Chapitre 3 p2



Je consacrai plusieurs heures à écrire avec le plus de précision possible ce dont je me souvenais des évènements de ma vie passée après cette journée. Devenir forte le plus vite possible était indispensable, mais je devais me montrer suffisamment maligne pour obtenir soutien important et argent. Connaitre les évènements majeurs à venir serait un avantage. Certains m'échappaient déjà sans le moindre doute et d'autres s'ajouteraient encore durant les prochaines années. Ce carnet pourrait donc se révéler utile comme pense-bête.

Ma famille appartenait à une petite branche d'un clan qui ne possédait plus sa grandeur passée. Elle ne comptait plus qu'un seul Vénérable et sa disparition causerait sa chute définitive. Le besoin de ressource était l'une des raisons pour lesquelles ma famille me maria à un des fils d'une des sept maisons nobles de Fort refuge. L'autre étant mes aptitudes plus que médiocres.

Mon sort fut celui d'une concubine parmi une trentaine d'autres du même jeune maître, interdites de sortir du clan, violentée régulièrement. Notre seul rôle était de donner le plus d'enfants possible, mâle de préférence. Il n'y en avait presque toujours que pour eux. Le sort des petites filles n'était pas plus enviable que celui de leurs mères dans la famille Shen.

Avant la folie il n'y avait pas tant d'écart entre homme et femme dans ce domaine inférieur tout comme juste après lorsque les survivants s'étaient installés dans la Vallée du dernier refuge.

Mais au fil du temps, cela avait changé, pour une raison inconnue la plupart des femmes engagées sur la voie du Dao perdaient l'intégralité de leur culture après la naissance d'un enfant. Elle devait alors recommencer du début. Cela entraina une diminution progressive des guerrières en mesure de combattre les bêtes démoniaques. Leur statut s'affaiblit au fil des siècles.

À intervalle régulier, de petites vagues de Folie frappaient la vallée causant de lourdes pertes. Les femmes étant de moins en moins nombreuses à prendre part aux batailles, les pertes déséquilibraient à chaque fois un peu plus la population. Les hommes devenant minoritaires, afin de ne pas voir la vie humaine disparaitre de la vallée, les femmes se devaient de procréer le plus possible pour renforcer les rangs des combattants.

Les roturières n'avaient presque aucune chance d'échapper à une vie à enfanter jusqu'à l'épuisement  ou la mort en couche. Celles qui avaient du charme ou du talent attiraient les familles riches, ce qui leur assurait de manger à leur faim et pouvoir aider leurs proches. Car une mère au niveau d'Artiste ou Ainé martial garantissait que l'enfant s'il grandissait atteigne plus rapidement que les autres ce niveau. Par conséquent, ses chances d'atteindre un rang plus élevé sur la voie du Dao, ce qui offrait plus de puissance et de prestige à ses proches.

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