Chapitre 31
Je me réveillai avec un mal de tête carabiné.
Lorsque j'ouvris les yeux, je ne reconnus pas l'endroit où je me trouvais, mais je reconnus le corps chaud qui se trouvait serré contre moi.
- Bon Dieu de merde ! m'exclamai-je en m'écartant, ce qui le réveilla.
Sean me regarda en souriant d'un air moqueur tandis que je me prenais la tête entre les mains.
- Je t'avais prévenue, me dit-il.
- Ouais, pas la peine de me le rappeler, maugréai-je.
C'était bien la dernière fois que je buvais de l'alcool. Promis !
- Qu'est-ce que je fais ici ? demandai-je.
- Tu ne te souviens pas ?
- Non, la dernière chose dont je me souvienne, c'est d'avoir ouvert la porte de ta chambre.
- Tu es ici car on a baisé toute la nuit.
Si j'avais pu blêmir davantage, je l'aurais fait. Non ! Je n'avais pas pu...je ne me souvenais de rien...Par pitié, tuez-moi quelqu'un !
Il éclata de rire devant mon air dévasté.
- C'est une blague, ajouta-t-il. Si tu avais vu ta face ! Trop marrant !
Je ne la trouvais vraiment pas drôle.
- En fait, ce qui s'est passé, c'est que tu as été malade et tu t'es endormie dans la salle de bain, alors je t'ai transportée dans mon lit.
- Ah...
Je me redressai et remarquai que j'étais en sous-vêtements ;
- Et pourquoi je suis presque nue, alors ?
- Parce qu'on a failli baiser toute la nuit.
Je me cachai sous les couvertures.
- Merde ! m'exclamai-je.
- Et d'ailleurs, c'est moi qui t'ai arrêtée car tu étais sur le point de...
- C'est bon, j'ai compris, le coupai-je car j'avais des flash-back de cet épisode.
Cette fête était une mauvaise idée.
Sean se glissa également sous les couvertures et vint me rejoindre. Sa main glissa sur mon bras tandis que je me mettais dos à lui. Je ne voulais pas qu'il me voie dans cet état, c'est-à-dire échevelée, avec une haleine de cheval et en sous-vêtements.
Cela ne le découragea pas et il se colla contre moi de façon à ce que nous nous retrouvassent en position de la petite cuillère.
- Sean, l'avertis-je.
- Désolé, dit-il d'une voix amusée. Le matin, je me réveille toujours avec une méga-érection, et c'est pire dans cette position.
- Décolle !
- Nan...je n'en ai pas envie.
Ce gars-là était impossible !
Je soupirai en lui donnant un coup de coude dans les côtes et sortis du lit.
- Je dois y aller, annonçai-je. Mon père va me chercher.
À vrai dire, à peine s'il se souvenait que je vivais avec eux, mais je devais trouver une excuse pour me tirer d'ici avant que...avant que le désir ne s'empare de moi.
Sean était tellement mignon et sexy à son réveil avec les cheveux tout ébouriffés et les yeux pétillant de malice que je craignais que nous passions à la vitesse numéro 2.
Je devais lui résister pour lui prouver qu'il ne pouvait pas m'avoir dans son jeu, et encore moins dans son lit...quoique...oubliez le dernier point puisque je m'y trouvais déjà !
- C'est la deuxième fois que nous dormons ensemble, dit Sean, pas du tout déstabilisé par mon geste brusque. Je commence à y prendre goût.
- Pas moi, mentis-je en cherchant mes vêtements.
- Ouais, ce doit être pour ça que tu t'es blottie contre moi toute la nuit.
Je me tournai vers lui et plaçai mes mains sur mes hanches, exaspérée. Quant à lui, il me détailla de la tête aux pieds puisque j'étais en sous-vêtements.
Je sentis mes joues s'enflammer...et pas que mes joues. Il m'arrivait quoi là ? Est-ce que j'avais encore de l'alcool dans le sang ?
- Je n'aurais jamais fait ça si j'avais été sobre, lui dis-je.
- Ça, c'est clair. Tu es tellement coincée !
Je lui lançai la première chose qui me vint sous la main, c'est-à-dire mon soulier, qu'il évita de justesse.
- Tu vois ? ajouta-t-il. Tu t'indignes pour un rien.
- Tu as raison, répliquai-je. Tu es « un rien ».
Sean éclata de rire.
- Un rien qui te mets dans tous tes états.
- J'étais sérieuse. Je dois y aller, maintenant.
Je trouvai enfin mon pantalon et mon haut, qui s'étaient retrouvés à l'opposé l'un de l'autre. Notre étreinte avait été plutôt...enflammée.
- Tu devrais prendre une douche avant de partir, me suggéra Sean. Tu as l'air d'avoir passé la nuit sur la corde à linge. Je suis sûr que si ta famille te voit arriver chez toi ainsi, tu vas passer sous interrogatoire.
Il n'avait que trop raison.
- Je vais faire vite, soupirai-je en m'engouffrant dans la salle de bain.
Je pris soin de verrouiller la porte au cas où ce voyeur essaierait d'entrer.
La salle de bain était spacieuse et de très bon goût. Les couleurs dominantes étaient le gris et le rouge et représentaient très bien la masculinité. Une grande douche occupait une bonne partie de l'espace, tandis qu'une vanité comportant deux lavabos et une toilette se trouvaient de l'autre côté.
Je me déshabillai en m'engouffrai dans le douche vitrée. J'ouvris les robinets et un puissant jet d'eau me tomba dessus et me fit crier de surprise. En plus, l'eau était glaciale !
Elle se réchauffa néanmoins très rapidement et je poussai un soupir de plaisir en me détendant. J'utilisai le shampoing et le savon qui se trouvaient dans l'alcôve de la douche, bien que le parfum soit typiquement masculin. C'était soit ça ou empester le vomi et la bière.
Je me mis même à fredonner une chanson de Ricky Martin.
I got you now
I'm gonna take you to the edge tonight
I, I'll show you how
So won't you come with me tonight
Come with me tonight, oh oh oh
Come with me tonight
Même mon mal de tête commençait à s'en aller.
Alors que j'avais presque terminé de me laver, je sentis un courant d'air, puis deux mains se placèrent sur mes hanches, me faisant violemment sursauter. Je me détournai pour apercevoir Sean devant moi, totalement nu. Mon coeur battait la chamade.
- Non mais ça ne va pas la tête ! m'écriai-je. Qu'est-ce que tu fais ? Et comment es-tu entré ?
- Je t'ai entendu fredonner « Come with me» alors j'ai pris ça comme une invitation. Et j'ai une clé pour la serrure.
Je le fixai, catastrophée. D'accord, mauvais choix de chanson !
Non, Céleste ! Ne baisse pas les yeux ! Comme si c'était plus fort que moi, mon regard dévia vers son membre au garde-à-vous. Oh mon Dieu ! Jamaisje ne parviendrai à oublier cette partie de son anatomie.
Je fis un pas en arrière, effrayée mais excitée en même temps.
- Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d'aide pour te frotter le dos, dit-il innocemment.
- Je me suis débrouillée seule pendant dix-sept ans, alors non, je n'ai pas besoin de ton aide.
- Peut-être, mais tu as encore du savon sur l'épaule, dit-il en la touchant.
Il fit un petit geste pour faire disparaître la trace de savon et je me mis à avoir la chair de poule. Sean s'en aperçut et glissa son doigt le long de mon bras, me faisant frissonner.
- Je suis en train de geler, dit-il en se rapprochant de moi pour se mettre lui aussi sous le jet.
- Attends ton tour, lui ordonnai-je en essayant de le bousculer.
Autant essayer de pousser un mur de brique.
- Je ne fais rien de mal, dit-il en haussant les épaules.
Il avait l'air de bien s'amuser, ce con.
- De toute façon, j'ai terminé, dis-je.
J'essayai de me faufiler entre le mur et lui, mais je me retrouvai coincée.
- Sean, laisse-moi passer. Ce n'est pas drôle.
Il plongea alors ses yeux dans les miens. J'y lus du désir et quelque chose d'autre, quelque chose de tendre et de profond.
- Céleste, dit-il en penchant sa tête vers la mienne, arrête de te braquer et laisse-moi t'aimer.
M'aimer ?
- Tu es dérangé ou t'essaies juste de dire ça pour me baiser ?
Il laissa échapper un long soupir puis m'embrassa. Son baiser était si doux que j'en eus les larmes aux yeux.
Il plaça sa main derrière ma nuque en mordillant ma lèvre, ce qui me fit gémir. Puis, il glissa sa bouche dans mon cou en y laissant une traînée de baisers.
Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine.
Sean déposa la paume de sa main à l'endroit où mon cœur se trouvait.
- Est-ce moi qui te mets dans cet état ? me demanda-t-il.
- Non, mentis-je, ce qui le fit rire.
- Tes pupilles se dilatent, dit-il en souriant.
Eh merde !
Sa main descendit jusqu'à mon sein et son pouce se mit à titiller mon mamelon. Je laissai échapper un petit cri. Qu'est-ce que ça faisait du bien !
- Veux-tu que je continue ? me demanda-t-il d'une voix rauque.
Je hochai la tête et son autre main se déposa sur mon sein.
Jamais on ne m'avait touchée ainsi. Ok, jamais personne ne m'avait touchée avant Sean.
Il m'embrassa de nouveau tandis que je gémissais. Puis, sa main descendit le long de mon ventre, puis plus bas jusqu'à mon sexe.
- Tu es déjà toute mouillée, bébé, murmura-t-il à mon oreille, ce qui me fit frémir de plus belle.
J'avais fermé les yeux, mais les rouvris subitement lorsque son doigt toucha mon point sensible. Allait-il encore profiter de mon moment d'inattention pour m'obliger à porter la bague de son jeu, puis me baiser tout de suite après ?
Je le repoussai brusquement, ce qui le prit par surprise.
- Je t'ai fait mal ? demanda-t-il.
Je secouai la tête.
- Je ne veux pas faire parti de ton maudit jeu. Tu ne m'auras pas comme les autres.
Je sortis précipitamment de la douche, m'essuyai à peine, puis enfilai mes vêtements.
Mon téléphone tomba de ma poche et je vis cinq appels manqués et au moins dix messages.
Je les lus rapidement, puis mon souffle s'arrêta lorsque je vis le message de Taylor « Où es-tu, bon sang ! Justin s'est réveillé »
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