Personnage - 2019
Elle avançait d'un pas rapide, zigzaguant entre les personnes avec souplesse et légèreté grâce à son corps fin et élancé. Sa longue chevelure de blé légèrement ondulée voletait au rythme de ses pas, ses mèches plus courtes rebondissant sur ses épaules dénudées. D'un geste précis, elle remonta quelque peu son bustier en coton kaki qui avait légèrement glissé puis avait remis ses mains dans les poches de son pantalon de toile noir qui masquait ses jambes musclées dues à ses nombreuses heures de courses et d'exercices physiques en tout genre. Elle jeta un coup d'œil à ses éternelles baskets blanches défoncées et fronça les sourcils, il était temps pour elle de les renouveler. Elle releva ses yeux émeraude à temps pour voir un homme planté au milieu de son chemin et elle l'évita agilement, soupirant de lassitude. Les gens ne pouvaient-ils pas se pousser ? Rapidement elle quitta la rue bondée jusqu'à s'éloigner de son village.
Elle aimait les jours de marché, toute cette activité et ce bourdonnement environnement étaient plaisants, mais le calme de la forêt bordant son village natal était ce qu'elle préférait. Il est vrai qu'elle était plutôt solitaire mais n'était jamais contre un peu de compagnie, préférant toutefois celle de son fidèle chien. Ses parents la poussait à s'ouvrir plus aux autres, notamment ceux de son âge mais elle était particulièrement têtue et il était difficile de lui faire changer d'avis lorsqu'elle avait décidé quelque chose. Tout cela l'avait rendue assez renfermée, elle n'allait pas d'elle-même vers les gens et lorsqu'ils lui parlaient, elle ne pouvait s'empêcher de garder ses distances, par manque d'habitude du contact humain. Seuls ses deux meilleurs amis avaient réussi à percer sa carapace et pouvaient prétendre la connaître. Elle n'avait d'ailleurs pas besoin de plus, ils lui suffisaient amplement pour être comblée dans sa vie sociale. Toutefois, elle n'était pas méchante, venir en aide à son prochain lui faisait plaisir, elle aimait savoir que les gens qu'elle côtoyait et même plus allaient bien et étaient heureux dans leurs vies et détester plus que tout l'injustice.
Elle arriva près de son arbre fétiche et se logea dans un renfoncement présent au pied de l'immense tronc puis sortit un petit carnet de l'une des poches de son pantalon. Elle pris le crayon coincé entre deux pages et commença à griffonner. Elle adorait plus que tout faire glisser son imagination de sa main à la mine de son crayon jusqu'au papier pour donner forme à tout ce que son esprit fertile pouvait créer. Que ce soit de simples esquisses, de beaux dessins ou des poèmes, des nouvelles ou juste quelques pensées mélancoliques, elle couchait tout sur le papier. Elle devait avoir une centaine de carnets remplis à ce jour. C'était d'ailleurs grâce à cette imagination sans limite qu'elle pouvait vivre de ses écrits, et chaque jour elle chérissait cette chance de pouvoir exprimer ce qui la faisait vibrer et de pouvoir le partager. Elle leva le nez de son carnet après avoir dessiné une coccinelle qui essayait tant bien que mal de maintenir son équilibre sur la pâquerette juste à ses côtés, pour observer la nature l'entourant. C'était dans ces moments-là qu'elle se sentait vraiment dans son éléments, entourée des couleurs chatoyantes de la forêt et bercée par le chant mélodieux des oiseaux se promenant d'arbres en arbres et apercevant de temps à autres une biche, un faon ou bien un lapin, osant s'aventurer près d'elle.
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