FLASH-BACK.

Assise confortablement dans mon canapé, j'attrapai la télécommande et changeai de chaîne pour mettre sur des chansons espagnoles. Mon téléphone vibra très fort et me signala un appel.

Numéro Inconnu.

« -Allô ?

-Bonjour, vous êtes Gabriella Rivière ?

-Oui, c'est moi.

-Je me présente, Jean Dumont, le propriétaire du magazine « Demain en France ». Je vous appelle pour vous proposer un poste dans mon journal. Tout d'abord, laissez-moi vous expliquer quelques détails puis je vous laisserai réfléchir. D'accord ?

-Oui, d'accord.

-Vous devez savoir que votre nom est désormais connu de tout le monde depuis que vous sortez avec le joueur de football Rayane Bencivenni et c'est ainsi que j'ai découvert que vous étiez journaliste sportive. Thierry Upton vous a déconseillé mais après avoir appelé votre petit-ami qui m'a envoyé plusieurs de vos articles, je me rends compte qu'il avait totalement tord et c'est pourquoi, j'aimerais que vous preniez place dans mon journal. Je me dois d'avoir une journaliste aussi compétente pour mon magazine et je vous promets que votre salaire sera élevé. Sachez que je ne vous prends pas pour votre nom mais bien pour votre talent et si votre talent baisserait, le salaire aussi. Enfin bref, je ne vais pas m'attarder davantage. Je voudrais juste préciser que le magazine se trouve à Paris mais je sais que vous habitez à Barcelone maintenant et c'est pourquoi, j'aimerais que vous écriviez des articles en assistant aux matchs du FC Barcelone et me les envoyais à Paris. Je ne vous demande pas d'être présente à Paris mais de venir assister à une ou deux réunions tous les deux-trois mois.

-Je ne sais pas quoi dire, M. Dumont... C'est très inattendu.

-J'en ai conscience, Mlle. Rivière mais je voudrais que vous y réfléchissiez tout de même...

-Je vais le faire. Je vous rappellerai en fin de semaine. A bientôt, au revoir.

-Au revoir. »

Je raccrochai le sourire aux lèvres alors que mon chéri rentra de son entraînement quotidien. Je lui sautais dans les bras et l'embrassai amoureusement.

« -Truc Dumont t'a appelé ? » Demanda-t-il en souriant.

« -Oui ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?! »

« -C'était une surprise, bébé. J'ai envoyé tes articles en secret et il m'avait dit qu'il t'appellerait seulement s'il était convaincu. Tu as réussi à ce que je vois. » Sourit-il.

« -C'est grâce à toi, merci ! » Dis-je avant de l'embrasser.

« -C'est surtout ton talent qui y est pour quelque chose mais je suis d'accord pour prolonger les baisers... » Déclara-t-il avec une voix de pervers.

Je le frappais en lui disant d'aller prendre une douche mais il m'entraîna de force jusqu'à la salle de bain...

FIN DU FLASH-BACK.

J'avais rappelé Jean Dumont ce matin pour lui confirmer mon choix et je stressais de ne pas réussir à écrire un article digne de ce nom. Il comptait sur moi et en plus, beaucoup connaissait mon nom. Je ne pouvais pas me permettre de faire tâche à Rayane.

« -Tu te mets trop la pression, Gabriella. Tes articles sont tous géniaux, je peux le dire puisque je les ai tous lu alors fais-nous confiance et respire. »

Je soupirais. Bien sûr que Chloé avait raison mais cette envie de vomir ne disparut pas pour autant. La fin du match sonna bientôt et nos chéris avaient gagné. On attendit, comme d'habitude non loin des vestiaires mais tout commença à tourner.

« -Gabi ? Gabi, ça va ? Tu es toute pâle ! » Dit soudainement Chloé alors que son visage commença à devenir flou.

Puis après, ce fut le trou noir.

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« -Tu es réveillée ? »

Je rouvris mes yeux que je venais d'ouvrir avec peine et distinguais mon petit-ami à côté de mon lit... Toute la pièce était blanche et complètement vide.

« -Est-ce que je suis morte ? » Demandais-je sérieusement.

Mon petit-ami rigola et gigota sa tête de droite à gauche.

« -Tu as fait un malaise quand tu nous attendais près des vestiaires avec Chloé et Mélia... Chloé nous a appelés en vitesse et nous avons appelé les secours puisque tu as perdu connaissance... On a tous attendu ici cette nuit mais Karim, Chloé et Mélia ont fini par s'en aller parce que Mélia avait besoin d'être changée. Tu m'as fait peur, tu sais. »

J'attrapais mon téléphone et constatai que j'avais pas mal d'sms de mes amis.

« -J'étais tellement stressée à cause de mon article que je m'en suis rendue malade, tu te rends compte ? » M'exclamais-je tristement.

« -Euh... »

Je regardais Rayane qui semblait gêner par ma dernière phrase. Il détourna le regard alors je l'attrapais par son col pour l'approcher plus près de moi. Il n'eut d'autre choix que de me regarder droit dans les yeux.

« -Je ne sais pas comment te le dire, chérie... »

Je commençais à paniquer et les larmes me montèrent aux yeux. Voulait-il rompre avec moi ? Ou avais-je une grave maladie ?

« -Hey, pleure pas mon bébé. » Dit-il en essuyant une larme coulée le long de ma joue. « Quand tu dormais cette nuit, le médecin est venu pour me rassurer et il m'a dit que... »

« -Que quoi, Rayane ? » M'énervais-je.

« -Que t'es enceinte, Gabriella. »

J'haussai les sourcils de surprise. Moi, enceinte ? Je n'y avais même pas pensé une seule seconde ! Je compris soudainement que je n'étais pas malade à cause de mon article mais bien à cause d'une grossesse.

Je n'avais pas réellement pensé tomber aussi vite enceinte. Je pensais m'installer confortablement dans le monde du travail et me mariais avec Rayane avant d'avoir des enfants.

« -Dis quelque chose, Gabriella. Tu me fais peur... »

« -je suis surprise, Rayane. Je ne pensais pas qu'on fonderait notre famille aussi vite... »

« -ça veut dire qu'on le garde ? » Demanda-t-il plein d'espoir.

« -Evidemment qu'on le garde ! »

Ses lèvres se claquèrent contre les miennes et il m'embrassa passionnément.

« -De combien ? »

« -9 semaines » Souffla-t-il.

« -HEY !!!!!!!!!!!!!! »

La porte venait de s'ouvrir à la volée sur mes meilleurs amis, ainsi que Chloé et Mélia. Ils vinrent m'embrasser chacun à leur tour et me demandèrent des nouvelles.

« -Je dois vous dire quelque chose... »

Chloé me sourit et je compris qu'elle avait déjà deviné ce que je m'apprêtais à dire.

« -Je suis enceinte ! »

« -Je vais être papa ! » S'exclama Rayane après que j'ai annoncé la nouvelle.

Karim, Hugo et Antoine nous félicitèrent. Chloé me serra dans ses bras et me promit de m'apprendre tout ce qu'il faut à savoir sur les enfants.

« -la question maintenant, c'est... Qui est le père ? » Se moqua Karim.

Chloé le frappa et Rayane lui fit un doigt d'honneur.

« -On sait bien que c'est moi... » Dit Hugo.

« -Ouais, c'est lui. » Déclarais-je.

Rayane fit semblant d'être outré et on explosa tous de rire rien qu'en voyant la tête qu'il faisait.

« -Sérieux, je ne peux même pas imaginer ça... Je crois que je pourrais te tuer. » Rigola Rayane.

« -Sympa le pote ! » Dit Antoine.

« -T'as vu ça ? » Rigolais-je.

Le médecin vint peu après pour m'informer que je pouvais partir. Je rentrai donc à la maison et commençais à rédiger mon premier article. Je galérais un long moment sans parvenir à trouver l'inspiration puis je regardais Rayane qui essayait de faire comprendre à notre chien, Paris qu'il ne fallait pas s'attaquer au canapé. Je me dis qu'il ferait un super papa... Dans quelques mois, notre bébé naîtrait et nous allions former une vraie famille comme nous le désirions.

D'accord, dans mes plans, c'était d'abord le mariage, ensuite les enfants mais bon... Rayane non plus n'était pas prévu et pourtant, il est la meilleure chose qui me soit arrivée !

L'inspiration arriva comme par magie et je me mis à taper frénétiquement sur mon clavier...

En moins de deux heures, l'article était écrit et envoyé.

« -Chérie, tu viens manger ? »

« -Oui, j'arrive. »

Je le rejoins et lui dis que j'avais fini l'article. Il me félicita et me servit le plat qu'il avait cuisiné.

Immangeable. Ce truc était immangeable. Il rigola en voyant ma tête mais fut bien obligé de tirer la même tête en goutant son plat. Finalement, il le jeta à la poubelle et on commanda des pizzas.

« -Il va falloir qu'on l'annonce à nos familles. » Déclarais-je.

« -Peut-être qu'on devrait les inviter le mois prochain puisque je joue un match important et en même temps, tu auras fait ta première échographie. »

« -Bonne idée ! »

Il fallait donc garder le secret un mois de plus...