La lecture de ce premier manuscrit fut un peu ardue au départ, car l'antique écriture employée ne trouvait pas sa source dans ce domaine. Heureusement pour moi, je l'avais croisée dans ma vie précédente et retrouvais assez vite mes marques. Le texte donnait pour chaque grand et petit palier de culture des conseils afin de stabiliser sa percée ou profiter de celle-ci pour améliorer ses bases et favoriser les suivantes.

Une vraie mine d'informations qui me serait plus qu'utile pour progresser, je regrettais vraiment mon manque de clairvoyance de ma précédente vie.

Après examen des autres livres, il ressortit qu'il y avait également les bases en matière de culture spirituelle, d'alchimie, d'herboristerie, mais, aussi la médecine, la fabrication d'artéfact, les patrons de gravure ou encore l'utilisation des esprits démoniaques. Même le principal de l'Institut du Lotus pourpre dépenserait des fortunes pour se procurer ces simples « initiations ». Surtout celui sur les différents types d'essence et les techniques les plus compatibles.

Je saisis une des petites bouteilles de porcelaines contenant les pilules et humais son contenu. L'odeur âcre de moisi me satura le nez, je recommençai avec toutes les bouteilles. Les élixirs obsolètes ne gâchèrent qu'à peine mon humeur, car outre les formules simples que mon maître prit soin de consigner, je notais une chose remarquable. La lecture de certains passages entraina un retour soudain de ma mémoire. Je remarquai que ces mêmes formules, lues il y a des années dans la bibliothèque des Neufs pagodes, s'étaient gravées en moi.

En tombant sur la technique de l'orage céleste que mon maître recommandait pour une essence de foudre étoilée ; les neuf strophes me revinrent intégralement en tête. Pourtant, il n'y en avait noté que les deux premiers versets, qui permettaient d'atteindre facilement le niveau d'Ainé martial.

Ce prodige ne pouvait provenir que de mes études dans la bibliothèque des Neuf pagodes. Il me fallait vérifier que je ne me trompais pas. Après une heure à rédiger sur les différents sujets lus, je ne doutais plus. Une lecture à l'intérieur de la pagode des connaissances se gravait à jamais. Si je l'avais su, j'y aurais passé bien plus de temps !

Les connaissances contenues entre ses murs dépassaient probablement celles des plus grandes sectes des domaines supérieurs. Il me fallait me plonger dans les textes laissés par mon maître, mais avant ça un autre travail m'attendait.