Toutes Ces Choses Que Nous Aurions Pu Dire
Originalement écrit pour le Christmas Challenge 2019, et se trouvant toujours dans notre recueil du CC19, ce texte trouve cependant sa place dans ce recueil ou il est donc copié.
Les Univers sur lesquels nous écrivons se sont éloignés des Univers d'origines : Pas de Spoil, sauf indications contraires (Sauf si vous voulez rejoindre notre communauté ? Ne lisez alors pas les textes a thème Harry Potter indiqué par un petit "Spoiler ~"!)
Univers évoqué dans le texte :
Harry Potter
En cette douce soirée de Juin, deux personnes discutaient au bord du lac de Poudlard. Un charme avait été installé autour d'eux pour que nul ne puisse les voir ou les entendre. L'un, un jeune homme aux cheveux blonds mi-longs et aux envoûtants yeux bleu glace, portait l'uniforme des sages Serdaigles. L'autre, une fille de son âge, aux longs cheveux blond platine et aux yeux gris, typiques de son clan, portait le vert des rusés Serpentards.
En ce dernier jours à Poudlard, ils riaient avec insouciance en se remémorant les 7 années qu'ils venaient de passer dans cette seconde famille. La blonde était assise dans l'herbe, ses jambes ramenées contre elle, quand elle se décida soudainement à parler.
- Tu te souviens du premier cours de potion ? Je n'ai jamais dit à Maria que c'était moi qui avais pris son parchemin vierge. Je n'ai remarqué qu'en arrivant en salle de travail le soir que ça n'était pas l'un des miens. Je n'ai pas osé le lui dire et lui ai juste posé un autre parchemin discrètement sur sa table au cours suivant.
Son compagnon eut un doux rire, alors que ses pieds s'agitaient paisiblement dans l'eau, profitant de la chaleur du début de l'été avant de répondre tranquillement.
- Il me semblait bien t'avoir vu prendre le parchemin, mais c'était assez drôle de la voir accuser Thomas à tort.
Il continua de rire doucement au souvenir avant de continuer.
- Je crois que je n'ai jamais dit à Phillip que c'était moi qui avais tué son filet du diable lors de l'élevage de deuxième année... Ceci dit, j'ai dû tuer ceux de la moitié de la classe... Tu crois que le professeur Serdaigle s'en était rendu compte ?
Un léger sourire étira ses lèvres alors que sa compagne lui répondait
- À en juger par sa tête, je pense qu'il était au courant, mais il avait l'air.... Habitué... ?
Elle réfléchit un instant avant de reprendre.
- Je n'ai jamais dit à Lonna que sa nouvelle coupe ne lui allait pas du tout, elle semblait être tellement contente d'être allée chez le coiffeur. La pauvre, on aurait dit qu'un fléreur avait élu domicile sur sa tête.
- Un fléreur ? Oh, et tu es gentille avec ça. J'aurais plutôt dit un noueux... Je n'ai jamais dit à Clarence que j'avais demandé à ce qu'il soit préfet a ma place. Il avait l'air tellement heureux quand il nous l'a annoncé en rentrant des vacances d'été que je n'ai pas osé lui dire ?
- Tu as bien fait, il le méritait. Et puis du travail en plus ? Comme si tu n'en avais pas déjà assez.
Elle posa délicatement une main sur son bras et soupira doucement, ajoutant alors un détail.
- Je n'ai jamais dit à Amanga que je n'aimais pas me battre contre elle. J'avais toujours peur de lui faire mal, elle semblait tellement molle pendant les combats, on voyait bien qu'elle n'appréciait pas ces entraînements.
- Tu sais qu'elle ne risquait pas grand-chose ? Dans la même lignée... Je n'ai jamais osé dire a Silika qu'elle avait une odeur de sang imprégnée sur elle.
Il monta sa main vers la sienne, entrelaçant tendrement leurs doigts et elle la serra doucement, répondant à sa question.
- Je le sais, je l'avais senti à l'époque, mais je n'ai pas pour habitude d'attaquer une personne qui se défend à peine, cela m'a été de nombreuses fois reproché d'ailleurs.
Elle secoua doucement sa tête en pensant à autre chose qu'elle partagea.
- Je n'ai jamais dit à Leonis qu'il avait un débit de parole trop élevé. Je sais que de nombreuses personnes l'ont fait, mais je n'en ressentais pas le besoin. Alors je l'écoutais, et quand j'en avais assez, je laissais juste mon esprit vagabonder. Mes pensées revenaient bien trop souvent vers toi, je dois l'avouer.
Un éclat amoureux traversa ses yeux, rapidement suivit de peine. Le jeune homme serra doucement sa main en retour, et l'attira contre lui pour déposer un doux baiser sur ses lèvres, avant de commenter.
- J'ai toujours eu du mal à suivre ton cousin quand il décidait de parler.... Je ne sais pas comment fait ta cousine... Je n'ai jamais dit à Johanna que je l'aimais comme une sœur. Malgré qu'elle ait toujours veillée sur moi, j'ai toujours fui sa présence pour venir te voir... J'espère qu'elle ne pensera pas que je la détestais.
Il caressa doucement sa joue et elle se blottit dans ses bras, gardant toujours son regard ancré dans le sien en répondant.
- C'est un mystère même pour moi. Ne t'en fais pas, je pense qu'elle le savait, et puis, c'est une chose que tu pourras lui dire un jour. Je dois avouer qu'elle me faisait peur. Et c'est probablement toujours vrai.
Elle eut un petit rire à cette pensée, mais elle continua sa réflexion.
- Je n'ai jamais dit à Aquilae que peu importe nos différences et nos divergences d'opinion, je la respectait pour tout ce qu'elle faisait.
Il caressa longuement sa joue, son esprit se perdant dans ses pensées un court instant, avant qu'il ne partage ses conclusions avec elle.
- J'ai toujours respecté ta cousine pour ça, tu sais ? C'est dommage, je n'ai jamais dit à Hangarau que la technologie qu'il utilisait sans cesse me faisait parfois peur. Je n'ai jamais vraiment compris d'où lui venaient toutes ses idées par ailleurs.
- Et j'ai toujours trouvé qu'il était un génie pour ça. Cela m'a toujours intrigué. Je n'ai jamais dit à mon petit prince à quel point le clan était morne depuis la mort de son père. Pas plus que je ne lui ai dit, et que je ne lui dirais jamais que mes parents sont morts en protégeant leur Régent.
Il la serra contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux pour en sentir l'odeur, les mots quittant machinalement sa bouche.
- Je n'ai jamais dit à mon père que j'avais arrêté la potion en 4ème année. Je ne lui ai pas non plus dit que depuis la mort de Mère, il était devenu intransigeant.
Elle sera un peu plus la main dans la sienne, sachant le souvenir douloureux pour lui. Elle voulut lui remonter un peu le moral avec un souvenir particulier pour eux.
- Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dites non plus. En première année, lorsque nous avons été menottés pendant une semaine à cause de nos disputes incessantes, le professeur Flamel ne nous avait pas dit que les menottes n'étaient actives que la journée. Je l'ai remarqué le premier soir, tu t'es éloigné de plus d'un mètre, je t'ai vite rattrapé, et je n'ai rien dit.
Un petit sourire éclaira son visage sérieux, et il partagea également un souvenir commun.
- Il y a des choses que j'aurais aimé te dire plus tôt. Par exemple, Hangarau a toujours su pour nous deux. Mais je crois qu'il a toujours su que les choses ne pourraient pas être autrement entre nous.
Elle le regarda un instant, surprise par cette dernière révélation. La joie avait été remplacée par une douleur profonde dans sa poitrine. Elle avoua alors avec grande peine.
- Je n'ai jamais dit au monde entier à quel point tu avais changé ma vie, à quel point j'avais besoin de toi. À quel point je t'aime.
Mais elle savait que jamais personne n'aurait accepté cet amour. Ni parmi son clan, ni parmi celui du blond. Blond qui lui sourit tendrement avant de l'embrasser passionnément, lui transmettant tout son amour dans l'action, avant de reculer pour caresser ses lèvres du bout du pouce. Il murmura doucement, pour elle, et pour elle seule.
- Il y a une chose que je ne regrette pas d'avoir gardé pour nous. Qu'ils ne sachent pas que "notre fin" n'est que notre début.
Toute tristesse avait disparu dans son regard. Il ne restait que la confiance et l'amour absolu qu'elle lui portait.
C'était peut-être leur dernier jour à Poudlard, mais demain, c'est ensembles qu'ils disparaîtraient des yeux de tous.
~ Les Secrets Du Dernier Soir ~
Caleeko
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