Il était une fois Pierre Tombale.

Pierre Tombale était simple. Simple comme l'herbe qui constellait ses veines. Il était ordinaire. Un jour, il s'était glissé dans la foule des anonymes et n'y en était jamais ressorti. Heureusement pour Pierre Tombale, on ne juge que sur le dehors.

Au détour d'une de ses artères poussait le Jardin.

Le Jardin aurait pu être beau et luxuriant avec son odeur d’humus si son iris noir n'était pas terni. Enfin, peu importe l'œil n'est-il pas la porte vers l'invisible ? Invisible comme toutes ses couleurs saturées tel un filtre mal réglé, paradis d’ultraviolets.

  En effet, Pierre Tombale aurait aimé que cet endroit soit un éden.