Chapitre 18
Hey !
Chapitre hyper long je sais pas ce qui m'a pris.
Y'a plusieurs personnes qui m'ont demandé des traductions pour les dialogues en anglais. Du coup bah je le fais à partir de maintenant. (Si j'ai la foi je rajouterai pour les chapitres précédents haha). J'espère que ça vous ira !
J'espère que ça vous plaira, j'aime bien ce chapitre. Dites moi ce que je vous en pensez !
Bonne lecture !
Chapitre 18
Pour l'équipe de France, la fin des phases de groupe se déroula sans problème. Ils finirent deuxième, derrière la Nouvelle-Zélande et le tableau des quarts de finale s'annonçait épineux pour eux. France - Irlande. Après les événements récents, cette rencontre revêtait un goût amer pour Antoine. Avec Charlie, ils ne s'étaient pas beaucoup vus, l'un comme l'autre étant occupé à préparer l'échéance. La Nouvelle-Zélande affrontait l'Afrique du Sud. Des finales avant la finale.
La semaine de préparation qui précéda le quart s'étirait comme une promesse à la fois exaltante et intimidante, imprégnée d'une énergie électrique. À quelques kilomètres de distance à peine, les deux amoureux se préparaient séparément, espérant que chacun s'en sortirait.
L'atmosphère dans le camp français était une symphonie d'anticipation et de détermination. Les joueurs, tous concentrés sur un seul objectif, travaillaient dur, les muscles tendus par l'effort. Les séances d'entraînement étaient intenses, chaque mouvement calculé, chaque stratégie peaufinée. L'air était empli de la ferveur des supporters, dont les encouragements résonnaient comme une mélodie entraînante.
Charlie se trouvait également au cœur de la préparation de l'équipe néo-zélandaise. Les joueurs se livraient à des exercices physiques rigoureux, se connectant les uns aux autres comme une fraternité soudée. Il n'y avait pas d'autres scénarios possibles que celui de la victoire.
Deux n'avaient pas à gérer cette distance et semblaient enfin parvenir à se coordonner. Sur le terrain d'entraînement, Damian et Romain se retrouvaient dans une harmonie silencieuse, dépassant les limites du rugby. Les rayons du soleil caressaient leur peau, tandis qu'ils s'adonnaient à des exercices physiques, la sueur perlant à leur front. Leurs mouvements étaient synchronisés, une danse rythmée par les tactiques du rugby. Ils savaient instinctivement où se positionner, quand passer le ballon, comment anticiper les actions de l'opposition. Une connexion profonde se formait entre eux, même si ni l'un ni l'autre n'osait encore la nommer. Il n'y avait pas eu la conversation, la mise au point pour savoir ce qu'ils projetaient de devenir tous les deux. Leur récent rapprochement les enveloppait comme une douce brise, une promesse encore informulée. Une certaine peur de tout gâcher était palpable, mais tout comme l'excitation d'avoir franchi cette étape. Ils se lançaient des regards furtifs, des sourires complices qui les trahissaient.
Le terrain de rugby était devenu un sanctuaire, un lieu où leurs sentiments se révélaient lentement, sans pression ni précipitation. La tension émotionnelle était à la fois exaltante et apaisante, une découverte progressive. Leurs cœurs, tout en silence, battaient pourtant à l'unisson. Les mots étaient en suspens, mais dans le langage du rugby, dans les passes précises et les mouvements synchronisés, ils avaient trouvé un moyen de se dire ce qui était encore inexprimable. Un doux secret partagé entre deux âmes naissait, même si elles n'avaient pas encore tout à fait osé le dire à voix haute.
Finalement, le quart de finale eut lieu, dans une ambiance survoltée, dans les gradins, entre les joueurs, sur la pelouse, tous les acteurs étaient à la hauteur de l'événement. Avant le coup d'envoi, le XV se réunit en cercle. Une dernière respiration collective avant le sifflet de l'arbitre. Antoine ferma les yeux pour inspirer.
- Aujourd'hui, les gars, on gagne. On joue propre, discipliné et on reste patient.
Un cri de guerre et quelques accolades plus tard, ils étaient tous positionnés à leur poste. C'était le début d'un combat. Romain risqua un coup d'œil vers l'aile. Damian remettait son protège dents tout en sautillant sur place.
Cette fois, c'est la bonne, pensa-t-il, cette fois je veux voir le dernier carré.
L'arbitre siffla et le ballon s'envola dans les airs.
Depuis les gradins, Charlie soupira en ramenant ses jambes contre son corps.
- You could sit properly. We're in public, dit Reiko en levant les yeux au ciel.
(Tu pourrais t'asseoir correctement. On est en public.)
- Sorry, I can't help it, when I see him like this, I get stressed.
(Je ne peux pas faire autrement, quand je le vois comme ça, je stress.)
- Like what ?
(Comme quoi ?)
- Like so fucking hot and about to be smashed by the overexcited Irish.
(Comme trop beau et sur le point de se faire défoncer par des Irlandais survoltés.)
- Is it better Irish or English ? rigola Reiko
(C'est mieux des irlandais ou des anglais ?)
- Come on, I'm French, I've dedicated my life to kicking English ass.
(Allons, je suis Française, j'ai dédié ma vie à défoncer les Anglais.)
- Happy to help you in your quest after our quarter-final, répondit Reiko d'un air amusé.
(Heureux de t'aider dans cette quête après notre quart de finale.)
Charlie rigola à son tour et reporta son attention sur la rencontre. Ils avaient intérêt à gagner. Elle ne voulait pas le consoler. Ils avaient passé trop de temps à combattre le malheur depuis le début de leur relation. Elle ne voulait voir de lui que des larmes de joie.
5'
Tous les yeux étaient rivés sur les joueurs, en particulier Antoine, qui organisait le jeu. Et pour cause, il montra rapidement sa maîtrise en orchestrant une attaque féroce. Il décocha une passe transversale précise à Damian, qui fendit la défense irlandaise, laissant les supporters français retenir leur souffle. L'action se conclut par un essai spectaculaire, et le stade tout entier explosa de joie. Thomas, malgré l'angle fermé, ne faillit pas à sa réputation et le ballon finit sa course entre les poteaux. 7-0.
20'
La défense française fut sanctionnée de pénalités à deux reprises. L'Irlande recolla à un petit point. L'intensité du match monta d'un cran, avec des plaquages d'une brutalité impressionnante et des mouvements offensifs de grande envergure.
40'
À la mi-temps, la France menait 7 à 6. Les Irlandais, emmenés par Sexton, montraient une détermination farouche. Dans les vestiaires, ce ne fut pas Antoine qui prit la parole. Romain s'occupa de motiver chacun d'entre eux, de raviver une flamme. Cette victoire, il en rêvait.
45'
Les verts reprirent le jeu avec une série de passes habiles, mettant la pression sur la défense française. Le jeu d'équipe irlandais se concrétisa par un essai de Lowe qui fit rugir les supporters de joie. 7-13.
60'
Le match s'approchait de son dénouement, et l'excitation était à son comble. Les deux équipes luttaient pour le contrôle du jeu, avec des plaquages brutaux et des duels épiques. Ce fut à ce moment que Romain, encore une fois, fit la différence. Il réceptionna une passe volleyée d'Antoine et, avec une accélération impressionnante, s'élança vers l'en-but irlandais. Le public français retenait son souffle alors qu'il inscrivit un essai crucial pour son équipe. 14 à 13.
72'
La tension était palpable sur le terrain. Sentant que le match commençait à leur échapper un peu, les Irlandais furent pénalisés et trois petits points furent ajoutées aux bleus.
Sur l'action suivante, Damian courait à toute vitesse le long de la ligne de touche, portant l'espoir d'une percée décisive. Soudain, un rugissement retentit. Un plaquage irlandais brutal frappa Damian au niveau du cou, le projetant au sol avec une force déconcertante.
La poitrine de Romain se serra d'effroi. Le temps semblait suspendu alors qu'il courait vers lui. Damian resta immobile pendant de longues secondes. Romain s'agenouilla alors qu'il pouvait sentir que tout le monde s'agitait autour. L'arbitre faisait de grands gestes aux soigneurs. Ses coéquipiers se rassemblaient autour, d'autres discutaient avec l'Irlandais fautif. Les esprits s'échauffaient. Romain resta bloqué sur Damian. Son cœur battait la chamade, son visage restait marqué par une angoisse grandissante, ses mains tremblaient.
- Ça va, tout va bien, finit par murmurer Damian.
Il semblait un peu dans les vappes mais ses yeux étaient bien ouverts.
- Putain, tu m'as fait peur.
Il entendit Damian rigoler alors que le soigneur prenait le relais. Antoine aida Romain à se relever.
- Il va bien putain, il va bien, murmura Romain comme pour y croire lui-même alors qu'Antoine lui faisait une accolade.
- He can't stand up, come on ref, he's just flopping, it's obvious!
(Il tient pas debout, aller, il ne fait que simuler, c'est évident !)
La voix du plaqueur fit bouillir le sang de Romain. Il se tourna vers lui, les yeux remplis de colère.
- Yes, he faints on his own, that must be it!
(Oui, il s'évanouit tout seul, ça doit être ça !)
- Captain, you control your partner, I'll referee, s'écria l'arbitre à l'intention d'Antoine alors qu'il indiquait faire appel à la vidéo.
(Capitaine, maîtrisez votre coéquipier, je m'occupe d'arbitrer.)
Antoine hocha la tête et attrapa Romain par les épaules pour l'éloigner.
- Calme-toi, c'est sûr qu'il prend rouge. C'est un assassinat.
Le demi d'ouverture ne répondit pas. Il essaya de voir ce que le soigneur décidait pour Damian et Antoine le força à le regarder dans les yeux.
- Romain, reste dans le match, il va bien, on check ses cervicales, il va juste être remplacé pour ne pas prendre de risques mais il va bien. Le match n'est pas encore fini. J'ai besoin de toi pour gagner, mon frère. On a une demie à aller chercher.
Il hocha la tête et inspira longuement.
Cette victoire, c'était la leur.
L'arbitre annonça un carton rouge et une pénalité. Damian sortit sur une civière pour ne pas risquer de bouger son cou.
80'
Le coup de sifflet final retentit, mettant fin à un match épique. Les joueurs français se réunirent pour célébrer leur victoire. Romain sauta dans les bras de Thomas, tandis qu'Antoine soulevait à bout de bras Louis.
Ils avaient gagné. La demi-finale était pour eux.
Le capitaine prit ensuite dans ses bras Romain.
- Merci d'avoir gardé ton sang froid, murmura-t-il. Je pense que tu peux aller le voir, tu es exempté de médias...
Romain lui offrit un magnifique sourire pour le remercier.
Dès qu'il eut serrer les quelques mains irlandaises, il s'éclipsa discrètement dans les salles de soins du stade. Son cœur battait à tout rompre. L'inquiétude l'avait tenu en haleine et il ne pouvait plus attendre. Il devait le voir, s'assurer qu'il allait bien. Chaque pas résonnait comme un écho dans sa poitrine. Son esprit était en proie à la peur, l'angoisse de ce qui aurait pu arriver.
Enfin, il arriva devant la bonne porte. La poignée froide glaça sa main, il entra précipitamment. A l'intérieur, il n'y avait que Damian, assis sur un banc, il pouvait voir une marque rouge sur son cou. L'ailier leva les yeux vers lui et une lueur étrange y briller, quelque chose que Romain n'avait jamais vu. Comme de l'amour ?
Sans se poser plus de question, il se précipita vers lui. Il l'embrassa, une étreinte sauvage, comme si leur connexion était une question de survie. Les lèvres de Damian répondirent avec une intensité égale. Cette attraction devenait, chaque jour un peu plus, une nécessité entre eux. Romain intensifia le baiser en plaquant Damian contre le mur. Ce-dernier s'empressa de le repousser doucement.
- Attends, mon cou me fait mal là.
Romain rougit violemment et se recula.
- Excuse-moi, c'est juste que... j'ai eu vraiment peur.
- T'inquiète, murmura Damian en attrapant délicatement la main de son amant. Assis-toi.
Le demi d'ouverture s'installa sur le banc. Il observa son cou.
- Il t'a pas manqué.
- Non, j'ai cru que tu allais lui péter la gueule, ricana l'ailier.
- Oui, j'ai perdu mon calme, pardon pour ça aussi.
Damian sembla réfléchir quelques secondes.
- Est-ce que ça veut dire que tu tiens un peu à moi ? tenta-t-il finalement sans oser le regarder dans les yeux.
- Bien sûr que je tiens à toi.
Damian sourit timidement.
- Regarde moi, ajouta le Toulousain.
Il leva les yeux vers lui.
- Je m'engage à te le montrer le plus souvent possible si tu veux bien sortir avec moi.
Ce fut au tour de Damian de rougir.
- J-Je, c'est-à-dire que...
- Tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite, j'imagine que ça fait déjà beaucoup...
Damian ne le laissa pas finir et écrasa ses lèvres sur les siennes.
- Je veux essayer. Je ne suis pas prêt à faire un coming out, mais je... j'ai envie d'être avec toi.
Une sensation de bonheur explosa dans leurs deux cœurs. Ils étaient dans une bulle que ni l'un ni l'autre ne voulait quitter. Ils ne sentaient plus le monde extérieur, ni les bruits de la foule acclamant la victoire, ni les bruits de pas d'une personne prenant, par la porte entrouverte, quelques photos de la scène.
Clic.
J'espère que ça vous a plu !
C'est pas mal cette description des matchs comme ça non ?
Merci pour la lecture et bonne nuit !
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