18.

Henri s'était levé précipitamment de son lit pour aller enfiler ses chaussures et sa veste. Il s'apprêta à ouvrir la porte, mais cette fois encore, son père l'arrêta.
    
« Où comptes-tu aller comme ça ? » questionna-t-il d'une voix forte.
    
Bon sang comment faisait-il pour toujours se rendre compte de son départ ? Il le surveillait, c'était sûr... Mais le blond ne se démonta pas face à son père. Garance avait besoin de lui, enfin de tout le monde.
     
« Garance a besoin de moi, dit-il sur un ton ferme.
    
- Et je peux savoir pourquoi à cette heure si tardive en particulier ? »
    
Son père haussa un sourcil, mais l'adolescent releva les yeux vers lui en arquant les sourcils.
      
« Elle a perdu son copain papa... faut pas qu'elle reste seule.
     
- Mais que- comment ?
     
- Le Roi. » répondit-il simplement.
     
L'adulte resta un instant sans voix, la bouche béante, avant de reprendre ses esprits.
     
« D'accord, ne rentre pas tard.
    
- Oui je te tiens au courant par message. » dit-il avant de sortir.
     
Sur le chemin, il vit que Ramza avait créé un nouveau groupe et que tout le monde se retrouverait chez Garance. Oui, en réalité, il avait décidé d'aller la voir dès qu'il avait vu que Ryan était mort. Il ne savait pas depuis combien de temps ils étaient ensemble exactement, mais au moins pendant tout le lycée, puisque d'aussi loin qu'il se souvienne, il les avait toujours vu ensemble, et ce, depuis la seconde.
       
Il pressa un peu le pas en voyant qu'il arrivait bientôt. Il insista un peu trop sur le bouton de l'ascenseur et de la sonnette aussi d'ailleurs... Mais il était pressé de prendre la rousse dans ses bras, de la consoler, de sécher ses larmes. Il détestait la savoir mal.
       
La porte s'ouvrit doucement et lorsqu'il vit Garance lui tourner le dos, il comprit qu'il était invité à entrer. La rousse s'avança vers la cuisine, alors que le blond scruta la pièce. Il remarqua alors la bouteille d'alcool sortie sur le buffet avec un verre visiblement vide à côté. Il reporta alors son regard sur la jeune fille en fronçant les sourcils.
      
« T'as bu ? » demanda-t-il en s'approchant d'elle.
       
Il la vit hocher négativement la tête alors qu'elle s'était appuyée sur le comptoir, la tête baissée. Elle ne faisait pas de bruit, mais il savait qu'elle pleurait et qu'elle était anéantie, dévastée.
       
« Ça va aller Garance... T'es pas toute seule, t'es plus toute seule. »
       
A cette phrase, il posa sa main sur le dos de la rousse avec une infinie douceur et beaucoup de délicatesse. Il sentit la jeune fille frémir sous ses doigts. Puis il entendit un sanglot, suivi d'un deuxième et d'un troisième. Elle explosa. Mais elle ne se retourna pas. Il comprit qu'elle ne voulait pas qu'il la voie pleurer. Alors il passa ses mains autour de sa taille, venant lentement se coller à elle. Il posa sa tête sur son épaule, la serrant tendrement dans ses bras pour la rassurer.
        
« Je suis là, c'est bon... je suis là, je vais pas te laisser... » souffla-t-il presque dans sa nuque.
          
Garance vint serrer la main d'Henri contre la sienne, étouffant un énième sanglot. Elle pouvait sentir le cœur du jeune homme battre, et faire trembler tout son dos. Lentement, son rythme cardiaque se cala au sien, alors seulement à ce moment-là, elle se tourna pour se blottir contre lui, toute tremblante. Elle enroula ses bras autour de son cou et elle cala sa tête contre son torse, venant baigner son pull de larmes. Le bouclé vint passer sa main dans ses cheveux pour qu'elle se calme, pour la rassurer, pour lui montrer qu'il était là.
        
Le blond en avait totalement oublié de fermer la porte, alors quand Ramza arriva avec Corentin, ils échangèrent un regard avant de rejoindre le câlin. Et lorsque Tyler et Louis arrivèrent à leur tour, ils prirent part à l'embrassade eux aussi. Et ils restèrent un long moment ainsi, autour de Garance à la consoler, à simplement être là.
       
    
    
« Tiens. » dit Henri en tendant un verre d'eau à la rousse.
      
Elle le prit en le remerciant d'un signe de tête. Ils s'étaient installés sur les canapés. Garance était dans le coin de l'un d'eux, ses genoux ramenés contre sa poitrine. Elle avait les yeux gonflés et rouges. Cela faisait quelques temps qu'elle ne prenait plus la peine de se maquiller, mais si elle l'avait fait, son mascara aurait sûrement coulé.
       
Henri l'observa un instant en silence. Être triste, c'était quelque chose qui ne lui allait définitivement pas. Ça la vieillissait en un sens, mais surtout elle avait l'air un peu plus sévère. Les autres n'arrivaient pas à fixer la rousse comme il le faisait. Ils ressentiraient sa peine par répercussion.
     
« Ça te va décidément pas de pleurer Garance... » prononça-t-il finalement.
      
Elle releva les yeux vers lui, épuisée par ces précédents pleurs. Elle renifla bruyamment avant de hausser les épaules et de fixer de nouveau son verre qu'elle tenait entre ses mains. Le blond soupira, s'installant à côté d'elle. Il replaça une mèche de ses cheveux qui collait à sa joue derrière son oreille, séchant par la même occasion ses larmes. Ramza lui tendit alors la boîte de mouchoirs en remontant ses lunettes de façon machinale.
     
« La tristesse, c'est définitivement une expression qui te correspond pas. Sans déconner, ça te vieillit, c'est dommage. » lâcha-t-il en un demi-sourire.
     
Garance n'eut pas la force d'esquisser un sourire mais elle lui serra la main pour lui signifier qu'elle appréciait le geste.
      
« Et je pense pas être le seul à le penser. »
         
A cela, il tourna la tête vers les autres qui acquiescèrent de la tête. Ramza se redressa alors, ré-humidifiant ses lèvres avant de parler.
        
« Il a raison. T'es super belle Garance – et tu sais que ça m'écorche la gueule de te le dire mais – ça me fait de la peine de te voir aussi... triste. »
         
La rousse l'avait regardée parler, les yeux écarquillés par les mots qu'elle venait d'entendre.
       
« C'est vrai, et si j'étais pas gay – excuse-moi Louis hein – je serai sûrement tombé amoureux de toi, dit alors Tyler à son tour.
        
- Tu rates pas grand-chose crois-moi. » répliqua Louis en lançant un regard malicieux au brun.
         
A cela, Tyler fit une mine outrée en assénant une petite tape au châtain qui se protégea avec un coussin. Cette scène valut un rire étouffé de la rousse qui sécha le début de ses larmes avec un mouchoir.
       
« Ah je crois qu'il faut que vous continuiez à vous chamailler, ça à l'air de la faire rire. » encouragea Corentin sur un ton rieur.
       
Il n'eut pas le temps de rire longtemps qu'il se prit un coussin en pleine figure, venant tordre ses lunettes sur son nez, lui donnant un air d'imbécile.
       
« Ah, vous voulez jouer à ça ? Vous savez pas à qui vous avez à faire... » siffla-t-il en posant ses lunettes sur la table.
       
La seconde d'après, il se saisit d'un coussin pour le lancer sur Tyler. Ce dernier le lui renvoya. Mais entre les coussins mal visés et ceux esquivés, Ramza et Louis se joignirent eux aussi à la bataille. Henri se protégeait comme il le pouvait, pendant que Garance se remit doucement à rire de leurs idioties.
       
« Oh merde. » jura Louis en voyant que son coussin avait manqué sa cible.
        
Ils s'étaient tous arrêtés, comme s'ils avaient été pris en flagrant délit par leurs parents. Garance s'était pris l'oreiller en pleine figure – et heureusement que son verre était vide. Sa main vint lentement attraper le dit coussin pour l'enlever de son visage.
       
« Alors là... vous allez voir ce que vous allez voir ! » cria-t-elle en le lançant sur le châtain.
        
La bataille de polochons reprit de plus belle, alors que les rires fusèrent. Elle savait qu'ils sauraient lui changer les idées s'ils venaient. Elle avait tellement de chance de les avoir. Ils étaient devenus pour elle des amis exceptionnels. Tous. Même Diane et Amanda qui n'avaient pas pu venir. Elle riait grâce à eux, alors que quelques minutes plus tôt, ses yeux s'étaient littéralement transformés en chutes du Niagara.
         
Ils avaient finis par se calmer, riant encore à gorge déployée. Corentin s'était alors rappelé qu'il devait téléphoner à Amanda en appel vidéo.
      
« Alors ça va ? Demanda la petite à l'autre bout du fil.
        
- Bah comme tu le vois, elle est morte de rire, rit doucement le géant.
       
- Y'a pas meilleur équipe que nous pour réconforter les autres ! » lança Ramza en se redressant.
        
La brune fixa Garance, en lui souriant, devenant soudainement silencieuse pendant que les autres racontaient l'issue de la bataille de polochons à Amanda. Elle aussi aurait aimé qu'ils la consolent de cette manière lorsque Morgane était partie. Maintenant encore, elle avait du mal à réaliser qu'elle ne reverrait plus jamais la rouge. Elle aurait aimé qu'ils la réconfortent. Mais cela aurait forcément impliqué qu'elle leur dise pour sa relation avec Morgane. Et elle ne voulait pas. Alors elle était contrainte de se taire et de gérer sa peine toute seule.
         
Louis avait fini par piquer du nez, Ramza aussi d'ailleurs. Plutôt que de dormir sur le canapé, Garance leur proposa d'aller chercher des matelas et de les installer dans le salon. Les garçons proposèrent leurs gros bras pour l'aider. Ils avaient balancé sauvagement des coussins et des couvertures dessus pour être plus à l'aise. Puis finalement, ils s'étaient tous endormis les uns sur les autres, après avoir envoyé un petit message à leurs parents pour ne pas qu'ils s'inquiètent de ne pas les voir rentrer.
       
Louis et Ramza avaient dû se réveiller dans la nuit puisque le lendemain matin, ils étaient avec eux sur les matelas. Ils petit-déjeunèrent tranquillement, puis Tyler et Louis se décidèrent à rentrer. Ramza et Corentin aidèrent à ranger les matelas et à plier les couvertures, les posant soigneusement sur la table basse, puis ils rentrèrent eux aussi.
        
« Bon, je vais pas tarder à y aller non plus... tu veux que je t'aide à ranger les couvertures ?
       
- Oui je veux bien si ça ne t'embête pas... »
         
Le blond lui sourit en lui rétorquant que ça lui faisait plaisir puis il prit la pile de couvertures pour les ranger.
        
« Et la dernière, elle va où ?
      
- Heu dans ma chambre celle-là. » indiqua-t-elle en remettant les coussins en ordre.
      
Le bouclé monta les escaliers énergiquement pour aller dans la chambre de la rousse. Mais en ouvrant la porte, il se stoppa net. La pièce était sans dessus dessous. De multiples livres jonchaient le sol, ainsi que des cadres photos et autres objets divers.
      
« Wow, t'as une tornade qui est passée dans ta chambre ou quoi ? » demanda-t-il en tournant la tête vers Garance.
    
Elle venait de monter les escaliers et elle s'arrêta derrière lui, les sourcils froncés, sans comprendre. Puis lorsqu'elle vit l'état de sa chambre, elle se rappela de sa crise de colère la veille et elle soupira.
    
« Ah oui, je... j'ai eu un petit coup de colère, je... va falloir que je range ça.
    
- Tu veux de l'aide ? »
     
Elle jaugea l'état de la pièce. Les livres par terre, les cadres sûrement brisés sur le sol, son bureau vide, son contenu étalé sur le sol.
    
« Je t'avoue que là, ce serait pas de refus... » souffla-t-elle découragée.
     
C'était beaucoup plus facile de foutre le bazar que de tout ranger... Henri s'avança donc dans la pièce, posant la couverture sur le lit avant de ramasser les livres éparpillés sur le sol. La rousse lui emboîta le pas, s'attelant à remettre de l'ordre sur son bureau. Ils terminèrent par ramasser les cadres photos. Les vitres de certains s'étaient brisées et les bouts de verre jonchaient la moquette. Garance alla chercher un aspirateur pendant qu'Henri remettait ceux qui n'étaient pas cassés en place sur la commode.
      
« Vous êtes bien sur cette photo. » dit-il en tenant un cadre dans la main.
      
La rousse se pencha au dessus de son épaule pour regarder. Elle eut un sourire triste en voyant qu'il s'agissait d'une photo d'elle et de Ryan.
      
« C'était pour nos trois ans... » souffla-t-elle doucement.
         
Elle se rappela avec nostalgie de ce jour là. Ryan lui avait offert un magnifique bouquet de roses rouges. Il était énorme. Ç'avait dû lui coûter une fortune... Voyant que la rousse s'était plongé dans le silence, le blond reposa le cadre sur la commode avant de se tourner vers elle.
      
« Je t'ai jamais demandé... ça faisait combien de temps que vous étiez ensemble ?
   
- Presque quatre ans, répondit-elle d'une voix étranglée, On s'est mis ensemble en quatrième.
      
- Tant que ça ? Wow c'était sérieux alors. Vous deviez être très amoureux.
    
- Oui il est vraiment- »
     
Elle se coupa dans sa phrase, déglutissant en se rendant compte de son erreur. C'était dur de parler de lui au passé. Elle avait envie qu'il soit toujours là. Pour elle, il était toujours là.
      
« Il était...vraiment attentionné avec moi... » dit-elle avec peine.
      
A cela, Henri vint enrouler son bras autour de son cou pour venir lui embrasser le crâne, lui caressant doucement l'épaule. Il ne lui dit rien, parce qu'il n'y avait rien à dire. Il avait simplement à lui montrer qu'il était là, qu'il la soutenait. La rousse se détacha doucement, relevant ses yeux émeraudes vers le blond. Elle lui sourit timidement.
     
« Merci... » souffla-t-elle sans le lâcher du regard.
      
Il lui rendit son sourire, les joues rougissantes, quelque peu déstabilisé par ses prunelles qui le fixaient. Les yeux de la rousse s'embuèrent lentement de larmes alors qu'elle le regardait toujours.
      
« Non, Garance, je- »
      
Elle se réfugia dans ses bras pour pleurer de nouveau. Il eut le réflexe de la serrer contre lui, surpris qu'elle agisse de cette manière.
      
« J'aurais pas dû en parler, je- Je suis désolé... » bafouilla-t-il en paniquant un peu.
      
La rousse se mit à sangloter, se raccrochant au pull du bouclé qui se trouva une nouvelle fois baigné de larmes. Il la serra un peu plus contre lui, comme si cela arrêterait ses pleurs, parce qu'il voulait qu'ils s'arrêtent, parce qu'il détestait la voir pleurer. Il la serra contre lui jusqu'à ce qu'elle se calme, jusqu'à ce qu'elle se détache d'elle-même de son torse. Il lui recoiffa doucement les cheveux en croisant don regard.
      
« Ça va mieux ? » demanda-t-il en arquant les sourcils.
      
Elle hocha doucement la tête, séchant ses larmes avec la manche de son pull alors qu'elle reniflait. Elle attrapa ensuite l'aspirateur pour enlever les bouts de verre, sous le regard perplexe du blond. Soudain, une pensée lui traversa l'esprit.
       
« Au fait, tes parents, ils sont pas là ? » interrogea-t-il surpris.
      
La rousse hocha négativement la tête, coupant l'aspirateur et rangeant le câble de façon machinale.
       
« Non, ils ont un séminaire, ils rentrent demain. »
        
Elle prit l'aspirateur et sortit de sa chambre pour aller le ranger. Henri la suivit jusqu'au salon, un peu par automatisme.
        
« Tu veux que... tu veux que je reste avec toi ? » questionna-t-il hésitant.
        
Quand Garance releva la tête vers lui, il détourna le regard, le rouge aux joues. Il ne voulait pas qu'elle interprète mal. Il se faisait juste du soucis pour elle. Elle était triste, anéantie même. Elle ne devait pas rester seule.
       
« Te sens pas obligé tu sais...
        
- Je me sens pas obligé ! C'est juste... »
      
Son regard balaya la pièce nerveusement, alors qu'il enfouit ses mains dans les poches de son pantalon.
      
« Je veux pas te laisser toute seule...
      
- Je suis une grande fille, tu sais ? Lui répondit-elle avec un sourire malicieux.
     
- Je sais ! Juste... je me fais du soucis... » avoua-t-il enfin en prenant soin de ne pas croiser le regard de l'adolescente.
       
Cette dernière ne su réprimer un sourire. Henri était vraiment quelqu'un d'adorable. Il se faisait du soucis, il s'inquiétait, il la réconfortait, la consolait, la faisait même sourire.
    
« T'es mignon. » lâcha-t-elle en rigolant.
  
Le blond sursauta à la phrase, ses joues s'empourprant.
       
« Je- je suis quoi ? Répéta-t-il en bégayant.
    
- Mignon. » sourit Garance.
           
Il bafouilla quelque chose d'incompréhensible. Garance. Le trouvait. Mignon. Mignon quoi ! C'était une blague ? Hein ? Oui, elle lui faisait une blague pas vrai ? Ou alors elle voulait juste que sa tête explose ? C'était quoi le délire ? Personne ne l'avait jamais trouvé mignon – à part ses parents, mais ça ne comptait pas bien sûr. Aucune fille ne lui avait jamais dit qu'il était mignon. Aucun de ses crushs ne l'avaient fait. Aucun...
       
Bon sang. Il avait marmonné un merci, sans vraiment trop comprendre. Garance le trouvait mignon. Cette phrase faisait écho dans sa tête. Mais comment c'était possible ? Garance Frenkin, la fille la plus populaire du lycée lui avait dit qu'il était mignon.
        
La rousse tentait de l'appeler pendant prêt de deux minutes désormais mais elle l'avait perdu là. Son cerveau tournait à plein régime. La phrase ne collait juste pas. Déjà que quelqu'un le trouve mignon, ce n'était pas habituel. Mais que ce quelqu'un soit Garance ? Ça rendait la situation encore plus invraisemblable.
         
Il n'arrivait plus à respirer. Oh bon sang ! Il se reconnecta. L'adolescente était en train de lui pincer le nez.
       
« Mais- Aïe ça fait mal ! s'écria-t-il en se tenant le nez.
     
- Ah ouf ! J'ai cru que t'avais bugué ! Souffla-t-elle rassurée.
      
- Hein ? Quoi ?
    
- Ça fait cinq minutes que je t'appelle, tu réagis pas ! Ça te choque qu'on te dise que t'es mignon ou quoi ?
      
- Heu bah je... disons que c'est pas habituel... » bafouilla-t-il toujours sous le choc.
       
A cela, le rousse fit de gros yeux, ouvrant la bouche par la même occasion. C'était à son tour d'être surprise. Elle reprit ses esprits en lui lançant un regard malicieux, avant de lui ébouriffer les cheveux.
      
« Tu devrais pas douter de toi Henri, t'es beau garçon.
     
- Arrête de te moquer. »
      
Garance rit à la phrase avant de plonger son regard dans le sien.
        
« Je ne me moque pas... glissa-t-elle avant de tourner les talons, Tu veux manger quoi ce midi ? »
      
Le blond resta planté en plein milieu du salon encore plus rouge qu'avant.
      
« A-Attend quoi ? » lâcha-t-il en se tournant vers elle.
      
Il s'avança à son tour dans la cuisine, l'observant sortir une casserole et des assiettes.
          
« Je t'ai demandé ce que tu voulais manger à midi, sourit-elle innocemment, Des pâtes, ça te va ?
            
- Heu je... oui, mais-
     
- Va pour des pâtes alors ! »
        
Henri la fixa encore un instant, ne sachant pas trop si elle le taquinait ou pas. Mais il ne revint pas sur le sujet, lui proposant de l'aide pour préparer à manger.
         
C'était de pire en pire. Maintenant il en était sûr. Il était tombé amoureux. Et il ne pouvait plus faire machine arrière...
      
      
      

Les 8 🤟🏻

      
      
      
Amanda
Ça va tout le monde ?
      
Louis
Ouais on a tous dormi chez Garance
      
Corentin
Les uns par dessus les autres 😂
      
Ramza
Ouais on a mis des matelas par terre mdr
      
Amanda
Désolée de pas être venue...
      
Garance
Tkt
      
Garance
Le video call etait sympa
      
Garance
Sans vous je sais pas dans quel état je serai... J'aurais probablement bu toute la nuit et fumer en piquant les clopes de ma mere
     
Tyler
Heureusement qu'on était là alors, t'aurais ruiné ta réputation 😂
      
Garance
Depuis que je traine avec vous jen déjà plus lol
      
Corentin
True
      
Ramza
Scuse nous duchesse 🙄
      
Garance
Merci detre la
      
Henri
Toujours la pour une fille 💪🏻
      
Garance
Mais quel gentleman 😂
      
Henri
Tkt 😏👉🏻👉🏻
      
      
      
La rousse releva la tête vers Henri avant d'exploser de rire. Il était vraiment différent par message et en vrai, c'était marrant.
      
« Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? demanda-t-il en se redressant.
      
- Rien, rien... » soupira-t-elle toujours en gloussant.
      
      
      
Henri
Au fait Ramza ?
      
Ramza
Yup
      
Henri
Pourquoi tas ajouter Diane ?
      
Ramza
...
       
Ramza
Merde
      
Ramza
Javais zapper
      
Louis
Rien dans le ciboulot a ce que je vois
       
Ramza
Mais tg toi jtai pas sonner mdr
      
Ramza
Attend je vais demander a mon pere si ya moyen de faire quelque chose pour Diane
      
Henri
?
      
Ramza
JAI TROUVER
      
Louis
Et cest un miracle
      
Ramza
Tg
      
Ramza
Ouais je disais en fait ya une fonctionnalité sur certains telephones pour lire les messages et y repondre en dictant le message
       
Ramza
Mon pere peut voir son tel pour linstaller
      
Henri
Oh trop cool
       
Henri
Jappelle son pere
       
       
      
L'adolescent s'empressa d'appeler le père de son amie pour lui dire d'aller chez Ramza. Le père y accompagna donc sa fille. Elle avait un téléphone dernier cri, Yannick put donc activer les fonctionnalités sans mal.
      
      
      
Diane
Coucou tout le monde
     
Ramza
YEYY CA MARCHE
       
Louis
Aplause pour une fois quune idee de Ramza aboutit 👏🏻👏🏻👏🏻
      
Ramza
Je vais te tuer
      
Tyler
Non stp
      
Ramza
Oh putain des fois joublie que vous etes ensemble 🙄
      
Ramza
Ah mais
      
Ramza
Attend
      
Ramza
Maintenant Louis je peux te traiter de tarlouze cest de circonstance
      
Louis
😑🖕🏻
      
Ramza
😁
      
      
      
« Aurore ?
        
- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
      
- Viens voir. » lui répondit Maxime en se redressant sur son siège.
      
La blonde se dirigea vers lui, se penchant sur son bureau pour voir l'écran de l'ordinateur. Il y avait une vision satellite de ce qui semblait être une sorte de base. A côté, le lieu précis était indiqué. Ce n'était pas très loin de Las Vegas au Nouveau Mexique.
       
« C'est précisément de cette base que le virus s'est propagé. » déclara le brun en se tournant vers sa coéquipière.
       
Aurore fronça les sourcils. La base était isolée. Elle était anormalement située par rapport à la cent quatre, la route principale. Et le chemin qui y conduisait n'était pas droit. Le lieu en lui-même semblait louche.
         
« On a rien d'autre à part la vue satellite ? »
      
Maxime hocha négativement la tête pour réponse.
      
« On est d'accord que c'est louche cette histoire ? Si la base avait été bombardée par les russes, je ne vois pas pourquoi ils auraient pris la peine de la reconstruire au même endroit.
       
- Oui, ça n'a aucun sens. En toute logique, ils se seraient relocalisés ailleurs. »
       
La blonde se frotta le menton en se mordant la lèvre. Cette histoire de base bombardée ne tenait pas la route. Et puis, est-ce qu'il y avait des traces de ce soit-disant bombardement ? S'il avait eu lieu, les médias en auraient parlés, les États-Unis et la Russie seraient peut-être en guerre. Ce n'était pas crédible comme histoire. Pas une seule seconde.
         
« Bon, tu m'enregistres tout ça. On verra si le signal nous fait remonter là-bas.
         
- Donc on trace le signal depuis le dernier message envoyé ?
      
- On a mérité une pause je crois, lui sourit-elle en se redressant, Un café ?
       
- Volontiers ! »
        
Les deux policiers avaient travaillés toute la nuit. Ils avaient tout passé en revue, de A à Z et ils avaient fini par trouver quelque chose. Enfin, ils n'étaient pas réellement plus avancés, c'était même plutôt l'inverse. Ils avaient l'impression d'avoir avancé d'un pas mais de reculer de trois. Ils étaient encore plus dans le flou qu'avant. Et il fallait qu'ils comprennent. Mais avant de se replonger dans tout ça, ils avaient bien mérité de dormir un peu. Ils traceraient le signal demain à la première heure.
      
      
      
Roi
CINQ MINUTES RESTANTES.
      

--END--

    
Ramza
Heu Hugo tu veux crever ?

Roi
60 SECONDES RESTANTES.
      

--END--
 

 
Ramza
Ah bah apparemment oui
       
Roi
HUGO EST CONDAMNÉ A LA PENDAISON POUR NE PAS AVOIR EXÉCUTÉ LES ORDRES.
      

--END--

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top