Il fait nuit, je ne sais pas quelle heure il est. Je pense qu'il est trois heures du matin. Je prends mon téléphone et regarde alors les nombres marqués sur l'écran. 

"3h30"

J'y étais presque. J'arrive pas à dormir, comme à peut prêt toutes les nuits. Les heures sont longues, les minutes semblent durer une éternité. Je me lève alors de mon matelas, me dirigeant vers la cuisine. Tout est calme la nuit, le silence règne dans ma demeure. Je brise ce fameux silence en faisant doucement couler l'eau de mon robinet. Un verre à la main, je me sers de l'eau. Au fond de moi, je n'ai pas soif, ni faim. Mais mon cerveau me rappelle que si je ne me nourris pas et m'abreuve pas, je risquerai de mourir. Mais après tout, es-ce si mal de mourir ? 

J'allume ma télé, regardant les infos. Toujours ces fameuses histoires d'attentats. Ca doit être horrible de vivre ça. J'éteins alors ma télé, n'ayant plus envie d'entendre les horreurs humaines. Je regarda alors le cadrant de l'horloge. Il est inscrit "4h00". Je pense prendre des somnifères, il faut que je me repose pour aller dans cette prison appelée "Lycée". Cet endroit est une torture, un abattoir à rêves. Tous ceux qui sont différents sont rejetés, tous ceux qui sortent de cette normalité se font tous simplement harceler jusqu'à la mort. C'est beau la solidarité humaine hein ? Personnellement, je suis celle qui sort de l'ordinaire tout en restant invisible. Personne ne me voit, personne ne me parle, personne ne m'entend pourtant moi, je vois et entends tout le monde. Mais c'est comme ça, des fois les gens les plus seuls sont les plus heureux. Et puis, rester avec des hypocrites qui te sourient mais qui part derrière te plantent un couteau dans le dos, très peu pour moi.

Je prends donc mes cachets, puis part vers mon lit. Un endroit particulier, un endroit que je n'apprécie pas plus que ça. Le sommeil est dur, mais j'y parvins. 

J'entends la sonnerie de mon réveil. Je regarde l'écran de mon téléphone, il est inscrit "6h30". J'ai donc dormi 2h30. Bon je vais me débrouiller à ne pas somnoler durant les cours. J'enfile mon pull noir et mon jean. Je mets mes chaussures puis part me coiffer et me laver les dents. Une fois prête, je prends mon sac qui doit au moins peser mon poids puis sort de mon appartement. Il fait frais ce matin, il y a une petite brise de vent et quelques nuages dans le ciel. 

J'attends mon bus, les écouteurs dans mes oreilles. J'aime bien écouter des musiques en allant en cours, ça détend. Une fois le véhicule arrivé, j'entre et m'installe dans mon coin. L'engin démarre puis roule à vitesse modéré vers la fameuse prison pour ados. Il s'arrête. Nous y voilà. Je vous présente mon enfer.

To be continued.

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