∆ Chapitre 23 : Enfin seuls ∆
Dark Link
- Celle-là, alors, je m'y attendais pas.
T'avais pas à me sous-estimer.
- Sous-estimer ? Surestimer, plutôt. Jamais. Mais alors jamais, j'aurais cru que tu t'allierais au Héros pour sauver ta vie ! Tu n'as donc aucune fierté ?!
Je ne me suis pas allié à lui, rien que l'idée me donne la gerbe !
- Arrête un peu de te voiler la face !
... Arrête tes conneries. T'es juste vénère parce que ça se passe pas comme tu l'avais prédit !
- Ha ! Parce que tu crois que j'ai dit mon dernier mot ?! Tu es à moi, ma création, ne croit pas te débarrasser de moi comme ça !
Je ne suis à personne ! Et sûrement pas à toi , raclure !
- C'est ce qu'on verra. Tu auras beau briser les liens, tu seras toujours une ombre !! Je ne te laisserais pas faire la même chose que l'ombre de Zelda !!
Ah, c'est donc ça... Quand tu disais que tu ne referais pas la même erreur deux fois, tu parlais de (T/p) !
- De qui d'autre ?! En parlant d'elle, tu lui fais sérieusement confiance ?!
De quoi tu parles ?
- Mon pauvre... Vivre avec une hylienne t'a fait devenir comme eux ! Faible et crédule... Sans oublier amoureux ! Qui l'aurait cru ?!
Qu'est-ce que ça peut te foutre, à la fin ?!
- Réfléchis deux secondes ! Qu'est-ce que tu crois qu'elle va faire, quand toi et Link vous battrons ? Elle vous regardera vous entretuer sans bouger le petit doigt ?! C'est dingue à quel point tu peux être naïf.
Qu'elle s'oppose à moi ou non ne changera rien ! Je tuerai le Héros, quoi qu'il en coûte !
- Ha ha ! J'aimerais bien voir ça !
Ça risque d'être un peu difficile pour toi, tu ne penses pas ? Ce sera ton tour de retourner dans le néant !
- Tu penses vraiment que vous arriverez à me vaincre ? Tu prends tes rêves pour des réalités !!
Dit-il !!
- Tss... Regarde qui c'est qui arrive ! Ta chère âme sœur !!
Arrête tes conneries... Tss... Elle aurait pu arriver plus tôt, ça m'aurait évité cette conversation sans intérêt...
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J'ouvre un œil, et voit la gamine au-dessus de moi. Elle me regarde d'un air inquiet.
- Vous avez terminé ? dis-je, encore à moitié dans le pâté.
Elle s'assoit à côté de moi, contre l'arbre, et hoche la tête.
- Il est où, l'autre ?
- Parti chercher des matériaux pour faire des remèdes pikpik.
- Excellente nouvelle. J'aurais pas supporté voir sa gueule dès le réveil.
-... Tu fais une drôle de tête, tu as parlé avec Ganon ?
- Ouais... Il m'a saoulé, c'est tout.
Je lui jette un coup d'œil.
- T'es plutôt mal placé pour parler, tu sais. Si tu voyais ta tête.
-... On a bien le droit de pas être bien, non ? Autant toi que moi.
- Ouais, j'ai pas dit le contraire.
On se tait. Ce n'est pas un silence gênant, mais il n'est pas reposant non plus. Je soupire du nez et ferme les yeux. Les seuls bruits qu'on entends sont ceux des oiseaux et du vent dans les arbres, l'eau clapotant dans l'étang, et les bruits du village, au loin.
- C'est beau, ici... Tu connaissais cet endroit, il y a 100 ans ?
- Ouais. Crois-moi ou pas, mais la baraque du blond, c'est celle où il a passé son enfance.
- Sérieux ?
- Hmm. Il aimait bien venir dormir ici, quand il était gosse. Bien sûr, c'était pas tout à fait comme ça, mais l'étang et cet arbre étaient déjà là.
Un silence.
- Tu considères cet endroit comme chez toi ?
- Pas vraiment... Ça rappelle des souvenirs, c'est sûr, mais rien de plus.
- Je vois...
On se tait à nouveau. Au bout de plusieurs instants, elle reprends la parole.
- Dark, quand tu as dit que tu m'aimais... Tu le pensais vraiment ?
- Quel intérêt j'aurais eu à mentir ?
Elle ne réponds rien. J'ouvre un œil. Elle regarde dans le vide, les larmes aux yeux. C'est quoi cette réaction ? Tss... Ah, les hyliens... Qu'est-ce qu'il faut que je fasse, moi ? J'ouvre les bras.
- Viens par là.
Elle me regarde, étonnée.
- Allez, m'énervé-je. Tu devrais profiter, je serais pas comme ça à chaque fois que tu fais cette tête.
Ses lèvres se plissent, comme si elle retenait un sourire, et viens se nicher contre mon torse. Je referme mes bras autour d'elle et pose ma tête sur le haut de son crâne.
- Et arrête de te marrer, ça m'énerve.
Elle souffle du nez, amusée.
- Moi aussi, Dark.
- Hein ? Si ça t'énerves, arrête, idiote !
-... Crétin. Je parlais pas de ça.
J'essaie de comprendre ce qu'elle veut dire.
- Moi aussi, je t'aime, Dark.
- Mais je le savais déjà, ça !
-...
-...
-...
- Quoi ?
- Toi et le romantisme, alors... pouffe-t-elle.
- Quoi ?
- Laisse...
-... Ah, j'vous jure... soupiré-je.
On reste ainsi plusieurs instants, chacun perdus dans ses pensées. Un oiseau vient se poser pile au-dessus de notre tête, et commence à gazouiller gaiment.
Tss... Parmi tous les arbres du coin, il a fallu qu'il choisisse celui-là...
- Ta main te fait toujours mal ?
Je détourne mon attention du piaf pour regarder mes doigts, qui ont manqués d'être cisaillés par la racine, tout à l'heure. Maintenant, je ne garde que de douloureuses plaies propres. Ce n'est pas la main avec laquelle je me bats, alors ça ira.
- Ouais, ça va. Tu veux savoir ce qui me fait encore plus mal ?
- Quoi ?
- Que tu t'appuies pile là où tu m'as frappé hier soir, la taquiné-je.
Elle se redresse brusquement, en manquant de m'assommer.
- Oh là là, pardon !
- Hé, ça va, dis-je en me frottant mon menton endoloris. T'avais juste à te déplacer un ...
- Excuse-moi...
Elle baisse les yeux, rouge de honte.
- Ha... soupiré-je. T'es déprimante...
Elle ne réponds rien.
- Dis, on devrait pas aller chercher ton canasson ?
- Oui, tu as raison !
Elle se lève, et tends la main pour m'aider. Je la foudroie du regard et me lève par moi même.
- Tu m'as pris pour un papi ?
- Bah... Cent-dix-sept ans, tu sais...
-... Tu veux mourir ?
- Tu ne le ferais pas !
- J'en serais pas si sûr à ta place.
Alors qu'elle commence à remonter vers la baraque du Héros, je l'arrête.
- Tu fais quoi ? Y a un chemin, ici !
Elle me regarde contourner l'étang et commencer à monter une petite pente.
- Attends moi !
Je roule des yeux, mais m'arrête tout de même. Quand elle arrive à mes côtés, elle regarde dans l'eau.
- Hé, c'est pas ton épée, là ?
Je regarde à mon tour. Vers le milieu de l'étang, tout au fond, évidemment, sinon c'est pas drôle, se trouve une épée noire aux reflets rouges. Effectivement, c'est la mienne. Quand je l'ai fait tomber dans le ravin, le courant à dû la porter jusqu'ici.
- Ah oui.
Je retire mes bottes et remonte mon pantalon jusqu'à mes genoux, puis saute dans l'eau. Le froid soudain me surprend.
- C'est froid !!
En plus, l'eau remonte jusqu'à mes hanches. Bordel...
- Hé, dans mes souvenirs c'était pas comme ça !
- C'était il y a 100 ans, c'est normal...
J'avance dans l'eau, qui remonte de plus en plus haut. Je suis même contraint à nager...
- Je vais attraper la mort, moi... dis-je, le souffle coupé.
J'entends la gamine pouffer de rire. Je me renfrogne et, arrivé au-dessus de l'épée, plonge la chercher. Je l'attrape et remonte à la surface, puis retourne le plus vite possible vers (T/p). Elle m'aide à sortir de l'eau.
- Ça va ?
- Ouais... Je risque juste d'attraper la crève mais sinon tout va bien.
Je me secoue de la même manière que les chiens et remets mes bottes.
- Cette épée... C'est une version sombre de l'épée de Légende ?
- Ouais, en quelques sortes. Je l'ai trouvé à mes pieds quand je me suis réveillé, la première fois.
Je me relève.
- Allez, on y va, dis-je en commençant à marcher, l'arme sur mon épaule.
Heureusement qu'il ne fait pas froid... Mes fringues ne mettront pas longtemps à sécher, comme ça.
Elle me suit, mais ne tarde pas à me dépasser pour me montrer le chemin. On arrive dans le village. À peine en bas de la pente, je sens le regard des gens sur moi. Quand je les regarde à mon tour, ils font comme si de rien n'était. De très mauvais acteurs. Pourtant, je fais comme si de rien n'était, moi aussi, même si ça m'agace énormément.
La main de la gamine se glisse doucement dans la mienne. Je sursaute et m'apprête à la repousser, avant de croiser son regard. Cet éternel regard inquiet qui se veut rassurant.
Je soupire, et la laisse faire. Elle me tire jusqu'au pied de la pente. Chaque bout du village me rappelle des souvenirs. C'est atroce. Je soupire à nouveau.
- Ça va ?
J'hausse les épaules.
- Arrête avec cette question.
On monte la pente. Elle n'était pas aussi raide, dans mes souvenirs... Le blondinet pouvait la monter et descendre au triple galop des centaines de fois dans la journée sans ressentir la moindre fatigue... On dépasse finalement les dernières maisons.
- Eh, il est où, ton poney, à la fin ? dis-je, essoufflée.
- Il faut monter encore un peu...
On passe devant les moulins, avant d'arriver, enfin, devant une énième baraque. Celle-là paraît plus grande que les autres. Derrière, il y a un grand champ, avec des vaches et des moutons, tout au fond. Au centre, il y a deux chevaux qui broutent paisiblement. (N/c) et un cheval alezan brûlé, sûrement celui de l'autre.
Un chien tricolore arrive vers nous en aboyant férocement. Je fronce les sourcils. Le chien s'arrête devant nous en grognant, avant de couiner et de repartir dans le pré.
Je soupire, en lâchant la main de (T/p).
- Tu lui as fait peur...
- Borf... C'est un chien, il s'en remettra...
Une femme, plus âgée que la gamine, s'avance vers nous.
- Excusez mon chien, c'est la première fois que je le vois comme ça, je ne sais pas ce qu'il lui a... Ah !
Elle sursaute en me voyant, avant de reconnaître (T/p). Elle se détends un peu.
- Euh... Salut ! Tu viens récupérer vos chevaux ?
- Salut ! Oui, s'il-te-plaît ! Merci encore de t'en être occupé ! Dark, voici Naye, et Naye, voici Dark ! C'est lui, notre ami qui était blessé !
- P... Pas de quoi, ça me fait plaisir... dit-elle sans nous regarder. Enchanté de vous rencontrer.
Tss... Essaye de faire un effort pour paraître sincère, au moins.
- On peut aller dans le pré ? demande la gamine.
- O... Oui, bien sûr !
Elle s'empresse de se pousser du chemin.
- Je vous en prie.
(T/p) m'attrape par la manche et me tire dans le champ.
- (N/c) !
En l'entendant, il lève la tête, avant d'hennir et de venir à notre rencontre. Il vient souffler dans les cheveux de la gamine, avant de me regarder.
Pas très sûr de moi, je lui caresse doucement la tête.
- Et dire que c'est grâce à toi si on est là, soufflé-je.
Il s'ébroue et prends une mine fière.
- Ouais... Merci, vieux...
Il trépigne. Incroyable, ce cheval, il comprend vraiment tout ce qu'on lui dit... Je lui tapote l'encolure en grognant.
- Par contre, fais gaffe, c'est pas parce que je te suis redevable que je vais être comme ça avec toi tout les jours !
Je soupire et m'éloigne un peu, laissant la gamine le serrer dans ses bras. Le cheval du Héros approche. Il vient se coller contre moi, avant que je n'ai un petit mouvement de recul. Elle me suit.
- Hé hé, on dirait qu'elle t'aime bien, Dark !
- Tch ! Elle aussi, elle est tarée comme le tien ?
-... Qui sait ?
Je soupire et lui tapote l'encolure, ne sachant pas quoi faire d'autre.
- Elle s'appelle Roheryn.
- C'est pas dans un roman, ça ?
- Si, je crois ! Tu te souviens lequel ?
- C'était il y a 100 ans, j'ai une bonne mémoire mais pas à ce stade là !
Elle roule des yeux.
- On rentre ?
- Hmm.
Qu'est-ce qu'elle veut qu'on face d'autre...?
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Assis contre le mur près de la porte, je feuillette un des livres qui étaient sur l'étagère. (T/p) est assise à table, son chat sur les genoux. La nuit est tombée depuis déjà une bonne heure.
- Qu'est-ce qu'il fait... J'espère qu'il n'a pas eu de problèmes...
- Tu t'inquiètes ? grogné-je en tournant une page du livre.
- Bah, un peu...
- Tss... Moi, en ce qui me concerne, ça m'arrange plus qu'autre choses. Qu'il prenne tout son temps, aucun souci !
Elle soupire.
- Arrête de t'inquiéter pour rien.
Au bout d'un instant de silence, la porte s'ouvre.
- Tu vois, soupiré-je, déjà énervé par sa présence. Quand on parle du loup.
Il me regarde, sans comprendre.
- Link ! Tu as tout ce qu'il te faut ?
Le Héros lui sourit de manière terriblement agaçante.
- Oui, j'ai tout ! Je préparerai les remèdes demain matin, avant de partir.
- Ouais, en parlant de ça, on partira à quelle heure ? grogné-je sans lever un œil du livre.
- La source est à une journée de marche, si on part tôt demain matin, on devrait l'atteindre avant la nuit. Ça vous va ?
- Tôt ? reniflé-je, déjà fatigué.
- Oui, évidemment ! réponds la gamine sans tenir compte de mon désarroi.
Je soupire. Ça va être une longue journée.
∆ À suivre... ∆
Alors ? Ça vous a plu ? Moi, je reste sceptique TwT Concernant le prochain chapitre, je ne pense pas le publier avant un petit moment. Déjà, il faut encore que je travaille un peu dessus, et ensuite... AAAH, LA RENTRÉE !! TwT Bref, vous avez compris ce que ça impliquait... T^T
Alors au prochain chapitre (au passage, merci de toujours lire ma fanfic !) et kiss ❤️
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