Chapitre 7


Tout en me rendant à mon cours suivant, je croisai Alexia, Megan, Laurie et Océane qui me saluèrent avec enthousiasme.

- Salut ! me dit Megan. J'aime beaucoup ta robe.

- Merci, répondis-je.

- Au fait, j'organise une petite soirée chez moi ce samedi et j'aimerais savoir si tu voulais venir, dit Alexia. Ce serait un bon moyen de faire connaissance avec les autres élèves, qu'en dis-tu ?

Un party ? Jamais on ne m'avait invitée auparavant !

- Euh...je ne sais pas...répondis-je.

- Allez, ça va être amusant, insista Laurie. Tout le monde va être là.

- Je vais y penser.

- En plus, il y a une thématique, précisa Alexia. Cette fois-ci, ce sont les années 50. Tout le monde doit se déguiser et la musique ainsi que les décors seront inspirés de cette période.

- Chaque mois, Alexia organise une fête chez elle, et chaque fois, c'est un thème différent, expliqua Océane. Ses parents ne sont jamais là, alors on en profite.

J'avais peut-être une jupe ample au fond de mon placard pour le déguisement. De plus, ce pourrait être amusant.

- Il va y avoir de l'alcool à volonté et plein de gars, en plus, ajouta Megan.

Je ne buvais jamais d'alcool, mais je ne le mentionnai pas. Elles me prendraient pour une ringarde. Pour ce qui était des garçons, je n'avais pas l'intention de finir dans un lit à la fin de la veillée.

- J'habite dans une grande maison sur le bord du lac, mentionna Alexia.

- Tu ne peux pas la rater, c'est la seule maison dans ce coin.

- On peut faire autant de bruit qu'on veut, personne ne nous entendra.

J'avais l'impression que la petite fête dont elle me parlait était plus qu'une « petite » fête et que ça allait finir en débauche.

Bah, après tout je n'avais rien de prévu samedi et j'avais juste à aller y faire un petit tour pas très longtemps et à rentrer tout de suite après, avant que la soirée ne dégénère.

- D'accord, je viendrai, leur promis-je.

- Parfait ! s'exclama Alexia. Maintenant, dépêchons-nous de nous rendre en éducation physique avant que Monsieur Cole et nous fiche une retenue.

Nous nous changeâmes dans le vestiaire des filles, j'enfilai des shorts cours et un tee-shirt, tressai rapidement mes cheveux et nous rentrâmes dans le gymnase déjà rempli d'étudiants.

Phil et Sean étaient entourés de quatre filles qui roucoulaient et riaient de leurs farces plates.

- Je me demande qui mène le jeu jusqu'à présent, chuchota Océane à l'oreille de Laurie.

- Je ne sais pas, mais samedi on va probablement en savoir plus.

Parlaient-elles de volleyball ? Plusieurs élèves étaient déjà sur le terrain en train de disputer un match. L'allusion à la fête de samedi ne coïncidait pourtant pas avec le cours.

Le professeur nous plaça en équipe de six et je me retrouvai avec Laurie, Megan, Sean et deux autres garçons que je ne connaissais pas.

Je n'étais pas très douée en sport d'équipe, mais je me débrouillais. Le seul problème, c'est que chaque fois que le ballon arrivait sur moi, Sean se plaçait devant et le frappait à ma place.

- Qu'est-ce que tu as eu à la jambe ? me demanda-t-il alors que je commençais à écumer de rage.

L'enseignant avait arrêté le jeu le temps qu'une fille qui avait reçu un ballon par la tête se relève (Que voulez-vous ? Ce sont les risques de ce sport).

- Ce n'est pas de tes affaires, répondis-je sèchement.

- J'insiste.

Je lâchai un grognement de frustration.

- Je suis tombée dans les escaliers, répondis-je alors.

Je n'allais quand même pas lui dire que la fille la plus populaire de mon ancienne école m'avait donné une volée.

Il pouffa de rire, mais un rire loin d'être joyeux.

- J'ai un frère, dit-il, et je peux t'assurer que tes bleus ne ressemblent pas à ceux qu'on se fait en tombant.

Parce qu'il y avait différentes sortes de bleus ?

- J'espère que je ne croiserai jamais le connard qui t'a fait ça, dit-il alors entre ses dents, sinon je jure que je le bute.

J'en restai bouche-bée. Sean qui disait quelque chose de sérieux ? Peut-être que c'était moi qui avait reçu le ballon par la tête !

- T'inquiètes, le rassurai-je, tu ne le croiseras jamais.

Puisqu'il n'existait pas.

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