Prologue ✓

Est ce que vous respectez tout le monde ?

Si votre réponse est non, bravo vous êtes honnête. Si vous dites oui, je ne vous crois pas. Vous pourrez m'insulter autant que vous voulez, mais c'est vrai.

Je m'appelle Noah et je vis dans le royaume d'Aglia, alias le royaume le plus riche et touristique. Ce royaume a la plus belle gastronomie, de belles plages et des artisans locaux. Ça fait rêver n'est ce pas ? Mais comme dans toute société, il y a forcément une part d'ombre.

Pendant que la majorité de la population se gave de nourriture et de vin, certains meurent de faim dans de ruelles sombres. Moi, ce que je suis ?
Pauvre. Il y a de ça encore un an, mes parents travaillaient et mon père faisait partit de la garde royale. Il gagnait bien sa vie et nous ne manquions de rien. Ma mère était couturière et sa boutique marchait très bien. Mais un jour, ma soeur, Elya, est tombée malade. Elle avait un cancer du poumon. Les traitements coûtaient cher, très cher.

Malgré le salaire de notre père, on commença vite a être à sec. Mon père fut viré de son boulot a cause d'une foulure a la cheville. A ce moment là, notre vie commença a se détériorer. J'allais toujours a l'école mais plus ma soeur. Ma mère redoublait d'efforts a sa boutique chaque jour. Mais elle ne gagnait pas un gros salaire. On avait a peine de quoi se nourrir. Ma mère a dû mettre la clé sous la porte et vendre son commerce pour pouvoir continuer a acheter le traitement de ma soeur.

Bientôt, nous n'avons plus pu continuer de payer le loyer de notre maison. Nos parents accumulait les dettes et les amendes. Forcément, on a dû débarrasser le plancher. Au début, on est resté à la rue pour mendier. A ce moment là, je n'allais plus a l'école et je travaillais dans une écurie. Mon père essayait de chercher un nouveau travail ainsi que ma mère. Le plus urgent a ce moment était de trouver un nouveau foyer. C'est moi qui avait déniché cette vielle cabane, en rentrant du travail. Je m'étais perdu dans les rues et j'avais découvert une cabane en bois délabré. Elle n'était plus habité depuis des lustres. Elle était suffisamment caché pour que personne de haut gradé ne nous trouve.

On s'était donc installé ici. La cabane ne comportait qu'une unique pièce. Le plancher était pourri et grinçait horriblement. Il y avait deux fenêtres a l'avant de la cabane, toutes deux fissurées. Un poêle se situait au fond a gauche de la maisonnette. Heureusement, il était encore en état de marche. On stockait nos aliments dans des cagettes laissées ici. On avait installé quatre matelas en cercle a l'extrême droite, la où le toit n'était pas troué. Juste au dessus de notre "cuisine", un halo de lumière filtrait souvent quand le soleil se pointait. Quand il pleuvait, le sol se trouvait souvent inondé et on devait y  mettre des seaux. Les murs étaient abîmés et plein de tâches d'humidité. L'air sentait le moisi aussi. Au milieu de la pièce, on avait récupéré une table basse ronde en bois foncé. On s'asseyait a même le sol. On avait mis quelques bougies pour pouvoir s'éclairer. Il yavait une petite porte bancale derrière la cuisine pour sortir dehors. Le jardin était en friche, remplie de mauvaise herbes, d'orties ect... J'y avais découvert un ballon crevé, des petites voitures abandonnées, des pots de fleur cassés et bien d'autres choses. On avait creusé un trou pour pouvoir faire nos besoins. Sur le mur était accroché un tuyau d'arrosage fonctionnel Alléluia ! On ne se lavait en entier qu'une fois par semaine, et le reste du temps, on se lavait avec une bassine.  Charmant non ?

Les riches me dégoûtait quand je les voyais passer dans la rue, en pouffant et se pavanant avec leurs nouvelles affaires ultra cher. Les enfants me dégoûtait encore plus. A se moquer de ceux qui étaient différents d'eux, de se montre égoïste, cupide et capricieux. Je détestais ce genre de comportement. Alors quand hier, un gosse m'est rentré dedans sans s'excuser, j'ai pété un câble.

« Hé sale gosse ! T'excuse pas surtout !
- Hugo ! Excuse toi au jeune homme ! Le réprimanda sa mère sans doute. Je suis désolé jeune homme, mon fils est si poli d'habitude !
- Tch »

Le gamin me tira la langue avant de s'enfuir en courant. Je hais les enfants... Il n'y a que ma sœur que j'aime. Elle qui était si énergique et enjouée avant... Maintenant elle restait enfermée a la maison, ne sortant que rarement. Je lui remontais le moral tout les soirs et lui racontait des histoires pour qu'elle s'endorme. Après, je regardais le ciel par un trou, qui commençait à se former au dessus de mon matelas. Les ronflements de mon père me berçait jusqu'à ce je m'endorme.

Je suivait tout les jours cette routine morne jusqu'à ce que, le roi et sa femme descende en ville. Je rentrais du travail ce soir la. Il n'était pas loin de dix -neuf- heures. Je devais passer, par mon plus grand malheur, sur la place des Runes. C'était une grande place avec plein de commerces et d'activités. C'était toujours animé, quelque soit l'heure. Une fontaine était dressé au milieu, avec des fleurs et des bancs autour. A chaque fois que je passais le matin, des ouvriers comme moi se rendait a leur boulot, prenant l'un des 6 chemins desservant la place, ou bien des commerçants préparant leur boutique. Ou encore des gouvernantes venant chercher le journal et les courses de leur maître. Bref, ici c'était toujours agité.

Mais ce soir la, il y avait encore plus de monde que d'habitude, ce qui me fit rouspéter. J'essayais de me faufiler a travers la foule mais c'était peine perdue. Je me dressai sur le pointe des pieds pour tenter de voir ce qui se passait. Une haie d'honneur se créait dans la rue St-Agulus. Le roi et la reine venait.

« Faites place ! Messire Agulus et Madame Lisa arrivent !
-Vive le roi !
-Vive la reine ! »

Ce spectacle me fit lâcher un profond soupir. Je les vis remonter la rue, accompagnés d'Arias, leur garde royale et d'un.... Enfant ? Ils avaient eu un bébé ? Première nouvelle tiens !

Il me semblait plus jeune que moi. Il avait les cheveux bouclés noir et des taches de rousseur sur ses joues. Je le voyais s'accrocher aux jambes de sa mère. Il devait sûrement être comme ces riches, hautain et égoïste. Je me trouvai une ouverture et filai vers chez moi. Mais nous n'étions toujours pas tranquille car on toqua a notre porte, une heure après que je sois rentré.

Ma mère s'empressa d'aller ouvrir et failli s'évanouir en voyant l'invité.

«Qui est ce ? Demanda mon père
- Bonjour mesdames et messieurs. Roi Agulus, je m'excuse  de vous déranger en plein repas.»

Ma mère s'inclina devant lui ainsi que mon père qui nous intima d'en faire autant. Je me baissa donc, non sans soupirer.

« Relevez vous, dit le souverain
- Que nous vaut cette honneur majesté ? Paniqua ma mère
- Rien de très grave je vous rassure. Nous sommes juste venus vous aider.
- Ah bon ? Dis je »

Le roi afficha un air amusé avant de poursuivre

« Nous sommes venus vous aider Mr.Willecome. Nous ne pouvons pas laisser l'un de nos anciens sou- lieutenant dépérir comme ça !»  

Je me retins de rire. Sans blague ? Et c'est maintenant que tu remarques qu'on est fauché comme les blés ?

Le roi nous donna deux milles jénis, la monnaie d'Aglia. Pendant deux mois nous avons pu être a l'abri du besoin. On a même pu s'acheter quelques meubles. Mais très vite on a du refaire attention a nos économies. Là encore,  le souverain descendit en ville. Tout ce tintamarre m'énervait...

Je rentrais chez moi quand on m'interpella.

« Hé ! Où va tu ? »  
      
C'était le garçon bouclé de la dernière fois !

« Tes qui d'abord ?
- Oh, euh ! Je m'appelle Ash, j'ai 5 ans et je suis le fils du roi et de la reine !
-Ah c'est toi le sale mioche de la dernière fois... Marmonnais je
-Quoi ?
- Non, rien. »

Après ça, il m'avait suivi accompagné de ses chers parents. Ils nous avaient encore une fois aidés. Et Ash revenait me voir souvent. Ce gosse m'énervait. J'avais 12 ans, quand on a commencé a être amis. Il venait me voir tout les jours et m'accompagnait a l'écurie, une gouvernante sur ses talons. Je commençais à l'apprécier. Sa maladresse et son innocence me faisait parfois rire. Il me décrivait sa vie au palais et me confiait que ses parents étaient inquiets a cause des plus pauvres. Ça m'avait intrigué et j'avais essayé d'en savoir plus. Mais sa gouvernante nous a arrêté en prétextant que Ash devait rentrer.

Je ne l'ai revu que une semaine plus tard. Je rentrais du travail, encore une fois. Et j'entendais qu'on m'appelait. C'était Ash, qui courait seul dans les rues. Je lui avais crié "qu'est ce que tu fais ici !?"

Et il m'avait tout simplement répondu qu'il voulait me voir. J'avais passé la soirée avec lui, et je commençais a l'apprécier ce gosse. Mais il a fini par ne plus venir me voir.  Au début je me disais qu'il devait être malade ou quoi... Mais je ne l'ai plus vu pendant 3 mois. Ash, en plus d'être mon confident, il me rendait service en me donnant les médicaments de ma soeur.

Elya a commencé à faiblir et est décédée peu avant le championnat des moongrades. Évidemment, tout le monde avait la tête a la fête et le roi n'en avait plus rien a faire des pauvres. Ash est revenu comme une fleur après l'été. Au début je lui en ai beaucoup voulu. Et je lui en veut toujours un peu.
         


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