Chapitre 23
Oh la la je sais que j'ai mis mille ans ! Je suis désolé mais j'avais pas trop la motivation et le temps !
En vrai ça devrait le faire, on approche de la fin !
J'espère que ça vous plaira ! Il y a enfin une réconciliation...
Bonne lecture !
Chapitre 23
Ce serait donc la Nouvelle-Zélande que la France affronterait en finale du championnat du monde. Les All-Blacks n'avait fait qu'une bouchée des Anglais qui n'étaient pas parvenus à sortir la tête de l'eau pendant les 80 minutes.
Antoine regardait d'un air préoccupé le terrain d'entraînement de l'équipe néo-zélandaise se vider petit à petit de ses joueurs. Ce qu'il redoutait avait fini par arriver. Il allait jouer contre eux, et par-dessus tout, contre elle. Et ils ne s'étaient toujours pas adressés la parole depuis sa crise de jalousie. Il avait respecté son besoin d'espace. Mais elle lui manquait terriblement. Une légère pluie commençait à tomber du ciel et il rabattit sa capuche sur ses cheveux.
Il se décida à se lever du muret froid sur lequel il patientait. Il essaya tant bien que mal de protéger le bouquet de fleurs qu'il avait acheté quelques minutes plus tôt.
Charlie rangeait quelques plots, en pleine discussion avec Reiko, et il s'arrêta pour prendre le temps de l'observer de loin. Elle semblait bien. Des gouttes d'eau s'écrasaient sur ses cheveux, il pouvait presque sentir les frissons qui la parcouraient, le froid qui s'infiltrait malgré son sweat-shirt.
Il finit par s'approcher lentement. Charlie ne le remarqua pas tout de suite et il entendit une partie de leur conversation.
- ...And I'm thinking it might be a good strategy, well I'm not sure, I'll have to discuss it with the whole team, but...
(Et je me dis que ça peut être une bonne stratégie, bon je suis pas sûre, il faut que j'en discute avec toute l'équipe, mais...)
- Charlie, I think someone want to talk to you, murmura Reiko en faisant un signe de tête en direction d'Antoine.
(Charlie, je pense que quelqu'un veut te parler.)
Elle se retourna et ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Il laissa échapper un demi-sourire, comme pour tenter d'effacer la gêne qui s'installait.
- Salut, dit-il simplement.
- Well, I'll let you talk, guys, s'empressa d'ajouter Reiko avant de tourner les talons.
(Je vous laisse parler, les gars.)
Les deux restaient immobile, sans savoir quoi dire à l'autre, les yeux ancrés dans ceux de l'autre.
- Félicitations pour votre victoire, vous avez super bien jouer.
- Merci, répondit-elle. Bravo à vous aussi.
Elle ne semblait pas disposée à entamer une conversation.
- Je voulais t'offrir ça.
Il sortit le bouquet de fleurs, caché dans son dos, et lui tendit. Il put remarquer l'éclair de surprise qui traversa son visage pendant une demi-seconde.
- Je ne sais pas trop...
- C'est juste des fleurs, assura-t-il, ça ne t'oblige à rien.
Elle hocha la tête.
- Merci alors, dit-elle en les prenant, elles sont magnifiques.
Un nouveau silence s'installa alors qu'elle posait les fleurs sur son sac à dos.
- Écoute, je suis aussi venu te dire que j'étais sincèrement désolé pour mon comportement. Je tenais à te dire que je travaille dessus et que tu as toutes les raisons de ne plus vouloir me voir, ou me parler, mais je te jure que ça ne se reproduira plus.
- Je n'ai pas encore trop réfléchi et...
- Dis moi simplement ce que je dois faire pour que tu reviennes, chuchota soudain Antoine en réduisant l'espace entre eux.
Elle sentit son souffle se couper alors qu'il attrapait ses mains et que leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres. Son cœur s'accéléra et elle se rendit compte à quel point il lui avait manqué. C'était comme si leurs corps étaient liés par une force supérieure, comme une impression de ne pouvoir demeurer loin de lui.
- Laisse-moi te prouver que tu peux avoir confiance en moi.
Il laissa son front reposer doucement contre le sien. Ce contact la fit frissonner. Elle pouvait voir la douleur dans ses yeux.
- Je t'en prie, mon amour, ne me laisse pas dans le noir.
Elle inspira profondément.
- Je... Peut-être qu'on pourrait se voir demain. J'ai... des membres de la famille de mes parents qui viennent du Japon pour voir la finale et on se voit tous demain soir. Tu pourrais peut-être m'accompagner ?
Il ne répondit pas immédiatement, surpris de cette nouvelle.
- Enfin, c'est si tu veux bien sûr, s'empressa-t-elle de préciser.
Il sourit doucement, portant une main sur son visage pour retirer quelques gouttes de pluie.
- Bien sûr que je viens. Je suis honoré de rencontrer des gens de ta famille.
Elle sourit à son tour. Il avait très envie de l'embrasser mais s'obligea plutôt à s'écarter. Il ne devait pas presser les événements, il avait déjà la chance qu'elle ne le repousse pas. Il remarqua que sa veste était posée à quelques pas et il s'en saisit. Il la déplia et l'ouvrit. Elle rougit et le laissa l'envelopper avec.
- Je ne voudrais pas que tu attrapes froid...
- Merci.
La nuit s'étendait dans le firmament, tissant un voile étoilé au-dessus d'un Paris embrumée. Antoine, vêtu d'un costume sombre qui se mariait avec l'élégance de la soirée à venir, attendait devant le restaurant, son souffle se dessinant en volutes éphémères dans l'air glacial. Les lumières chaleureuses du lieu se mêlaient aux néons des enseignes environnantes, créant une ambiance feutrée qui s'accordait à l'importance de la soirée. Il était en avance, lui et Charlie en avaient convenu ainsi. Elle voulait être déjà là pour accueillir les membres de cette famille qu'elle n'avait jamais rencontrés.
Soudain, à travers le halo lumineux de la rue, elle émergea. Elle avançait avec une grâce envoûtante, vêtue d'une robe qui semblait avoir capturé la magie de la nuit. Le tissu caressait délicatement ses formes, tandis que la lueur des réverbères révélait les éclats de ses yeux. Son long manteau élégant balayait presque le sol. Une cascade d'étoiles semblait s'être égarée de l'univers pour se fondre dans sa chevelure, qui ondulait librement dans la brise nocturne.
Le cœur d'Antoine battit une mesure inattendue. Son regard, comme aimanté, se perdit dans la vision qui s'approchait. Les ombres dansaient autour d'elle, accentuant son sourire. C'était comme redécouvrir l'émerveillement du premier regard, une sensation aussi pure qu'immuable.
Charlie s'approcha avec une grâce naturelle, la lueur des réverbères caressant son visage d'une douce luminosité. Son parfum, léger et enivrant, accompagna son passage, créant un sillage de souvenirs tendres. Antoine, figé dans cet instant suspendu, réalisa à quel point il était chanceux.
Quand elle fut suffisamment proche, ils se contemplèrent silencieusement. Le froid de la nuit sembla s'atténuer, remplacé par la chaleur de leur présence. Les battements de leurs cœurs se synchronisèrent, comme une mélodie d'amour résonnant, sans qu'aucun des deux ne le sache.
- Tu es magnifique, murmura Antoine.
- Toi aussi, répondit-elle en rougissant violemment.
Elle lui fit une légère accolade.
- Merci d'être venu.
- N'importe quoi pour toi, dit-il en lui présentant son bras.
Elle s'en saisit et ils entrèrent dans le restaurant. La soirée passa dans un rythme doux. Antoine découvrit des cousins éloignés, un grand oncle qui n'avait plus toute sa tête, un couple, autrefois amis des parents de Charlie. Cette dernière avait l'impression qu'un nouveau monde lui ouvrait ses bras, la délicieuse sensation de ne plus être seule. Il prit soin de ne pas l'envahir et de rester en retrait. Les quelques fois où elle cherchait son regard et sa présence suffirent à le rendre léger.
La mélodie d'un piano planait dans l'air, une harmonie enchanteresse qui emplissait l'espace du restaurant. La fin de soirée avait tissé une atmosphère intime, où la lumière tamisée et le murmure des conversations se mêlaient à la symphonie des notes. Antoine échangeait quelques mots avec le grand oncle.
- She looks good. I still can't believe I didn't get to meet her sooner. It wasn't just the death of Yamaji and Misaki... The consequences for Ikari were devastating.
(Elle a l'air d'être bien. Je n'en reviens toujours pas de ne pas avoir pu la rencontrer plus tôt. Il n'y aura pas eu que la mort de Yamaji et Misaki... Les conséquences sur Ikari auront été dévastatrices.)
Le vieil homme observait d'un oeil triste la jeune femme qui discutait plus loin.
- She's unrooted. I know it may sound a bit backward, but when I see her, I don't see a Japanese personne, not even a French or a New Zealander, I see a person who has no home, no landmarks.
(Elle est déracinée. Je sais que ça peut vous paraître un peu rétrograde, mais quand je la vois, je ne vois pas une Japonaise, même pas une Française ou une Néo-Zélandaise, je vois une personne sans maison, sans repère.)
- That's why it was so important for her to meet you, so she can get to know her family, répondit Antoine.
(C'est pour ça que c'était si important pour elle de vous rencontrer, elle a l'occasion de découvrir sa famille.)
- I get the impression that you're her family, aren't you, young man? demanda le Japonais avec un demi sourire
(J'ai l'impression que c'est plutôt vous sa famille, je me trompe jeune homme ?)
Antoine hésita quelques instants avant de répondre. Il espérait l'être, ou au moins le devenir, un jour.
- Well, it's complicated.
(C'est compliqué.)
- Then, decomplicate it. She's worth it. And so are you.
(Alors, décomplique le. Elle en vaut la peine. Et toi aussi.)
Antoine sourit doucement en hochant la tête. Il la contempla et la délicieuse mélodie du piano lui donna une idée. Il fit quelques pas pour la rejoindre. Elle terminait sa conversation. Il passa une main sur le bas de son dos et rapprocha ses lèvres de son oreille.
- Est-ce que mademoiselle Ima m'accorderait une danse ?
- Avec plaisir, monsieur.
Ils marchèrent jusqu'au centre de la pièce, leurs mains trouvant naturellement leur chemin l'une vers l'autre. La piste de danse improvisée, éclairée par une douce lumière, devenait le théâtre de leur étreinte. Les yeux d'Antoine rencontrèrent les siens, et dans cet échange silencieux, ils commencèrent à danser. Leurs mouvements étaient une réponse intuitive à la musique, une danse où chaque pas révélait une complicité sans faille. Les échos mélodiques semblaient guider leurs pas, créant un lien invisible entre chaque note.
Les corps se mouvaient en harmonie, une alchimie parfaite entre deux âmes qui se connaissaient par cœur. Les mains d'Antoine tenaient avec délicatesse la taille de Charlie, un lien physique qui transcendait le simple acte de danser.
Le temps semblait suspendu. Ils étaient seuls, évoluant dans leur propre monde, un monde où la musique n'était pas seulement entendue, mais ressentie au plus profond de leur être. Leurs cœurs battaient au rythme de la musique. Il y avait dans cet instant comme une promesse entre eux.
Lorsque le pianiste cessa de jouer, ils se regardèrent longuement. Antoine ne savait plus comment réagir. Ce fut elle qui se laissa tomber dans ses bras. Enfin, pensa-t-il. Enfin, elle est contre moi.
- Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime.
Alors vous avez aimé ?
J'essaye de poster un nouveau chapitre plus rapidement, promis !
Merci pour la lecture !
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