Chapitre 32






Un vacarme infernal régnait dans la salle à manger des Alvarez. Les uns buvaient et dansaient avec gaieté tandis que les autres conversaient et se racontaient des plaisanteries. Léna était redescendue au bras d'Hailey qui avait lancé à Askia le regard le plus glacial qu'il lui avait été donner de voir. Seul ce regard prouvait qu'elle éprouvait une haine profonde pour Askia. La meilleure amie de Max quand à elle était rapidement devenue le centre de l'attention. Ses anecdotes qu'Askia trouvait aussi superficiels que sans intérêt captivait l'attention de quasiment toute la fratrie Alvarez. Tout le monde trouvait Léna aussi parfaite qu'une poupée en porcelaine tandis qu'Askia faisait tâche. La jeune anglaise pensa à la famille Mühammat celle d'Avalon qui avait toujours comblé sa solitude durant les fêtes de Noël. Ils lui manquaient.

En plus de tout ça, elle s'était disputée avec Avalon sa seule véritable amie pour des broutilles. Elle lui manquait tellement. Askia pensa qu'elle aurait dû tentée de découvrir pourquoi elle ne voulait pas avoir recours à la chimiothérapie. Askia aimait entendre ses blagues qui faisaient marrer tout le monde et ses imitations de tout le monde qui étaient toujours très réussies.

- Ça vas tu n'as pas l'air dans ton assiette ? S'enquit Maximiliano.

Elle lui sourit.

- Ça peux aller.

- Tu devrais te mêler à tout le monde, je suis sûre qu'ils t'adoreront tu es une personne intéressante et formidable.

- Ton amie Léna l'est aussi, Ajouta-t-elle.

- Je comprends mieux, Commença Maximiliano, tu es jalouse.

- N'importe quoi je suis fière de ce que je suis et jamais je ne pourrais être jalouse d'une femme comme Léna.

- Ma famille la connait depuis longtemps, c'est normal que tout le monde l'adorent mais lorsqu'ils découvrirons ton incroyable personnalité ils s'attacheront à toi.

- Qui aurais cru que le grand méchant loup puisse réconforter quelqu'un, Ironisa la jeune femme.

- Tu n'es vraiment pas croyable toi, est-ce que tu veux qu'on aille prendre de l'air pour un petit moment ?

- Ta mère et tes invités n'y verront pas d'inconvénients ?

- Non ne t'inquiète pas, tu es aussi tendue qu'une corde de guitare, je persiste à croire que tu as besoin de souffler un peu et de prendre de l'air.

- Tu as sans doutes raison.

- Askia Roberta Campbell a.k.a la féministe avoue que j'ai raison, Ricana ce dernier.

- N'en rajoutes pas espèce de frimeur !

- Objection votre honneur ! Ironisa le milliardaire, je ne suis pas un frimeur je suis un incroyablement séduisant et gentil jeune homme.

- Tu rêves mon pauvre ! On sort ou tu préfère me faire ton auto-biographie ? Dit Askia.

- On sort alors.

Ils se rendirent à l'extérieur de la demeure où un vaste jardin coloré dominait le terrain. Il y avait toute sorte de fleurs magnifiques qui donnait vie à l'endroit.

- Ces fleurs sont vraiment magnifiques, à couper le souffle !

- C'est ma mère qui les plantes, c'est son jardin un peu comme une sorte de sanctuaire, L'expliqua Max.

- Je n'ai jamais vu de jardin aussi beau.

- Il faudra le lui dire, Rit-il.

La jeune anglaise cala une mèche de cheveux derrière sa lobe d'oreille.

- Tu as vraiment beaucoup chance d'avoir une mère aussi incroyable, je t'envie tu sais. J'aurais aimé qu'une femme qui m'aime et qui prenne soin de moi m'ai donné vie. Mon enfance passer avec mon père était vraiment très dure.

- Ta mère est vraiment idiote d'avoir laisser une femme comme toi Askia. Tu es une personne magnifique qui est toujours à l'écoute, tu mérites d'être heureuse.

- Je le suis ! Le seule problème c'est que mon bonheur n'est pas complet. C'est dure de me dire que je n'ai jamais eu une maman pour me conseiller, une mère a qui j'aurais pu raconter mes secrets les plus enfouies, une mère qui me soutiendrait dans toutes les situations et qui me donne des conseils pour m'habiller. Toute ma vie j'ai appris à vivre sans attaches. A me débrouiller.

- Tu es une femme vraiment courageuse Askia et tu n'as pas besoin de penser à cette femme qui n'a pas eu le privilège de voir ce que je vois en toi.

- Tu as certainement raison mais je ne peux m'empêcher d'y penser. Je ne peux arrêter de me demander ce que serait devenue ma vie si elle avait eu assez de cran pour rester avec sa fille, pour m'élever. Lorsque j'étais enfant j'avais mal lorsque je voyais tout ces enfants accompagnés de leurs mères qui les aimaient et me rendait compte que je n'avais pas la mienne, Expliqua la jeune femme, nostalgique. Toutes les plaies qui s'étaient cicatrisées étaient en train de se réouvrir.

Maximiliano la prit dans ses bras et caressa ses cheveux. Il tenait tellement à elle. Il ne savait pas de quelle façon mais elle était importante à ses yeux. La seule pensée qu'elle ait autant souffert et qu'elle ait eu à traverser tout cet ouragan de nostalgie le tuait intérieurement. Il était sidéré qu'une mère puisse abandonner son enfant sans aucun remords, sans peine. Sa mère aussi était partie dans un autre monde en se suicidant mais Sofia avait été là pour lui et sa famille l'avait fait revivre le bonheur. Askia n'avait pas eu cette chance. Il ne savait pas ce qui lui plaisait autant chez elle. Il ne savait pas ce qu'elle avait de différent sur toute les femmes qu'il avait fréquenté.

Askia Campbell était spécial. Elle était entrée dans sa vie comme un tsunami et l'avait fait découvrir une nouvelle facette de la vie. Elle lui avait appris que tout n'était pas soit noir soit blanc dans la vie. Tout ce dont il avait envie c'était de la prendre dans ses bras et de sécher ses larmes. De lui faire oublier toute ces souffrances qui la tiraillaient.

- Je ne veux pas que tu pleures Askia, je veux que tu restes la Askia courageuse que j'apprécie. Celle qui ne se laisse jamais faire, celle qui me tiens toujours tête comme elle respire. Cette personne que j'admire.

- Max...

- Écoute moi, tu n'as pas besoin de verser des larmes de tristesse pour une femme ignoble qui a abandonné sa fille qui d'ailleurs est une personne merveilleuse. Est-ce pour ce genre de femme que tu veux pleurer ? Que tu veux user de tes larmes ?

- Mais c'est au dessus de mes forces, j'essaie mais je ne peux pas.

- Je vais te dire une chose que même ma mère ne sais pas. Une chose que je n'ai jamais dites à personne. Une chose que j'ai garder enfouie dans mon cœur quand ma mère s'est suicidée.

- Quoi ?

- Lorsqu'elle est morte, je n'ai cessé de me demander si j'avais détruit sa vie. Si j'étais l'élément déclencheur qui l'avait tuée et qui lui avait ôté tout envie de vivre.  Elle souffrait mais je n'avais pas pu le voir, je n'avais pas pu déchiffrer sa tristesse. Je la croyais lorsqu'elle me disais qu'elle ne pleurait pas alors que je l'avais clairement vu sangloter. Quant elle me disais qu'elle était heureuse à mes côtés et que je n'avais pas pu l'aider.

- Tu étais jeune, tu ne savais rien de toute la souffrance qu'elle vivait, tu ne pouvais pas comprendre.

- Je me suis demandé si je ne pouvais pas ou si je ne voulais pas comprendre qu'elle souffrait. Je m'en suis voulu et j'ai pensé que si j'avais vu sa détresse j'aurais pu l'aider. Je sais que c'est ce que tu te demandes. Que si tu n'étais pas née ta mère serait-elle partie ?

- Mais c'est la vérité, Conclut Askia, si je n'étais pas née peut-être qu'elle ne serait pas partie, peut-être qu'elle serait restée et qu'elle vivrait heureuse.

- Un enfant est une bénédiction Askia et si cette femme, ta mère n'a pas pu voir à quel point elle avait tort d'abandonner sa fille c'est qu'elle n'en valait pas la peine.

- J'ai tellement envie de l'avoir en face de moi Maximiliano. Qu'elle me regardes dans les yeux et me dise pourquoi est-ce qu'elle m'a laissée ? Je suis totalement perdue à force de me demander qui me dis la vérité et qui ment. Tantôt on me dit qu'elle n'était pas comme ça et qu'elle ne m'a pas abandonnée tantôt on me dis qu'elle la fait. Je suis fatiguée qu'on me prenne pour une imbécile...

Le grand méchant loup pris son visage en coupe et essuya ses larmes avec son pouce. Il lui sourit et dit :

- Je déteste te voir pleurer Askia et tu le sais alors pourquoi est-ce que tu te fais tout ce mal ?

- Parce que j'ai besoin de réponses Max, j'ai besoin de ne plus passer pour l'imbécile de service dans toute cette histoire !

- Ne pense plus a ça ma belle, aujourd'hui c'est Noël et tu mérites de s'amuser, une personne comme toi ne mérites pas de passer ce jour si festif à verser des chaudes larmes pour une femme qui ne les mérite pas.

Askia se jeta dans ses bras prise d'un torrent d'émotions. Elle se sentait bien avec lui, il savait trouver les justes mots au bon moments. En réalité, Maximiliano Alvarez était un homme formidable qui montrait une fausse facette de sa personne. Il souffrait tout simplement comme elle et c'est pour cela qu'il lui avait paru froid au premier abord.

- Tu ne m'as pas demander quel cadeau de Noël j'ai pour toi, Dit-il.

- Tu as un cadeau pour moi ? S'enquit la jeune femme, étonnée.

- Bien sûr, c'est Noël tout le monde mérites d'avoir des cadeau et de l'amour. De plus, je ne pourrais pas laisser ma petite folle se morfondre ainsi. Si je t'ai invitée ici c'est pour que tu t'amuses et pas pourquoi tu pleures.

- Qu'est-ce que tu compte m'offrir Maximiliano Alvarez ? Un horrible pull de Noël comme celui que tu as sur le dos ? Ricana la jeune femme.

- Marre toi bien petite chipie, Se defendit-il, J'ai une carrure de mannequin, même la plus horrible des tenues m'irait comme un gant.

- J'en doutes, espèce de frimeur !

Il l'embrassa langoureusement avec passion. Il ne savait pas ce qu'il lui arrivait avec cette femme mais elle l'attirait comme un aimant.

- Tu m'as volé un baiser espèce de petit voleur ! Objecta Askia.

- C'est ça, avoue que ce baiser t'a plus, tu n'as jamais expérimenté un baiser aussi parfait.

- Tu te surestimes trop mon pauvre !

- Ce n'est pas dans mes habitudes, je suis plutôt un homme d'action pas de ceux qui racontent des balivernes.

- Je ne veux pas t'entendre je veux mon cadeau ! Maugréa Askia en faisant la moue.

- C'est que vous êtes très impatiente mademoiselle Campbell.

- Moi de bla bla et plus d'action grand méchant loup.

- A vos ordres petit chaperon rouge, Répondit-il.

Du revers de la main, il retira une boîte en velours bleu de la poche de son jean et l'ouvrit. Askia émerveillée tomba à la renverse. Le petit coffret contenait un pendentif en argent magnifique qui arborait un motif en forme de flocon de neige, fin et luxueux. Des petits diamants avaient même été ajoutés sur la parure qui était absolument divine. Askia n'arrivait pas à croire qu'il ait dépenser autant pour elle. Ce collier était une vraie merveille, elle en avait les larmes aux yeux.


D'un seul coup, elle sauta dans ses bras alors qu'il ne s'y attendait pas. Elle était vraiment très émue qu'il ait pris la peine de lui acheter cette parure enchantée.

- Je ne peux accepter Max, tu n'avais pas besoin faire ça tu sais, Dit-elle.

- Si tu vas l'accepter car ce collier ne t'arrive même pas à la cheville. Un collier magnifique pour une femme divine, Renchérit ce dernier.

Il ôta le pendentif de son coffret et ouvrit le fermoir.

- Je vais te le mettre, Lui intima le milliardaire.

Elle se mit a dos en face de lui. Son souffla frôla sa peau et la jeune femme frémit de désir. D'un geste expert, il plaça ses cheveux sur son épaule droite et lui passa le pendentif autour du cou. Il ferma le fermoir et dit :

- Tu es tout bonnement magnifique Askia Campbell.

- Mais je n'ai rien à offrir, j'ai pas eu le temps, je-

Il lui fit taire avec un baiser.

- Ta présence est déjà un cadeau.

- C'est ce que tu dis à toutes tes conquêtes ? Demanda Askia en ricanant.

- Peut-être, Répondit Max en souriant.

- Entrons, ta famille doit s'impatienter.

Ils entrèrent dans la salle à manger ensemble. Askia quant à elle était fière d'exhiber son pendentif devant le nez de Léna qui était verte de rage.

- Nous allons passer à table, annonça Sofia.

Askia déglutit. Qu'allait penser la famille Alvarez si elle ne mangeait pas le repas qu'ils avaient préparés ?


Hello Everyone.
Salut tout le monde, je suis
Contente de vous retrouver dans ce petit chapitre.

Ici nous découvrons un peu plus les
Émotions des deux protagonistes et je pense que c'est
Ce qu'il manquait.

Max en réalité souffre beaucoup du suicide de sa mère
Et se trouve dans une situation presque
Similaire à celle d'Askia.

Notre grand méchant loup serait-il en réalité un
agneau ?

Bisous.
Farah.

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