Epilogue ✓

PDV Jack Frost:

Il m'a fallu du temps pour me remettre de cette brutale séparation avec Aurélien. Pendant une dizaine de jour, je suis resté dans la petite cabane en espérant le voir. Mais jamais personne n'a franchi cette porte.
J'ai essayé de dormir mais après trois heures de sommeil, mon corps se sentait déjà en forme. Et c'était bien le seul car mes pensées ne voulaient que s'éteindre pour quelques instants.
Après avoir été isolé plus d'une semaine, j'ai décidé de sortir. La douleur n'était pas moins forte.
Je n'ai pas osé revenir voir celui dont j'étais amoureux. J'avais trop peur de ce que je pourrai lire sur son visage. Je ne voulais pas le voir triste mais je crois que je n'aurai pas supporté s'il avait l'air plus heureux que lorsqu'on était ensemble.
La Fée des Dents est la première à m'avoir vu.

-Par la barbe de Nord! Jack! Tu as une mine affreuse!

Je n'ai rien répondu à ce moment. J'avais la gorge si serré que seuls des mots étranglés seraient sortis.
Mon amie m'a amené au terrier de Bunny. Sam était là aussi.

-Je l'ai trouvé !

Pour une fois, Bunny ne m'a rien dit de sarcastique. Il m'a juste fait asseoir et ils m'ont expliqué ce que Nord était parti faire.
L'Homme de la Lune l'a envoyé chercher des adolescents sur lesquelles ils ont fait des essais pour couper le contrôle de Pitch. Et lorsqu'ils ont trouvé une solution, la Lune lui a demandé de rester en dehors de la bataille. Nord n'était pas d'accord mais c'était en quelque sorte sa punition pour m'avoir mal traité.
Quant à Pitch, les Gardiens l'ont sans ménagement enfermé dans une cellule gardée par pas moins de cinq yétis, trois œufs de pierre et dix petites fées.

Je suis ensuite resté un moment au terrier puis au palais de la dent. J'ai aidé la Fée des Dents à ramasser toutes les petites quenottes malgré mon manque d'enthousiasme et d'envie. Malgré tout, cette activité m'a permis de penser à autre chose.
Et jusque là, aucun de mes amis ne m'a parlé d'Aurélien. Mais j'ai bien compris qu'ils lui étaient reconnaissants pour quelque chose. Quand j'ai demandé comment les enfants ont de nouveau cru en eux, ils ne m'ont pas vraiment répondu. Ils sont restés évasif et m'ont juste faire comprendre que des adolescents ont essayé de se racheter avec plus ou moins d'ardeur.

C'est alors qu'un jour, je ne sais pas pourquoi, j'ai senti que je devais aller voir Jamie. Mais lorsque je suis arrivé à la maison de retraite, il n'était plus là. Je l'ai trouvé à quelque pas de là. Son prénom, son nom et ses dates de naissance et de mort étaient inscrits sur une pierre marbrée. Sa famille a pleuré à chaudes larmes. Je suis sûr que Jamie aurait préféré les voir sourire.
C'est dans un état second que je me suis alors rendu chez Aurélien. Je n'avais plus la force de pleurer. Je n'étais plus qu'un puit sans fond de douleur.
Et là, sur la fenêtre, j'ai vu une lettre avec mon prénom écrit grâce à une calligraphie ronde et décalée. Je suis resté un moment à la contempler ainsi que la petite trace d'eau qui a fait bavé l'encre du stylo. J'ai fini par la prendre en tremblant et je suis parti.

Je suis maintenant dans tous mes états en tenant l'enveloppe. Je l'ouvre lentement et sors le papier blanc que je déplie avec appréhension.
Je sens une larme coulée rien qu'en lisant le "cher Jack" écrit tout en haut.
Je ferme les yeux et tente de me reprendre.
Je sens une légère brise se glisser sur ma nuque. Cette sensation familière me détend quelque peu.
Je prends une grande inspiration, vérifie que je suis bien seul au lac puis je laisse mes yeux glisser au fil des mots.

Cher Jack,

J'ai du reprendre cette lettre un million de fois. Je n'arrive jamais à écrire ce que je veux.

Je ne regrette rien de nous. Le peu qu'on a vécu représente beaucoup pour moi. Mais nous ne vivons pas dans le même monde. Ta place n'est pas avec moi. Pourtant, mon côté égoïste voudrait rester à tes côtés même si c'est impossible.

Je ne sais pas si j'ai le droit de te dire tout ça. Ce choix que j'ai fait, je l'ai pris sans toi dans l'urgence. Pour tout te dire, je n'y ai pas vraiment réfléchi sur le moment. C'était la seule solution que je disposais pour vous sauver tous et aussi pour te rendre ce que t'avais perdu.

Tu sais, mon anniversaire est passé. Je voulais te demander de nous amener à un joli endroit pour le fêter. J'hésitais entre une jolie plage sur une île et l'Irlande. J'ai toujours rêvé de visiter ces jolies terres.
A la place, j'ai eu droit à une sortie paintball avec mes amis et un bon gâteau d'anniversaire avec ma famille. J'ai essayé de profiter au maximum mais Charlotte et Mark ont remarqué que je n'étais pas comme d'habitude. Ils ont compris ce qui n'allaient pas et me soutiennent beaucoup. J'espère que tes amis sont là pour toi aussi...

Est-ce que ça te dirait qu'on se revoit dans quelques années ? Lorsqu'on se sera reconstruit tous les deux et qu'on aura retrouvé un équilibre dans nos vies? L'idée de mourir sans t'avoir vu une dernière fois m'est insupportable.
Je suis persuadé qu'on aura plein de choses à se raconter.

Je pense à toi,
Aurélien

PS: Tu as le droit de m'en vouloir. Je le comprendrai très bien...

A la fin de la lettre, je ne cesse de pleurer. Je la replie et la range soigneusement dans la poche de mon sweat gris. Je devrai peut-être récupérer mon haut bleu...

***
Ainsi, chaque année, Aurélien me laisse une lettre sur le bord de sa fenêtre. D'abord c'était celle de la maison de ses parents, puis de ses appartements étudiants et enfin de sa propre maison.
Ce seul jour de l'année où je l'apercevais, je le voyais toujours plus grand et épanoui.
J'ai vu un homme le briser sans pouvoir rien y faire. J'ai vu une femme sécher ses larmes et recoller son cœur. Je les ai vu heureux, mariés puis parents. C'est au bout de vingt ans que j'ai décidé de le rencontrer à nouveau.
Lorsque nos regards se sont croisés, il y a eu de la joie mais aussi beaucoup de mélancolie. Nous avons tous les deux revus notre vieille bulle de bonheur. Un éclat de nostalgie est passé et puis nous nous sommes pris dans les bras assez pudiquement.
On peut dire qu'il a changé. Il est encore plus grand et il a pris de la carrure. Mais je reconnais encore très bien son visage fin.

-Je pensais que tu ne viendrai pas, finit par me dire Aurélien avec une voix encore plus grave qu'avant.
-Je ne savais pas vraiment comment reconnaitre le bon moment.
-Tu n'as pas changé du tout. J'ai même l'impression que tu as encore rajeuni.
-Et toi tu as veilli. Mais pour le coup, ce n'est pas une impression.

Un peu gêné, il rit. Il m'invite ensuite à rentrer dans sa maison. Elle ne ressemble en rien à celle de ses parents. Celle-ci est plus petite mais bien agencée.

-Mélodie est à son travail et les enfants sont à l'école.
-Tu ne travailles pas?
-Pas le lundi.

Il me fait asseoir sur une chaise.

-Tu veux boire quelque chose?
-Non, ça ira. Merci.

Il se sert un verre d'eau puis prend place en face de moi.
Je me sens soudainement moi aussi très gêné.
Je lui tends le sweat gris qu'il m'avait prêté.

-Très sincèrement, je pense qu'il m'ait un peu petit désormais.
-Je sais mais c'était le tien. Peut-être que tes enfants le voudront.
-Garde-le Jack, me demande-t-il doucement.

Je hoche lentement la tête et le pose sur mes genoux. Je le triture un moment dans mes mains.

-Tu as remis des lunettes, remarqué-je. Elles te vont bien.
-Merci.

Ni lui ni moi ne savons quoi dire.
En vingt ans, Aurélien a énormément muri, ça se voit dans ses yeux. Alors que moi, après quatre cents ans coincé dans mon corps d'adolescent, je suis restée un gamin qui ne pense qu'à jouer. Hier encore, j'ai déclenché une bataille de neige en plein milieu d'un parc d'attraction.
Totalement tendu, je finis par me lever. Le sweat dans une main, mon bâton dans l'autre, j'arpente la pièce pour observer d'abord les photos de famille puis les livres dans la bibliothèque.
Aurélien me suit dans yeux, sans rien dire. Il ne semble pas savoir comment se comporter avec moi.
Je finis par bondir en haut du canapé et je m'accroupis en m'appuyant sur mon bâton posé sur le sol pour éviter de tomber.

-Alors comme ça, tu as des enfants? questionné-je bêtement en jetant un nouveau coup d'œil aux photos.

Je sais très bien la réponse. Aurélien m'en a déjà parlé dans ses lettres. Il a deux filles. Une est en 5eme et l'autre en CM1. Grâce à toutes ces anecdotes qu'il m'a raconté, j'ai l'impression de les connaître. Surtout que j'ai déjà joué avec elles lorsqu'elles étaient entre la maternelle et le primaire.

-Oui. Et Mélodie en attend un petit dernier.

Je cligne plusieurs fois des yeux.

-C'est vrai? Mais attend, c'est génial! Depuis combien de temps?

En posant ma question, je me penche dangereusement en avant. Il se lève d'un coup et fait un pas vers moi avant de s'arrêter. Il a l'air de jauger la situation.

-Jack, tu devrais faire attention. Tu risques de tomber...

Je remarque dans tout son corps cet instinct paternel prêt à intervenir si jamais un de mes pieds dérapent.
Je m'assois donc sur le dossier du fauteuil. Une tension semble se libérer de ses épaules et il se remet le lentement sur sa chaise.
Il finit par reprendre comme si rien ne s'était passé:

-Je l'ai su peu de temps après t'avoir laissé la dernière lettre. Elle devrait accoucher le mois prochain.

Un éclat de fierté passe dans ses yeux.
Il a l'air vraiment heureux dans sa nouvelle vie et il tient beaucoup à sa famille. Ça me réchauffe le cœur plus que je ne le pensais. J'aurai dû aller le voir plus tôt.

-Et je tenais à ce qu'il porte ton prénom.

Le sourire que je porte sur le visage s'efface. Mes lèvres se mettent à trembler sans que je puisse rien y faire.

-Aurélien, tu... Tu n'es pas obligé...
-Je sais. Mais c'est de nouveau grâce à toi que le Croque-mitaine a été vaincu. Tu es un héros et je veux que mon fils le porte avec fierté.

Je le vois déjà avec un bébé dans les bras en train de lui raconter mes aventures.
Je me mords la joue pour m'empêcher de sangloter mais ça ne permet pas d'arrêter l'autoroute de mes larmes.

-Tu peux pas t'imaginer à quel point ça me fait plaisir...

Il vient gentiment me tendre un mouchoir alors je m'empresse de le prendre et de m'essuyer les joues.

-D'ailleurs, en parlant du Croque-mitaine, je pense que j'ai des aveux à te faire par rapport à ce jour-là...

Je relève la tête, prêt à écouter son histoire.

-Après que tu sois parti, j'ai essayé de contacter Charlotte mais elle ne décrochait pas. J'ai voulu allé voir si tout allait bien mais j'ai bien vu dans la rue que c'était la pagaille. Tous les adolescents se rendaient au lac. Et là, la Lune m'a fait comprendre qu'elle avait une solution.

Il s'arrête. Je sens dans ses yeux que la suite va sûrement me blesser.

-Si je voulais que la Lune m'aide et mette un terme à tout ça, je devais mettre un point final à notre relation. Ça permettait en plus de ramener ta glace en stoppant le brasier en toi.

Je baisse la tête. Alors c'était donc ça...
Je mentirai si je disais que ça ne me fait rien de le savoir. Bien sûr que ça fait mal, même après vingt ans.
Je tente de me reprendre et croise les yeux un peu inquiets d'Aurélien. Son côté papa est revenu mais il n'a pas l'air de savoir quoi faire devant mon malaise. Mais bon, après tout, on est tous un peu démunis devant quelqu'un qui a mal, non?

-La Lune pense que tu es trop précieux pour te laisser partir comme ça.
-Mais elle aurait pu faire disparaitre Pitch sans vraiment m'utiliser.
-Et qui sait si un nouveau méchant ne va pas refaire surface un jour? Si jamais ça arrive, le monde aura encore besoin de toi.

Je soupire.

-Si tout ça n'était pas arrivé, tu crois qu'on serait encore tous les deux?

Aurélien me fixe un peu interdit.

-Tu sais Jack, il faut arrêter de ressasser le passé. J'ai 38 ans maintenant, une femme et deux bientôt trois merveilleux enfants. Oui j'en ai voulu longtemps à la Lune, oui je t'ai beaucoup regretté. Mais je n'ai qu'une vie limitée alors il a fallu que j'avance.

C'est dur de l'admettre mais il a raison. Je me rends compte de l'écart qu'il y a entre nous maintenant. Seulement 20 ans sont passés mais, dans une vie, ça représente déjà beaucoup de temps.
Je fais tourner plusieurs fois mon bâton dans ma main avant de le poser sur mon épaule.

-Bon, je vais pas te déranger plus longtemps. Je suis heureux d'être venu te voir et aussi que tu crois encore en moi.
-Comment aurai-je pu oublier mon premier amour?

Il me raccompagne à l'entrée de sa maison. De là, il me prend dans ses bras. Ça ne ressemble en rien à l'accolade de nos retrouvailles. Celle-là ressemble plus au câlin que fait un père à un enfant. Car je me rends bien compte que c'est l'image qu'il a de moi maintenant. Après tout, je n'ai pas changé d'un poil, je n'ai pas muri. Un peu comme si ma glace me figeait dans le temps. Car après tout, c'est ce qui se passe, non?

***
Après cette entrevue, Aurélien ne m'a plus laissé de lettres. Mais trois ans plus tard, j'étais de nouveau chez lui pour jouer avec son enfant mais on ne s'est jamais vraiment parlé. Pendant des années, j'ai joué avec le petit garçon qui racontait toutes les bêtises qu'on faisait à son père. Et je suis sûr que le papa lui a raconté celles qu'on a pu faire ensemble.
J'ai pu observer Aurélien en tant que père et en tant que mari. Je l'ai vu débordant d'amour pour sa famille.
Lorsqu'il allait au parc d'attraction, il était autant excité que ses enfants mais aussi très attentif à tout ce qui se passait.
Il s'est montré très inquiet lorsqu'une de ses filles a ramené un petit ami à la maison. Il a du se rendre compte à quel point ses enfants avaient grandi. Comme les adultes disent, il a du se sentir prendre un coup de vieux. Cette sensation a du s'empirer lorsque ses grands bébés, un par un, ont quitté la maison.
Le petit Jack a été le dernier à partir. Il est allé à Paris pour pouvoir poursuivre son rêve de dessinateur de BD. Il a eu la côte autant parmi les filles et les garçons pour son côté rieur. Je me bien demande de qui il a pris ce côté "je m'amuse de tout"...

De loin, j'ai observé Aurélien vieillir. Ses cheveux ont blanchi, sa peau s'est ridée et son ventre s'est un peu arrondi. Ses genoux se sont affaiblis au point que l'un d'eux lui ai fait défaut dans les escaliers. Après deux opérations et des mois de remises en forme, il allait du mieux qu'il pouvait à son âge.
Ses enfants ont continué à venir le voir. Il y en avait toujours un des trois le dimanche qui passait. Ça faisait énormément plaisir à Aurélien de les avoir chez lui.

Le temps a encore un peu passé. Ça a été au tour de Mélodie d'avoir des problèmes. Ses jambes ne voulaient plus la porter alors elle s'est retrouvée en fauteuil roulant. Incapable de faire les tâches ménagères, une femme de ménage est venue dans leur maison. Aurélien n'a pas du tout apprécié ouvrir sa porte à une inconnue mais il a fini par apprécier l'aide.
Il s'est occupé de chaque repas jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que ce jour arrive enfin.

Je n'étais pas là lorsqu'il a fermé les yeux. J'étais déjà passé quelques semaines auparavant et il avait l'air bien. Mais la grippe est passée et son corps ne l'a pas supporté.
C'est Sam qui est venu m'annoncer la nouvelle avec beaucoup de difficulté.
J'ai longuement hésité avant d'aller à l'enterrement. Tellement hésité que je suis arrivé en retard.

Mais maintenant, je suis là, en retrait au fond de l'église. La tête baissée, j'écoute chaque personne parler. D'abord le prêtre puis la famille. Mélodie est là. Elle pleure son époux. Ça lui fera sûrement un grand vide à la maison.
Les enfants aussi sont présents. Ils pleurent tous à chaudes larmes leur père.
Il y a le compagnon de Jack et le mari d'une des filles pour les soutenir. L'autre est restée seule, préférant être libre de toute "contrainte" dans sa vie.
Et il y a aussi les petits enfants qui sanglotent la mort de leur papi.
Je reconnais quelques amis d'Aurélien. Charlotte n'est pas là.
Je laisse quelques larmes couler de mon côté pendant toute la cérémonie. Je laisse mon coeur se vider de tout ce qui pouvait rester de douloureux même si, en 70 ans, j'ai réussi à me reconstruire.

Le cercueil est ensuite amené au cimetière. Une fois mis dans la terre, tout le monde se recueille et fait un dernier adieu à Aurélien. Petit à petit, le lieu se vide. La famille reste encore un long moment. C'est Jack qui ramène Mélodie chez elle. Il a semblé glisser un regard vers moi en partant mais j'ai du le rêver.
Maintenant seul, je m'avance vers la tombe.

-Il semblerait que ce soit un adieu que je te fais aujourd'hui. Je t'ai regardé grandir toutes ces années. Mais ne t'en fais pas, je ne passais pas chaque jour. C'était souvent qu'une seule fois par an, parfois deux. Je voulais juste m'assurer que tout allait bien au fond. J'espère que je n'ai pas donné l'impression de t'avoir espionné...

Je fais tourner mon bâton dans ma main, prêt à lui rendre un dernier hommage.

-Je suis heureux de t'avoir rencontré Aurélien. Merci pour tout ce que tu m'as fait découvrir. Jamais je ne t'oublierai.

Je décris un grand arc de cercle avec mon bras et fais jaillir une glace si fine qu'elle pourrait se confondre avec de la brume. Celle-ci retombe ensuite lentement.
Au-dessus, l'Homme de la Lune observe.
Une forme semble se dessiner devant moi. Un regard âgé et plein de maturité rencontre le mien avant de rajeunir. Le visage d'Aurélien à ses 17 ans apparaît ainsi qu'une partie de corps. Le temps qu'il avance vers moi, je le retrouve entièrement.
Je me sens de nouveau pleurer alors que je pensais avoir laissé ma peine dans l'église.
Une caresse aérienne rencontre ma joue et un tendre baiser flotte sur mes lèvres avant que tout disparaisse.

...
3187 mots. Cet épilogue est officiellement le chapitre le plus long de cette fiction.

J'espère de tout cœur que vous aurez aimé cette fin même si elle est triste à en pleurer. Elle m'a pris énormément de temps à écrire (même si certains passages doivent quand même être maladroits).

J'espère que vous aurez aussi apprécié ma fanfiction. Je compte la relire à entier pour enlever les éventuelles fautes et pour reprendre certains passages. Je compte notamment approfondir un peu plus la relation de Jack et Aurélien car je ne la trouve pas assez profonde mais rien ne va changer en soit.
Si jamais vous avez des idées de choses que je dois reprendre, n'hésitez pas. Chaque conseil que j'ai eu jusque là m'a été plus qu'utile.

Alors je remercie chaque lecteur pour les votes, les commentaires (que ce soit juste drôles ou pour m'aider) et tous les autres qui lisent sans se montrer.

Au plaisir de vous voir sur une de mes autres fanfictions,
enerys4

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