Je m'appelle Frédérique.
Je m'appelle Frédérique.
Je m'appelle Frédérique.

Etait-ce seulement mon vrai nom ? Je ne sais pas. Peut-être que ce nom n'était qu'une invention de mon esprit.
"Fred, bouge-toi !"
J'ai regardé ma partenaire. Ma très charmante et séduisante partenaire. Ses cheveux étaient long et d'un noir de jais. Ses yeux étaient d'une couleur plus proche du rouge sombre que du marron. Elle portait un mini-short et un t-shirt sur lequel on pouvait voir une inscription :
"Unicorns are real"
C'était sans doute pour cela que son surnom et, d'ailleurs, le seul nom par lequel on la connaissait était "Unicorn".
Elle me jeta une dague :
"Attrape !"
J'ai regardé machinalement le pistolet, la scie et quelque chose qui ressemblait à une épée médiévale :
"Tu ne penses pas que j'en ai déjà suffisamment ? "
Elle a soupiré. Elle a plongé ses beaux yeux bordés de longs cils dans les miens :
"Écoute, tu as lu comme moi l'ordre. Tous ceux qui n'ont pas d'armes mourront.
-Justement ! Avec autant d'armes, on va tuer des dizaines de personnes par inadvertance !
-Fred, faudrait que tu commences à comprendre un peu les règles."
Elle s'est calmement assise et a doucement commencé :
"Je ne crois pas que tout le monde pourra survivre. Tu as bien vu avec le premier ordre qu'ils ne rigolaient pas, ils nous tueront un par un si ça leur chante. Je pense qu'il n'y aura qu'un seul vrai gagnant. Et, plus on élimine des candidats rapidement, moins il y en aura qui seront de potentiels dangers pour nous plus tard."
J'ai acquiescé en levant les yeux au ciel. Je ne pouvais décidément rien lui refuser.
Elle, elle était parée comme un soldat.
À vrai dire les armes n'avaient pas été très difficiles à trouver. Elles étaient cachées ci et là, attendant patiemment qu'on les trouve. Plusieurs disputes s'étaient engagées dans des ruelles pour récupérer telle ou telle arme. Il n'y en avait que cent cinquante pour à peu près deux cents soixante-dix candidats. Cela signifiait qu'il y aurait au moins cent vingt morts. Au moins.
Les cadavres de la veille étaient restés au sol. Tout le monde essayait de les éviter. Certains avaient proposé d'essayer de construire une sépulture. Sérieusement ? Comment vouliez-vous construire la moindre sépulture dans une ville en béton où l'on ne distinguait pas le moindre parc ? Certes, on aurait pu brûler les corps mais pour cela il aurait fallu avoir un briquet.
Unicorn me sourit, en découvrant ses dents d'un blanc hors du commun :
"Très bien, maintenant Fred on va essayer de se trouver une base.
-Une base ? Pour quoi faire ?
-Pour nous protéger des attaques ennemies et nous soigner à l'abri en cas de blessures.
-Attends, dis comme ça, on a l'impression qu'on participe à un survival game."
La jeune fille soupira :
"Mon pauvre, dans quel type de jeu est-ce que tu te crois ? Ici, tous les coups sont permis et ce sera bientôt la loi du plus fort. Alors je préfère autant être préparée, car la plus forte, ce sera moi."
Une lueur métallique brilla dans ses yeux. J'ai reculé prudemment.
Un garçon d'une dizaine d'année courut devant nous, pour aller récupérer une hache que nous n'avions pas encore repérée.
Unicorn tira. Le garçon s'écroula. Elle murmura :
"269."