Chapitre 4




Le dernier cours de la journée arriva enfin.

Bonne nouvelle ! Océane et Alexia se trouvaient dans le même cours de sciences que moi. Enfin des visages connus !

Elles me firent un signe de la main et j'allai m'installer près d'elles.

- J'ai entendu dire qu'Ed avait été convoqué dans le bureau du directeur, chuchota Océane à sa voisine. C'est sans doute à cause de ce qu'il a fait au casier de Cathy.

- Bah, il va s'en tirer, comme toujours, répondit Alexia.

- Qui est Cathy ? demandai-je.

- Une fille dont tu n'aimerais pas être à sa place.

Très précis comme réponse. J'avais remarqué qu'elle avait des problèmes.

- Qu'est-ce qu'elle a fait pour s'attirer les foudres d'Eddy ? demandai-je.

- C'est plutôt ce qu'elle n'a pas fait, dit Océane.

J'étais sur le point de leur demander des explications, mais l'enseignante, Madame Stirling, nous interrompit.

- Mesdemoiselles, si vous ne voulez pas vous mériter une retenue, je vous suggère de suivre mon cours.

Je ne pus avoir plus de détails sur cette fille mais me promis de poser plus de questions plus tard.

Vers la fin de la journée, comme prévu, mon frère vint me chercher à la sortie de l'école.

Il m'attendait déjà et je me dépêchai d'aller le rejoindre. Ouf ! Je n'avais pas recroisé le trio de sales cons et j'en étais plus que contente.

Je ne leur avais pas encore trouvé le nom parfait mais j'y travaillais !

- Et puis, comment a été ta journée ? me demandais Justin.

- Comme tous les premiers jours d'école, répondis-je. Harassant.

Il conduisait vite et j'espérais arriver à la maison en un seul morceau.

- Pourquoi es-tu si pressé ? lui demandai-je.

- J'ai seulement le temps de dîner, puis je dois retourner au club de boxe.

- Tu travailles combien d'heures par jour, cou donc ?

- La plupart des gens s'entraînent le soir, mais il y a un cours le matin pour les matinaux. Pas la suite, je reviens à la maison puis je repars vers 14h pour un autre cours.

- Une chance que tu n'habites pas trop loin du club.

- Ouais, c'est pratique.

Nous arrivâmes finalement vivants à la maison.

Mes deux autres frères se trouvaient au salon, et mon père était au téléphone. Tiens! C'était rare qu'il était là pour le dîner.

Je préparai une salade de pois chiches et de légumes avec du fromage feta en dix minutes, ce fut prêt. Nous nous installâmes à table et mon père et mes frères lorgnèrent le repas avec un dégoût feint.

-  Goûtez et vous verrez, leur conseillai-je.

Malgré son allure douteuse,mon plat eut un franc succès.

- Taylor, gronda mon père, peux-tu s'il te plaît lâcher ton téléphone une petite minute. C'est rare que nous dînions en famille.

- À qui la faute ? répliqua mon frère.

Il déposa tout de même son cellulaire et me regarda.

- Tu ne te sens pas trop dépaysée ? me demanda-t-il.

- Je m'habitue tranquillement, répondis-je.

- As-tu fait de nouvelles rencontres ? interrogea Peter la bouche pleine.

« Oui, trois mecs hyper canons mais prétentieux, arrogants et abjects » pensai-je.

- J'ai parlé à quatre filles super sympas, répondis-je plutôt. J'ai quelques cours avec elles.

- Super ! s'exclama mon père, Jean. Je sens que tu vas vite t'intégrer.

Ce n'était pas encore gagné !

- Qu'est-ce que tu comptes faire ce soir ? me demanda Justin.

- Pas grand chose. J'ai quelques devoirs, mais ça ne devrait pas me prendre beaucoup de temps.

- Que dirais-tu de venir à mon cours de boxe ? me proposa-t-il.

Je le regardai, croyant avoir mal compris.

- Après ce qui est arrivé à New York, ce ne serait pas une mauvaise idée que tu apprennes à te défendre, ajouta-t-il.

Je lâchai un gros soupir.

Je m'étais demandée quand ce sujet viendrait. Bien sûr, je n'avais pas été très explicite sur ce qu'il s'était passé dans mon ancienne école. La seule chose que vous devez savoir, c'est que j'ai eu une grosse prise de bec avec Justine (copie de Chelsea).

Elle cherchait toujours à me rabaisser et me lançait sans cesse des piques sur mes fringues ou mes cheveux. Je crois qu'en fait, elle était jalouse, mais je ne le saurai jamais.

J'ai toujours été une élève modèle, qui remettait ses travaux à temps, qui n'avait jamais de retenue et qui parlait très rarement en classe. Je n'avais pas vraiment d'amies, quelques connaissances, sans plus.

Si je connaissais l'intimidation , c'était en partie à cause d'elle et de son groupe d'amies. J'avais peur de passer devant elles, peur qu'elles me fassent une mauvaise blague (j'avais déjà trouvé de la gomme sur ma chaise et je les suspectais)

J'étais vraiment lasse de me faire marcher sur les pieds.

Et vint la goute d'eau qui fit déborder le vase.

Cette petite garce avait mal choisi sa semaine. J'étais sur les nerfs et je l'ai giflée. Malheureusement pour moi, elle était ceinture noire de karaté, alors j'ai pris la volée de ma vie !

Résultat : J'ai tellement de bleus sur le corps que j'ai l'air d'une fille battue.

Puisque c'était moi qui l'avais attaquée la première, Miss s'en est sortie sans réprimande, tandis que j'ai été expulsée. Ils y sont allés un peu fort, mais les écoles privées sont très sévères et aucune violence n'est tolérée.

Je regardai mon frère et vit qu'il était sérieux. Après tout, pourquoi pas ? Ça me changerait les idées.

- D'accord, acceptai-je, je me change et j'arrive.

Je ne serais certainement pas une future Rocky Balboa, mais peut-être que j'aimerais ça !

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