Chapitre dix-sept
Jaymes Young-What Is Love
Le lundi suivant, après les cours, je file directement à l'hôpital voir Jawad. Je suis limite entrain de courir.
J'ai vraiment besoin de le voir et l'appartement me semble tellement vide sans lui, même si ça fait seulement quelques jours. De plus, Arthur ne m'a pas parlé, à mon plus grand désespoir.
Je laisse de côté tout ce que je ressens et entre dans la chambre. Jawad est allongé dans son lit entrain de regarder la télévision, visiblement blasé. Aussitôt qu'il me voit, son visage pâle s'illumine et un grand sourire se dessine sur celui-ci. Je ferme la porte et viens m'asseoir sur son lit, en silence.
- Approche-toi.
Je m'avance alors vers lui et il me prend directement dans ses bras. Il souffle dans mon cou et dépose un baiser sur mon épaule. Nous nous décrochons l'un de l'autre et il déclare, en s'étirant :
- Qu'est-ce que je me fais chier ici. Merci infiniment d'être venu.
Je ris légèrement tandis qu'il enchaîne :
- Ça te dis qu'on sorte un peu ?
- Oui, pas de soucis.
- Tu peux me passer mes béquilles ?
C'est vrai, il est en béquilles maintenant. Je hais tellement ces gars, ça bout en moi depuis que je sais ce qu'ils ont fait. J'aide Jawad à mettre une chaussure, ne pouvant pas avec l'autre puisqu'il a une botte pour entorse, et je lui enfile sa veste en cuir.
Nous traversons ensuite les longs couloirs et au moment où nous arrivons à l'ascenseur, je privilégie l'escalier et il m'attend en bas, bien obligé de prendre l'appareil électrique. Nous nous dirigeons vers l'extérieur, mais je demande :
- C'était quels gars ?
Je l'entends soupirer et il répond :
- Ne t'en mêle pas, Kian, vraiment. Ça n'en vaut pas la peine.
- Parce que toi, tu as le droit, mais moi je vais devoirs rester les bras croisés comme une mauviette ? Sûrement pas.
- Parfois, la vengeance ne mène à rien et encore moins la violence.
- Dit celui qui se retrouve à l'hosto'.
- S'il te plaît, ne fais rien de stupide. Ils sont plus nombreux que toi. S'il te plait, insiste-t-il, un regard implorant et je cède.
Je lâche un soupire de mécontentent et pars m'asseoir sur un banc dehors.
- Alors ta journée en cours ?
Je sais qu'il tente de changer de sujet et je le laisse faire, fatigué et lassé.
- Ça s'est bien passé. Et toi ?
- Je m'emmerde, surtout que j'ai mal dès que je bouge. D'ailleurs, tu n'aurais pas de l'herbe avec toi ?
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ils te donnent déjà des relaxants et de la corticostéroïde. De plus, tu fumes, ce qui ralentit ta guérison.
- C'est vrai que j'ai affaire à un étudiant en médecine, sourit-il. Mais juste une fois, pour me soulager un peu. J'ai vraiment mal, Kian.
Il me regarde des ses petits yeux caramels et en faisant sa moue de gamin. J'explose de rire et lâche :
- Une fois, mais pas plus.
Je sors mon sachet et roule un joint que j'allume. Je le passe à Jawad, qui se détend petit à petit à côté de moi.
- Putain, ça fait du bien. sourit-il comme un enfant, le visage apaisé.
Un vent frais se lève et je me les caille avec mon simple pull. Je sens mes poils se hérisser comme des piques tout le long de mon avant bras ce qui le confirme.
- Tu sais quand tu sors ?
- Avant la fin de la semaine, ils veulent encore un peu me surveiller.
Nous finissons par retourner dans sa chambre, ayant un peu trop froid.
- Tu restes encore ?
Son ton et ses yeux sont plein d'espoirs et quelque peu suppliants. Je reste alors, malgré tout ce qu'il me reste à faire avant de pouvoir enfin dormir.
- Bien sûr.
Il s'installe dans son lit et met la télé. Je viens poser une chaise à côté de son lit, mais il me fait signe de venir avec lui. Finalement, nous nous retrouvons collés et allongés dans les bras l'un de l'autre dans un petit lit une place. Je somnole dans ses bras et me laisse me reposer. Les caresses de Jawad dans mon dos, sous mon tee-shirt me relaxant.
J'entends qu'on toque, mais je ne réagis pas trop, encore dans ma bulle de semi sommeil. Une odeur de nourriture me parvient jusqu'aux narines et je me redresse, dérangeant par la désagréable odeur. Une infirmière me sourit et me salue avant de disparaître.
- J'avais oublié qu'on mangeait à l'heure des poules ici.
Jawad rit avant que nous nous redressons et qu'il mange, malgré le fait que je le gène un peu en restant dans ses bras. Lorsque il finit son repas, il me prévient qu'il part prendre une douche.
Nous nous regardons et j'hésite à le rejoindre ou pas. Je comprends qu'il le veut puisqu'il laisse la porte à moitié ouverte et je doute que ce soit pour aérer même s'il n'y a pas de fenêtre dans la salle de douche.
Je finis par aller dans l'autre pièce et me déshabille, mais reste tout de même en boxer. Mon métisse est assis sur la chaise blanche en plastique et je le rejoins sous le jet peu puissant.
Il me regarde de ses yeux faibles et fatigués et j'ai vraiment envie de l'aider à aller mieux. Je l'ai toujours fait et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'arrêter. Je me saisis du pommeau d'eau et lui lave le corps méticuleusement. Je prends ensuite le gel douche et enduis mes mains du produit. Jawad ne semble pas intimidé ni gêné et se laisse faire en lâchant des soupires de satisfaction. Je connais son corps et ses besoins et il est juste incroyable à mes yeux. Je caresse chaque parcelle de se peau auxquelles j'ai accès et m'attarde plus sur une zone, assez pour le faire sentir au plus haut de son plaisir. Ensuite, je m'occupe de le sécher et de le coucher.
- Merci pour ce soir, tu as été génial.
- C'est normal.
Je lui embrasse le front et il me sert dans ses bras. Je remets mes chaussures et le quitte après avoir prononcer ces derniers mots :
- À demain, dors bien Ja'.
Je m'allume une cigarette une fois à l'extérieur et marche jusqu'à ma voiture. Je roule et arrive à l'appartement qui est bien trop vide et silencieux.
Je suis épuisé, pourtant ma journée est loin d'être terminée. J'ai tellement la flemme de me faire à manger que je me contente d'un verre de lait et d'une banane. Je m'apprête ensuite et reprends la voiture pour me rendre à la rue de l'horreur. Je la surnomme tel quel car c'est la stricte et triste vérité. Je suis tout seul, sans Jawad, et je vois un des gars du groupe de connards venir vers moi. Qu'il ne vienne pas me chercher celui-là ; je ne suis clairement pas d'humeur.
- Alors, comment elle va l'Arabe ?
Je le fusille du regard, furieux, mais me tais. Ne fais rien de stupide, plus facile à dire qu'à faire lorsque je me retrouve face à l'un des bourreaux de Jawad.
- Je te parle.
Ne réponds pas. Zen, Kian, zen.
- Le squelette.
Et je ne sais pas pourquoi, mais je pète littéralement un câble. Je me retourne vers lui et lui gueule, hors de moi :
- Ferme ta gueule ! Retourne d'où tu viens et laisse-moi ! À cause de toi et de tes connards de copain, il est à l'hôpital. Il aurait suffit d'un coup à la tête et il était mort. Tu comprends ça ? ! Mort !
Je ne prends pas la peine d'attendre une réponse et accoste une voiture qui vient d'arriver. Il s'agit d'un vieux hétéro refoulé et en manque, je le sens à dix kilomètres.
Je passe une bonne partie de ma nuit, à laisser des hommes utiliser et prendre mon corps, puis je rentre. Je fume quelques cigarettes et bois du café tout en travaillant. Midnight me rejoint au bout d'un moment et me tient compagnie. Je le nourris avec les croquettes que je lui ai achetées et joue un peu avec lui. Et je me sens tellement seul, qu'il dort avec moi.
*
Toute la semaine s'écoule ainsi : cours, hôpital, trottoirs, travaille, dodo et rebelote. Je me sens à bout et je suis heureux d'être vendredi. Anna le remarque et s'inquiète :
- Tu veux venir un peu à l'appart' ce week-end ?
- C'est gentil, mais Jawad revient ce soir.
- Enfin, c'est génial ça ! On peut se faire un apéro'. Enfin, c'est comme tu veux.
- Ça serait avec plaisir.
- Samedi soir chez James ?
- Parfait.
Nous arrivons à sa voiture et nous rentrons dans celle-ci. Au bout d'un moment, Anna me demande :
- Tu es toujours avec Arthur ?
Arthur. C'est cliché à dire, mais je ne sais même plus où nous en sommes. Nous nous sommes pas parlés une seule fois de la semaine, et le peu de fois où nous nous sommes rapidement croisés, il ne m'a pas jeté un seul regard. Ça me rend terriblement triste, je me sentais tellement bien avec lui. Tellement en sécurité, comme si rien ne pouvait m'arriver avec lui. C'est trop court pour être déjà fini.
- On ne s'est pas parlé depuis que je suis parti de chez lui pour aller voir Jawad à l'hôpital.
- Ouille, grimace-t-elle légèrement. Je pense qu'il est vexé, et qu'il s'est simplement senti délaissé. Parle-lui. C'est ce qu'il y a de mieux et de plus intelligent à faire.
- Tu as raison, nous sommes des adultes après tout. Et puis...
- Oui ?
- Non, rien.
Et puis, il en vaut totalement la peine.
*
Un SMS et une trentaine de minutes plus tard, j'attends Arthur dans le bar où nous sommes allés ensemble pour la première fois. J'ai un peu peur, même beaucoup, j'avoue. Je suis perdu dans ce que je ressens et ce que je veux. La porte s'ouvre et je lève les yeux vers lui. Il est toujours aussi magnifique et prestant. Ça me provoque une vague de frissons de le voir, près de moi. Il vient vers moi et semble, lui aussi, inconfortable.
- Salut.
- Salut, je tente de sourire.
- Ça te dit que nous prenions un café et que nous marchions ?
- Je, ouais.
Je me lève et nous prenons deux cafés qu'il paye, même si je proteste, gêné. Nous sortons et marchons, silencieux. Je suis concentré sur mes Converses noires trouées au bout.
- Tu voulais donc me parler.
- Oui.
Encore un silence, alors j'enchaîne :
- On ne s'est pas parlé depuis dimanche. Je ne comprends pas pourquoi.
Il lâche un soupire et réplique :
- J'attendais que tu le fasses. Je te rappelle que tu m'as laissé pour aller voir Jawad.
- Il était à l'hôpital, je me défends.
- Je sais, mais on venait de, de coucher ensemble.
Ses joues s'empourprent et je souris légèrement du bon souvenir, avant d'avaler une gorgée brûlante du liquide marron.
- Et toi, tu pars.
- Je suis désolé. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle là.
Malgré ma réponse, il ne semble pas m'écouter et continue, montant crescendo en colère :
- Tu sais comment je me suis senti ? Comme un de tes clients. Et c'est détestable.
Il continue de se défouler, tandis que je me stoppe. Tout se mélange en moi. Je ne sais plus quoi ressentir. De la tristesse ? De la colère ? Du dégoût ? De la rancune ? De la déception ? Je ne sais pas, mais je laisse la colère prendre malgré tout le dessus de tous ces autres sentiments pour une fois.
- Tu t'entends ? Tu crois vraiment que je t'aurais traité comme un de mes clients ? Tu n'es pas sérieux tout de même ?
- Sur le coup, j'étais perdu. Je
- Non, tais-toi. Comment tu peux croire ça ? Je l'ai fait parce que je le voulais et que j'en avais envie et pour rien d'autre ! Je ne t'ai pas demandé d'argent, il me semble. J'aurais peut-être dû, puisque tu es un de mes clients !
- Ne le prends pas comme ça, Kian.
- Je le prends comme je veux, je réplique tel un gamin. Je n'arrive pas à croire que tu puisses penser ça. Qu'est-ce que j'ai fait pour ?
Il baisse la tête et je vois son visage se fermer. Je crois que nous sommes tous les deux profondément déçus et tristes.
- Ils avaient tous raison depuis le début ; nous deux, ce n'est pas possible.
- Par "tous", tu veux surtout dire cet abruti d'Étienne. Tu ne nous laisses même pas de chances de toute façon. Tu crois déjà que tout est perdu d'avance.
- Ça ne l'est pas ?
- Non ! Bien sûr que non. Mais je ne peux pas te forcer si tu n'y crois même pas toi-même. me radoucis-je, battu et tête baissée.
Je hausse les épaules, tremblant comme une feuille et me retenant de pleurer. Je suis tellement sensible et sur les nerfs en ce moment. Une vraie femme enceinte !
- Je ne sais pas si je suis prêt à me battre une nouvelle fois, je suis dé-
- Ne le dis pas, le coupé-je. J'ai compris. Finalement, c'est moi qui n'en vaux pas la peine.
Il ne dit rien et je prends son silence pour un oui. Et puis c'est vrai, qui voudrait d'une pute, hein ? D'un mec minable et pas fichu de dormir tout seul ? Pas fichu de tout faire correctement ? Personne. Et je le comprends, même si ça fait mal.
- Je vais y aller. je déclare, la voix tremblante.
Il faut que je parte ou je vais pleurer d'un moment à un autre. Je me sens tellement faible, comme mis à nu et je n'aime pas du tout ça.
- Tu es en voiture ?
- Oui, je mens.
- J'aurais voulu que ça marche, vraiment. essaye-t-il de me convaincre, mais je n'y crois pas, plus en tous les cas.
- Tu mens, sinon tu t'en serais donné la peine.
Il s'apprête à répondre, mais je le devance :
- C'est bon. Je comprends.
Et je pars, sans me retourner parce que nous ne sommes pas dans un film et qu'il ne va pas me rattraper. J'ai mal au cœur. Oui, c'est possible et c'est horrible. Je me sens mal. J'accélère ma marche et je finis par courir sous la pluie de Paris.
Je perds toute notion de temps et tombe à terre, une fois arrivé dans mon appartement. J'explose en sanglots et lâche un cri d'impuissance. C'est comme si je ne contrôlais plus ma vie, mais que c'était elle qui me contrôlait.
Mon téléphone vibre alors je me lève péniblement et le saisis. "Jawad<3" s'affiche et j'ai encore plus envie de pleurer parce que je me rends compte que j'ai oublié de le prendre à sa sortie d'hôpital. Je suis tellement un gros naze, putain.
"- Allo ?"
Je tente de contrôler ma voix qui est secouée de sanglots.
"- Tout va bien ? Tu es où ?
- J'ai eu un imprévu. J'arrive, excuse-moi.
- Euh, d'accord. Tout va bien ?
- Oui oui. Pourquoi ça n'irait pas ?
- On en parle toute à l'heure. Bisou et merci de venir me chercher."
Je raccroche et soupire. Je me rends ensuite à la salle de bain où j'essaye de me rendre un minimum potable et pas comme je suis ; pale avec des cernes, fatigué, les yeux rouges, triste. Surtout triste, et ça fait mal. À quel moment je suis devenu aussi triste ? Aussi insatisfait ? Je repense à Jawad qui m'attend et me fous une claque mentalement qui se traduit par un coup d'eau froide sur mon visage réellement.
*
- Ça fait du bien d'être de retour chez soit !
Jawad pose ses affaires et sourit. J'essaye de faire de même, mais sans grand succès. Mon colocataire le remarque, mais ne commente pas.
- Qu'est-ce que tu dirais d'une bonne omelette ? propose-t-il, enthousiaste.
- Je suis fatigué, désolé.
Je me déshabille rapidement et file à la salle de douche, me brosser les dents. Jawad me rejoint quelques instants plus tard, puis nous allons nous coucher sans un mot de plus. Pleurer m'a encore plus fatigué, si ce n'est possible.
J'éteins la lumière et ouvre la fenêtre où le chat m'attend. Il entre et vient directement se frotter à mes jambes avant de sauter sur le lit. Je referme la fenêtre et me glisse sous les couette.
- Alors comme ça, je pars et on s'incruste petit malin.
Le chat ronronne et vient se positionner au dessus de ma tête, comme il le fait depuis le début de la semaine.
- Qu'est-ce qui ne va pas, Kian ?
Je feins de dormir et me tais.
- Je ne sais que tu ne dors pas, soupire Jawad.
Je me retourne vers lui et réponds en lui caressant le visage :
- Rien, dors.
- Pas tant que je ne saurais pas.
- Il n'y a rien à savoir.
- Tu jures ?
J'enlève ma main et me retourne.
- Kian...
Sa main se pose sur mon épaule et je mets à trembler.
- Dis-moi.
- Ri-, rien.
Ma voix se met également à trembler comme un bébé. Il dépose quelques baisers sur ma nuque puis sur mon épaule gauche puis souffle près de mon oreille :
- Je peux tout entendre.
Et, sans prévenir, je me remets à pleurer. Je ne pensais pas que perdre Arthur en tant que petit ami, mais aussi que personne, m'affecterait autant. Jawad me retourne et me prend dans ses bras. Je me laisse bercer à la chaleur de son corps, la tête posée contre son torse.
- Tu veux bien me dire ?
Je continue de pleurer encore quelques minutes, puis me calme doucement. Je lui réponds alors :
- Je ne suis plus avec Arthur.
Et le simple fait de le dire à haute voix et à quelqu'un me fait réaliser que c'est bien vrai et me refait pleurer de plus belle.
Jawad passe, pour sa première nuit à l'appartement après son hospitalisation, un bon moment à me consoler avant que je ne m'endorme dans ses bras.
Oh, I don't know why you're not there
Oh, je ne sais pas pourquoi tu n'es pas là
I give you my love, but you don't care
Je te donne mon amour, mais tu t'en fiches
So what is right and what is wrong ?
Donc qu'est-ce qui est bien et qu'est-ce qui ne va pas ?
What is love ?
Qu'est-ce que l'amour ?
Baby, don't hurt me
Bébé, ne me blesse pas
No more
Pas plus
Oh, I don't know, what can I do ?
Oh je ne sais pas, ce que je peux faire
What else can I say ? It's up to you
Que puis-je dire de plus ? C'est à toi de voir
I know we're one, just me and you, I can't go on
Je sais que nous sommes un(nous formons un), juste toi et moi, je ne peux pas continuer
I want no other, no other lover
Je ne veux pas un autre, pas un autre amant
This is our life, our time
C'est notre vie, notre temps
When we are together, I need you forever
Quand nous sommes ensemble, je te veux pour toujours
Is it love
Est-ce de l'amour
Hey tout le monde ! Chapitre 17 en ligne 😉 Toujours en espérant qu'il vous ait plu 😄
J'espère que votre semaine s'est bien passée et que les microbes ne vous ont pas encore atteint 😂
Sur ce, je vous souhaite une excellente journée et également week-end ! Profitez pour prendre du temps😉
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