Chapitre treize
Tom Odell-Another Love
Ce week-end, c'est mon anniversaire. Finalement, je pars voir ma famille. Je suis déjà en route avec ma sœur qui a eu le droit à une permission. Je ne reste pas lontemps puisque je rentre dès demain soir soit samedi et mes parents ramèneront Amandine. J'ai demandé à Jawad de ne rien prévoir pour mon retour car c'est inutile de fêter mes vingt et un ans. Je n'en vaux vraiment pas la peine après tout ce que j'ai fait.
J'arrive chez moi et sors avec ma sœur avant d'arriver dans l'allée. Je frappe à la porte, mon vieux sac Adidas à bout de bras. Ma mère m'ouvre et me prend directement dans ses bras avant de me dire :
- Joyeux anniversaire, mon grand.
- Merci, Maman.
Elle me fait entrer après avoir salué ma sœur dans ma maison d'enfance. Aussitôt que je rentre, mon petit et ma petite sœur me sautent dessus en criant des "Joyeux anniversaire" tout en me faisant tout plein de bisous gluants. Je lâche un petit rire et les repose à terre. Je suis content de les voir, même si ça ne fait pas si longtemps. Ils font le même accueille chaleureux à ma sœur qui sourit un peu, pour une fois. Mon père descend les escaliers et vient me faire la bise. Chose que je trouve très étrange tant je n'en ai pas l'habitude.
- Joyeux anniversaire, mon fils. En espérant que cette année sera remplie de succès aux études et que ta santé restera toujours aussi bonne.
- Merci. balbutiais-je, quelque peu étonné de son comportement avec moi qui est aussi, aussi... gentil ?
En parlant de santé, j'ai fait un test de dépistage il y a un peu plus de deux semaines. J'en ai reçu les résultats en début de semaine et je suis vraiment soulagé de ne rien avoir de contraignants. Comme à chaque que j'en fais, j'ai flippé d'avoir attraper une MST ou une autre merde du genre. J'en fais environ tous les trois mois tellement que j'ai peur en vu de tous les types avec qui je couche. Je deviens limite parano', mais me dire que les rapports que j'ai ne sont pas toujours protégés et que je ne sais pas si les gars sont corrects me stresse et m'angoisse au plus au point.
Je monte les affaires à ma chambre et repense à la dernière fois que je suis venu. À tous les coups, ma mère a dû passer un savon à mon père pour son comportement et c'est pour ça qu'il se comporte aussi bien. Je change mon sweat trop grand noir pour enfiler un pull, mais toujours de la même couleur. Je sais qu'on va faire des photos, alors autant être un minimum présentable.
- À table, appelle ma mère.
Je descends et nous mangeons le repas que ma mère a préparé en mon honneur. Elle a fait des crêpes, sachant que j'adore ça. Mes deux petits frères et sœurs se chamaillent pour amener le gâteau et les cadeaux. Tandis que Gaëtan prend le gâteau, Julia part chercher mes cadeaux, tout deux excités comme des puces. Lorsque le gâteau au chocolat arrive avec ses bougies, ma famille se met à chanter le traditionnel chant d'anniversaire. Je souris, tellement que c'est comique puis mon petit frère beugle :
- C'est moi et Julia qui avons fait le gâteau.
- Waouh, il est beau. Merci, les petits. les complimentais-je.
Ils sourient tous les deux puis me donnent les cadeaux. J'ouvre le premier qui est de la part de mes frères et sœur. En réalité, nous savons tous que ce sont les parents qui ont payé. Il s'agit d'un chat en peluche étant donné que j'adorerais avoir un chat. Je souris puis lâche un petit rire avant de les prendre dans mes bras et que mes parents me remettent un paquet.
- Merci, je les remercie pour le livre avec autant de convictions que je peux.
Comme d'habitude, je ne comprends pas leur cadeaux. Ils savent que je n'aime pas lire et qu'est-ce qu'ils font ? Ils m'offrent un livre. Bref, il y a pire.
- Tiens, c'est pour t'acheter un nouveau téléphone ou pour te faire plaisir.
Ma mère me tend une enveloppe que je n'ouvre pas par politesse et l'embrasse. Je lance un "merci" à mon père qui hoche la tête avec un tout petit sourire.
*
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Je suis déjà de retour à Paris, après cette courte mais suffisante journée avec ma famille. Je suis un peu fatigué du trajet en voiture et monte péniblement les escaliers. Je sors mes clés et ouvre la porte. Et là, je redécouvre l'appartement avec grande surprise. Tout est rangé, et propre.
La pièce est aménagée avec goût et dans les tons blancs et rouges. L'éclairage des bougies accentue l'atmosphère chaleureuse et accueillante. Mon sac m'en tombe des bras tellement je suis troublé. Jawad sort de la salle de bain, beau comme jamais.
Il est vêtu d'un jean slim noir, moulant chaque partie de son agréable corps, d'une chemise noire et d'une veste noire. Le tout accompagné de ses vans. Ça me fera toujours autant rire. Il ne les quitte jamais, même avec une tenue aussi classe. Je continue de regarder l'appartement complètement transformé, hébété comme jamais. À tel point, que je ne sais même plus quoi dire.
Ça fait chaud au coeur de se dire qu'il pense encore à moi après tout ce qu'il se passe. Mes mensonges, mes secrets, mon humeur, mon caractère. Jawad me sourit et s'approche vers moi. Je n'attends pas une seconde de plus et le prends dans mes bras. Il frotte doucement mon dos et déclare, près de mon oreille :
- Joyeux anniversaire, bébé.
Mon coeur fait un bon et je dépose un long baiser dans son cou. Nous nous décrochons l'un de l'autre et il m'invite à passer à table, prendre un apéritif avant de dîner. Tout est juste magnifique et trop beau pour moi. Encore plus lorsqu'il m'offre une magnifique rose rouge. Le champagne est divin comme tout le repas.
Nous arrivons au dessert et il me demande de fermer les yeux. J'obéis et entends le bruit d'un briquet ce qui me provoque un petit rictus.
- C'est bon.
J'ouvre les yeux et tombe nez à nez avec un mini gâteau à deux étages. L'un semble au chocolat noir et l'autre au lait, comme je l'adore. Je ris face aux vingt et une bougies posées minutieusement sur le gâteau.
- Fais un vœux.
Je m'exécute et éteins toutes les bougies en seulement un souffle. Jawad sourit et j'admire son visage si singulier avec tendresse. Je l'aime tellement, c'est fou. Je pose ma main sur la sienne et il lie nos doigts ensembles. Nous nous regardons, tels deux idiots et je crois que l'ambiance de l'appartement s'imprègne sur nous également.
- J'ai quelque chose pour toi.
Je baisse les yeux, gêné, même si c'est le genre de choses que l'on a lors de son anniversaire : un cadeau. Il me tend une pochette cadeau et un sac de marque.
- Jawad, tu n'aurais pas dû dépenser autant.
- Chut, et ouvre.
Il vient se placer derrière moi puis pose sa tête sur mon épaule et ses mains autour de ma taille. J'essaye tant bien que mal de me répéter que je suis avec Arthur, mais c'est comme si mon cerveau et mon corps s'en fichaient complètement ce soir. J'ouvre le premier emballage et découvre une magnifique veste en cuir puis le second qui s'agit d'une chemise blanche comme je les adore. Je me retourne vers Jawad et le sers dans mes bras. Je m'apprête à l'embrasser et il ferme les yeux, mais je me ravise au dernier moment et pose mes lèvres à la commissure des siennes. Putain, il faut que je me reprenne.
- Merci beaucoup, pour cette superbe soirée, Jawad.
Il me sourit, mais j'ai bien remarqué qu'il s'attendait à un baiser à un autre endroit et que par conséquent, il est un peu déçu. Nous nous prenons encore dans les bras et ça fait vraiment du bien. De sentir son corps contre le mien car ça n'était pas arrivé ces derniers temps. Nous décidons de nous mettre au lit et nous nous mettons tous deux en boxer.
Jawad part fumer une cigarette sur le balcon, les jambes entre les barreaux et dans le vide, comme nous avons l'habitude de le faire. Je l'imite, mais garde une petite distance entre nos deux corps peu vêtus.
C'est irréversible. Cette attirance et connexion entre nous deux. Il est ma boussole ; indispensable et toujours à me remettre dans le bon chemin. Mais il semblerait qu'en ce moment, la boussole s'use et je la comprends. Je pousse une latte et entends un miaulement.
- Te revoilà, mon minou. je déclare, en caressant la petite boule de poile tigré.
Ça fait quelques temps déjà que cet animal nous rend visite. Je le trouve adorable et je me demande à qui il peut bien appartenir. Il n'a pas de collier et à chaque fois que Jawad et moi lui donnons de l'eau ou des restes de nourriture, il se jette dessus comme s'il n'en n'avait pas eu par ses possibles maîtres. Alors, mon basané et moi lui avons donné un petit nom et nous le laissons même entrer dans l'appartement parfois. J'ai toujours voulu avoir un chat depuis que celui de mon enfance est mort.
- Midnight, appelle Jawad, en sifflotant et ce dernier vient se frotter contre la jambe du métisse.
Midnight, voilà le nom de notre petit trésor. Ça nous est venu comme ça, sans vraiment y réfléchir, mais nous l'avons gardé. Nous terminons tous deux notre cigarette avant de rentrer, morts de froid. Je ferme la fenêtre et m'empresse de me glisser sous notre chaude couette. Jawad sourit, tel l'ange qu'il est et je l'admire, mes mains me brûlant tellement je voudrais le toucher, mais je m'abstiens.
Il commence à parler et je l'écoute, laissant ses lèvres charnues bouger à l'infinie. Nous parlons pendant un bon temps. Nous évitons tous les mauvais sujets et parlons légèrement, comme si tout était parfait et ça fait du bien d'y croire, même le temps d'une soirée seulement.
Jawad pose une main sur mon torse chaud, à l'emplacement de mon cœur et je sens celui-ci battre plus fort. Nous regardons tous les deux sa main et il rapproche son corps du mien. Je respire bruyamment, perdant tous mes moyens et mes bonnes résolutions. Je finis par lever le regard vers Jawad en même temps que lui. Son regard caramel me capture et nous nous fixons. C'est intense et profond. Il me manque. Ces touchées me manquent. Ces baisers me manquent. Ces paroles me manquent. Juste, il me manque. Et je ne cache pas mes sentiments, comme toujours, et chuchote :
- Tu me manques.
Une lueur triste apparaît dans ses yeux et c'est à mon tour de me rapprocher de lui. Il n'ose pas bouger. Je crois qu'il attend que ça soit moi qui fasse le premier pas, comme la première fois où nous nous sommes embrassés. Nos visages sont face à face et sa main est toujours posée au même endroit sur mon haut du corps. J'approche mon visage et viens frotter mon nez contre son menton. J'entends nos deux soufflés saccadés se compléter et je ne résiste pas une seconde de plus.
Mes lèvres trouvent les siennes mais Jawad semble d'abord réservé, comme s'il avait peur de me brusquer. C'est lorsque je me saisis de son autre main et la pose sur ma hanche qu'il prend confiance et ajoute sa langue à notre baiser. Putain, ça m'a avait manqué, et sûrement trop. Il caresse la peau fine de ma hanche tandis que je glisse mes doigts dans ses cheveux noirs.
- Kian, soupire Jawad.
- Oui ?
- Je, je...
Il ne semble pas arriver à formuler sa phrase et abandonne en reposant ses lèvres sur les miennes. Nos boxers finissent par se retrouver au sol et Jawad nous fait basculer pour qu'il se retrouve au dessus de moi. Son petit corps menu est éclairé à la seule lumière de la lune extérieur ce qui le rend doublement magnifique voire triplement.
- J'ai tellement envie, Kian.
- De quoi ?
J'ai la voix qui tremble tout comme mes doigts qui dessinent des cercles sur ses avant bras. Qui ne tremblerait pas en ayant cet magnifique homme à califourchon sur soit, totalement nu.
- De te faire l'amour.
Je l'embrasse puis murmure :
- Alors fais-le. Fais-moi l'amour.
Mon corps est parcouru par ses lèvres et sa langue que je connais si bien maintenant mais dont je ne me lasse jamais. Mes jambes encerclent son dos et mes pieds sont croisés autour de celui-ci. Au moment où Jawad s'apprête à prendre un préservatif, je réplique :
- J'ai fait des tests. Je suis OK et je sais que toi aussi.
Il comprend tout de suite où je veux en venir et il m'embrasse encore une fois.
J'ai confiance en lui.
Il a confiance en moi.
Après m'avoir préparé à me pénétrer, son sexe s'approche de mon entrée. Je pousse un soupire d'excitation et m'accroche péniblement à Jawad. Il commence à rentrer en moi, d'une manière si lente que ça me rend complètement fou. Je sens chaque centimètre de sa peau en moi et c'est tellement agréable que j'en pleurerais. Je pousse un petit couinement et mon métisse s'enfonce encore plus.
- Mon Dieu...
Je suis tendu de plaisir, mais je ne tarde pas à me détendre lorsque Jawad se retire pour me remplir à nouveau. Tout est si lent et tendre que c'en est insoutenable. Nous décidons de prendre notre temps comme pour rattraper celui gaspiller.
Nos respirations s'entrechoquent, nos corps suent, nos bouches se rencontrent, nos langues jouent et nos corps s'unissent. Nous venons tous les deux plusieurs fois puis finissons exténués dans les draps sales à plus de deux heures du matin. Et c'est douloureux parce que je viens de réaliser quelque close que je n'avais jamais compris.
*
Les rayons viennent durement frapper mes paupières et je reste à glander dans le lit, ne trouvant plus le sommeil. Je jette de temps en temps des petits coups d'œil à Jawad qui dort toujours à point fermé. Vers sept heures, je finis par recevoir un message d'Arthur et je sens que mon monde s'écroule.
Est-ce que je viens sérieusement de le tromper ? Oui.
Mais malheureusement, ça ne sera pas la dernière fois et je crois qu'il ne s'en rend pas totalement compte du fait que je me prostitue. C'est le cœur lourd que j'ouvre le message de mon, censé, copain. Il me dit qu'il vient me chercher ce soir à vingt heures, en bas de mon immeuble. Un sourire ne peut s'empêcher de se dessiner sur mon visage à l'idée de le revoir. Je lui réponds positivement puis retourne dans mes draps.
Je prends le temps de réfléchir entre maintenant et le moment où Jawad se réveille.
Jawad est comme une addiction pour moi et je ne sais pas si j'arriverais totalement à m'en séparer pour l'instant. J'ai besoin de lui et je sais que lui aussi, sans vantardise.
Au réveil de ce dernier, même si c'est dur et encore plus après cette nuit ensemble, je mets les distances entre nous. J'ai vraiment envie que ça marche avec Arthur. Je l'aime vraiment bien. Jawad, c'est différent. Le fait de sa longue présence dans ma vie me pousse à croire qu'il m'est indispensable, mais lui et moi savons bien que nous ne pourrons
jamais être plus que ce que nous sommes actuellement. Contrairement à Arthur où je vois une chance, un quelque chose de possible et je ne voudrais la gâcher pour rien au monde. Pour une fois que quelque chose de bien se passe depuis mon arrivée à Paris.
- Je vois Anna ce soir, mentis-je.
- D'accord.
Voilà à quoi ressemble notre conversation actuelle entre Jawad et moi. Je ne peux pas le blâmer de m'en vouloir, je serai pareil à sa place. Je suis tellement nul, punaise. Avant l'heure de rendez-vous, je me douche et me prépare dans la salle de bain. Vers vingt heures, je commence à me sentir tout angoisser sans réellement savoir pourquoi.
- J'y vais. Passe une bonne soirée.
- Toi aussi.
Son ton lointain et dénué de sentiments ne me laissent pas indifférent, mais je file tout de même hors de l'appartement. J'attends devant mon immeuble l'arrivé d'un quatre quatre noir qui finit par arriver. Je monte dans celui-ci et trouve un Arthur radieux.
J'adore toujours autant ses chignons qui lui donnent ce côté tellement à part et propre à lui même.
- Je te le dis à vive voix ; joyeux anniversaire.
Je le remercie et il m'embrasse avant de démarrer.
- J'espère que tu as faim, je t'ai prévu un petit restaurant sympathique.
Il me lance un coup d'œil et je lui souris. Et même si j'ai eu hier vingt et un ans et que je suis censé être un minimum adulte, je suis impatient de savoir où il m'emmène. Il y a tellement de monde sur notre trajet que nous mettons un temps monstre à arriver au lieu de notre dîner.
- Tu n'as pas sérieusement réservé ici ? je demande, hébété.
Pourtant Arthur hoche la tête avec un sourire malicieux, les mains dans ses poches de manteaux. Nous allons manger sur la Seine à bord des célèbres bateaux mouches sous la nuit et l'air frais de Paris.
- C'est super mignon.
Je vois qu'il est un peu gêné alors je veux le détendre. Je me poste devant lui et pose mes lèvres sur les siennes. Il prend mon visage entre ses grandes mains puis met fin au baiser, un sourire aux lèvres. Nous allons ensuite sur le bateau et la soirée commence. C'est juste magique. Et encore une fois, c'est trop pour moi. Je ne le mérite pas. Pas le moins du monde.
La musique joue dans mes oreilles et le son est très agréable. J'apprécie vraiment le fait qu'il y est des musiciens pour accompagner le succulent dîner. En dessert, j'ai eu le droit à une bougie ce qui nous a fait rire. Arthur me regarde en souriant et rougit.
- Qu'est-ce qu'il y a ? je demande et il répond après quelques instants d'hésitation :
- Je te trouve beau.
- Si tu savais comme tu l'es aussi.
Une fois le bateau revenu près des terres, nous descendons et marchons jusqu'à la voiture garée largement plus loin.
- C'était super, merci beaucoup pour la soirée.
- Ça m'a fait plaisir.
Je sens une main saisir la mienne et je regarde celle-ci avant de regarder le merveilleux prioritaire de cette main. Ses prunelles vertes pétillent et ses dents sont clairement voyantes. Je dépose un bec sur ses fines lèvres avant que nous continuons notre marche.
Arthur me propose que nous aillions chez lui et j'accepte joyeusement. Nous enlevons nos manteaux une fois dans son appartement qui est semblable à un loft.
- Tu veux quelque chose à boire ?
- Je ne dis pas non.
Et c'est comme ça que je me retrouve dans un état un peu plus joyeux que prévu. Arthur, lui aussi, est beaucoup plus détendu et sa gêne a même complètement disparu.
- J'ai une surprise pour toi, attends-moi là, chéri.
Il pouffe de rire, tout comme moi, et disparaît de mon champs de vision. Il revient avec une guitare à la main.
- Qu'est-ce tu fous ? je balbutie.
J'arque les sourcils, perdu et il s'assoit à côté de moi.
- Tu te rappelles lorsque je t'avais dit que j'avais écrit une chanson quand j'étais au lycée ?
- Oui, bien-sûr. "It's still your place".
Il sourit et pose furtivement ses lèvres sur les miennes.
- J'ai envie de jouer, là, maintenant, tout de suite.
- Vas-y alors.
Il s'installe confortablement sur le canapé, regarde bien ses doigts et les cases de la guitare puis commence. Et c'est juste incroyable. Je ne pensais pas que sa voix pouvait être aussi belle et me foutre des frissons pareil. J'en ai vraiment la chair de poule. Sa voix est émouvante et ses paupières closes montrent sa concentration.
- This place will always be yours, before ours, before mine. But this place is still empty, in my bed, also.
Je reste scotché, encore sur ma faim puis finis pas applaudir.
- Waouh, tu en as du coffre.
Il rit puis demande plus sérieusement :
- Alors ?
- Alors, tu as une voix incroyable et des doigts aussi.
- Si tu savais, sourcille-t-il perversement et en remuant des doigts.
- Serait-ce des avances monsieur Hastings ?
- À vous de voir monsieur Uehara ?
Nous gloussons tous les deux comme les abrutis que nous sommes puis il vient m'embrasser fougueusement. La tension est plus que chaude et il se place au dessus de moi.
- Emmène-moi dans la chambre, je murmure à son oreille avant de lui morde le lobe.
Il pousse un petit grognement avant de saisir mon corps et de me soulever comme une petite princesse avec une facilité étonnante. Je dépose des baisers dans son cou et il ne fait que de pouffer. Il me dépose sur le lit et m'embrasse. Il y a seulement une lampe de chevet d'allumer mais elle éclaire assez la pièce pour que je puisse distinguer les traits de visage de mon amant.
- Je vais te faire sentir bien, je lui promets avec sensualité.
Je passe alors au-dessus de lui et il pousse un hoquet de surprise. Je le fais asseoir contre sa tête de lit marron puis écarte ses jambes pour me placer entre celle-ci. Arthur respire fortement et me regarde en souriant bêtement. J'embrasse son haut de torse découvert et il passe ses mains dans mes cheveux bruns. L'ambiance autour de nous change rapidement. Elle bascule de comique à très sérieuse.
- Touche-moi, supplie presque Arthur.
J'obtempère et descends jusqu'à ses jambes. Je défais lentement, très lentement ses boutons de pantalon et baisse la fermeture. Son pantalon se retrouve à ses chevilles puis au sol par mes soins. Je dépose des baisers entre ses cuisses et il gesticule en poussant des petits sons plaintifs.
- Kian, pleurniche-t-il.
Je lève la tête vers lui et remarque à quel point il est à bout. Je passe alors ma main sur son boxer et masse sa virilité à travers celui-ci.
Et je n'ai fait que le toucher puis le prendre en bouche, mais c'était juste incroyable. La manière dont il gémissait, dont ses hanches se soulevaient, dont ses traits de visage se tordaient, dont il a crié lorsqu'il est venu dans ma bouche. C'était vraiment intense et je suis satisfait de lui avoir fait du bien. Je suis dans ses bras et je crois qu'il est endormi, mais je me rends compte que non quand il chuchote :
- Je n'avais pas été touché depuis mon dernier copain au lycée.
Je ne dis rien et me contente de l'embrasser dans le cou. Il me serre fort dans ses bras et je comprends que nous avons passé un cape fort, autant pour lui que pour moi. Je murmure alors :
- Ta place ne sera pas vide ce soir.
I wanna take you somewhere so you know I care
J'aimerais t'emmener quelque part pour que tu saches que tu comptes
But it's so cold and I don't know where
Mais il fait si froid et je ne sais pas où t'emmener
And I wanna kiss you, make you feel alright
Et j'aimerais t'embrasser, faire en sorte que tu te sentes à l'aise
I'm just so tired to share my nights
Seulement, je suis fatigué de partager mes nuits
And if somebody hurts you, I wanna fight
Et si quelqu'un te fait du mal, j'aimerais me battre
But my hands been broken, one too many times
Mais mes mains ont été brisées, une fois de trop
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