Chapitre 6 p 2


— Pfff. Tiens-toi éloignée des problèmes et surtout n'en cause aucun, siffla-t-il à deux doigts de mon visage avant de s'éloigner.

— Tu devrais moins forcer sur l'ail.

Ming me lança un regard mauvais avant de poursuivre sa route. Je savais qu'il ne m'aimait pas beaucoup, mais dans ce cas précis, il pensait avant tout au clan. Dans le passé en dépit de nos nombreuses divergences et les multiples humiliations qu'il me causa, il prit ma défense face à d'autres à l'institut. Il n'était pas si mauvais au fond.

Je me pressai pour rentrer à la maison afin d'éviter de croiser des Anciens bien plus difficiles à gérer.

Je déposai quelques fioles de pilules sur la table, avant de commencer à préparer le repas avec enthousiasme. De simples bao fourrées aux légumes et avec ce qu'il me restait du cochon sauvage tué la semaine précédente. Puis un bouillon bien épicé pour des nouilles qui se gorgeraient goulument de ses parfums avant d'être englouties. Je terminais par piocher dans le riz gluant pour réaliser quelques gâteaux d'osmenthus.

N'oubliant pas au passage d'ajouter un peu de liquide médicinal au thé qui accompagnerait le tout. Il permettait de consolider les méridiens et les libérer d'une partie de leurs impuretés. Quelques gouttes prises régulièrement aideraient mes parents à accumuler plus facilement l'énergie spirituelle. Tester leurs essences pour leur fournir des techniques adaptées ne me semblait pas envisageable sans qu'il n'y ait bien trop de questions et soupçons.

Profitant de quelques instants de répit pour cultiver, ma mère me surprit en pleine méditation.

— Eh bien ! On ne te voit pas durant presque un mois, et à peine rentrée, tu t'entraines encore.

— Maman, m'exclamai-je en lui sautant dans les bras. Ça me fait plaisir de te revoir.

Durant ce mois, ma famille m'avait beaucoup manqué.

— Je peux sentir que tu n'as pas chaumé ce matin, ajouta-t-elle humant l'air avec un petit sourire content.

— Comme ça, nous aurons plus de temps pour discuter.

— J'espère que ton maître est satisfait de toi.

La pointe d'angoisse dans sa voix trahissait ses craintes pour mon avenir.

— Oui, il trouve que ma vitesse de culture n'est pas mauvaise.

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