Chapitre 6: Enfoiré
"Attend Marco. Je me sens pas bien. Je crois que je vais rentrer chez moi." Marco haussa les sourcils et s'approcha de lui pour prendre sa température avec le dos de sa main. Il posa celle-ci sur le front du plus jeune et l'enleva juste après.
-T'es chaud mais juste un peu. T'es sur que tu te sens mal?
-Oui, oui, j'te jure faut vraiment que je parte..
-Jean tu pleures. Ce dernier sentit des gouttes chaudes dévaler ses joues pour s'écraser sur son menton.
-Marco, s'il-te plait. Supplia-t'il en voyant Marco se rapprocher.
-D'accord, je vais te raccompagner. Jean secoua la tête et recula.
-Non, je prefere pas.
-Jean, qu'est-ce ..
-Il faut vraiment que j'y aille. En r'voir. Dit-il en s'éloignant le plus vite possible de Marco.
-Mais Jean..?
Jean descendu en courant les escaliers, au premier étage il rata une marche et dévala les marches en position fœtal. Arrivé en bas Petra, la dame de l'accueil, lui faisait face.
"Mon Dieu, ça va? Je t'ai vu tomber des escaliers et faire des rouler-bouler. Tu as mal quelque part? "
Jean tenta de se relever mais les hématomes qu'il avait à présent lui empêchèrent de faire le moindre mouvement brusque. Petra prit le jeune homme par le bras et le souleva.
-T'es pas bien lourd, tu te nourris assez?
-Désolé mais ce n'est pas le moment. Il faut que je parte, vraiment. Jean s'hissa hors des bras de la jeune femme et sortit du bâtiment en traînant des pieds, la chute des escaliers avait été douloureuse. En passant devant une vitrine, il aperçut plusieurs bleus, un près de l'arcade sourcilière et un autre au coin de la bouche. Les autres se situant sur ses avants bras, ses jambes et son ventre. Sa mère allait le tuer. Il boita jusqu'à la bouche de métro et tenta de descendre les escaliers menant au quai. Il perdit l'équilibre et tomba sur les fesses, il continua à dévaler les escaliers dans cette position. Decidement, pensa t-il en regardant les bras croisés le paysage défiler. Arrivé en bas il se releva et constata que d'autres bleus étaient venus rejoindre les autres, sur ses fesses. Super comme ça, je suis un schtroumpf jusqu'au bout des fesses. Il se releva sous le regard amusé d'un SDF auquel Jean répondit par un salut.
"Alors jeune homme, on a du mal à descendre les escaliers?"
-C'est pas ça, je suis juste contre la tendance. Pourquoi doit-on descendre marche par marche, un pied devant l'autre? Et pourquoi pas sur les fesses?
-Bonne question l'ami.
-Passez une bonne journée m'sieur.
-Toi aussi jeune homme. Jean le salua rapidement et s'engouffra dans les tunnels du métro. Il rentra chez lui rapidement, les gens dans le métro l'avaient regardés pleurer sans rien dire. Il inséra ses clés dans la serrure et rentra. Il trouva sa mère qui faisait.. qui faisait il ne savait pas trop quoi en fait.
"M'ma, tu fais quoi là?" Sa mère se tourna vers lui en tenant Despe dans ses bras. Jusque ici, "tout va bien dans le meilleur des mondes".
-Maman.. Pourquoi Despe est bleu? Le pauvre chat miaula pour lancer un appel de détresse à son maître.
-En fait je faisait une teinture bleu car je venais d'acheter des nouveaux t-shirts et Despe est arrivé. Alors je me suis dis "Qu'est-ce qu'il se passerait si je mettais un poil dans la teinture?". Donc je l'ai pris pour tremper le bout de ses pattes sauf qu'il a bougé et est tombé dans la teinture..
-Pauvre chat. Dit-il en le récupérant des bras de sa folle de mère.
-Il s'en tire mieux que Vod'..
-Où il est ?
-Je sais pas trop. Dit-elle vaguement en évitant son fils des yeux.
-Tu lui as fait quoi?
-Bah quand Despe est tombé, j'ai voulu faire une expérience.
-Maman, qu'est-ce que tu lui as fait?
Sa mère ne répondit pas mais un miaulement attira son attention. Dans l'évier de la cuisine se tenait Vodka teint dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Jean soupira et lança un regard meurtrier à sa mère qui le suivit toute penaude.
-Au moins j'ai ma réponse. Dit-il en prenant le chat multicolore de son bras libre.
-Mais tu sais que j'aime bien tester des trucs.
-Oui mais le fait pas sur nos chats!
-Mais..
-Pas de mais maman, monte dans ta chambre et tente d'enlever cette teinture horrible. Tu as fais le déjeuner?
Sa mère secoua négativement la tête sous le regard fatigué de son fils.
-Mais je pensais que tu déjeunais avec ton Marco!
Mauvaise réponse. Jean serra les dents, contractant sa mâchoire et monta dans sa chambre avec les deux chats sous les bras. Une fois dedans, il s'y enferma et sauta sur son lit. Les deux chats virent le rejoindre aussitôt réclamant des caresses et autres attentions. Au moins eux ils m'aiment, pour des grattouilles mais ils m'aiment quand même. On toqua à sa porte et sa mère apparut. Elle s'assit silencieusement sur le lit et prit la main de son fils.
"Ça va pas? Il s'est passé quelque chose avec Marco?"
-Je veux pas en parler.
-Très bien mais juste, je dois savoir, je suis ta mère.
-Quoi?
-C'est lui qui t'as fait ces bleus? Demanda-t'elle en désignant celui près de sa bouche.
-Quoi? Non. Je suis tombé dans les escaliers.
-Tu es sur? "Tomber dans les escaliers" ça veut dire "tabasser"?
-Pourquoi voudrait-il que je me fasse tabasser?
-Mais parce que ça se passe toujours comme ça dans les films. L'enfant se fait taper à l'école et il sort comme excuse qu'il est tombé dans les escaliers.
-Maman, je me fais pas victimiser t'inquiète pas.
-D'accord. Bon je faire quelque chose avec ce qu'il reste dans les placards. Dit-elle en embrassant son fils sur le front. Après la sortie de sa mère, Jean ferma les yeux un moment. Il sentit ses larmes se sécher et il mourrait d'envie d'arrêter d'être si faible. Il se leva et passa sa tête sous le robinet. En se relevant, sa tête était pire qu'avant mais il se sentait un peu mieux. Il descendit rejoindre sa mère quand il l'a surpris au téléphone avec une de ses amies.
"Si, je crois qu'ils ont rompus. Ça expliquerait pourquoi Jean est si renfermé et pleure."
-M'man. Ce dernière se retourna et lui fit signe de patienter.
-Bon je dois te laisser, Jean vient de descendre. Oui. Oui, bisous. Embrasse Nathan et les jumelles de ma part. Oui, pas de problème. Bisous. Bye.
-Emilie t'embrasse. Reprit sa mère en remettant le téléphone fixe sur son socle.
-T'es obligée de parler de ma vie à des personnes que je ne connais pas?
-Mais tu l'as connais Emilie!
-C'est encore pire..
-Au lieu de râler, viens aider ta pauvre mère à mettre la table. Alors qu'il sortait des couverts, un miaulement suivis d'un frottement à sa jambe, interpella Jean qui baissa sa tête. Il trouva Vodka toujours avec ses nombreuses couleurs.
"Mon pauvre minou, qu'est-ce que tu as fais pour devenir le drapeau de la Gay Pride?"
-D'ailleurs m'ma, t'as nourri les chats?
-Hm, c'était à mon tour? Jean soupira en marmonnant qu'il vivait avec un enfant et sortit deux écuelles qu'il remplit de croquettes répugnantes.
"C'est prêt Jeannot, à table!
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"Bon, j'vais dans ma chambre. Merci pour le repas."
Dans sa chambre, il chercha activement son téléphone et le trouva entre deux lattes de son lit.
"Comment t'es arrivé là ?" se marmonna-t'il à lui même en le déverrouillant.
Six nouveaux messages:
(2) Marco Bott
(1) Idiot Suicidaire
(3) Champi
Champi:
J'ai retrouvé tes shoes! Tu viens les chercher quand?
Ohoh? Jeaaannnnn?!!
Repooooond! :(
Moi:
Calme la chose. Je verrais quand je passerais mais la flemme.
Idiot Suicidaire:
Y'a Armin ki pete 1 cable psq tu repond pas. On se voit tj cet aprem?
Moi:
Où? Quand?
Jean hésita avant de passer son doigt sur la vignette de Marco mais il céda à la tentation et appuya tout de même dessus.
Marco Bott:
Salut Jean, ça va mieux?
Ecoute, je sais que tu n'étais pas vraiment malade. Petra m'a dit qu'elle t'avais vu dévaler les escaliers et courir comme si tu fuyais quelque chose. Tout va bien?
Moi:
Surement la beuverie d'hier qui est mal passée.
Il lança son portable à travers la pièce (ce qui répondit à moitié à sa question) et s'écroula sur son lit. Il leva la main au plafond comme pour attraper quelque chose d'invisible puis la laissa tomber. Mauvaise idée car elle tomba directement sur son nez, ce qui lui provoqua une douleur rude sur celui-ci. Il se tenait le visage entre les mains quand son téléphone vibra deux fois à l'autre bout de la pièce. Il se traîne jusqu'à lui et l'ouvrit.
Marco Bott:
Si tu vas mieux, viens me voir à la fin du boulot. Je termine à 17h.
Jean ne répondit pas et tchequa son autre message.
Idiot Suicidaire:
Bah jsp, mtn? Au parc?
Moi:
Nn désolé pas maintenant, je suis crevé.
Idiot Suicidaire:
Ok. Je v voir Armin, dis moi quand on se rejoint.
Jean éteignit son téléphone mais n'eut pas la foi le lancer à nouveau à travers sa chambre et le posa délicatement par terre. Il se mit sur le dos et avec son pied atteignit l'interrupteur. Lumière éteinte, il laissa les larmes s'échapper. Fatigué, il laissa ses yeux se fermer malgré lui pour ne les ouvrir quelques heures plus tard. Il bailla et sa bouche lui laissa une désagréable sensation de pâteux. Il se redressa et jeta un coup d'œil à son réveil. 16h54. Rapidement, il sortit de chez lui et comme à son habitude, prit le métro. Se souvenant du trajet de la matinée, il le suivit à la lettre et arriva devant la bâtiment. Il entra et se posta face à Petra.
"Oh Jean! Ça va mieux?" Jean hocha la tête et demanda Marco.
-Il vient de partir, je crois qu'il t'attendait. Tu peux encore le rattraper si tu cours.
-Merci Petra.
-Allez file!
Jean marcha plus rapidement que d'habitude, même si Marco l'avait blessé, il n'arrivait pas à se stopper. Il avait l'impression d'être aimanté à lui. Le métro arriva et Jean rentra à l'intérieur. Il balaya le wagon du regard et le trouva, adossé à un strapontin en train de parler à un homme.
Il regardait Marco parler à un autre homme depuis quelques minutes et eut une crise de jalousie intérieure. L'autre homme était beaucoup plus grand et imposant que lui. Malgré sa coupe stricte et son regard sévère, il était beau. Plus séduisant que lui en tout cas.
A la station habituelle de Jean, Marco regarda autours de lui. Le cherchait-il?
Il sortit du métro en baissant la tête mais entendit son prénom. Avant qu'il n'ai le temps de se retourner, les portes se fermèrent . Jean fini par regarder derrière lui et vit Marco lui faire un signe de la main. Il n'y répondit pas et se détourna du châtain pour sortir du souterrain. Sa poche vibra et il y sortit son téléphone.
Marco Bott:
Pourquoi tu m'ignore depuis ce matin?
Jean ne répondit pas et traîna (à cause de ses hématomes en partie) pour aller chez lui. Il eut un cris de surprise en voyant les deux hommes discuter devant la grille de son jardin. Le blond en le voyant préviens Marco qui alla à sa rencontre.
"Pourquoi tu m'ignore?" Marco semblait déçu de la réaction du plus jeune car son visage si joyeux ne reflétait que de la déception.
-J'me sentais pas bien. Mentit Jean en détournant le regard. Comment t'as fais pour arriver avant moi?
-On a coupé.
-Vu que tu es la, si on allait boire un verre? Proposa le grand blond.
-Ça te dis Jean? Ce dernier haussa les épaules et les suivit. Ils prirent une nouvelle fois les transport en commun et rejoignaient un bar du centre ville. Une fois la bas, Marco se dirigea vers une table deja occupé par un homme qu'il interpella.
"Livai!"
L'homme releva la tête et Jean eut un choque.
-Salut Marco. Ça va Erwin?
-Super et toi? Livai n'eut pas le temps de répondre que Jean, éberlué, prit la parole.
-Mr Ackerman!
-Tiens tu traîne avec des gamins Marco?
-Vous vous connaissez?
-C'est mon prof de maths..
Erwin éclata de rire et invita Jean à s'asseoir à la table.
C'était gênant, vraiment.
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Re bonjour! Je poste ce chap après le 2eme du Tuteur !
Je suis crevée donc n'hésitez pas à me dire les incohérences qui sont peut être présentes
Je dedicace ce chap' à ma fan number one (dont je suis la fan number 1 ;) ) Car elle fait une super fic sur le couple Reiner/ Berthold (allez y)
BREFOUILLE
Votez, commentez, appreciez et je vous fais des bisous partout!
-Titan Parisien
ps: 2107 mots! Huhuuu
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