Chapitre 15
Ce soir-là, je reçus plein de messages-textes, mais je savais de qui ils provenaient, alors je ne les regardai même pas et fermai mon cellulaire.
Je me concentrai sur mes devoirs et réussis à rattraper mon retard.
Lorsque j'eus tout terminé, je me connectai sur mon compte Facebook. Cathy m'avait acceptée comme amie.
La malheureuse recevait souvent des messages haineux sur son profil et j'eus un élan de pitié pour elle.
J'allais tout faire pour changer cela !
Je discutai avec elle et elle me confia, qu'au départ, elle n'était pas enthousiasme de faire équipe avec Ed, mais qu'il s'était montré gentil et l'avait même laissée choisir l'emplacement de son choix pour faire le projet.
Je ne pouvais m'empêchai de songer qu'il y avait anguille sous roche, et je lui conseillai de se méfier de lui.
Vers 22h30, je me couchai et m'endormis immédiatement.
...
Je me réveillai en sursaut en entendait un bruit sourd. Avais-je rêvé ?
Puis, le bruit se reproduisit et je me rendis compte que quelque chose avait atterrit dans la fenêtre de ma chambre. Quelqu'un y lançait des cailloux.
Je me levai, puis regardai en bas puisque j'étais au deuxième étage.
Sean s'y trouvait, les mains dans les poches.
Il me fit signe de descendre et j'eus envie de lui fermer les rideaux au nez, mais il avait piqué ma curiosité.
Allais-je le regretter si je sortais le rejoindre ? Probablement, pourtant je ne pus m'en empêchai.
J'enfilai une paire de jean et un tee-shirt, m'emparai de mon blouson en cuir, puis descendis silencieusement l'escalier, ou du moins le plus silencieusement que je pus, car il n'arrêtait pas de craquer.
Je déverrouillai la porte, puis allai le rejoindre sur le trottoir.
- Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandai-je, énervée. Il est minuit.
- Tu m'avais demandé de trouver un endroit pour notre projet, alors c'est fait, répondit-il. J'ai essayé de t'appeler toute la soirée, mais tu ne répondais pas.
- Mon téléphone était à plat, mentis-je, et je vis qu'il ne me croyait pas. Tu n'aurais pas pu attendre demain avant de m'en informer ?
- Non, parce que je veux qu'on s'y rende maintenant ?
Ce mec était carrément fou !
- Pardon ? Il fait noir ! Et en plus, un orage s'en vient, ajoutai-je en levant les yeux vers le ciel.
Il sourit en guise de réponse.
- Justement.
Je ne comprenais pas du tout sa façon de réfléchir. Peut-être qu'une de ses neurones avait grillé !
- Tu n'as rien à craindre, ajouta-t-il. Je n'ai pas l'intention de baiser avec toi ce soir.
Charmant ! Vraiment charmant comme mec.
- Je ne vois pas comment les filles peuvent tomber à tes pieds, éclatai-je. Tu n'es qu'une brute !
- Au lieu de rester là à m'insulter, n'es-tu pas curieuse de voir l'endroit dont je te parle ?
En vérité, je l'étais un peu, mais je ne voulais pas le lui montrer.
- De toute façon, je sens que je vais être déçue.
Il leva les yeux au ciel en soupirant.
- Je comprends pourquoi aucun gars n'a réussi à t'approcher auparavant, dit-il alors. Heureusement pour moi, je suis persévérant.
- Moi aussi, répliquai-je.
Il me fit un clin d'œil tout en ouvrant la portière de sa voiture.
Il conduisit pendant une dizaine de minutes jusque sur une colline, puis arrêta sa voiture.
Je crois que mon cœur arrêta tout simplement de battre.
Que faisions-nous dans ce trou perdu ? Il n'y avait aucune maison ni âme qui vive !
C'est à ce moment que je me rendis compte de mon erreur. Il m'avait emmenée ici pour abuser de moi, le salaud !
Sean dut voir la terreur sur mon visage, car il prit un air outré.
- Mais pour qui te me prends ! s'indigna-t-il. Je participe peut-être à ce jeu, mais je n'ai jamais abusé d'une fille sans son consentement.
Je me remis alors à respirer.
- Je ne suis pas quelqu'un de mauvais comme tu peux le penser, ajouta-t-il.
- Alors prouve-le, dis-je.
Il le prit comme un défi, car il hocha la tête.
- Viens, dit-il en prenant un parapluie et en ouvrant sa portière.
Je le suivis malgré moi.
Je remarquai alors le paysage. Nous étions monté plus haut que la ville ; nous avions donc une pleine vue sur celle-ci. Les diverses lumières la faisaient scintiller.
- C'est magnifique, dis-je, impressionnée.
- Tu n'as encore rien vu.
J'entendis alors le tonnerre et me crispai. L'orage arrivait.
- Nous devrions partir, avisai-je.
- Tu as peur ? fit-il avec un petit sourire insolent.
- Non, mentis-je.
C'est alors que les éclairs apparurent dans le ciel au-dessus de la ville. J'en restai ébahie. C'était si beau ! Jamais je n'avais vu quelque chose d'aussi spectaculaire.
Des zébrures jaunes déchiraient le ciel et, en un clignement d'yeux, disparaissant, laissant une trace derrière elles.
- Cet endroit t'inspire-t-il ? me demanda Sean.
- Oui, répondis-je en le regardant droit dans les yeux.
Il sourit, puis sortit un appareil photo de son sac.
- J'aime la photographie, me révéla-t-il. Lors des orages, je viens ici et j'essaie de capter les éclairs dans le ciel, ce qui n'est pas chose aisée.
Je hochai la tête.
- Nous pourrions nous inspirer de ta photo et faire une aquarelle, proposai-je.
- Ou nous pourrions dessiner sur la photo.
- C'est une très bonne idée, approuvai-je.
À l'instant où je disais ces mots, le déluge commença et Sean ouvrit le parapluie, nous protégeant de l'averse.
Nous restâmes ainsi, très près l'un de l'autre, à regarder la pluie s'abattre sur la ville.
J'ignore combien de temps s'écoula, mais lorsque je tournai les yeux vers Sean, je vis qu'il me fixait, ou plutôt qu'il fixait mon cou. Il leva doucement sa main et dézippa mon blouson d'un centimètre. Puis, il glissa sa main dans mon cou et tira sur la chaîne en or qui s'y trouvait.
Il écarquilla les yeux lorsqu'il y découvrit, tout au bout, la bague d'humeur.
- Tu es différente des autres, dit-il alors en se penchant vers moi et en déposant ses lèvres sur les miennes.
Nous nous embrassâmes ainsi, comme si plus rien n'existait autour de nous. D'une main, Sean tenait le parapluie au-dessus de nous, et de l'autre, ma nuque. Ses lèvres étaient chaudes et douces ; l'interdis-même.
J'en frissonnai, et c'est à ce moment-là qu'il mit fin au baiser.
- Nous devrions y aller avant que tu ne prennes froid, dit-il.
Je hochai la tête, incapable de dire un mot.
Il me déposa chez moi en me souhaitant bonne nuit et je me couchai aussitôt, une sourire sur les lèvres. Ce mec était surprenant !
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