Des retrouvailles quelque peu...
Mon père est l'amiral en chef de la Marine depuis quelques mois, suite à la Guerre au Sommet et le renvoi de l'ex-amiral Aokiji.
Quant à moi, je suis soldat de la Marine depuis quelques jours. Trois jours, quatre heures et environ une demi heure pour être exact. Si je compte ainsi le nombre de temps que je passe au sein de la Marine c'est uniquement car je ne suis pas soldat de bon cœur. J'aurai préféré rester avec ma mère dans notre petit village perdu de East Blue. Ou prendre le large tranquillement, bien que la tranquillité ne soit pas le fort de notre ère.
C'est aujourd'hui que je dois me présenter devant le supérieur hiérarchique de tout soldat de cette base. Aujourd'hui qu'il m'a demandé de passer le voir. Peut-être pour me féliciter. Même si j'en doute. Ou alors des félicitations solennelles. Impossible pour lui de ce comporter en père. Déjà lorsqu'il venait nous rendre visite c'était plus pour se comporter comme un instructeur entraînant une future recrue au service de la Justice. Alors maintenant que je suis réellement un soldat et lui mon supérieur.... Mais bon, on peut toujours rêver. Même si soit disant les rêves sont pour les faibles et les pirates. Personnellement je ne suis pas d'accord. C'est beau de rêver. Et cela nous donne des ailes, de la force, de la volonté. Mais apparemment mes rêves ne m'ont pas donné assez de force pour tenir tête à mon géniteur.
Bref, même si je suis un peu perdu dans mes pensées et que je vous entraîne avec moi dans ce tourbillon sans fin, j'arrive tout de même à avancer le long des couloirs sans rentrer dans les quelques soldats qui passent d'un pas pressé d'un couloir à un autre. J'ai remarqué que certains me jettent des regards étranges, intrigués. En même temps aucune jeune recrue n'est normalement autorisée à se déplacer hors de la zone 42. Zone réservée aux nouveaux, chargé principalement de la plonge ou de la cuisine. Auparavant nous étions dans la zone 50. Une zone à l'écart de la base. Équipé de salle d'entraînement et d'un grand terrain pour courir et améliorer son endurance.
Ah. Il semblerait que l'Amiral en chef soit occupé. J'entend du bruit derrière la double porte en bois sombre qui se dresse au bout du couloir dans lequel j'ai bifurqué il y a à peine quelques secondes.
Arrivé devant je m'arrête, m'adossant au mur de droite en attendant que la conversation se termine et que je sois autorisé à entrer.
Lorsque les voix se turent, des pas résonnèrent avant que la porte de gauche s'ouvre et qu'un homme d'une certaine hauteur, des vêtements d'un jaune rayé et une veste d'Amiral ne fasse son apparition. Celui-ci me jeta un bref regard avant de poursuivre son chemin.
Il me semble en avoir entendu parler. Enfin si il s'agit bien de lui. Mais il y a peu de chance que ce ne soit pas lui. L'amiral Kizaru. Borsalino si je me souviens bien.
J'entendis la porte se refermer et pesta contre moi-même de ne pas l'avoir retenu. Maintenant j'allais devoir toquer. Et si son ton était tendu, signe d'énervement, j'allais forcément regretter d'être venu. Enfin bon. Maintenant pas le choix, je ne vais pas rester à contempler le bois jusqu'à ce que la porte décide de s'ouvrir toute seule.
Je rassemblais donc mes restes de courage et toquai.
"Entrez !"
Je soupirai intérieurement de soulagement. Il ne semblait pas sur les nerfs. Tant mieux.
Je poussai la porte et entrai donc comme l'Amiral en chef me l'avait précédemment invité.
Mon père était le nez plongé dans ses papiers. Je ne savais si je devais parler ou m'abstenir et attendre de recevoir l'attention de mon désormais supérieur.
Au bout d'un moment l'impatience me fit toussoter et ajouter pour éviter d'être tenu d'irrespect envers un supérieur.
"Amiral, vous m'avez fait demander ?"
Il relava la tête de ses dossiers en reconnaissant ma voix.
"Ah. Tu es enfin là."
Enfin là ? Je te signale que j'ai dix minutes d'avance sur l'heure du "rendez-vous".
Je m'abstiens de dire le fond de ma pensée et me contentai d'attendre la suite. Ce qui ne tarda pas à arriver.
"Je t'ai fait venir pour mettre au point quelques petites choses que j'attends de toi."
J'en étais sûr. Cela ne pouvait être qu'ainsi. Encore des choses pour le "paraître". Pour lui faire honneur, bla bla bla. Cela finissait par être étouffant.
"Mais avant toute chose j'aimerai savoir pourquoi as-tu inscrit un faux nom ?"
Son regard se plissa et son ton se fit plein de menaces.
"Aurais-tu honte de ton nom ?"
Nous y étions. La première chose. En effet, je me nomme Masayoshi Akainu comme je vous l'ai déjà dit. Masayoshi signifiant "Justice" et Akainu faisant de suite penser au "grand" Amiral. C'est donc naturellement que j'ai refusé sur le moment de m'inscrire en tant que tel. Je ne veux en aucun cas être associé à ce type. Déjà que je ne choisi pas ma vie. Alors autant choisir mon nom.
C'est pourquoi à la place je me fais appeler Daryū, Daryū Tamako. Au moins aucun risque d'être associé à quelqu'un de connu.
Sauf que maintenant....il va valoir se justifier. Et je doute que mes raisons ne mettent mon père compréhensif voire de bonne humeur. Oh non...
Bon. Je m'y étais préparé et pour éviter d'être pris au dépourvu au point d'en perdre mes moyens et d'énerver mon géniteur j'avais préalablement trouvé des arguments valables à ses yeux.
"Pas le moins du monde père. Je pensais juste qu'ainsi, si il m'arrivait de commettre une erreur votre image n'en serait pas entachée. De plus le fait de porter un nom tel que le mien rendrait certains méfiants voire jaloux et il me serait plus compliqué de monter les échelons tout en ayant des bâtons dans les roues."
Akainu sourit fièrement. Enfin légèrement, il faut peut-être rêver mais pas imaginer des miracles non plus.
"Effectivement. C'est un bon raisonnement. Mais j'ose espérer que même en aillant des bâtons dans les roues tu puisses te hisser au sommet. Enfin tout en restant en dessous de moi, cela va de soi. Mais je n'ai pas à m'en faire sur ce côté là."
Forcément. Monsieur est meilleur que tout le monde.
"D'ailleurs voici la deuxième chose qu'il me fallait mettre au clair avec toi. Désormais tu ne m'appellera plus "Père" contrairement à ce que je te demandais jusqu'à maintenant. En tant que soldat tu dois respecter la hiérarchie alors jusqu'à nouvel ordre tu me nommeras comme tout bon soldat. En privé par contre j'exigerai que tu me montres le respect du à mon statut de père, sauf si je t'autorise le contraire mais je doute de le faire. Tout écartement à cette règle sera sanctionné. Cela est-il bien compris ?
- Oui Monsieur.
- Qu'ai-je dis lorsque nous sommes en privé ?
- Et bien... comme nous sommes dans ton bureau je pensais que
- Et bien ne pense pas ! Je t'ai donné des règles alors contentes-toi de les suivre au pied de la lettre. Et ne me tutoies pas.
- Bien père.
- Bien. Dans ce cas je peux passer à la dernière chose. J'estime qu'étant mon fils tu devras faire mieux que tes petits camarades, que tes résultats dépassent la norme et que tu te portes volontaires à toutes les missions. Tu devras également te montrer respectueux avec tes supérieurs et gagner leur fierté. Soit le meilleur, soit fidèle à la Justice et bien entendu ne me fais surtout pas honte. Sinon je me verrai dans l'obligation de te remettre moi-même dans le droit chemin. Me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui, cela va de soit. Père.
- Bien. Tu peux donc te retirer."
Je m'inclinai avant de lui souhaiter une bonne journée et de me retirer. Mon pas s'accéléra lorsque je fus sûr de n'être plus entendu par l'Amiral. Pas question de lui montrer que cet entretient avait fait monter la pression. Le meilleur ? Rien que cela... Le pire c'est que cela ne devait pas être une image pour dire qu'il me fallait de bons résultats. Absolument pas. Il me fallait être "le meilleur" sous peine de me faire remonter sévèrement les bretelles.
L'avenir s'annonçait compliqué. Mais pour le moment seul retourner aux dortoirs et prendre une bonne nuit de repos importait.
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