Chapitre 19




J'eus l'idée d'envoyer une carte de prompt rétablissement à Cathy et obligeai tous ses anciens amis à signer, de son équipe de Cheeleaders à Phil, Sean et Ed. Les professeurs trouvèrent l'idée excellente, du coup la carte ne tarda pas à se remplir.

Ed insista pour aller la lui porter et, bien que j'aurais préféré la lui donner en main propre, je me dis qu'elle allait probablement apprécier la visite d'Ed.

Le lundi suivant, alors que j'arrivai à l'école, je trouvai Cathy assise dans la cours du lycée et en grande conversation avec Alexia, Megan, Laurie et Océane. Elles plaisantaient ensemble comme de grandes amies.

Lorsqu'elle m'aperçut, Cathy se jeta dans mes bras.

- Je te remercie infiniment pour la carte, me dit-elle. Ed m'a dit que c'est toi qui en avais eu l'idée.

- Ce n'est rien, fis-je, embarrassée par tant de démonstration.

- À cause de toi, j'avais hâte de revenir. J'ai même réintégré l'équipe de Pom-pom girls.

- C'est vraiment cool, répondis-je en souriant.

Je me demandais pourquoi les élèves de l'école avaient recommencé à lui parler. Est-ce qu'Ed leur avait permis de le faire, regrettant d'être aller trop loin avec ses supercheries ?

Cathy replaça une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille et je vis alors la bague d'humeur portait au doigt.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? m'exclamai-je, la faisant sursauter.

Elle jeta à son tour un regard à son doigt.

- J'ai finalement décidé d'intégrer le jeu, moi aussi, répondit-elle. Ed a été si charmant avec moi que je me suis dit que, pour le récompenser, j'allais accepter sa requête.

J'ouvris la bouche, stupéfaite.

- Ne fais pas cette tronche, pouffa-t-elle. Toi aussi tu as accepté de faire partie du jeu.

La cloche sonna au même moment et nous nous rendîmes en classe.

Le professeur de français nous fit faire une dictée, mais j'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'arrivais pas à suivre le fil. Je remis une page presque vierge à la fin.

Pour le déjeuner, je me rendis à la cafétéria et m'apprêtais à rejoindre ma table habituelle lorsque je remarquai que toutes les places étaient occupées. Cathy, Ed et Phil avaient rejoint Alexia, Megan, Laurie et Océane.

Ils semblaient tellement occupés à discuter ensemble qu'ils ne me remarquèrent même pas.

Je m'éloignai discrètement, le cœur serré. J'étais contente que Cathy soit revenue, mais je me rendis compte qu'elle avait repris sa place dans son cercle d'amies.

Je n'avais même plus faim, alors je lançai mon repas dans la poubelle. Je n'avais pas envie de retourner en cours cet après-midi-là.

Je me dirigeai à pied à la maison. Elle était à dix minutes du lycée en voiture, mais à environ une heure et demie à pied.

Ma marche me permis de réfléchir et j'eus soudainement le goût de parler à ma mère. Je composai son numéro de téléphone tout en marchant et espérai qu'elle me réponde. Par chance, après deux sonneries, elle répondit.

- Salut, maman.

- Céleste ! Comment vas-tu ? Tu n'es pas en cours ?

Oups ! J'avais oublié ce détail.

- Quand est-ce que je peux revenir à New York vivre avec toi ? lui demandai-je à la place.

- Chérie, je t'ai envoyée chez ton père parce que je crois que c'est une meilleure idée pour toi de vivre là-bas.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

- Tu t'es toujours bien entendue avec tes frères et puisque je travaille beaucoup, tu étais tout le temps seule à la maison.

- Tu n'as qu'à moins travailler.

Ma mère faisait partie des femmes qui avaient toujours priorisé leur carrière à la famille. C'était principalement pour cette raison que mes parents avaient divorcé.

- Tu sais très bien que c'est impossible, dit-elle en soupirant.

- Je m'ennuie, ici. Il n'y a rien d'intéressant à faire.

- Tu vas t'y habituer. Il n'y a pas autant d'activités qu'à New York, mais je suis sûre qu'il y a plein de choses à faire.

J'entendis des voix autour d'elle.

- Je dois y aller, ma conférence commence dans dix minutes.

- D'accord. Bye.

Je raccrochai, pas vraiment de meilleure humeur.

Je reçus alors un message de Sean qui me demandait où j'étais.

« En route vers la maison » écrivis-je.

« À pied ? » me demanda-t-il.

« Non, en carrosse »

Imbécile, maugréai-je en fermant mon téléphone.

J'accélérai l'allure en espérant arriver avant l'heure pour le dîner. Au moins, il ne pleuvait pas.

Une voiture ralentit à côté de moi, me faisant sursauter. J'avais toujours redouté me faire kidnapper et, à cet instant, plein d'images effrayantes me venaient en tête.

La fenêtre d'abaissa et je regardai le conducteur, surprise.

- Monte, me dit-il.

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