Chapitre 27
Sean m'importuna toute la semaine avec cette maudite fête, si bien qu'il me suivit partout comme un petit chien, à la bibliothèque, à mon casier...
Jamais que je l'aurais avoué, mais son insistance me permis de ne pas trop penser à mon frère, du moins pendant qu'il m'embêtait..
Il vint même le mercredi et le vendredi soir chez moi pour m'aider à me rattraper en mathématique. J'allais droit vers l'échec et lorsque je m'étais plainte qu'il m'empêchait de me concentrer sur mon devoir à la bibliothèque, il avait suggéré de me donner des cours privés.
Il était en effet assez doué dans cette matière et m'aida énormément.
Les autres jours, je rendis rendre visite à Justin, mais il ne s'était pas encore réveillé.
Le samedi, je passai une partie de la journée à l'hôpital. Je commençais à connaître les infirmières et discutai un peu avec elles.
J'avais emmené mes devoirs et en fis quelques-uns en veillant sur mon frère. Mes parents arrivèrent un peu plus tard et je retournai dans la salle d'attente.
Je reçus alors un message de Sean m'annonçant que la fête commençait à 20 heures et que c'était une soirée latino.
« Je suis à l'hôpital et je compte rester ici ce soir » écrivis-je.
« Certainement pas. Je viens te prendre chez toi et si tu n'y es pas, je passe à l'hôpital. »
« Sauf que je ne suis pas habillée pour fêter alors pas question »
« Tu n'as qu'à aller te changer. Justin ne se sauvera pas »
« Imbécile ! »
Je fermai mon cellulaire en soupirant. Quelle tête de mule, ce gars ! Il était exactement comme...moi.
Je secouai la tête en essayant de chasser cette pensée.
Vers l'heure du dîner, mes parents m'expulsèrent de l'hôpital.
Peter était à la maison et me demanda des nouvelles de Justin.
Je lui répondis qu'il n'y avait aucune amélioration, ce qui le mit de mauvaise humeur. Il alla s'enfermer dans sa chambre sans ajouter un mot.
Je dînai seule avec mon sandwich aux tomates et montai ensuite dans ma chambre.
Sean était-il sérieux lorsqu'il m'avait dit qu'il viendrait me chercher ?
J'en doutais, mais décidai quand même de me changer, au cas où.
Je ne voulais pas porter de robes, alors j'optai pour un jeans skinny et un top qui m'arrivait au-dessus du nombril. Pas question de mettre de jupe pour que se reproduise une scène comme la dernière fois. J'espère que vous n'avez pas oublié, parce que moi, non. Je mis des souliers à talons hauts pour compléter ma tenue. C'étaient les seuls souliers à talons avec lesquels j'étais capable de marcher. Ils n'étaient pas si hauts et affinaient ma silhouette.
Pour les cheveux, je les laissai détachés. Pas de fla-fla ni même de rouge à lèvres. Je n'avais pas le goût d'en mettre.
À vingt heures tapantes, je vis la voiture bleue de Sean se garer devant chez moi.
J'enfilai un peignoir. C'était ma dernière chance de le convaincre de me laisser tranquille.
J'allai ouvrir et lorsqu'il me vit, il ricana :
- Joli peignoir, ma belle, mais j'ai peur que tu détonnes un peu dans le décor.
- Je n'y vais pas, m'obstinai-je.
- Si dans trente secondes, tu n'es pas prête, je t'y emmène comme cela.
- Tu n'oserais pas !
- Oh que si. Je compte jusqu'à trente. 1-2-3...
Je clignai des yeux et croisai mes bras en attendant qu'il ait terminé de compter.
- Dans ce cas, dit-il, tu l'auras voulu.
Il me prit comme un sac de patates tandis que je criais.
Peter écoutait sa musique tellement forte qu'il ne se rendit pas compte que je me faisais kidnapper. Bon, peut-être que j'exagère, mais pas beaucoup.
Sean ouvrit la portière et me lança sur la banquette arrière.
- Tu es vraiment irrespectueux, l'accusai-je alors qu'il démarrait la voiture.
- Je veux juste que tu t'amuses, pour une fois.
- Je sais m'amuser.
- Alors prouve-le.
Je poussai un long soupir et essayai de détacher mon peignoir.
- Hey ! Ce n'est pas le temps pour un streap-tease ! me cria Sean.
Je levai les yeux au ciel en enlevant mon peignoir.
- Tiens ! J'étais sûre que tu avais quelque chose en-dessous même si j'espérais le contraire.
- Sale pervers.
Je souris tout de même.
Nous arrivâmes cinq minutes plus tard devant une grande maison à deux étages de couleur blanche et avec deux grandes colonnes de chaque côté de l'entrée.
- Bienvenue chez moi, me dit Sean.
Il m'ouvrit la portière comme si j'étais une célébrité et prit ma main pour m'aider à sortir.
- Tu es magnifique, me dit-il, comme toujours.
Je rougis en guise de réponse. En plus, je ne m'étais pas vraiment forcée.
Beaucoup d'adolescents étaient déjà arrivés. Le rez-de-chaussée était plein.
En entrant dans la maison, j'entendis immédiatement une chanson reggae. J'avais l'impression d'avoir changé de pays. Tout le monde dansait de façon très lascive et sensuelle. La plupart se déhanchaient n'importe comment, mais suivaient quand même le rythme de la musique.
Cathy était au milieu du salon près d'une grande table avec Ed et Phil. Ils étaient tous penchés sur un immense bol d'un breuvage rouge.
- Salut, Céleste, me dit Cathy. Tu veux du punch ? Il est délicieux.
- Non, merci, je ne bois jamais.
Ed s'esclaffa et me mit un verre dans les mains.
- C'est Chelsea qui l'a fait, m'informa Phil. Elle est la reine du Punch.
« Et des pétasses », pensai-je.
- Raison de plus pour ne pas en prendre, ajoutai-je.
- Je sais que vous ne vous aimez pas beaucoup, mais c'est une chouette fille, dit Phil en jetant un regard (plutôt triste je dirais) vers Chelsea qui dansait langoureusement avec un gars.
Peut-être qu'elle cachait une belle personnalité derrière ses airs de chipie, mais elle le cachait très bien.
Je portai le verre à mes lèvres et avalai une gorgée.
Cathy avait raison. C'était délicieux !
Laurie, Alexia, Megan et Océane vinrent nous rejoindre. Elles étaient vêtues de robes au genou de différentes couleurs et portaient des fleurs dans les cheveux.
- Allons danser ! s'écria Océane, qui paraissait déjà à-moitié ivre.
La soirée promettait d'être mouvementée !
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