Chapitre 1 - Un jeu stupide !
POV du narrateur
« Certainement pas ! » (T/P) a crié à sa mère.
Sa mère se déplace sur son siège, mal à l'aise. "Je suis désolée ma chérie, mais ton père a déjà payé la maison. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester ici."
(T/P) a frappé du poing sur la table. La rage dans ses yeux était suffisante. Elle ne voulait pas déménager, encore moins s'installer dans une maison achetée par son père qui a toujours été absent.
Alex, le frère aîné de (T/P), a simplement haussé des épaules. Il n'a pas l'air de s'en soucier.
Leur mère soupire. "Ton père ne fait que nous aider. Soyez reconnaissants, tous les deux."
"J'le suis !" dit Alex. "J'suis juste content de ne pas avoir à retourner dans ce stupide dortoir à l'école."
"Oh oui, ce dortoir effrayant avec ce fantôme grave flippant ! J'avais oubliée tout ça !" (T/P) le taquine. Alex se moque et rabat sa capuche sur sa tête. "Tu ne comprends pas..." marmonne-t-il.
⭑⭑⭑
POV de (T/P)
"N'achète rien de trop cher, d'accord chérie ?"
"Ouais ouais, je sais maman", j'ai erré dans la friperie pendant un moment. Ma mère avait pensé que ce serait une bonne idée d'acheter de vieux objets et d'autres choses avant de déménager.
Comme si nous avions besoin d'encore plus de choses dans le camion de déménagement.
Elle m'a traîné dans une friperie pour acheter de vieux vêtements, alors que je voulais rester à la maison. Je voulais m'accrocher à chaque souvenir de cet endroit tant que je le pouvais.
Je me suis approchée du bac des jeux vidéos d'occasion, me demandant si je devais en acheter un ou non.
Je n'étais pas une grande amatrice de jeux vidéo, mais Alex l'était. Je jouais parfois avec lui, mais je lisais surtout des livres (et des fanfictions). Ici, il y avait beaucoup de variétés qui allait de la Xbox, à la PS3 et même de vieilles cartouches de Nintendo 64.
J'ai farfouillé parmi les jeux. Il s'agissait principalement de jeux de tir et Alex en avait déjà beaucoup trop.
Puis, une vieille cartouche de jeu Nintendo 64 a attiré mon attention. Il était vierge, mais les mots "Majora's Mask" sont écrits dessus au Sharpie. Je l'ai pris avec intérêt.
J'ai toujours eu un petit coup de cœur pour le personnage de Link, pour une raison que j'ignore bien que ce soit assez gênant, c'est vrai. Il y a quelque chose en lui qui a fait battre mon cœur.
Je m'approche de la caissière, le jeu à la main.
"Bonjour, ma chérie ! Que puis-je faire pour toi ?" La femme m'a accueillie avec un sourire chaleureux.
"Bonjour, euhm j'me demandais.. combien coûte ce jeu ?" Ai-je demandée en tendant la cartouche à la femme. Elle l'a examiné attentivement et me l'a rendu.
"Je dirais... environ 2 dollars. Je dois cependant t'avertir que la personne qui l'a mit en vente semblait être un peu..." elle fit un tour de doigt autour de sa tête, indiquant que cette personne était folle. "Il n'arrêtait pas de parler d'un certain... Ken, ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas si tu veux ce jeu, chérie. Le fichier pourrait être corrompu."
J'ai acquiescé, puis j'ai regardé le jeu dans ma main. Alex adorerait ce jeu.
"Je l'achète."
⭑⭑⭑
Dès mon arrivée à la maison, je suis allée directement dans ma chambre. J'ai sorti ma Nintendo 64, ainsi que ma manette (C/P). Une fois tout branché, j'ai poussée la cartouche dans la fente.
Le logo Nintendo s'est affiché à l'écran, puis Majora's Mask s'est allumé. Mon cœur manqua un battement. C'était le vrai jeu !
J'ai sautée l'écran titre, pleinement prête à créer une nouvelle partie. Mais il en existe déjà une sauvegardée.
BEN.
J'ai haussée les épaules. Cela devait être la partie de l'ancien propriétaire. J'ai donc créée la mienne et j'ai commencé à jouer.
Ce n'était vraiment pas amusant.
Le jeu n'arrêtait pas de bugger, m'appelant BEN (même si j'avais entrée le nom de Link) et n'arrêtait pas d'enflammer Link. Peut-être que je devrais aller sur la partie de "BEN" et l'a jouer ? Il a presque terminé le jeu, alors pourquoi pas ?
C'était... effrayant.
Le chant de l'apaisement se jouait à l'envers.
Une statue ne faisait que me suivre...
"Tu n'aurais pas dû faire ça"
C'est au moment où Link s'est noyé sous sa forme d'homme sirène que j'ai commencé à paniquer. La statue était là.
Un nouveau fichier s'est ouvert, juste sous BEN, il s'appelait "DROWNED". Qu'est-ce que tout cela est censé vouloir dire ?
J'ai immédiatement débranchée la console. C'était effrayant mais à un tout autre niveau. J'ai sorti la cartouche du jeu et je l'ai jetée à travers la pièce. Il n'y a plus aucune putain de chance que je joue encore à ce jeu.
J'ai frissonné, ramassé la console et l'ai mise dans un carton avec le reste de mes affaires de déménagement. C'était bizarre, je n'étais pas du genre à avoir peur facilement et encore moins pour un jeu vidéo avec lequel j'ai grandi. Le jeu avait quelques problèmes, j'en étais sûr. Un glitch. C'est tellement stupide qu'on ne devrait même pas avoir peur, mais cela m'a quand même fait énormément flipper.
La caissière m'a quand même dit que les fichiers pouvaient être corrompus.
J'ai décidé que j'avais assez jouée pour aujourd'hui. J'ai regardé la cartouche du jeu sur le sol. Je pense que je vais la laisser là pour l'instant.
Le reste de la soirée a été simple. J'ai lu quelques chapitres d'une fanfiction, je suis descendu manger et je me suis préparée à me coucher. Comme je l'ai dit.
Simple.
Une fois que je me suis glissée dans mes draps, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir un peu mal à l'aise.
⭑⭑⭑
"On dirait que tu t'es battue avec ton oreiller", s'esclaffe ma meilleure amie Anaya.
"T'es pas la première à me dire ça", ai-je murmurée sous ma respiration.
C'était mon dernier jour d'école et tout le monde faisait ses adieux. Ils avaient aussi remarqué mes cheveux en désordre et mes poches sous les yeux, ce qui était tout à fait normal. Je n'avais tout simplement pas assez dormi cette nuit-là. Comme toujours.
"En tout cas, j'ai un cadeau pour toi !" Anaya me tendit une boîte, nouée d'un ruban (C/P). "Ouvre-la quand je te manquerai ! Moi, par contre tu vas vraiment beaucoup me manquer." Anaya essuya une larme.
J'ai souri et je l'ai serrée dans mes bras. "Tu me manques déjà. Je t'enverrai des messages tous les jours, j'te promets !"
"Je n'arrive toujours pas à croire que tu déménages dans les bois. Tu crois que t'auras du WiFi ?"
Cette pensée m'a fait l'effet d'une tonne de briques. Je n'y avais pas pensée plus tôt. "J'espère bien."
Anaya s'esclaffe. "J'espère aussi. Je ne pourrai pas passer une journée sans parler à ma meilleure amie !"
⭑⭑⭑
Une fois que tout a été emballé, ma mère, mon frère et moi sommes montés à l'avant du camion de déménagement.
"Je détestais cet endroit de toute façon", remarque Alex.
"Moi aussi", a signée ma mère. "Les femmes du voisinage étaient trop mauvaises. Toujours en train de parler sur le dos des autres..."
Elle continua à murmurer sous sa respiration. J'ai mis mes écouteurs et j'ai commencée à jouer (ma chanson préférée).
"En fait, j'aimais vraiment cet endroit", ai-je dit à ma mère et à mon frère. "J'avais des amis et il n'y avait aucun souvenir de papa. Maintenant, nous devons déménager dans une maison qu'il a achetée, loin du seul endroit où j'préférais être". Alex a roulé des yeux.
"Voit cela comme un nouveau départ", a suggéré ma mère.
"Peu importe..."
⭑⭑⭑
POV du narrateur
(Y/N) errait dans les plaines vides, incapable de voir au loin, devant elle. Le ciel était rouge sang et l'herbe grise et flétrie. Après avoir marchée pendant une éternité, elle aperçut un arbre sur une petite colline. (Y/N) courut vers l'arbre, espérant qu'il s'agissait de la sortie de cet enfer effrayant.
Mais il n'y avait rien.
(Y/N) soupire et s'appuie contre l'arbre. N'y avait-il vraiment aucuns autres endroits où sortir d'ici ?
Non.
Seulement de l'herbe morte et un putain d'arbre sur une putain de colline.
Et le pire dans tout cela...
Tout était silencieux.
Donnant un coup de pied à l'arbre en signe de frustration, (Y/N) se retourna pour revenir sur ses pas, mais se heurta immédiatement contre quelque chose. Elle tomba sur le sol et leva les yeux pour voir ce qu'elle avait heurté. (Y/N) se figea.
L'hymne du vide se jouait et elle vit un visage, un visage terrifiant.
"Tu n'aurais pas dû faire ça"
Soudain, (Y/N) a ressenti une sensation d'apesanteur. Ses poumons réclamaient de l'air. (Y/N) a essayé de donner des coups de pied et de s'agiter, mais elle s'est aperçue que ses jambes et ses pieds étaient attachés.
Elle se noyait.
Des rires d'enfants résonnaient dans sa tête et elle vit une paire de yeux rouges en face d'elle qui la regardaient souffrir. (Y/N) se débattit dans tous les sens. Sors de ma tête, sors de ma tête, pensa-t-elle.
"Tu as connu une terrible destinée, n'est-ce pas ?"
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top