Chapitre 1

Dring... dring... dring...

Sarah ouvrit les yeux. Elle avait beaucoup dormi. À vrai dire, il était samedi, le jour où elle restait au lit jusqu'à dix heures. Elle attrapa le téléphone et décrocha.

-Allô, Christophe ?

-Oui, Allô Sarah, on a un meurtre, une jeune femme, Anita Parker, assassinée par trois coups de poignards. Rejoins-nous tout de suite au 64 rue des châtaigniers.

-D'accord, j'arrive tout de suite.

Sarah posa son portable et poussa un soupir. Tant pis pour la grasse matinée. La jeune femme attrapa ses lunettes et les positionna sur son nez. Elle sortit de son lit d'un mouvement ; enfila ses pantoufles et se dirigea vers la salle à manger.

-Miaow...

Sarah tourna la tête et aperçut une silhouette noire se diriger vers la cuisine en même temps qu'elle.

-Miaow...

-Salut Féline ! Répondit la jeune femme. Tu as faim ?

L'animal se frotta contre ses jambes pour toute réponse. Elle était toute noire avec de beaux yeux d'émeraude ; et Sarah avait immédiatement craqué pour elle. Après lui avoir servi un bol de croquettes, elle avala un bol de céréales et s'habilla précipitamment. Lorsqu'elle se rendit dans la salle de bains, elle vit ses cheveux bruns en bataille, son air fatigué. Pourtant, elle avait déjà bien dormi, il n'était que huit heures trente. Après dix longues minutes passées à remettre en état ses longs cheveux, elle enfila son manteau et se rendit au 64, rue des châtaigniers.

Elle trouva, sur place, dans un immense immeuble désormais rempli de rubans jaunes fluorescents « scène de crime » ; ses deux collègues, Christophe, aux cheveux blonds platine très courts et aux yeux bleus un peu froids ; et Stéphane, aux cheveux châtains lui descendant jusqu'au cou et aux yeux châtains également.

-Alors, que c'est-il passé ? Demanda-t-elle.

-Mélanie Grant, une vieille femme de l'immeuble, répondit Christophe, est rentrée chez elle et a voulu prendre une douche. Selon son témoignage, du sang a coulé du pommeau. Elle nous a immédiatement appelés, et nous avons cherché dans les canalisations la cause de tout ça. Nous avons trouvé la victime, Anita Parker, dans le réservoir d'eau alimentant la douche. Abattue de trois coups de poignard, dans le cœur. Elle a ensuite été jetée dans le réservoir de l'immeuble ; aucun des appartements approximatifs ne semblent être le sien.

-Très bien. Faites quelques recherches sur elle, et rassemblez sa famille, ses amis, tous ses proches.

-D'accord. Nous étudions la scène de crime, Stéphane prend des photos, puis Hélène analysera le corps.

-D'accord. J'aimerais parler avec Mélanie Grant.

-Elle est au poste ; elle est très émue.

-Ne t'en fais pas. Je lui parlerais avec douceur.

-On te rejoindra au poste quand on aura fini.

-D'accord, à tout à l'heure.

Sur ce, Sarah sortit de la frêle maison et monta dans sa voiture. Elle se dirigea au poste, où, comme Christophe l'avait dit, se trouvait Mélanie, atterrée.

Sarah alla s'asseoir à côté d'elle ; elle posa sa main sur son épaule.

-Mélanie, je sais que vous avez reçu un choc terrible. Mais j'aurais besoin de votre témoignage pour identifier l'assassin d'Anita Parker. Vous m'accompagnez ?

La vieille femme, le visage passif et les yeux rouges, hocha silencieusement la tête.

Sarah se leva et elle la suivit jusqu'à la salle d'interrogatoire.

-Hier soir, commença-t-elle, je suis rentrée chez moi, j'ai pris une douche... Le sang...

-Oui. On m'a raconté cet épisode. Je suis sincèrement désolée que vous ayez vu ça. Mais quelles relations entreteniez-vous avec la victime ?

-Je ne la connaissais pas ! Je ne l'avais jamais vue avant de voir son corps dans le réservoir...

-D'accord. Donc cette jeune femme n'était pas votre voisine proche ?

-Non. Je connais tous mes voisins de palier.

-D'accord. Merci, ce sera tout.

Mélanie se leva lentement, quand la porte s'ouvrit dans un grincement strident. Stéphane apparut dans l'embrasure.

-Sarah, commença-t-il, nous avons rassemblé plusieurs personnes qui la connaissaient bien.

-D'accord. J'arrive, nous allons les interroger.

Le trio sortit de la salle d'interrogatoire et se retrouva face à une dizaine de personnes.

Mélanie se fraya un passage à travers la foule et disparut du champs de vision de Sarah. Stéphane s'avança légèrement et présenta tous les suspects à la jeune femme.

-Marie et Robert Parker, les parents de la victime.

Il montra un couple d'une cinquantaine d'années, les yeux emplis de tristesse, les mains entrelacées.

-Sylvie Châtelain, Chloé Sénéchal et John Jacquier, ils étaient dans la classe de la victime.

Une jeune fille très maquillée aux cheveux noirs de jais, une adolescente brune recouverte de tâches de rousseur et un jeune homme aux cheveux châtains ne disaient mot en entendant les paroles des policiers.

-Nicolas Lagrange, professeur de sciences de la vie et de la terre ; le professeur principal de la victime.

Un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux grisonnants se tenait devant Sarah.

-Très bien.

Sarah se dirigea vers son bureau, suivie de Stéphane.

-J'ai tout de suite éloigné les pistes de ceux qui avaient un alibi vérifié. Voudrais-tu que je te montre les dossiers ? Dit-il.

-Non, c'est parfait. Répondit-elle. Tu es bien sûr que tu n'as laissé passer aucun individu suspect ?

-Non. Anita était plutôt appréciée dans sa classe, elle avait beaucoup d'amis et beaucoup avaient un alibi à l'heure du décès. Elle avait peu de famille, sa mère était fille unique et son père n'avait qu'un frère qui n'a pas eu d'enfants. Tous l'appréciaient et avaient un alibi confirmé, sauf ceux-là.

-Très bien. Tu as pris suffisamment de photos ?

-Oui. Nous avons ensuite amené le corps à Hélène qui est probablement en train d'analyser le corps.

-Super.

Sarah, talonnée de Stéphane, entra dans son bureau.

-J'ai commencé le dossier, j'ai mis toutes nos infos dedans, annonça le jeune homme.

-Super ! J'aimerais interroger les suspects sur ce qu'ils savent.

-Très bien. Par qui désires-tu commencer ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top