- Caleb !

Caleb se réveilla en sursaut et posa sa main sur son cœur. Il tendit l'oreille essayant de comprendre s'il avait rêvé ou non. N'entendant plus rien, il glissa sa main sous son oreiller pour en extraire son portable. Il regarda l'heure et une sensation de fatigue le submergea. Le soleil s'était levé à peine une heure avant les cris imaginaires de sa mère.

- Caleb ! Recommença à crier sa mère.

Des cris imaginaires qui se révélaient être réels. Il se gratta l'arrière du crâne essayant de se remémorer une promesse faite la veille, mais rien. Il décida donc de prendre tout son temps pour sortir de son petit cocon chaud. C'était sans compter sur sa mère qui le rappela aussitôt que sa tête s'était reposée sur l'oreiller.

- C'est pas vrai ça ! Grogna-t-il de mécontentement.

Il se leva du lit, déterminé à faire comprendre à sa mère qu'il voulait dormir. Il enfila un jogging et descendit les marches une à une sans se presser, la faisant attendre.

- Il ne faudrait pas qu'il y ait le feu dans la maison, se moqua-t-elle. Tu dois aller chez Eun Jung, elle a besoin d'aide pour refaire son jardin.

L'adolescent râla en se grattant la nuque. Il n'avait aucune envie d'aider sa voisine. Il n'avait pas de sentiment pour elle, il ne l'aimait pas ni ne la détestait, il voulait simplement retourner dans son lit et dormir jusqu'à midi.

- Maman, on est dimanche, je peux me reposer ?

- Tu es jeune, tu dormiras plus tard. Et il y a une lettre pour toi.

Caleb soupira et prit l'enveloppe qui se trouvait sur la table ronde en bois de la cuisine. Il ne prit même pas le temps de l'analyser que ses doigts déchiraient le dessus. Il y trouva une lettre avec une invitation de la part d'un certain monsieur Horsking. Il fronça les sourcils ne connaissant aucun homme portant ce nom.

- Ça doit être une erreur, je ne le connais pas.

Il montra la lettre à sa mère qui la prit dans ses mains sèches et abîmées par le travail. Elle lut l'invitation tandis que son fils se posait des centaines de questions sur ce cher monsieur Horsking. Il ne se souvenait même pas s'être inscrit à un quelconque concours. La mère lui rendit la lettre et elle serra son fils dans ses bras.

- Veux-tu y aller ? Demanda-t-elle, la tête dans son cou.

- Je n'ai rien demandé... Mais on a besoin de cet argent.

- Je sais, mon chéri.

Ils avaient de gros problèmes d'argent depuis que le père était parti avec sa secrétaire en prenant toutes leurs économies. Caleb savait que tout cela faisait assez cliché ; un père souvent absent partit du jour au lendemain au bout du monde avec une femme plus jeune que lui. Pourtant, c'était sa vie à lui, l'horrible et dure réalité. Il se sépara de sa génitrice et lui déposa un tendre baiser sur le front. Après cette tendre éteinte, il alla dans sa chambre pour préparer ses affaires.

S'il gagnait ce concours, il se promettait de se venger personnellement de son père.

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Hey !
Double update, lisez bien le première chapitre avant celui-ci.