Chapitre 30
Comment avait-il fait pour me photographier ainsi sans que je ne m'en rende compte ? J'avais l'air perdue dans mes pensées.
En fait, je tenais quelque chose dans mes mains : une bague.
C'était le lundi suivant la fête chez Alexia et j'étais en train de me demander si je la gardais au pas. Je paressais songeuse et...triste.
- La photographie peut fixer l'éternité dans un instant.
Je sursautai et poussai un cri en entendant cette voix.
Sean se tenait sur le seuil de la porte, appuyé contre le cadrage.
- Tiens tiens, je trouve la plus belle fille de la soirée dans ma chambre. Quel beau hasard !
Il avait ce don pour citer quelque chose de sublime et, l'instant d'après, se comporter comme un vrai connard.
Si j'avais été sobre, je serais sortie en courant, mais l'alcool me donnait du courage.
- Je ne t'ai jamais permis de me photographier, lui reprochai-je.
- Je sais, mais tu paraissais si irréelle, si intouchable, que je n'ai pas pu m'en empêcher.
Je continuai d'examiner les autres photos et ne me rendis pas compte que Sean s'était rapproché. Je sentais son parfum entêtant.
Je levai la tête et aperçus son visage à quelques centimètres du mien.
Quelques secondes plus tard, nos lèvres s'étaient jointes.
Ce baiser n'avait rien de tendre. Il était possessif, passionné, enflammé. Sean m'embrassait comme si sa vie en dépendait et moi je répondais avec ferveur, mes bras enroulés autour de son cou.
Sa langue enlaça la mienne et j'eus l'impression de m'embraser.
J'avais chaud, j'étais perdue, tout tournait autour de moi, mais je ne voulais pas que ça s'arrête. Je m'accrochai encore plus fermement à lui et il nous fit basculer dans son lit.
Je me retrouvai sous lui et mes mains s'immiscèrent sous sa chemise. Son ventre était dur et musclé. Je sentais la forme de ses abdominaux. Oh mon Dieu ! J'avais toujours fantasmé sur les gars qui possédaient un « Six Pack ».
Je voulais le voir alors je tirai sur sa chemise et les boutons volèrent tandis qu'elle s'entrouvrait.
Sean ne s'en rendit même pas compte, mais il gémit lorsque mes mains descendirent jusqu'à sa ceinture, que je débouclai.
Je n'avais jamais été aussi entreprenante auparavant, mais je n'avais jamais autant bu non plus.
Quelques instants plus tard, Sean était seulement vêtu de son caleçon et moi, de mes sous-vêtements.
Nos souffles s'entremêlaient tandis que nous nous embrassions.
Lorsque je posai ma main sur le renflement de son caleçon, il m'arrêta.
- Céleste, j'ai vraiment envie de toi, me dit-il à l'oreille, mais nous ne pouvons pas faire ça.
- Bien sûr que nous le pouvons, répondis-je en essayant de dégager sa main de la mienne et de continuer ce que j'avais entrepris.
- Non, ma belle, je veux que tu te souviennes de ta première fois et que tu en sois pleinement consciente. Je veux que tu me désires et que tu me supplies, mais tout en étant sobre.
Je le fixai droit dans les yeux.
- Et si moi, je ne veux pas m'en souvenir ?
- Tu le voudras, crois-moi.
Mais quel prétentieux !
Il caressa mon visage avec son doigt et suivit la courbe de ma mâchoire.
- Tu es si belle, si douce, on dirait un ange.
Je pouffai.
- Je suis loin d'être un ange, Sean, comme tu es loin d'être un prince charmant.
Il fronça les sourcils, mais n'ajouta rien.
Sa main descendit jusqu'à mon sein et il promena son doigt sur le balconnet de mon soutien-gorge, me faisant frémir de la tête au pied.
- Tu es vraiment réceptive, dit-il d'une voix rauque. Si tu n'avais pas bu autant et que j'étais sûr que tu ne le regretterais pas demain matin, je serais déjà en toi et je te ferais crier de plaisir.
La preuve que je n'étais pas moi-même, c'est que je me mis à glousser, ce qui le fit soupirer.
J'avais la tête qui tournait tant que j'avais l'impression d'être dans un manège. Puis, je me souvins de la raison pour laquelle je me trouvais là. Ma vessie était sur le point d'exploser.
- Où sont les toilettes ? demandai-je.
- Prend cette porte, me dit-il. La salle de bain est attenante à la mienne.
Je me levai gauchement, vacillai sur mes jambes, et marchai difficilement jusqu'à la porte.
- Fais gaffe, m'avertit Sean juste avant que je ne fonce dans le cadrage.
Je tombai par terre, à-moitié assommée.
Je sentis deux mains m'aider à me relever.
- Merci, beau gosse, lui dis-je alors que je m'engouffrais dans la pièce.
Par la suite, ce fut le noir total.
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