Chapitre 6 p1
Le soleil du matin finissait à peine de rougeoyer lorsque je rentrai au clan. À cette heure, mon père devait déjà se trouver dans les champs, ma mère au séchoir pour les herbes qui conservaient leur propriété dans le temps et ma petite sœur en classe avec les autres enfants du clan. Ceux qui comme moi devaient rejoindre l'institut du Lotus mauve dans deux jours préparaient leurs affaires ou s'entrainaient pour faire bonne impression en montrant aux professeurs leurs progrès depuis la réception de leurs résultats de Qi.
En ce qui me concernait, je vérifiai le sceau que j'avais gravé dans un petit pendentif de jade attaché à mon poignet pour dissimuler mon niveau de culture. Si l'on découvrait que j'étais artiste martial de cinquième rang après un peu plus d'un mois depuis mon dernier test ça provoquerait un séisme. Car un génie d'une famille noble pourvu d'assez d'élixir n'atteindrait le même résultat qu'en deux ans de pratique. Je ne souhaitais pas attirer l'attention de cette manière pour l'instant.
— Tiens ! Miss Yue rentre de son séjour en forêt ! On commençait à croire que tu étais morte.
Une haute queue de cheval et deux yeux de fouine plantés sur un visage chevalin. Pourquoi avait-il fallu que je tombe sur mon exécrable cousin ? Dans l'ombre d'une habitation, je ne l'avais pas remarqué.
— Nous devons bientôt commencer notre instruction, je n'allais pas manquer ça, Feng Ming.
— J'espère que tu ne feras pas trop honte au clan, avec ton essence minable, les autres élèves viendront forcément s'en prendre à toi.
— Parce que tu crois que la tienne va te propulser en classe des génies dès le premier examen ? me moquai-je.
Feng Ming bien que pénible, avait raison sur un point ; une partie des élèves prenait plaisir à rabaisser et asticoter en permanence les plus faibles. J'en avais fait les frais dans ma première vie. Cependant, il ignorait que j'avais grandi.
— Moi au moins je serais sans doute artiste martial deux étoiles à ce moment-là, alors que toi tu seras encore loin des 50 points de force spirituelle, répliqua-t-il avec morgue se moqua-t-il.
— Nous verrons d'ici là, lui souris-je aimablement.
Si Feng Ming savait que j'étais à deux pas du rang d'Ainé martial, sa mâchoire s'en décrocherait. Pour l'instant, il me regardait avec agacement. Le simple fait de l'imaginer me procurer un plaisir mesquin
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