Répétition
Originalement écrit pour le Christmas Challenge 2019, et se trouvant toujours dans notre recueil du CC19, ce texte trouve cependant sa place dans ce recueil ou il est donc copié.
Les Univers sur lesquels nous écrivons se sont éloignés des Univers d'origines : Pas de Spoil, sauf indications contraires (Sauf si vous voulez rejoindre notre communauté ? Ne lisez alors pas les textes a thème Harry Potter indiqué par un petit "Spoiler ~"!)
Univers évoqué dans le texte :
Harry Potter
Le vent se leva paresseusement sur la Manche, balayant l'océan, et faisant soupirer un homme, se tenant sur le pont d'un navire. Accoudé au bastingage de la goélette, il observait paisiblement l'eau s'étendant à perte de vue.
Il était encore relativement tôt, et il avait un peu de temps devant lui avant que qui que ce soit ne se lève et ne le rejoigne sur le pont. Il voyageait seul cette fois ci, et les hommes de l'équipage étaient sympathique, mais malgré les années écoulées, sa confiance était difficile à recevoir et il avait donc du mal à se mêler à eux.
Il se redressa paresseusement quand le vent balaya ses longues mèches trop blondes , trop longues, les faisant voler autour de son visage. Il sortit un ruban et rangea prestement ses cheveux en une longue tresse. Le vent continuait de se lever. Le reste de la traversée risquait d'être agitée.
Après une minute de réflexion, le blond décida de se hisser rapidement dans les cordages vers le haut du mât. Avec sa fine stature et sa petite taille, ce fut un jeu d'enfant de se retrouver assis au point le plus haut.
Une nouvelle fois, son unique œil parcourut l'étendue d'eau qui se faisait de plus en plus menaçante. Pour un peu, il regretterai presque de ne pas avoir accepter le portoloin fourni par les... Cela lui aurait évité plusieurs jours de voyage, et une probable tempête.
Lentement, des souvenirs remontèrent à la surface, et son esprit fatigué se fit un plaisir de le replonger dans de vieux souvenirs, revenant d'un autre temps.
La caravelle marchande avait quitté les côtes espagnoles bien avant le lever du soleil. Elle avait prit la mer en direction du nouveau continent, pour aller y récolter ressources et marchandises. A son bord, un jeune noble avait profité du voyage du navire pour effectuer à son tour le voyage. Voilà longtemps qu'il n'avait pas prit la direction du Nouveau Monde, et une agitation magique le poussait à rejoindre les côtes de ce qui deviendrait les Etats-Unis au plus vite.
Les premiers jours de voyage avaient étés plutôt agréable. La mer était d'huile, et le soleil chauffait agréablement l'air en ce début d'automne.
L'équipage était distant avec le noble à leur bord, de même que le Capitaine et son second. Le jeune homme savait qu'il n'avait été accepté à bord que parce qu'il y avait mit le prix. Il savait que son apparence féminine et son comportement doux ne plaisait pas. De vieilles superstitions qui disaient que les femmes à bord portaient malheurs. Il n'était certes pas une femme, mais il était habitué à la confusion depuis le temps.
Mais peu importait. La mer était belle, le vent était bon, et un voyage d'environ un mois venait de commencer. C'était le plus important à l'oeil du jeune Lord.
Mais, si la première semaine de trajet avait été d'un calme olympien, le vent forcit pendant la semaine qui suivit. Rien d'inquiétant avait dit le Capitaine quand le petit blond s'était renseigné curieusement. Mais il avait bien vu les muscles tendus des matelots, et le regard régulier que le second jetait vers le ciel quand une rafale plus forte secouait le navire. Le Lord ne l'avait pas véritablement cru. Il savait comment fonctionnait la physique du monde, bien mieux que les scientifiques de cette époque. Et il avait vu plus d'une fois la formation d'une tempête depuis le cœur.
Il n'avait pas plus prêter attention à l'inquiétude montante parmi les hommes d'équipage. Et pourtant, le vent ne faisait que forcir, et le ciel, auparavant clair, s'était couvert de lourds nuages noirs au fil des jours.
Quinze jours après avoir quitté les côtes de l'Espagne, la pluie avait commencé à tomber.
Vingt jours après, la tempête rugissait en malmenant la pauvre caravelle.
La pluie, le vent et la houle n'avaient aucunement empêcher le jeune voyageur à venir se percher dans les haubans, jouant avec les éléments et avec sa vie. D'après l'équipage. Mais il n'était pas particulièrement inquiet.
Il savait, mieux que quiconque, que la Mort n'était pas définitive. Elle était douce, accueillante, et éphémère, même si peu se souviendrait de leur passage dans l'autre monde. Mais lui. Il n'avait pas le luxe de pouvoir mourir. Le symbole gravé magiquement et éternellement sur sa poitrine en était un rappel permanent. Est-ce qu'il regrettait de ne pas pouvoir mourir ? Jamais. Tant que les siens étaient en vie, partageant cette capacité avec lui, il serait plus qu'heureux de vivre encore et encore.
Un craquement sec retentit finalement après deux jours de tempête. Le mât, sur lequel il était perché depuis plusieurs heures, avait finalement céder. Il n'avait eu aucun mal à rejoindre le sol avant que le gréement ne chute dans la mer déchaînée. Mais les craquements sinistres qui retentissaient malgré le bruit assourdissant des éléments étaient un signe plus que suffisant pour savoir que le navire allait bientôt subit le même sort.
L'équipage se dépêcha d'abandonner le navire. Le blond les observa faire avec un sourire amusé. Aucun d'entre eux ne s'était préoccupé de lui. Et, honnêtement, il n'avait pas besoin de leur attention. Il resta juste immobile sur le pont alors que les chaloupes s'éloignaient comme elles le pouvaient. Quelques minutes de plus, et le bateau cède aux caprices des éléments, envoyé par le fond.
Une voix tira le jeune homme de ses pensés, et il baissa les yeux vers le sol, pour apercevoir le Commandant du navire, agitant le bras à son attention. Il secoua la tête vivement, autant pour se débarrasser des gouttelettes d'eau, que pour éclaircirent ses pensées, avant de descendre les cordages pour le rejoindre.
Il avait toujours aimé la mer. Et même s'il subissait un naufrage tout les 400 ou 500 ans, il continuerait de régulièrement prendre la voie maritime pour voyager. Parce que l'appel de la mer retentissait toujours en lui, et ceux depuis des millénaires.
~ Au Péril De La Mer ~
Leelanders
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