Chapitre 1







Prisonnière d'une couteuse tunique bleu nuit, Askia franchit le seuil du bistrot latin les émotions en bataille. Elle ressentait tout au fond d'elle un mélange d'anxiété et de nervosité dans son fort intérieur. C'était insupportable. Toute cette pression qui l'habitait la rendait vulnérable et Dieu seul savait à quel point elle détestait cela. Elle devait paraître forte et confiante si elle voulait impressionner cet homme d'affaires.

Maximiliano était bien là comme il le lui avait promis. Sirotant un verre de whisky avec élégance, son regard vagabondait a travers l'immense restaurant. Soudainement, son regard troublant et irrémédiablement vitreux rencontra celui de la jeune femme. Askia avançait gracieusement tandis que ses long cheveux bruns se mouvèrent au rythme de ses pas et mourraient dans le creux de son dos.

Ceux-ci avait été pris en otage par un élastique à cheveux que le milliardaire s'imaginait entrain d'entortiller et de jouer avec la chevelure de la belle jeune femme. Sa tunique cintrée au niveau des hanches, épousait à la perfection ses rondeurs. La beauté de cette femme était à couper le souffle, Conclut-il.

Askia le repera assez facilement et prit place sur la chaise en face de lui. Il put enfin la dévorer secrètement du regard car elle était enfin à sa merci.

- Askia Campbell, quel plaisir de vous revoir, Débuta-t-il.

- Le plaisir est partagé, Se contenta de répondre la jeune femme en coinçant une mèche derrière son oreille.

- Que voulez vous boire, du Martini ? Du Chivas ? Du Jack Daniels ? L'interrogea le jeune homme.

- Oh...je ne suis pas une grande fan d'alcool, j'opterais plus pour de l'eau fraîche. Askia sourit en espérant de ne pas paraître ringarde.

- C'est fort inabituel mais après tout, c'est vore choix.

Il interpella me serveur, un jeune homme maigrichon et visiblement maladroit et fit part de la commande de la jeune femme.

- Et comme plat principal que souhaitez vous Askia ?

La jeune femme scruta la carte du menu un peu perdue et commanda une soupe au potage pour eviter cette confusion. Le milliardaire quant à lui opta pour un plat de lasagnes. Le serveur s'en alla, non sans manquer de faire tomber une assiette.

- Je ne m'attendais pas à vous voir de si tôt, Commença le jeune homme avec un sourire en coin.

- Disons que je ne suis pas d'habitude quelqu'un d'en retard.

- Je n'en doute pas une seconde je suis juste ébahi.

- De quoi ? Que je tienne mes promesses ou qu'une jeune femme soit propriétaire d'une grande firme de transport ?

Il rit et répliqua :

- Je suis loin d'être un de ces hommes qui pensent les femmes n'ont d'utilité que de satisfaire les hommes et de les faire des enfants.

- Je suis la première heureuse monsieur Alvarez, je serais fort mal à l'aise de travailler avec quelqu'un qui prend les femmes pour des machines à enfanter d'autant plus que je déteste le sexisme.

- Vous me semblez être une femme avec du caractère et fascinante, c'est inhabituel.

- On me le dit souvent et j'avoue que c'est plus ou moins vrai.

- Wow ! Une femme qui à du caractère c'est une première pour moi mise à part ma sœur.

- Vous allez encore être surpris, je vous le garantie monsieur Alvarez.

- Appellez moi Maximiliano, ça pourrait être dur à croire mais je déteste ce genre de formalités accablantes et inutile.

- Vous me surprenez de jour en jour monsi...je veux dire Maximiliano.

- C'est idéal, je n'aime pas les gens prévisibles, d'autant plus que je n'en suis pas un.

- Je confirme.

Un silence de plomb s'installa entre eux et Askia détourna le regard afin d'éviter celui de Maximiliano.

- De quelle nationalité êtes-vous ? S'enquit le milliardaire à l'egard de la jeune femme par la même occasion brisant le silence.

- Je suis écossaise de côté de ma mère et anglaise du côté de mon père même si la culture écossaise m'est étrangère, Répondit cette dernière en souriant.

- Quant à moi je suis anglais du côté de ma mère et espagnol du côté de mon père. Il esquissa un maigre sourire qu'il ravisa aussitôt.

- Vous pourriez donc m'apprendre l'espagnol un de ces jours, Dit la jeune anglaise.

- Oh, je suis loin d'être un expert en la matière puisque je n'es pas grandit en Espagne mais je connais tout de même quelques mots quoi que vagues.

- Et bien moi je ne connais pas le moindre mot en mise à part boìdheach qui veux dire belle. Et vous parler vous écossais ?

- J'ai appris cette langue lors d'un petit séjour en Écosse qui d'ailleurs est un pays magnifique. La végétation est belle et les habitants sympathiques.

- Ok, rit la jeune femme. Testons vos dit compétences. Essayer de dire je suis fier d'être écossais .

- Ça marche. Tha mi moiteil a bhith Albannach je crois que c'est ça.

- Si vous le dites. Le seul mot que je connais en Espagnol est Corazon qui à mon humble connaissance veux dire coeur.

- C'est un bon début, Répondit Maximiliano.

- J'en suis ravie.

Le serveur vint les servir le repas ainsi qu'une bouteille de champagne.

- A cet allure je risque de devenir pompette, Renchérit Askia en voyant la bouteille d'alcool.

- Je ne l'espère pas.

Les deux jeunes gens entamèrent leur repas dans un silence de mort. Seul les bruits aigu des couverts se firent entendre.

- buen provecho chica , Dit le milliardaire en Espagnol.

- Vous pouvez traduire car franchement je ne comprends absolument rien. Je suis une vraie casserole en Espagnol.

- Ok laissez moi traduire. Je viens de vous dire bonne appétit en Espagnol.

- Je ne savais pas que c'était aussi dur.

- Ce n'est pas dure juste qu'il suffit de s'appliquer et d'apprendre.

- J'y songerais.

La jeune femme engloutit une cuillérée de sa  soupe qui était encore fumante.

- Delicieux, Commenta-t-elle.

- Ravi que ça vous plaise, le chef de ce restaurant est un véritable cordon bleu. J'aime venir ici pour l'exclusivité de leur recettes.

- Je suis d'accord.

- Depuis hier, votre nom m'est familier, ne m'en voulez pas mais j'ai fait de petites recherches et j'ai découvert que vous êtes la fille du grand homme d'affaires Matthew Campbell.

- Oui c'est bien vrai.

- J'ai aussi découvert que votre compagnie est en chute libre et vas bientôt devoir mettre la clé sous le paillasson, j'imagine que c'est à ce propos que vous venez me voir.

- En effet, je l'avoue, vous avez du flair.

- C'est une de mes aptitudes multiples.

- Et bien pour repondre à votre question, Oui en effet ma firme est en faillite et j'ai désespérément besoin d'un investissement.

- Sans vouloir vous vexer ma chère Askia, personne, pas même moi qui pourtant vous appreci n'est assez fou pour investir dans une entreprise en pleine faillite.

- Je sais que ça parait incensé Maximiliano mais je vous promets que cet investissement est très favorable. Ne voyez pas les choses sous cet angle.

- Expliquez moi la situation en détail et peut-être, j'ai bien dit peut-être je vous pourrais vous aider.

- Il y a deux ans, j'ai prêter une immense somme d'argent à la banque malgré les avertissements de mes proches afin d'acheter de nouveaux bateaux mais ça ne s'est pas passer comme prévu. Les ventes ont dégringolés et j'ai énormément de dettes. Avec un investissement je pense pouvoir augmenter le chiffre d'affaires et rembourser mes dettes.

- Askia vous rendez-vous compte que toute votre situation est extrêmement risquée ? Que je risque gros en investissant dans votre entreprise les yeux fermés.

- Je sais que c'est fou mais je vous promets que vous n'allez pas le regretter loin de là vous allez vous faire beaucoup d'argent, j'ai seulement besoin de plus de fonds et le tour est joué.

- Je ne sais pas si vous vous en rendez compte mais je ne crois pas être assez stupide au point de faire confiance à une personne que je viens à peine de rencontrer c'est beaucoup trop risqué.

Askia se massa les tempes et continua :

- Votre argent ne cours aucun risques Maximiliano, je vous le promets.

- En affaires on ne se contente pas seulement de promesses mais de faits et si vous vous enfuiyer avec mon argent ?

- Je ne compte pas vous voler ! S'offusqua la jeune femme.

- Je ne vous connais pas pour en etre sur !

-…

- Je vais réfléchir ardemment à votre proposition même si je ne vous promets rien, ne vous faites pas de faux espoirs Askia.

- Vous y réfléchirez c'est le plus important. Voici quelques documents pour vous aider à prendre une décision.

Askia lui tendit un porte-folio qu'il s'empressa de saisir. La jeune femme consulta sa montre et sursauta lorsqu'elle vit qu'il était vingt-et-une heure trente, elle devait s'en aller.

- Je vais devoir m'en aller, Fit-elle.

- Très bien. Ravi d'avoir put discuter avec vous Askia, rendez-vous après demain dans mon entreprise pour le verdict final.

- J'y serai. J'espère une réponse favorable de votre part.

- Je l'espère.

La jeune femme sortit du bistrot le coeur lourd. Son esprit baignait dans l'incertitude et la peur car si le milliardaire refusait d'investir, tout ce qu'elle avait construit jusque là allait s'évaporer. Ce bateau à qui elle avait dédiée sa vie entière allait rendre l'âme et elle allait encore décevoir son père.

Elle entra dans l'habitacle de son audi et mit le contact. Le trajet jusqu'a son petit appartement ne prit pas longtemps. À peine une heure. L'anglaise inséra la clef dans la serrure et ouvrit la porte. Son appartement quoi que petit, avait été décoré joliment. Son salon comportait vaguement d'un divan vert citron ainsi qu'une télévision tandis que la cuisine juste à coté comportait d'un îlot et de plusieurs placards.

Askia ouvrit un des placards et en sortit un sachet de thé vert. Elle infusa celui-ci dans de l'eau chaude et s'en fit un breuvage qu'elle se mit à boire. Son téléphone sonna dans une poche de sa tunique. C'était Avalon, son amie et confidente.

- Alors ma belle comment était ton rendez-vous d'affaires ?

- Bof, Répondit Askia.

- Il à accepter ta proposition ?

- Tu sais quoi Ava, ne parlons pas de ça parle moi plus tôt de ton copain, Sam.

- Nous avons franchit le cap.

- Quoi !!!

- Je te le promets.

- Je suis si fière de toi ma belle mais bon je suis fatiguée, on en reparle demain ?

- Ok, Ciao.

- Salut.

Askia avait à peine raccrocher, lorsque son portable sonna encore.

- Quoi encore Avalon ?!

- Ce n'est pas Avalon.

L'interlocuteur l'expliqua la situation en détail. La jeune femme n'y croyais pas, son père avait fait une crise d'hypoglycémie.









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