'était comme enfoncée dans un gouffre. Elle avait l'impression de regarder un écran, pourtant c'était bien sa vie qui se déroulait sous ses yeux de simple spectatrice. Elle paniqua, tenta de bouger, mais n'y parvint pas. Elle était paralysée. Elle avait beau essayer de remonter, elle restait au fond de ce gouffre noir et ne pouvait qu'observer sa vie se dérouler sous ses yeux baignés de larmes. Pourquoi avait-elle quitté la conversation ? Ce jeu était alors bel et bien réel. Elle allait vraiment mourir. Elle n'aurait même pas pu s'expliquer avec Louis. Elle vit ses mains, celles qu'elle ne contrôlait pas, attraper une ceinture dans sa commode. Non... Non ! Elle se sentait si impuissante. Elle devait se laisser mourir, sans espérer pouvoir faire quelque chose. Ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas se voir mourir !
Au moment où il était déjà trop tard, elle revint à elle. Elle se débattit, bougea dans tous les sens, s'efforça comme jamais de desserrer la corde qui lui coupait la respiration, mais en vain. Elle pensa à Louis. Elle venait à peine de lui dire qu'elle devait déjà partir ? C'était trop injuste. Pourquoi avait-elle été embarquée dans ce jeu ? Pourquoi avait-elle été si stupide en quittant cette conversation ? Pourquoi n'avait-elle pas réussi à venir à bout de cette corde ? Tant de questions pour une vie qui s'acheva trop vite.
Louis déboula chez Juliette, ouvrant la porte avec le double de clefs que la blonde lui avait passé un peu plus tôt dans la matinée. Il claqua la porte après s'être engouffré dans l'appartement, allant d'abord voir dans sa chambre, la salle de bain. Puis il vit la porte du salon ouverte, alors il se précipita dans la pièce, espérant trouver la blonde assise sur le canapé. Mais son regard fut contraint de regarder plus haut pour se poser sur le visage de la blonde.
« Juliette ! » cria-t-il en se précipitant vers son corps.
Il attrapa la chaise qui était sur le sol, la calant sous les pieds de la jeune fille, lui, monta sur une seconde qu'il plaça à côté, prenant le visage de sa belle en coupe. Il était froid.
« Non... s'étouffa-t-il les larmes commençant à lui monter aux yeux, Non... Juliette, pas toi... »
Il se risqua à poser sa main dans son cou. Il ne sentait rien. Pas le moindre pouls, même pas l'ombre d'un souffle. Il se mordit la lèvre, tout en baissant la tête, pour tenter de contenir ses larmes, sans succès. Elles dévalèrent ses joues aussi vite que la pluie s'abattait sur les vitres d'une fenêtre. Il se laissa glisser contre le dossier de la chaise, se laissa même tomber jusqu'au sol, s'adossant au canapé.
Il donna un coup de pied dans la chaise la plus proche, mettant de nouveau le corps de la blonde en suspension au dessus du sol. C'était de sa faute. Si seulement il lui avait dit. Si seulement il n'avait pas nié. Si seulement il était resté avec elle. Si seulement il était arrivé à temps. Il avait souhaité pouvoir la protéger. Il avait lamentablement échoué. C'était même pire. Cela l'avait même tuée. Il n'aura donc jamais réussi à lui dire, malgré toutes les occasions qui s'étaient présentées à lui. Il n'était vraiment qu'un raté.
Comment l'annoncer aux autres ?
Ou même à ses parents ?
Le châtain se releva soudainement en prenant soin de ne pas regarder le corps sans vie de la blonde. Il sortit de la pièce en se rongeant les ongles, traversa le couloir d'un pas mal assuré, avant de revenir sur ses pas. Il leva la tête en arrivant sur le seuil de la porte du salon, hésitant. Juliette était toujours là, pendue dans le vide, les membres lâches, le corps inanimé. Il repartit d'un pas pressé vers l'entrée, clignant une multitude de fois des yeux alors que ceux-ci devenaient humides. Quelque chose sembla lui serrer la poitrine, alors qu'il se mit à respirer de plus en plus vite, de lourdes larmes venant s'écraser contre ses joues. Juliette était morte. Ce jeu était réel.
Il retourna dans le salon, s'arrêtant en plein milieu de celui-ci. Son corps se balançait d'avant en arrière de manière frénétique alors qu'il amena de nouveau sa main à sa bouche pour se ronger les ongles. Il n'osa pas relever les yeux, alors il sortit une fois de plus de la pièce, ses mains venant enserrer ses épaules. Il étouffa un sanglot, son visage totalement défigurer.
« RAAAAAH ! » s'écria-t-il en se tenant la tête.
Il hurla une nouvelle fois, sans penser aux potentiels voisins qui pourraient l'entendre. Il cria à s'époumoner. Puis une fois sa colère évacuer, son regard se porta de nouveau sur Juliette. Et les larmes se firent plus intenses sur ses joues. Il paniqua. Il fit les cent pas dans le couloir, tentant de calmer sa respiration, en vain. Il se dirigea vers la cuisine et se mouilla le visage avec de l'eau, en profitant pour en boire aussi. Il sembla alors se reconnecter à la réalité. Ce jeu. Ce roi. Juliette.
Il alla de nouveau dans le salon, levant les yeux pour fixer la blonde. Il n'y avait plus une once de vie en elle. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle qui était d'ordinaire si joyeuse et si souriante. Il ne pouvait pas se résigner à la voir comme ça. Ce n'était pas possible.
Louis se décida finalement à attraper son téléphone pour informer d'abord les parents de la jeune fille, sans grande conviction.
« Allô ? Qui est-ce ? interrogea une voix grave, sûrement le père de Juliette.
- Ce-c'est Louis... répondit l'adolescent sans pouvoir calmer ses pleurs.
- Oui ? Quelque chose ne va pas mon garçon ? s'inquiéta l'adulte.
- C'est Juliette...
- Qu'est-ce qu'elle a ? Il lui est arrivé quelques choses ? »
Le silence du châtain était entrecoupé de ses sanglots répétitifs. Le père de Juliette s'attendait au pire.
« ...Elle a fait une bêtise...
- Comment ça ? Quel genre de bêtise ?
- Elle... »
C'était trop. Il n'arrivait pas à se calmer. Il n'arrivait pas à le dire. Il ne voulait pas même se l'avouer. Pourtant, il était face à son corps sans vie, à son cadavre, au cadavre de la fille qu'il aimait.
« ... Elle s'est suicidée... » articula-t-il difficilement dans le micro du téléphone.
Il fondit aussitôt en larmes. Le père de Juliette, sous le choc, réussit simplement à dire qu'il venait aussi vite que possible avec sa femme, avant de raccrocher.
Après, ce fut le tour de ses amis. Il ouvrit la conversation, ne sachant pas par où commencer.
Louis
Putain Putain Putain Merde Merde Merde
Tyler
Qu'est-ce qu'il se passe vieux ?
Louis
Juliette... Elle...
Morgane
Arrête de nous faire marcher passe la moi
Louis
Tu veux que je te la passe ?
Louis
La voilà.
Morgane
Non c'est pas...
Tyler
Putain
Morgane
MAIS JULIETTE A PAS PU FAIRE CA MERDE
Louis
Je pensais la même chose avant d'avoir vu son cadavre.
Tyler
Pourquoi Juliette aurait fait ça ?
Amanda
C'est de ta faute Louis. Si tu n'avais pas nié, elle ne serait jamais partie.
Morgane
Wowo on se calme Amanda dis pas ca !
Tyler
C'est ce type putain, j'en suis sûr.
Louis
Non, elle a raison. C'est de ma faute.
Morgane
Mec dis pas ca !
Tyler
Comment ce gars a fait pour rentrer chez elle ?
Louis
J'ai prévenu ses parents.
Morgane
Putain
Tyler
C'est quoi encore ce merdier
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