Chapitre 31 ✓

PDV Jack Frost:

-Comment a-t-il pu te voir? crie Aurélien à mi-voix en me secouant par les épaules.
-C'est sûrement grâce à Flocon, je lui réponds en attrapant ses poignets.

Aurélien s'assoit sur le lit et prend sa tête dans ses mains.

-Il va croire que je lui ai fait une mauvaise blague. Ou alors, il va se diagnostiquer fou et il va tous les deux nous envoyer chez le psy.
-Ne dis pas n'importe quoi. Tout ira bien, j'en suis sûr. Tu veux aller te balader pour penser à autre chose?

Il semble hésiter un instant.

-Si tu as des trucs à réviser pour ton DS de demain, je peux comprendre que tu veuilles rester ici.
-Non ça ira. C'est que de l'anglais.

Il se lève et attrape une petite veste.

-Je vais prévenir ma mère que je sors. On passe par la porte.

Il va jusqu'à la cuisine et je le suis.

-Maman, je vais au lac.
-Tu peux juste m'aider à faire les tomates farcies ? Tu pourras y aller après.

Aurélien me jette un coup d'œil et je hoche la tête. Il me tourne quelques instants le dos pour se laver les mains.
Il retrousse ensuite ses manches et attrape la barquette où il y a la chaire à saucisse pour la mettre dans un plat. Il casse trois œufs dedans et se met à malaxer le tout avec les mains.
Une fois tout bien mélangé, il se lave les mains et finit de préparer le tout en ajoutant de l'ail, du persil et de la chapelure.
Il prend ensuite les tomates que sa mère a creusé pour les remplir avec la mixture.
A la fin, deux plats plein à craquer de nourriture sont mis dans le four.

-Merci Aurélien.
-De rien, dit-il poliment en sortant.

Une fois dehors, nous attendons d'être assez loin des regards pour pouvoir nous envoler. Je nous amène à son lac.
Je n'ai même pas posé un seul pied au sol que je remarque déjà les fleurs noires qui recouvrent la terre.
J'atterris sur une branche d'arbre et laisse Aurélien descendre. Il s'agrippe tout de même à moi pour ne pas tomber. Il tremble énormément. Est-ce à cause du vide?
Je jette un coup d'œil vers lui. Une énorme goutte de sueur dévale la peau de son visage. Ses yeux semblent encore plus noirs que d'habitude. Ses iris semblent même conquérir la sclère.
L'adolescent penche dangereusement vers l'avant. Je mets mon bras devant lui avant qu'il ne tombe mais mon pied ripe sur le bois. Nous chutons dans le lit de roses noires qui se resserrent autour de nous. Je hoquète en sentant une feuille se glisser contre ma joue.
Je me lève de suite et tente de tirer Aurélien par le bras mais des tiges se sont déjà entourés autour de ses jambes. Il me fixe avec un sourire mauvais. Je fronce les sourcils.

-Pourquoi tu me regardes comme ça?

Pour toute réponse, un rire sinistre franchit les lèvres d'Aurélien. Mais ce n'est pas son rire à lui.
Mon sang ne fait qu'un tour.
A mains nues, j'arrache les fleurs par poignet. Les doigt en sang, je finis par tirer Aurélien contre moi et je m'envole.
Je pose mon adolescent un peu plus loin sur un carré d'herbe. Il a les paupières closes et respire doucement. Je l'appelle à voix basse une fois puis deux fois. Je monte un peu le ton puis finis par crier son nom de manière hystérique. Je le secoue par les épaules avec force.

-Bon sang Aurélien, réveille-toi.

Me vient alors une idée un peu bête.
Aurélien n'est pas une princesse et je ne suis pas prince. Mais peut-être que...
Je me penche et m'arrête à quelques centimètres de ses lèvres.
Je ne peux pas. Ça ne se fait pas d'embrasser quelqu'un qui dort.
Je soupire. En même temps, le téléphone d'Aurélien vibre. C'est peut-être sa maman pour qu'il revienne manger.
Je le sors de sa poche et tente de l'allumer mais il faut un code. Un code ou une empreinte digitale.
J'attrape le pouce du garçon et le colle contre le capteur. L'écran d'accueil s'ouvre. Je vais voir les messages.
J'écarquille les yeux en voyant l'image que Charlotte vient de lui envoyer. Elle a des roses noires dans son jardin. Pourquoi ?
Je lui réponds rapidement de ne surtout pas les toucher avant de me reporter sur Aurélien. Puis soudainement, je le gifle. Pas très fort non plus, mais juste assez pour le réveiller.
Il se redresse d'un coup en se tenant la joue.

-Mais tu es fou?!
-Tu n'ouvrais plus les yeux, je m'inquiétais!

Il regarde autour de lui.

-On était pas sur un arbre?
-Tu ne te rappelles pas être tombé ?
-Je devrai?

Son front se plisse alors qu'il semble réfléchir. Puis il remarque mes mains. Il les attrape brusquement.

-Mais tu saignes!
-C'est rien, je me suis juste pris des épines.

Il commence à essuyer le sang mais je retire les mains en couinant.

-Arrête, ça fait mal! Écoute, je te dépose chez toi. Je dois passer chez Charlotte.
-Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe?
-Les roses noires sont aussi dans son jardin. Pas beaucoup mais je préfère aller voir.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je l'attrape sous les aisselles et le dépose devant chez lui avant de repartir.
En quelques minutes, je me retrouve chez sa meilleure amie. Elle hurle en me voyant par la fenêtre. Autant sous le choc qu'elle, je lui fais signe de me taire et de m'ouvrir. Hésitante, elle débloque ses fenêtres.

-C'est Jack. Tu y as touché ?
-Je... Euh... Quoi?
-Les roses, tu les as touché?
-Non!

Au fond de ses yeux scintillent des paillettes noires. Troublé, je l'attire vers moi pour voir de plus près.
Elle me repousse.

-De un, pourquoi je te vois tout à coup? Et de deux, tu es beaucoup plus impoli que dans mes souvenirs. On ne va pas aux fenêtres des gens et on ne les brutalise pas!
-Tu es sûr que tu n'as pas touché ces roses?
-Oui je te dis! Je les ai juste senti avant d'envoyer la photo à Auré.

Et là je comprends.
Je me jette dans le jardin pour aller arracher ces roses. Il faut toutes les exterminer.
Mais je n'ai pas le temps de les atteindre que je percute une masse poilue.

-Jack! hurle une voix féminine que je connais.

Je me tourne vers la Fée des Dents et Bunny.

-Que faites-vous là?
-On vient déjà te rendre ça.

Mon amie me tend ma petite poupée russe. Je la prends précieusement entre mes doigts avant de la ranger dans ma poche.

-Merci...
-Ensuite, enchaîné Bunny, nous avons essayé de comprendre ces fleurs. Mais...

Ils remarquent alors les roses à côté de nous.

-Qu'est-ce qu'elles font là?! s'exclame-t-il.
-Il y en a aussi près du lac d'Aurélien. Elles sont très nombreuses. Elles sont certes dangereuses physiquement mais il faut aussi se méfier en les sentant. Je ne connais pas les conséquences mais Charlotte s'est faite contaminer.
-A mon avis, poursuit la Fée des Dents, il faut trouver la source. Une fois détruite, il n'y aura plus qu'à brûler les fleurs restantes.
-Et comment on trouve la source, génie? demande sarcastiquement Bunny. Je te rappelle qu'on a brûlé la grosse plante du départ pour en avoir des plus petites ensuite.

Nous pinçons tous les lèvres.
Nous restons ainsi quelques instants mais aucune solution ne nous vient. Nous nous séparons totalement dépités après avoir arraché et brûlé les petites fleurs.
Je reviens chez Aurélien. Il m'ouvre la fenêtre dès qu'il me voit.

-Alors?
-Alors rien. On a enlevé les roses mais on est totalement coincés. On ne sait pas comment stopper cette invasion.

Je m'écroule sur le lit en me frottant le visage. Je grimace en sentant les petites coupure se rouvrir.

-Je vais chercher du désinfectant.

Aurélien sort quelques instants.
Il revient avec des cotons, de l'aseptisant et des bandages. Je ressens des picotements inconfortables lorsqu'il pose un coton imbibé.

-Ça fait mal?
-A ton avis?

Aurélien lève les yeux au ciel.
Il me bande ensuite les mains. Je ferme plusieurs fois mon poings pour que le pansement se mette bien puis je pose ma main sur la joue de mon adolescent.

-Est-ce que tu vas bien?
-Bah oui, dit Aurélien comme si c'était une question stupide. Pourquoi ?
-Tu m'as fait vraiment peur tout à l'heure. Tu ne te rappelles vraiment pas?

Il secoue la tête.
Je l'approche de moi et l'embrasse avec une extrême douceur. Aurélien s'assoit sur mes jambes et approfondit le baiser. La tendresse nous recouvre lentement.
Je bascule en arrière et mon petit ami explose de rire lorsqu'il manque d'enfoncer sa tête dans le matelas.
Il plonge ses yeux dans le mien et tout disparaît. Je glisse ma main derrière sa nuque pour pouvoir retrouver ses lèvres. Du bout des doigts, je caresse la base de son cou. Je sens sa peau frémir ce qui me fascine.
Tout à coup, Aurélien dévie vers ma mâchoire puis ma clavicule. Il y dépose une lignée de baiser qui me fait soupirer de bonheur.
Puis il s'arrête. Il semble hésiter et se questionner.

-Qu'y a-t-il ? murmuré-je.

Il n'a pas le temps de répondre que son téléphone sonne. Mais Aurélien ne bouge pas.

-Tu peux répondre, tu sais.

Il sort son téléphone.

-C'est mon frère, dit-il en répondant. Allô ?
-C'était une mauvaise blague que tu as préparé avec un de tes potes? Dis-moi que c'était ça, que je ne pète pas un câble...

Son frère parle avec une voix blanche.
Aurélien s'assoit à côté de moi et je me redresse. Nous ne savons pas quoi dire.

-Aurélien? appelle son frère.
-Je suis toujours là.
-Le silence en dit parfois plus que des mots... rajoute-t-il plus pour lui-même que pour nous.
-Je ne pouvais pas t'en parler. Tu ne m'aurais pas cru.
-Tu n'essaies même pas de nier.
-À quoi ça servirait?

Ils soupirent en même temps.

-À part ça Mark, est-ce que ça va? C'est pas trop dur de revenir dans ton appartement ?
-Ça me fait bizarre. J'ai l'impression qu'elle va sortir de la chambre à tout moment, comme elle avait l'habitude de le faire. Pourtant, je sais très bien qu'elle n'est plus là.
-Tu sais où elle est?
-Elle a du aller chez ses parents. J'en sais rien pour tout te dire. Elle a très bien pu repartir en Australie.

Un silence.

-Il est là? finit par demander Mark.

Comme s'il pouvait nous voir, nous acquiesçons. N'ayant pas de réelle réponse, le grand frère finit par chuchoter un petit au revoir avant de raccrocher.
Aurélien jette son téléphone plus loin sur le lit avant de se recoucher en m'emportant avec lui. Il me serre contre lui alors que je pose simplement ma main sur sa hanche.

-Il le sait maintenant...
-Que va-t-il faire à ton avis?
-Je ne sais pas. Je n'aime pas ne pas savoir.

Je l'embrasse encore une fois et me colle un peu plus contre lui. Ce bonheur pourrait presque être parfait. Presque...

...
Plus de 1800 mots!

Le rythme de la fanction vous va? Vous ne trouvez pas que c'est trop lent?

Je n'ai pas l'habitude de faire de pub mais là j'avoue que je me sens obligée de vous faire découvrir cette auteure.
Il s'agit de Stoneidh. Elle écrit des fictions gays matures (avec des lemons bien détaillés, vous êtes prévenus) mais tout est écrit merveilleusement bien! Elle fait sans aucun doute parti de mes auteurs préférés sur Wattpad.
Elle ne fait pas qu'écrire une histoire. Elle développe ses personnages, creuse leur sentiment et joue avec nos émotions. Du rire à la tristesse, de la tendresse à la haine... Elle sait nous amener partout. Peut-être que certains ont déjà lu SEX'ED qui est une vraie et merveilleuse pépite.
Et elle a commencé un nouveau livre appelé Lordish. Il est assez différent des autres livres qu'il y a sur Wattpad mais l'univers est tellement bien décrit qu'on a envie d'en savoir plus sur ce monde mais aussi sur les personnages. On reconnaît son style bien à elle et je pense très sincèrement qu'il faut l'encourager!

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