le fils de l'assassin [corriger]
Point de vue Alister
Le petit dort encore. Il ne devrait pas tarder à se réveiller. Sa transformation touche à son terme et je suis à son chevet avec la démone.
— Pourquoi lui as-tu laissé le choix ? Tu n'es pourtant pas connu pour ta pitié, vrykolakas, me dit-elle en roumain.
— Ça faisait très longtemps que je n'avais pas entendu cette appellation ! Elle date du XVIIIe siècle si je m'abuse. Pour répondre à ta question, j'ai pour règle de ne pas toucher aux enfants sans avoir de bonne raison. C'est pour ça que je lui ai demandé la permission. Tu as d'autres questions ?
— Oui. Que comptes-tu faire de moi ?
— Eh bien, respecter ma part du marché et prendre soin de ton fils qui est aussi devenu le mien non ? Et quoique cela ne m’enchante guère, te faire un enfant comme tu le souhaites.
— C'est vrai que chez les vampires, surtout de haut rang la relation géniteur et néophytes ressemble plus à une relation père fils ?
— Oui, c'est une des différences que nous avons avec les loups. Chez les lycans, la force prime. Chez nous, c'est le sang.
Ah... je crois que le gamin se réveille. Ses cheveux platine ont viré au blanc et ses yeux sont extrêmement rouges. Il semble obnubilé par l'humain attaché, qui me sert de repose-pied. Je le pousse en avant pour le passer au garçonnet. Le mortel se cogne dans les jambes de Soeren. À quatre pattes, l’innocent nous supplie de le laisser partir. Le petit qui est assis sur le bord du matelas, se lève, penche sa tête sur le côté et plante ses crocs pointus comme des aiguilles dans sa gorge. N’ayant aucune expérience en tant que prédateur sanguinaire, le petit vampire déchiquette la chaire avec ses dents. Le sol est maculé de sang, mais il parvient à boire goulûment. Heureusement, il n’a que deux crocs comme la majorité des vampires. S'il en avait quatre, il aurait pu passer pour un originel avec ses cheveux blancs. Il semble en avoir assez. Le corps sans vie de sa victime git par terre, le visage complètement livide. Plus aucune goutte d’hémoglobine ne coule dans ses veines, Soeren a aspiré sa toute dernière essence de vie. Il écarte la dépouille mortelle d'un geste frénétique avant de se jeter dans les bras de sa mère. Il a l'air dégoûter.
Je lui dis :
— je t'avais prévenu petit ! Mais rassure-toi, maintenant tu es guéri. Tu n’as plus à craindre la mort.
— Je sais mon seigneur, merci. Mais je suis triste pour le monsieur. répond-il en sanglotant.
— Je te comprends. J'ai ressenti la même peine que toi la première fois que j'ai dû boire. Avant de commencer à aimer ça, nous sommes contraints de boire. Alors, autant en éprouvé quelque plaisir ! tu n'es pas d’accord avec moi ?
— Si. C'est comme les légumes ! on est obligée d'en manger. Mais peu importe le nombre de fois où j'en mange, ce n’est pas bon.
— Tu vois là ! tu ne distingues que le mauvais côté. Tu as la chance d'avoir pu manger des légumes. Les garçons qui ne peuvent pas en manger, ce n'est pas bon pour eux. À ton âge je mangeais uniquement de la viande rouge.
— Je préfère la viande au légume.
— Tout comme le fait que je préfère le sang de femme, à celui des hommes. Il a un goût plus fin. Mais tu ne préfères pas parler de chose plus intéressante ? Comme découvrir tes pouvoirs ?
— J'ai des pouvoirs ?! S'écrit-il tout excité.
— Oui plusieurs. Déjà tu as des ailes et tu peux te transformer en trois animaux. Tu veux essayer ?
— Ouiiii. Comment je dois faire pour voler ?
— Pour faire sortir tes ailes, pense très fort à ; je veux mes ailes. Elles apparaîtront dans ton dos. Tu fais la même chose pour te transformer en animal. Tu as le loup, l'hirondelle et le papillon. Vas-y, imagine lequel des trois animaux tu veux être et tu le deviendras.
Soeren, ferme ses paupières et semble en pleine concentration. Soudain, ses petites ailes rouges sortent. Elles déchirent ses vêtements et comme tous ceux de ma descendance il ressemble beaucoup à un chérubin.
Il me pose une question :
— Pourquoi tes vêtements ne sont pas tous déchirés ? Elles sont magnifiques les tiennes, je peux toucher ? dit oui, dit oui !
Je m'accroupis devant lui et lui présente mon dos. Deux fentes sur mes vêtements ont été réalisées par un couturier. Lorsque je rentre mes ailes, les découpes ne se voient quasiment plus. Il pose ses petites mains délicates sur mes ailes et commence à les caresser comme on le ferait à un chien.
Je lui pose une petite question par télépathie.
[
— Ça te dit d'aller voler ?
— Comment vous faîte ça c'est trop bien ? Demande-t-il par télépathie.
— Je t'apprendrai, mais contrairement à moi, demande la permission avant de joindre quelqu'un par télépathie sinon c'est mal poli.
— Oui messieurs !
— Appelle-moi père ou maître, si tu veux ! Car, dorénavant, je suis ton père et toi mon fils...
Bon, maintenant n’essaie pas de réfléchir à comment on fait quand, ça viendra instinctivement]
Je jette un dernier coup d’œil à mon nouveau-né et lui demande de faire exactement comme moi. Du haut de la plus grande falaise des environs, nous nous élançons jusqu’au bord et bondissons dans les aires, tels des aigles royaux. Tous deux, nous volons vers l'horizon enflammé par le soleil couchant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top