Chapitre 2 : La gare
En dix minutes, nous atteignîmes la piscine municipale. Celle-ci était située à côté de la gare. Nous prîmes la direction à droite.
En arrivant sur le parking, celui-ci éclairé par plusieurs perches lumineuses et des lampadaires à trois têtes antiques, je remarquais qu'aucune voiture n'était stationnée. Nous passâmes sous les arcades qui faisaient partie de la structure de la station dans lesquels se trouvaient un snack et une laverie.
La gare de Royan, composée d'un bâtiment principal qui accueillait les voyageurs et d'une autre bâtisse à deux étages comprenant le hall, qui permettait un accès aux voies ferroviaires.
— Nous y sommes !
— Chouette ! s'écria Sakura.
— Enfin ! ajouta sa soeur.
Nous entrâmes dans le vestibule.
À l'intérieur du hall, placé sur la gauche, un tabac-presse et à droite, les guichets.
— Papa, il y a un distributeur. m'avertit la petite.
Je n'avais pas vu qu'il était situé juste derrière moi. Je lâchais une des mains de mes filles pour fouiller dans la poche de mon manteau. Il ne me restait que quelques pièces. Je me tournais vers la machine. En fait, il y en avait deux. Une pour les boissons chaudes et l'autre, pour la nourriture.
— Que veux-tu, Sakura ?
— Une barre chocolatée et un chocolat chaud.
— Et toi, Flora ?
— Pareil.
Je mis les pièces dans l'encoche et je sélectionnais sur le boitier la confiserie. Celle-ci tombait dans le bac. Je la récupérerai et je renouvelai mon opération.
Une fois que tout le monde fût servi, je pris les boissons chaudes. Ensuite, je leur remis.
— Tu ne prends rien, papa ? me demanda Flora.
En réalité, je n'avais pas assez pour me prendre quelque chose à grignoter.
— Non. Ne t'inquiète pas pour moi, ça ira.
— Où allons-nous dormir, papa ? me questionna la petite.
— On va se trouver une cachette.
— Youpi ! j'adore trouver des cachettes !
— Ah, oui, c'est sûr ! Tu es une experte !
— On pourrait dormir dans les toilettes. nous proposa-t-elle.
— Et si quelqu'un nous voyait ? Le matin, beaucoup de voyageurs prennent le train. la réprimanda sa sœur.
— Son idée n'est pas mauvaise. On a qu'à s'enfermer dans les toilettes handicapées.
— J'ai une meilleure suggestion. On pourrait chercher un wagon abandonné. Il y en a forcément un qui n'est pas utilisé. me proposa ma grande fille tout en buvant une gorgée de son chocolat.
— C'est génial ! Allons-y sur-le-champ !
J'étais fière de mes filles. Elles possédaient toutes les deux une imagination débordante.
— Papa, tu pourrais jeter un coup d'œil le temps que l'on boive nos boissons.
— Tu as raison, Flora. Reste ici avec ta sœur et veille sur elle. lui ordonnai-je.
J'enlevais mon manteau et le déposait sur le sol.
— Asseyez-vous là confortablement et attendez-moi.
Je reviens dans quelques instants.
— Papa, tu ne vas pas nous laisser toute seule ? s'inquiéta Sakura.
Sa voix fébrile me transperçait le cœur.
— Ne t'inquiètes pas, ma puce. Je n'en ai pas pour longtemps. Je ne vous abandonne pas. Vous êtes tout ce que j'ai de plus précieux au monde. lui avouai-je ému.
— Sakura, papa ne va pas nous abandonner ici. Il doit partir à la recherche d'un endroit secret. En attendant, tu restes avec moi. Lui répondit fermement sa sœur.
— Ne sois pas trop dur avec elle, Flora. Elle est petite et ne comprend pas tout. Elle a besoin d'être rassurée.
— Ça va. J'ai compris.
— Nous passons des moments difficiles. Il faut continuer de se soutenir les uns et les autres. Il existera toujours une lumière au bout du tunnel. Nous devons y croire.
— Je suis d'accord avec toi, papa. Je croirai toujours en toi.
— Moi aussi, mon ange. Je dois y aller. Je serais de retour rapidement.
J'avançais vers la sortie.
— À tout de suite, papa ! me dirent en chœur mes filles.
J'étais triste de les laisser seules quelques instants. Pourvu que je tombe vite sur un endroit pour nous protéger du froid. Je gardais espoir.
Chapitre 3
Le wagon abandonné
Je marchais le long du quai. À cent mètres environs du hall de la gare, je vis un train à l'arrêt. Celui-ci étant fermé, je continuais mon chemin.
En arrivant au bout de l'embarcadère, je tombais sur un ancien wagon qui me semblait à l'abandon.
J'ouvris une des portes. La première était verrouillée. J'essayais avec la seconde, cinq mètres plus loin. Je saisis la poignée et dis coulisser la portière. Je montais pour vérifier.
À l'intérieur, je fus impressionné par ce lieu à la fois mythique et convivial. Des sièges en cuir tous alignés en deux colonnes. Des lustres en cristal encastrés dans chaque coin du plafond.
De magnifiques paysages représentants des jeunes femmes vêtues de robes comme au 18ème siècle, avaient été peints sur le plafonnier.
En atteignant la seconde voiture, je me retrouvais dans un restaurant. Un assortiment de tables en fer forgé et de leur chaise était disposé les unes côté des autres.
Situé au fond, placé contre la paroi, un grand comptoir en chêne. Je traversais la brasserie pour me rendre dans le troisième wagon.
Une fois dedans, j'y découvris des lits. Un peu plus loin, une vieille malle au trésor.
Que pouvait-elle contenir ? Des lettres ? Des vêtements ?
Je n'en savais rien. J'étais pressé de montrer ma découverte à mes filles.
Je remontais ma manche pour regarder ma montre. Elle affichait deux heures du matin.
Inquiet de les avoir laissées seules, je rebroussais le chemin. Je me dépêchais de parcourir les deux voitures.
À l'extérieur, une pluie de flocons de neige tombait sur la terre. Une épaisse couche blanche recouvrait les quais et les voies ferroviaires.
À chaque pas, je m'enfonçais dans la glace.
Lorsque j'atteignais enfin le hall de la gare, j'étais heureux de revoir mes filles.
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