Chapitre 33







Emmitouflée dans un foulard épais, Eléanor regardait les flocons de neiges qui, jaillissant du ciel s'écrasaient par la suite sur le sol. Ce spectacle illustrait parfaitement sa vie, elle pensait avoir tout, posséder le monde et d'un seul coup, elle s'est écrasé tel un flocon de neige. Elle ne s'était pas battue pour élever sa fille et c'était la chose qu'elle regrettait le plus. Sa fille Askia n'avait rien avoir avec la haine qu'il y avait entre Matthew et elle mais pourtant ça ne l'avait pas empêché de baisser les bras et de lui tourner le dos.

Elle aurait aimé l'accompagner à l'école, rencontrer ses amis, discuter de ses premiers petit-copains. La seule chose qu'elle désirait était de reprendre à zéro et de pouvoir parler à sa fille de tout ce qu'elle gardait bien enfouie dans son cœur. Eléanor voulait être une mère normale pour Askia comme toutes les mères et pourtant elle avait merder et était partie. Caressant une broche ancienne dans la main, elle pensa à toute sa vie avant. Elle aurait aimé faire ce cadeau à sa fille comme sa mère l'avait fait avec elle et comme sa grand-mère à sa mère.

Était-ce seulement possible ? Elle ne voulait pas et ne pouvait pas pardonner à son ex-mari. Il lui avait arraché toute sa vie des mains et ce pour une raison qu'elle ignorait. Même si elle voulait faire connaissance avec Askia, Jamais n'aurait-elle put accepter que sa mère haïssait son père. Et comment allait- elle réagir vis â vis d'elle après ces années d'abandon ? Élise, sa sœur lui avait qu'Askia la recherchait alors, y avait-il de l'espoir ?

- Encore en train de tripoter cette vieille broche que maman t'avait offert ? Dit Élise en débarquant.

- Ne t'en mêle pas Élise et laisse-moi seule !

- Pourquoi refuses tu de donner cette broche à ta fille ? C'est un bijou de famille très précieux qu'elle se doit d'avoir !

- Je t'ai dit de ne pas t'en mêler Élise ! Je fais ce que je veux de ma vie et si je refuses de donner cette broche à ma fille c'est parce que le moment est mal choisi !

- Et quant est-ce que le moment sera propice ? Demanda sa sœur avec sarcasme, Quand tu en auras fini avec Matthew, penses-tu que Askia te pardonneras si tu en finis avec son père ?!

- Tu pense que c'est simple pour moi Elise ?! J'aimerais me réfugier dans les bras de ma fille ! Lui dire combien je l'aime mais je ne le fais pas parce que je pense à son bonheur !!!

- La réponse est simple Eleanor : Pardonne à Matthew. Aimes-tu assez ta fille pour cessez cette fichue vengeance ?

-  Ne me poses pas de question pareils, tu sais bien que ma fille est celle que j'aime le plus au monde c'est mon trésor !

- Alors pourquoi Eleanor ? Pourquoi n'oublies tu pas tes maux et va vers elle. Soit la mère qu'elle mérites.

- Je suis désolée chère sœur mais il semble que je doive mettre fin à cette conversation.

Élise leva les yeux au ciel, décontenancée et choquée du comportement de sa sœur. Comment pouvait-elle agir ainsi et refuser de rencontrer sa fille ? Elle avait tellement souffert mais même après ça, elle voulait renoncé à sa fille, qu'elle n'avait pas revu depuis sa naissance pour combler son désir de vengeance.

- Tu prends la mauvaise décision ma sœur. Que veux tu ? Perdre ton seul enfant et les moments spéciaux que tu aurais pu passer avec elle ? Je ne te connaissais pas comme ça avant. Tu n'étais pas aussi égoïste.

- Je ne suis plus la même personne Elise !!! Quand pourras-tu enfin le comprendre ?! Je ne peux pas pardonner à cet imbécil ce qu'il m'a fait ! Si je fais cela c'est pour ma fille et pour moi tout simplement.

- Non, tu ne le fais pas pour ta fille car si c'était le cas tu allais prendre en compte ses sentiments. Elle a vécu toute sa vie sans sa mère. Askia n'as pas eu de modèle féminins sur lequel compter et toi en tant que parent et mère tu aurais pu penser à elle avant tout !

- Quoi que tu en dise Eleanor, Askia est ma fille, je n'ai peut-être pas été là pour elle mais comment serais-je pour pour être une bonne mère avec toute cette rancoeur qui me bousille la vie ! Peut tu seulement comprendre ?

- Eleanor....

- Non, tu ne peux pas. Ce n'est pas toi qui a aimé un homme plus fort que tout et ce n'est pas toi qui a souffert de son mépris sans raison. Tu n'as pas perdu ta fille comme moi. La vérité c'est que tu ne sais pas ce que je ressens !

- Je-

- Je ne te rejoindrais pas pour dîner...je n'ai pas faim...

- Je ne voulais pas te blesser...

- Mais inconsciemment chère sœur, tu l'as fait.






C'était une journée de pluie comme les autres. Les gouttes de pluie martelaient le toit et s'écrasaient sur le sol en une douce musique apaisante. Éleanor dressait la table tout en fredonnant une vieille chanson de Noel. Son mari n'allait pas tarder à rentrer d'une minute à l'autre et elle avait une nouvelle merveilleuse à lui annoncer. Il allait littéralement sauter sur le plafond en l'apprenant, Pensa la jeune femme. Cela faisait un an qu'elle était mariée et elle était plus heureuse que jamais. Elle ne s'était jamais sentie incomplète auprès de son époux mais cette nouvelle arrivée allait leur apporter du bonheur et ils allaient tissé de nouveaux liens puissants.

D'un coup, elle entendit la porte s'ouvrir puis se refermer en un fracas. C'était Matthew.

- Mon chéri c'est toi ? S'enquit-ell a voix haute.

Il apparu devant elle, d'un air maussade. Il ne la prit pas dans ses bras comme il le faisait d'habitude. Il ne la dit pas qu'elle était incroyablement ravissante et ne l'embrassa pas avec passion.

Ses prunelles bleus traduisaient de la haine. Son mari lui foudroyait du regard comme il ne l'avait jamais fait.

- J'arrive pas à croire que tu m'ai fait ça Eleanor, Commença-t-il avec une voix emplie de tristesse.

La jeune femme, surprise et décontenancée répondit :

- Comment ça ? Qu'est-ce que je t'ai fait mon amour, je ne te comprends absolument pas ?!

- Je t'ai tout donné ! Mon amour et tu me remercie comme ça !

- Je suis enceinte Matthew ! S'entendit-elle dire.

Puis, sa vie prit un tournant radical.

****

- Il est hors de question que je manges un de ses plats Max, oublies ! Maugréa Askia, déterminée.

- Mais Askia, je te promets que c'est pas si épicé que ça...tu exagères.

- N'importe quoi ! Je sens que si j'avale un des plats de ta maman mes papilles gustatives seront en feu !

- Non.

- Si.

- Non !

- Si !

- Nous ne sommes des gamins Roberta alors tiens toi a carreau, L'intima le milliardaire avec un rictus.

- Je te l'ai dit Max, il est hors de question que je manges quoi que soi d'épicé alors je vais m'en aller !

- Tu risques de faire de la peine à ma mère...

- C'est certainement une excellente cuisinière mais je ne suis pas assez folle pour m'enfiler beaucoup de piment. Non, c'est non, Nada. Niet. En quel langage Veux-tu que je te dises " non ".

Maximiliano roula des yeux et sourit. Elle était vraiment chiante lorsque le voulait mais surtout mignonne quand elle jouait le tyran. C'était une des choses qu'il appréciait dans sa personnalité. Elle ne machait pas ses mots et était incroyablement directe. Beaucoup trop, à tel point qu'elle ne supportait pas qu'on lui dises ce qu'elle devait faire.

- J'ai compris, tu as dit non mais tu pourrais faire un effort en plus ce n'est pas si épicé que ça.

- Je t'en prie Max, je ne suis pas une idiote, c'est de la cuisine mexicaine et il est hors de question que j'en manges. Je suis désolée mais tu n'aurais jamais dû dire à ta maman que je supportais les épices, c'était immature de ta part !

- Askia Roberta Campbell, le stéréotype même de la maturité me dit que je suis immature ? Qu'elle ironie !

- Qu'insinue tu ? La grand méchant loup aurait il peur qu'on lui dises ses quatre vérités ?

- Je ne sais pas Askia mais tu sais bien ce que je pourrais te faire hors de cette pièce, Déclara-t-il d'une voix suave en emprisonnant sa taille dans le creux de sa main.

Askia vibra de désir lorsqu'il lui posa la main dessus. Cet imbécil, Pensa-t-elle connaissait toutes ses zones sensibles et seigneur comme elle le désirait ! Si il n'y a ait pas autant de monde, la jeune femme lui aurait sûrement sauter dessus. Meme avec son horrible pull tricoter à la main, il était toujours aussi sexy. Il fallait reconnaître que quoique le milliardaire portait, il était bandant.

- Et qu'est que tu pourrais me faire par exemple ? Continua la jeune femme, provocatrice.

- Tu n'aimerais pas savoir...

- Au contraire, je meurs d'envie de la savoir, Ajouta Askia en se mordillant la lèvre inférieure.

Max serra les dents pour ne pas flancher. Que cette femme lui faisait de l'effet ! Il avait de plus en plus de mal à contrôler ses pulsions destructrices.

- Tu veux savoir ce que je voudrais te faire ? S'enquit-il.

- Totalement, Répondit Askia en glissant son index sur les lèvres charnues du milliardaire.

- Je te tiendrais, toute nue dans mes bras...

- Humm...

La tension sexuelle qui régnait entre eux était palpable. Maximiliano mourrait envie de lui enlever sa magnifique robe et d'avoir son corps à porter de main.

- Je mordillerai chaque parcelle de ta peau douce comme du velours...

- Continue...

Au fur et à mesure, elle se rapprocha dangereusement de Maximiliano, ce qui avait le don de lui faire perdre la tête.

- Je passerai ma langue sur ton corps et je réaliserais une marque sur ton cou, signe que tu es seulement à moi...

- Objection votre honneur, Dit-elle en empoignant sa ceinture, Je ne vous appartient pas ! Je n'appartiens à personne...

- Si, tu m'appartiens totalement, il suffirait juste qu'un homme pose les yeux sur ton corps pour que je lui torde le cou. Je n'ai pas l'habitude de partager, je suis plutôt très égoïste...

- Ah Ouais...

Leur visage n'était plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. A tel point que leurs souffles valsaient à l'unisson.

- Alors tirons nous d'ici et tu pourras me montrer l'étendu de tes << talents >>...

- Marché conclu, je serais totalement honoré de t'emporter au septième ciel mi amor...

- Bien.

Sofia se rapprocha d'eux, et Askia prit rapidement ses distances avec Max.

- Vous venez ? C'est l'heure de déjeuner, Dit-elle.

- Non maman...je suis désolé mais Askia et moi devons partir, c'est...urgent, Mentit le jeune homme.

Sofia était inquiète et surprise.

- Mais tu adores les tacos chéri et j'en ai fait spécialement pour toi, Dit sa mère.

- Il se trouve que ma tante...est souffrante, Ajouta Askia en masquant son anxiété.

- Je comprends mais prenez au moins un bout, Insista Sofia.

- Non ça ira maman, merci.

Il embrassa sa mère sur le front et attira Askia jusqu'à la sortie. Hailey et Léna la foudroyèrent du regard.

- Je ne savais pas que tu mentais aussi bien, Se moqua Max une fois sortie.

- Pour tout te dire, je suis pleine de surprises, il y a beaucoup de choses que tu ignore sur moi.

Ils entrèrent dans la voiture et Max démarra.

- Eh bien, racontes moi ce que je dois savoir sur toi. Ta couleur préférée ?

- Facile, le rouge, Lança Askia.

Max hoqueta de surprise et dit :

- Tu ne préfère pas le rose, comme toutes les filles ?

- C'est un stéréotype, et en plus je ne suis pas comme " toutes les femmes " monsieur Alvarez. C'est à ton tour Max. Quelle est la chose que peu de personne connaissent sur toi ? L'interrogea la jeune anglaise.

- Euh...Je joue du piano.

Askia en resta bouche bée, stupéfaite de la confidence qu'il venait de lui faire. Maximiliano Alvarez jouait du piano ?! Décidement il était plein de surprises.

- Pourquoi est- ce que ça te surprends autant ? Je suis une personne comme les autres.

- C'est juste que tu es toi Max et j'étais loin de me douter que le grand méchant loup était un musicien.

- Mouais c'est ça.

Le portable de la jeune femme se mit à brailler, sans s'arrêter. Sur l'écran s'affichait le nom de Avalon. D'un coup, Askia décrocha.

- Allô Askia, Commença son amie.

Sa voix était remplie de trémolos et étrangement brisée.

- Qu'est-ce qu'il y a Avalon ? Pourquoi m'as-tu l'air triste ?

Et puis soudainement, Askia entendit :

- Saliim, saliim...est mort...

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Hello everyone !

Je suis vraiment désolé de ne pas avoir publier depuis longtemps

Mais j'étais débordée et je ne pouvais

Pas faire autrement.

J'espère que le chapitre vous a plu..

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