Chapitre 3

Il n'y aura pas de chapitres pendant cette semaine parce que je pars en vacances avec des amis et j'aurai pas le temps (et un peu la flemme) d'écrire. Et... (je sais que je promets ça à chacune de mes fic et que je le respecte jamais....) je ne vais pas abandonner cette histoire !

Bonne lecture haha


Chapitre 3


Dans la nuit douce du mois d'octobre, la fête battait son plein, sous les lampions et un playlist électro chill, bercée par les conversations, les sauts dans la piscine et les danses désinhibées des invités. 

Antoine mangeait un morceau de viande cuite au barbecue en écoutant une conversation entre Romain et Pita sur le début de la Champions League de Football. Le demi d'ouverture avait décidé à la suite de la victoire contre Toulon quelques jours auparavant, d'inviter des amis et coéquipiers à une soirée chez lui. Antoine était connu pour rester dans sa bulle mais il appréciait particulièrement ces moments auprès de son équipe, ça lui rappelait qu'il faisait partie d'une famille.

Alors que Pita finissait par quitter la table, passablement agacé que Romain préfère l'AC Milan à Man City, ce-dernier retourna son attention vers le vice-capitaine. Il remarqua que son verre était vide et lui resservit de la bière.

- Tu vas aller danser ?

Antoine pouffa. Évidemment qu'il n'irait pas danser. Il avait beau être maître des moindres mouvements de son corps sur un terrain, il était un piètre danseur.

- Je vais voir ma copine, murmura Romain en se levant, n'hésite pas à finir ce verre, à te resservir et à regarder un peu les personnes qui dansent, il y a peut-être quelqu'un qui pourrait t'intéresser.

Romain lui fit un clin d'œil alors qu'Antoine ne comprenait pas où il voulait en venir.

- Deux verres d'alcool, et ensuite tu regardes, n'oublie pas !

Antoine leva les yeux au ciel et lui fit signe de le laisser tranquille. Il se mit alors à observer la piste de danse comme proposé, tout en buvant machinalement des gorgées. Finalement, petit à petit, l'alcool aidant, il se sentait plus à même de se détendre et une silhouette capta alors son attention. Des cheveux noirs qui ondulaient au rythme de ses pas de danse improvisés. Une aisance naturelle et élégante dont il ne pouvait qu'être envieux. Une sorte de courant électrique s'infiltra dans tout son corps et il se leva, poussé par une force dont il n'avait pas eu connaissance jusque là. 

Antoine s'approcha du groupe de danseurs se déhanchant sans prêté attention au reste de la fête. Il se glissa pour rejoindre Charlie, les yeux clos, semblant vivre une transe à moitié éveillée. Son corps imprima des mouvements qui devaient sans doute être ridicules mais, à cet instant précis, le reste du monde ne comptait plus vraiment. Il n'y avait plus que la mélodie dans ses oreilles, ses yeux fixés sur la jeune femme, son esprit qui ne vivait que pour le moment présent. 

Dans un geste d'inattention, sa main effleura le bassin de Charlie qui ouvrit les yeux et il put voir son expression de surprise. Cependant, pour une raison qu'il ignorait, elle ne s'éloigna pas et continua de danser en gardant, cette fois, les yeux bien ouverts. Inéluctablement, à chaque pas, ils se rapprochaient un peu plus, aimantés par une puissance inconnue. Le monde extérieur s'effaçait peu à peu, ne laissant place qu'à eux deux, hypnotisés par leurs mouvements et leurs regards. Rapidement, ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres, Antoine pouvait sentir son souffle, sa main qui remontait jusqu'à son épaule, et leurs lèvres qui hésitaient à franchir le dernier espace. Aucun d'entre eux n'aurait su dire s'il s'agissait de l'alcool, de la fièvre de l'instant ou d'une attirance réelle mais ils étaient bien incapable de séparer. Charlie rompit le dernier centimètre et ils s'embrassèrent doucement sous les faibles étoiles d'un ciel sombre. Antoine l'entoura de ses deux bras pour la maintenir un peu plus contre lui. Ses doigts parcourant son dos la firent frissonner malgré la barrière du hoodie et il la sentit soupirer contre ses lèvres. Afin de reprendre leur souffle, ils brisèrent leur contact et restèrent le front collé, perdus dans les yeux de l'autre.

La musique s'acheva et les deux retrouvèrent conscience de l'environnement. Ils reculèrent d'un pas. Antoine lança un regard inquiet autour de lui et heureusement personne ne semblait se préoccuper d'eux. Charlie se mordit la lèvre, signe d'angoisse chez elle, et déglutit difficilement. Elle n'avait aucune idée de quoi faire. Les questions se bousculaient dans son cerveau.

- Je te raccompagne chez toi ? proposa Antoine dans un chuchotement

Il ne voulait pas la quitter au milieu de cette petite foule. Il voulait rester à ses côtés, avoir la chance de l'effleurer, de retrouver ses lèvres encore une fois.

- Pourquoi pas.

Ce fut sur un pourquoi pas, simple et innocent, qu'une histoire semblait commencer entre eux.

Ils quittèrent la grande maison de Romain, chacun prenant soin de laisser un espace entre l'autre alors que l'effet de l'alcool commençait doucement à diminuer.

- Tu habites loin ? murmura-t-il

- Un quart d'heures.

Il hocha la tête et se força à trouver un sujet de conversation pour éviter une marche silencieuse.

- Ça te fait quoi de retourner en France ?

- Ça fait bizarre, rigola Charlie, mais je crois que j'aime bien Toulouse.

- Tu viens d'où à la base ?

- Paris.

- Tu vas y passer ? Tu dois bien avoir des connaissances ou de la famille dans le coin ?

Contrairement à ses réponses précédentes, elle ne dit rien pendant quelques secondes. Il remarqua qu'elle semblait se tendre légèrement.

- Si on veut oui, j'y retournerais un jour, j'imagine.

Il acquiesça sans pour autant continuer la conversation. Charlie souffla intérieurement. Elle n'avait pas voulu paraître froide mais elle ne voulait vraiment pas penser à ça maintenant. Elle aurait pu réagir autrement et pas l'embarasser avec ses réponses froides. Il essayait simplement de s'intéresser à elle. Vraiment, quelle conne, pensa-t-elle.

- Je suis désolée Antoine, je ne voulais p...

Le concerné ne lui laissa pas le temps de continuer sa phrase et stoppa sa marche pour se tourner vers elle et la pousser contre le mur de la rue et l'embrasser. C'était comme une nécessité, un désir contre lequel il était bien incapable de lutter. Ou contre lequel il ne voulait pas lutter aurait été plus juste. Elle ne fut pas surprise très longtemps et répondit à son baiser alors qu'il plaquait son corps contre le sien. Et, aussi soudainement qu'il avait fondu sur elle, il se détacha de Charlie, le souffle court et les joues rouges.

- Pardon, j-je sais pas ce qu'il m'a pris, je... bafouilla-t-il difficilement.

Elle éclata d'un rire cristallin et se rapprocha pour passer sa main à son bras.

- Allez viens, on continue de marcher.

- Oui mais je...

- Chut, arrête de parler, tu vas gâcher le moment, murmura Charlie.

Elle descendit sa main pour que leurs doigts se joignent.

- On regrettera demain.


Des flammes l'entouraient, longues et inquiétantes, semblant terriblement réelles. Elle pouvait entendre le bruit du feu grignotant la charpente, détruisant tout autour, réduisant en poussière sa vie. 

Elle baissa les yeux vers le sol. Une vision d'horreur. Cadavres, sang et organes. Éparpillés et disposés à ses pieds. 

Une envie de vomir la saisit. Ou peut-être une envie de mourir. Elle confondait souvent les deux. Elle ne pouvait effacer le sang qui coulait le long de ses mains, détruisant son corps, puis son esprit, prenant de plus en plus de place, jusqu'à l'engloutir totalement. 

Elle voulait que ça s'arrête. Elle voulait que tout s'arrête. 

Enfin.

Charlie se réveilla dans un sursaut. Le souffle court et le corps transpirant, elle se força à détailler l'environnement qui s'offrait tout autour d'elle. 

C'était sa chambre. 

Elle était chez elle. 

Pas là-bas

Elle serra les draps pour sentir la réalité. Elle vit d'un coin de l'œil un mouvement. Putain. Antoine. Elle avait vraiment fait n'importe quoi... Elle se leva en faisant le moins de bruit possible pour aller prendre un verre d'eau. Il était six heures du matin et elle ne se recoucherait sûrement pas. Assise dans sa cuisine, elle laissa sa tête tomber dans ses mains. Dans quelle merde s'était-elle encore foutue ?


Deux heures plus tard, Antoine ouvrit les yeux et sentit immédiatement un immense mal de crâne, le faisant grogner de douleur. Il se retourna et comprit qu'il n'était pas chez lui. 

Charlie putain... 

Alors là c'était vraiment la merde. Parmi toutes les femmes présentes chez Romain, il avait fallu qu'il décide d'aller vers elle. C'était ridicule. Il était ridicule. A la vue de son côté vide du lit, elle devait également regretter. 

Il repensa à la nuit qu'ils avaient passée, à ce sentiment de complémentarité parfaite, à son corps qui glissait parfaitement entre ses mains, aux soupirs de plaisir qu'ils avaient tous les deux poussés. Et sa peau. Il avait remarqué que des partis de son dos et ses épaules étaient recouvertes de marques anciennes de brûlures, tandis que ses bras étaient parcourus d'immenses tatouages. Quel passé pouvait-elle bien cacher ?

- T'es réveillé ? murmura Charlie depuis le couloir

- Oui oui. Comment ça va ?

- J'ai de l'aspirine pour ta tête dans la cuisine si tu veux, répondit-elle simplement en faisant demi-tour.

Antoine sentit sa poitrine se serrer devant l'attitude désinvolte et froide de la jeune femme. Il se dépêcha d'enfiler son t-shirt et son pantalon de la veille et fila la rejoindre.

- Merci, dit-il en buvant le médicament.

- Café ?

Il hocha la tête et s'installa en face d'elle. Un long silence gênant s'installa entre eux.

- E-Est-ce que tu le regrettes ? demanda-t-il doucement

- Non... Mais je ne crois pas que ça va être possible. Je viens d'arriver dans le club, et je ne peux pas avoir une relation avec un joueur, c'est juste pas...

- Oui, oui tu as raison, je suis désolé, ma question était ridicule.

Non, elle ne l'est pas, pensa-t-elle.

- Essayons de rester professionnel, lui lança Antoine avec un sourire qui se voulait rassurant.

- Ami alors ? proposa Charlie en lui présentant son poing

- Ami, affirma Antoine en signant cet accord en tapant dedans.


Merci pour la lecture !

Bon je sais les choses vont vite entre eux mais je vous promets que si je fais trop tarder et je me lance dans une fiction de 60 chapitres, je ne finirai jamais et vous me détesterez... c'est pour votre bien et j'ai pleiiiin d'idées de drama de toute façon !

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