13.
Le coeur se Tyler se serra dans sa poitrine lorsqu'il réalisa que Louis l'embrassait. Il l'embrassait. Putain. Est-ce qu'il avait bu ? Le brun repoussa alors le châtain à cette pensée.
« Putain, t'as bu ? » demanda-t-il en le dévisageant.
Un rire cristallin. Ce fut l'unique réponse qu'il reçut avant que la bouche de son meilleur ami ne vienne retrouver la sienne à nouveau. Il pouvait le sentir sourire contre ses lèvres. Alors là, il était juste largué. Qu'est-ce que tout cela signifiait ? Louis se sépara légèrement pour reprendre son souffle et il en profita pour murmurer :
« Je n'ai pas bu. »
Tyler ne put rien lui demander de plus que ses lèvres s'écrasaient encore une fois contre les siennes. Alors il décida de ne plus réfléchir, et il répondit à son baiser en glissant sa main dans la nuque du châtain. Il le sentit frémir, très certainement parce que sa main était froide. Trois reprises que le châtain l'embrassait, il n'allait pas continuer de le repousser indéfiniment en cherchant le pourquoi du comment. Sur cette résolution, il se redressa correctement sur son bras, se penchant sur Louis, alors qu'il mordillait gentiment sa lèvre et que leurs langues se rencontraient et se déliaient sans relâche.
Le châtain se sépara, en baissant la tête pour reprendre son souffle. Bon sang, embrasser Tyler, c'était... quelque chose. Le brun profita du fait qu'il avait baissé le visage pour embrasser son front, tout en caressant sa joue de sa main. Louis sourit au contact, venant effleurer les doigts du brun avec les siens.
« Je crois que... » commença-t-il en reculant son visage pour croiser le regard de Tyler.
Le brun arqua un sourcil, impatient de connaître la suite de la phrase, mais Louis soupira en détournant le regard, le rouge aux joues.
« Tu crois que... ? » interrogea-t-il pour l'inciter à poursuivre.
Un nouveau soupir et Louis bascula la tête en arrière, cachant son visage derrière ses grandes mains. C'était encore plus difficile à dire avec Tyler qui le fixait de cette manière.
« Hé, dis-moi. » sourit le brun en saisissant une de ses mains pour capter une partie de son regard.
Mais le regard du châtain le fuyait, balayant la chambre de Tyler du regard. Elle était assez neutre, avec les murs blancs, peu de choses étaient accrochées sur les murs, à peine quelques photos. Il n'y avait que quelques meubles de rangements, dont une armoire, une commode, et un bureau, le tout laissant beaucoup d'espace. Un lampe pendait au plafond et-
« Je crois que je suis amoureux de toi Tyler. » lâcha-t-il en fixant le salon qu'il pouvait voir au travers de la porte ouverte.
S'il buvait de l'eau à cet instant, Tyler se serrait très certainement étouffé avec, ou alors il aurait tout recraché à la figure de son meilleur ami -enfin le terme était-il vraiment adéquat ? Il plaisantait ? Hein, il-
Putain, non. Il savait très bien que lorsque Louis exprimait ses sentiments, il était sincère. Il avait même plutôt du mal avec ça en général, alors qu'il le dise là, maintenant, à lui, c'était forcément qu'il le pensait, non ? Tyler avait ouvert de grands yeux et ils commençaient d'ailleurs à le piquer, et- Sa vue s'embuait à vrai dire. Ça le touchait juste tellement que Louis lui dise ça. Parce que ça faisait des années qu'il se disait qu'il ne l'entendrait jamais prononcer cette phrase. Parce que Louis était d'ordinaire si pudique avec ses sentiments. Parce qu'il aimait Juliette merde ! Parce que c'était juste impossible. Qu'est-ce qui fit que... ? Comment il s'en était rendu compte ? Non, depuis quand s'en était-il rendu compte ? Beaucoup trop de questions se bousculaient dans sa tête, et il brûlait d'envie de toutes les lui poser. Seulement voilà : sa gorge était complètement nouée, et maintenant qu'il se reconnectait avec la réalité, il sentit des larmes rouler sur ses joues.
« Louis, je... » avait-il tenté mais sa voix était plus instable qu'elle n'avait jamais pu l'être.
A l'intonation, Louis se redressa en tournant vivement le regard vers le brun.
« Putain, Tyler, je... j'suis désolé, je voulais pas te faire pleurer ! » s'exclama-t-il prit de court.
A ces mots, Tyler ne parvint pas à réprimer son rire, de grosses larmes inondant toujours son visage devenu rouge, sous l'émotion. Il donna un gentil coup de poing dans l'épaule de son meilleur ami en lui lâchant un « T'es con » avant de le serrer dans ses bras -et de s'essuyer sur son épaule. En réalité, Tyler n'avait jamais été aussi heureux. Et c'était bien la première fois qu'il comprenait cette expression « pleurer de joie ». Et alors qu'il serrait Louis plus fort que jamais contre lui, il ne pouvait pas s'empêcher de déposer des baisers un peu partout sur sa peau découverte. Le haut de ses trapèzes, son cou, ses joues, la pointe de ses oreilles, ses paupières, ses tempes. Louis fut prit d'un fou rire incontrôlable à la réaction de Tyler. Il s'attendait sûrement à tout, sauf à ça.
Puis le brun se détacha brusquement en saisissant le châtain par les bras.
« Mais je comprends pas ! T'étais pas censé aimé Juliette toi ? Depuis quand tu sais ça ? Comment tu-
-Ouh là doucement... » l'interrompit Louis toujours en riant.
Le brun se tut alors, interdit, et voyant qu'il s'était calmé, Louis s'assit en tailleur, cherchant par où il devait commencer pour lui expliquer.
« Tout a toujours été différent avec toi Tyler. Je pensais que c'était normal parce que t'étais mon meilleur ami, mais en fait je réalise que ça a toujours été plus que ça. »
Il releva les yeux vers lui, l'air sérieux. L'instant d'après, Louis lui attrapa le poignet, posant sa paume sur son épaule pour le faire basculer en arrière sur le lit. Le châtain s'assit à cali-fourchon sur lui, toujours son regard encré dans le sien, alors que sa main glissa doucement sous le haut de Tyler, découvrant le bas de son ventre.
« Les moments comme ça, j'ai l'impression que c'était juste une façon de me convaincre que t'étais à moi, rien qu'à moi, que t'avais pas le droit d'appartenir à quelqu'un d'autre. »
Tyler rougit violemment aux propos, se retenant de se relever et d'aller prendre une douche froide pour se calmer. La main de Louis remonta le long de son torse, s'aventurant dangereusement sur les pectoraux du brun qui semblait retenir son souffle. Mais avant d'atteindre ses tétons, le châtain s'arrêta pour se laisser tomber à côté de lui. Tyler se tourna pour lui faire face, alors que Louis glissa son bras au creux de sa taille et qu'il enfouit son visage dans le cou du brun.
« Pour m'endormir, je me blottissais toujours contre toi, comme pour attirer ton attention, et pour sentir ton odeur m'envelopper aussi parce que ça me rassurait, et ça me donnait l'impression que tu resterais toujours avec moi. »
Le brun frémit en sentant le souffle chaud effleurer la peau de son cou et son corps se tendit à la proximité du châtain. C'était différent de toutes les autrefois. Le contexte n'était pas le même. Leur rapport l'un à l'autre n'était plus le même tout simplement. Louis se recula, croisant le regard brun posé sur lui, puis il se leva. Tyler se retourna sur lit, s'asseya sur le bord en observant avec attention les gestes du châtain. Louis retira sa veste, la posant sur la chaise de bureau, et dans le même élan, il y posa son t-shirt et son pantalon, ayant abandonné ses chaussettes sur le sol. Tyler se sentit tourner de l'oeil, ses yeux s'étant posé sur le corps frêle mais pas maigre du châtain. Louis fixait toujours le regard du brun qui semblait le dévorer.
« Quand je me changeai devant toi, je me sentais beau et désirable, parce que je savais que tu me regardais et je savais que d'une certaine façon, la vue te plaisait, et ça me donnait confiance en moi de savoir que je ne t'étais pas indifférent. » dit-il en s'approchant du brun.
Leurs visages se touchaient presque alors que Louis gardait tout de même une certaine distance que Tyler respectait pour le laisser terminer son récit. Le châtain passa ses mains sous le haut de sa veste, pour la laisser tomber sur le lit. Le brun se laissa faire. Ses mains glissèrent ensuite sous son t-shirt, remontant le long de sa taille et de son torse. En comprenant l'intention du châtain, Tyler leva les bras, alors que Louis laissa le haut rejoindre la veste sur le lit. La respiration du brun s'était accéléré quand les doigts du châtain défirent habilement le bouton du jean, répétant l'opération pour la braguette. Après quoi, les mains de Louis saisirent les bords du pantalon, entreprenant de le descendre le long de ses jambes. Tyler se leva alors, faisait face à son homologue, le souffle court. Leurs corps étaient pratiquement collés, et si Louis maintenait ses yeux encrés dans ceux de son meilleur ami, il avait au moins très certainement senti qu'il commençait à être serré dans son boxer. Mais cela ne l'arrêta pas, au contraire, ils laissa ses mains vagabonder sur ses cuisses et sur son torse, effleurant à peine la peau à plusieurs reprises alors que le souffle du brun devenait irrégulier.
« Quand toi, tu te changeai devant moi, je pensais que j'étais limite jaloux mais en fait, j'étais jaloux à l'idée que quelqu'un d'autre ne te voit comme ça. Je voulais être le seul. »
Ses mains remontèrent dans son dos avant que Louis ne se colle totalement à lui pour l'étreindre, posant son menton sur son épaule. Tyler se tendit, sentant toute la chaleur de Louis l'envahir, mais surtout son bas ventre fourmilla en ayant sentit le sexe de Louis contre le sien, quand bien même il y avait toujours deux couches de vêtements qui les séparaient. Faiblement, il passa ses bras autour de la taille du châtain, pour répondre comme il le pouvait à son étreinte.
« Et puis Juliette... elle était belle, je ne peux pas le nier, mais... Je pense que j'essayais juste de me convaincre que c'était impossible que tu m'attires, que je ne pouvais pas aimer les hommes, que je ne pouvais pas aimer mon meilleur ami. Je refusais de m'avouer que tu me faisais de l'effet mais je pense surtout que j'avais peur que tu me rejettes. »
Une prise un peu plus ferme sur le corps de Tyler, ses lèvres désormais posées sur son cou, et Louis continua.
« Quand tu m'as dit que tu m'aimais, c'est comme si j'avais enfin compris tout ça, j'avais enfin fait le lien... et c'était juste impossible pour moi de me réprimer après tout ça, de faire semblant de ne pas être attiré par toi. » dit-il en se séparant pour croiser le regard du brun.
Ses lèvres caressant son visage et ses mains caressant son torse et Tyler se sentit imploser. Il avait envie de répondre, de le prendre dans ses bras, de poser ses lèvres sur sa peau, de découvrir son corps. Mais Louis n'avait pas terminé son récit, il n'avait pas fini de lui expliquer. Alors il demeura muet et immobile, se réprimant du mieux qu'il le pouvait pour rester simplement à l'écoute. Mais une seconde plus tard, il regretta ses pensées, étouffant un grognement alors que la main du châtain avait effleuré son sexe à traverse le tissu de son sous-vêtement. Il chercha le regard de Louis pour le questionner, mais pour la première fois depuis le début de son récit, ses yeux avaient quitté ceux du brun pour suivre les gestes initiés par ses mains.
« J'ai voulu tout arrêté tu sais... j'ai tenté de me convaincre une dernière fois, mais tu étais à côté de moi presque nu, si calme et si beau que j'ai pas su te dire non. Je suis désolé de t'avoir pris ta virginité Tyler, et je le suis encore plus que tu ne te souviennes de rien. »
Le doigt de Louis titillant l'élastique du sous-vêtement et son regard remonta pour fixer Tyler.
« Comment je peux me faire pardonner ? » demanda-t-il un air de chien battu collé au visage.
Là, c'en était trop pour Tyler. Il ne pouvait plus se contenir. Ses mains saisirent le visage du châtain pour mieux qu'il rencontre ses lèvres. Leurs dents s'entrechoquèrent tant le geste fut violent, mais rapidement ce fut leurs langues qui se rejoignirent. C'était sans doute le baiser le plus maladroit qu'ils avaient pu échanger, mais il était aussi terriblement agressif, dû à toute la tension qu'il y avait eu entre eux jusqu'à présent. Tyler se retourna, emmenant Louis avec lui pour le faire chuter sur son lit, le surplombant de son corps si imposant. Leurs lèvres ne se quittèrent pas, alors que le brun bloqua le châtain sur le matelas en posant son genou entre ses jambes.
« Laisse-moi te faire l'amour. » souffla-t-il en se séparant.
Le châtain croisa son regard, les joues rougies, avant de l'attirer de nouveau contre lui, souriant sur ses lèvres. Comprenant ce geste comme une autorisation, Tyler laissa sa main glisser sur le torse de Louis, s'attardant lorsqu'elle passa sur son nombril, sentant les poils se dresser sous ses doigts. Sa main dévia au dernier moment pour saisir l'élastique du boxer, et pour le faire glisser le long de ses cuisses. Avec quelques mouvements de pieds, le châtain se débarrassa totalement du vêtement, l'abandonnant sur le pied du lit, alors qu'il agrippa le caleçon du brun pour lui réserver le même sort. Une fois libre de ses mouvements, Tyler se décida enfin à coller son corps à celui de Louis qui laissa échapper un râle étouffé au contact de sa fierté gonflée contre la sienne.
C'était loin de tout ce que Tyler avait pu imaginer. C'était réel bon sang. Il sentit son estomac le chatouiller en y pensant. C'était excitant, mais à la fois terriblement effrayant. Il voulait faire les choses bien. Il voulait faire plaisir à Louis. Il ne voulait pas qu'il ait mal. Et il espérait secrètement que le châtain n'allait pas comparer avec leur réelle première fois. C'était vrai, Louis avait un objet de comparaison, mais Tyler n'en avait pas. Il ne se souvenait pas de ce qu'ils avaient fait, de comment Louis avait réagi. Il ne se souvenait juste de rien.
Il secoua la tête pour ne plus y penser, revenant dans le moment présent, ses lèvres s'attaquant au cou du châtain, alors que sa main glissa habilement sur le ventre de son homologue. Et quand elle effleura la virilité de Louis, ce dernier laissa échapper un gémissement avant de violemment se mordre la lèvre en croisant le regard de Tyler. Il n'avait pas été si bruyant la dernière fois, et ça le gênait d'une certaine façon de faire autant de bruit lorsqu'il était au lit, même si la personne en face de lui était Tyler. Surtout si la personne en face était Tyler. Quand il était seul, il était habituellement silencieux. Avec Juliette, il avait à peine râler, et la dernière fois avec Tyler, il avait juste grogné de temps en temps, mais il n'avait pas gémi. Et il ne pensait sincèrement pas que ça lui arriverait un jour.
Mais malgré cela, la main de Tyler glissa le long de son sexe brûlant et humide, ses yeux regardant tantôt ce qu'il faisait, tantôt le visage de Louis déformer par le plaisir. Et le brun ne put réprimer un sourire, un peu fier de lui faire autant d'effet. L'instant d'après, il pressa leurs deux érections ensemble, venant les attraper d'une main et commençant à les frotter à l'intérieur de sa paume. Louis se crispa, serrant les draps dans sa main alors qu'il étouffa un gémissements. Il bascula sa tête en arrière, ses genoux se resserrant sur les hanches de Tyler, les pieds complètements tendus. Il mordit dans sa main pour ne pas gémir, mais quand le doigts de son homologue vint caresser son gland, il ne parvint pas à se retenir.
« Hnngg... Ty... Tyler... » geint-il en relevant les yeux vers lui.
Tyler eut alors le plaisir de pouvoir admirer son visage et l'expression qu'il arborait. Ses sourcils étaient arqués, sa peau était luisante et sa bouche entrouverte. De temps à autre, il se mordait la lèvre alors que le bout de ses joues était rouge. Mais surtout, ses pupilles dilatées ne laissaient aucun doute sur le désir qui l'animait. Si on lui avait dit un jour qu'il verrait son meilleur animé par un tel désir alors que la personne qui se trouvait en face de lui n'était autre que lui, il ne l'aurait jamais cru. Mais c'était pourtant bien réel. Il avait, en plus de cela, prononcé son nom et ça lui avait complètement retourné le coeur.
Le brun pressa ses lèvres sur les siennes, comme pour le faire taire, mais surtout parce que l'instant d'après Louis se crispa, pris d'un électrochoc alors que Tyler s'amusait à taquiner son urètre, et bon sang, ce que ça faisait un bien fou. Il ne lui en fallut pas plus pour que sa main rejoigne celle de brun dans ses caresses, alors que leurs bassins commençaient à bouger au même rythme. Tyler vint mordiller l'oreille du châtain dans un grognement rauque. Louis gémit son prénom et c'était électrifiant. Bien sûr, ils savaient tous les deux qu'ils ne tiendraient pas très longtemps. Ils semblaient être en totale symbiose. Plus leurs mains allaient et venaient, plus leurs sexes se gonflaient de désir. Leurs lèvres se retrouvèrent mais ne s'embrassèrent pas, seuls leurs souffles se mélangeaient. Et sentir le souffle de l'autre sur son visage était un peu plus excitant encore. Un pression légère de la part de Tyler, un gémissement en écho au sien et les deux adolescents avaient atteints l'orgasme, se libérant entre leurs deux corps.
Cette fois-ci, le brun posa ses lèvres sur celles du châtain, lui donnant un baiser plein de tendresse. Il bougeait toujours son bassin contre lui, et sa main, auparavant sur la virilité de son homologue glissa habilement sur ses fesses. Louis se tendit au geste, resserrant ses jambes autour des hanches du brun, en saisissant les draps dans sa main. Tyler s'amusa un moment à taquiner l'orifice du châtain, avant de relever les yeux vers lui, pour lui faire signe qu'il y allait. Louis hocha la tête, et l'instant d'après, le brun inséra un doigt en lui. Le châtain s'attendait à ce que ce soit douloureux, mais il n'eut pas mal et se détendit alors en expirant calmement.
Le brun décida de se pencher sur lui, découvrant son torse avec ses lèvres, les descendant jusque sur son pubis et les remontant jusqu'à ses pectoraux. Il y trouva là un bout de chaire dur, légèrement plus surélevé que le reste de la peau. Il entreprit alors de le mordiller gentiment, son homologue soupirant sous ses douces tortures. Sentant Louis complètement détendu, il avança un second doigt entre ses fesses, le faisant suivre le même chemin que le premier. Mais cette fois-ci, le châtain se crispa, retenant un hoquet de douleur. Ça faisait mal mais la douleur resta supportable. Il prit une inspiration pour se calmer, Tyler embrassant doucement sa peau, jetant parfois un regard vers Louis avec beaucoup d'attention pour scruter ses réactions. Et sous les baisers fiévreux du brun, il était difficile de ne pas se détendre, si bien que la précédente douleur qu'avait ressentit le châtain s'était dissipée aussitôt.
« Ça va ? » souffla Tyler d'une voix bienveillante.
Louis se contenta de hocher la tête, ne pouvant s'empêcher de sourire en voyant que Tyler était si prévenant. Le brun entreprit alors d'insérer un troisième doigt, mais avec beaucoup plus de lenteur et de douceur que les autres pour ne pas brusquer son homologue. La douleur était plus présente que tout à l'heure et le châtain resserra sa prise sur les draps en se mordant la lèvre. Le visage du brun revint contre le sien, ce dernier déposant un baiser sur ses joues et ses lèvres. Seulement, Louis eut plus de mal à faire abstraction des pulsions qui le lançait dans le bassin. Ce ne fut que lorsque Tyler effleura de nouveau son sexe et y donna un peu d'attention que la douleur s'effaça derrière le plaisir.
« Mmh... Tyler... je... »
Il ne termina pas sa phrase qu'un gémissement franchit la barrière de ses lèvres, le brun ayant débuté quelques allés et venus en lui. Une légère douleur persistait encore, mais le plaisir qu'il ressentait était tel qu'il n'y pensait plus. Après encore quelques coups de poignets, Louis se détendit complètement, alors que Tyler releva le regard vers lui.
« Louis je... Je peux... y aller ? » demanda-t-il hésitant.
Le châtain relâcha sa lèvre, et après un nouveau soupir, il dit :
« Je te fais entièrement confiance Tyler... » souffla-t-il en posant ses mains sur ses joues.
Le brun lui sourit avant de se redresser pour atteindre le tiroir de sa table de chevet. Il en sortit un préservatif qu'il ouvrit avec ses dents, jetant l'emballage par terre. Il pinça le bout en dépliant le reste, se reculant pour pouvoir le mettre correctement. Louis ne le lâcha pas des yeux une seule seconde, appréhendant sûrement le moment.
Tyler s'avança de nouveau vers lui, le surplombant de nouveau et se positionnant comme il le fallait. Mais avant de faire quoi que ce soit, il releva le visage vers Louis, lui souriant alors qu'il lui caressa tendrement les cheveux.
« Ça va bien se passer... » murmura-t-il d'une voix rassurante.
Louis lui répondit par un faible hochement de tête, les joues rouges, alors que son homologue ramena doucement son bassin contre le sien. Instinctivement, le châtain se raccrocha à lui, sentant qu'il se déchirait de l'intérieur. Le brun s'arrêta dans son geste, le temps que Louis s'habitue. Quand il lui faisait signe, il réduisait de nouveau l'écart entre leurs deux corps, faisant des pauses pour ne pas le brusquer. Lorsqu'il sentit qu'il avait atteint le fond, il posa ses lèvres sur celles de son homologue, lui murmurant un « ça y est, c'est fini... détends-toi » sur un ton qui se valait rassurant.
Il était si doux, alors que Louis était en train de lui charcuter le dos, enfonçant ses ongles sans sa peau. Mais il ne dit rien. Il n'avait pas peur d'avoir des traces, tant que c'était Louis qui les lui faisait, ça ne le dérangeait pas.
« V-vas-y... » l'entendit-il lui dire.
Il s'exécuta alors, se séparant de nouveau de lui pour mieux unir leurs deux corps l'instant d'après. Il répéta les gestes jusqu'à ce qu'il sente finalement les hanches de son homologue bouger en rythme avec les siennes, les mouvements devenant de plus en plus rapide. Il sentit alors les mains du châtain se défaire de son dos pour s'accrocher cette fois à son torses, le griffant violemment alors qu'il gémissait sous ses coups de reins. L'idée d'avoir des marques ne lui déplaisait pas. Il avait l'impression de lui appartenir, et cette optique était tout à fait charmante.
La température monta d'un cran, alors que leurs corps dégoulinaient de sueur. Leur souffle se fit plus rapide alors que leurs bassins allaient et venaient à un rythme effréné. Leur gémissement fit écho à celui de l'autre alors qu'ils atteignirent l'orgasme.
Le souffle court, Tyler se retira, enlevant le préservatif usagé pour le jeter, avant de s'allonger à côté de Louis. Sa main dessina des cercles sur son torse, décoiffant les quelques poils qui s'y trouvaient, alors qu'il embrassa son épaule. Il releva soudain le regard vers le visage de Louis, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose d'important.
« Hé. » l'appela-t-il pour attirer son attention.
Le châtain rouvrit les yeux, sa poitrine se soulevant toujours de façon irrégulière.
« Je t'aime. » sourit Tyler, les yeux plissés.
Louis lui rendit son sourire, tendant le bras pour glisser les petits cheveux humides derrière l'oreille du brun.
« Moi aussi, je t'aime. »
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