Hélaine

   Voilà bientôt 2 heures et demi que je dois supporter les cris de terreur de Neisan. De plus, il a vomi pendant presque 8 heures juste avant dans le bus. Il a beau avoir le mal des transports je déteste le vomi. Je m'étais tout de même mis dans le siège devant lui à côté d'Elizabeth, notre meilleure amie et je l'avais laissé au soin d'Arthur, le quatrième et dernier membre du groupe. Heureusement, il avait beau avoir une peur bleue des trains, son mal des transports ne manifesta pas. Je pense fortement que les médicaments que lui a donnés Nina, notre déléguée, y sont pour quelque chose. En attendant on jouait au loup garou, il nous met un peu dans l'ambiance. Mais je crois que je vais perdre, je suis petite fille et d'après moi les loups mon cramé. Je ne suis pas vraiment discrète dans la vie de tous les jours, il faut l'avouer.

-Le village se réveille et personne n'est mort cette nuit !

Me voila bien étonné moi qui pensais m'être fait prendre, l'affirmation de Nina me réjouit.

-Que le vote commence.

   Finalement ? Les villageois ont gagné grâce à mon espionnage et je n'ai pas à devoir survivre une nuit de plus. Arthur, Ange et Nathan et moi fêtions notre victoire. On avait pour habitude de mettre Nathan et Ange ensemble quand on était Cupidon. Aujourd'hui ce fut au tour de Charlotte de l'être avant de se faire éliminer dans le même tour... Pendant qu'Arthur et Nathan essayaient de me porter, tâche pas très aisé car je déteste ça, Louise remarqua la longue absence de notre professeur principale M.Burneau.

-La dernière fois que je l'ai vue il disait aller aux toilettes, mais c'était il y a deux bonnes heures. nous informa la jumelle d'Ange, Annie.

-Je ne l'ai pas revue non plus, il nous a demandé de surveiller la classe avec Nathan. Il ne nous laisse jamais aussi longtemps avec cette responsabilité... s'inquiéta Nina

-Avec le loup garou je ne me suis pas rendu compte du temps qui c'est écoulé, je pensais juste qu'il y avait la queue mais 2 heures ça commence a faire long...

   La dernière déclaration de Nathan nous fait un peu peur. Mais où était donc passé notre professeur ? Nina et Nathan essayèrent de l'appeler : en vain, il tomba sur le répondeur directement. Nous avions interdiction de sortir de notre wagon. Le notre ne contenait que notre classe mais les toilettes devaient être partagées avec le wagon de devant. C'était le seul endroit où nous pouvions croiser d'autres voyageurs. Pour cela il fallait emprunter un long couloir. Nous n'avions donc pas de visuelle sur les fameuse toilettes. Un petit groupe se fit pour partir voir ce qu'il se passait, pourquoi notre professeur mettait autant de temps à revenir. Un des délégués devrait faire partie du groupe et l'autre rester avec le restant de la classe. On tira au sort et c'est donc Ange, Lili, Peter, Nina et moi qui fumes piocher. Nous prenons donc le chemin des toilettes. Il fallait ouvrir les grandes portes opaque menant au couloirs. Tâche plutôt facile a vrai dire. De même que traverser le couloir en soit. Arriver au toilettes il n'y avait aucune queue et la place était libre. Nous qui nous attendions a voir notre professeur furent bien surpris et un peu angoissés.

-Le voilà notre constat, nous sommes sans adultes en plein milieu d'un pays qu'on ne connaît pas !

   c'est ce que je dis une fois revenue dans notre compartiments et cela angoisse les autre avec moi. Neisan n'était plus le seul à avoir peur et celui-ci partageait la nôtre à présent. La pauvre Elina qui détestait voyager commence à se sentir vraiment mal. Peter et Harley faisaient de leurs mieux pour la rassurer. Nous devions arriver dans environ 2 heures et si M.Burneau n'était pas revenu d'ici là ce serait la catastrophe. Mais personne ne la dit à voix haute, car cela semblait inimaginable qu'un professeur tel que M.Burneau abandonne une classe de 3ème en plein voyages scolaire. Encore moins à nous, lui qui nous appelle souvent "sa deuxième famille ". Pour savoir pourquoi nous en sommes venus à nous considérer comme une famille, il faut remonter 3 et demi en arrière lors de notre rentrée en 6ème. Parce que voilà, nous tous, les 20 élèves de la 3ème3 nous venons tous de petit village. Le collège Marie Curie qui accueillait les élèves de ce village à fermé ses portes il y a un an et demi. La cause, seul notre classe avait assez d'élèves pour rester ouverte. Nous ferons donc rediriger vers un autre collège d'une ville pour notre rentrée en 4ème. Nous qui nous connaissons, pour la plupart, depuis la maternelle nous avions atrocement peur d'être séparés. De devoir quitter notre professeur principal, M.Burneau. Heureusement l'administration du collège ou nous furent envoyés accepta que notre classe restent tels quel, avec comme professeur principal M.Burneau. Depuis notre arrivée nous sommes restés en retrait, entre nous. J'ai arrêté de compter le nombre de récréations qu'on a passé dans la salle de M.Burneau. Le nombre de matin où le bus est arrivé en retard et par conséquent toute notre classe, notre professeur y compris. Et puis les jours de neige, il faut en parler, le bus ne passant pas, on se retrouvait tous devant l'ancien collège et nous faisions des batailles de boules de neige. On était heureux et loin d'imaginer que notre famille se retrouvait sans parent.

   En plein milieu de nulle part, dans un coin paumé d'Italie.

   Il commençait à se faire tard, le train devait arriver à notre arrêt vers 3h30 du matin. La plupart d'entre nous ne tenaient plus leurs yeux ouverts. Nous nous étions lever beaucoup trop tôt à notre goût le matin d'avant. Élisabeth et Neisan étaient en train de baver sur l'un des sièges du compartiment. Leurs positions ne ressemblaient à rien, Arthur et moi parions qu'il aurait un torticolis en se réveillant. Élisabeth n'avait pas défait c'est 2 tresses collées mais une d'entre elle avait perdue son élastique et était en train de se défaire. Neisan tenait une boîte de vogalib dans la main, très glamour. Arthur en fit une photo.

   Nina, Ange et moi étions dans une profonde partie de crapette. Nous avions éteint la grande lumière du compartiment, nous sommes donc allés dans le couloir pour ne pas déranger ce qui dormais. Arthur, Nathan, Elina et Peter (oui Harley n'a pas résisté à la tentation du sommeil)jouent au UNO. Pourtant cela n'avait pas vraiment d'intérêt car Elina était une éternel gagnante depuis le CE1.Pourtant c'est trois là essayaient de la battre sans succès.

   Après plusieurs parties de UNO et 2 parties de crapette, le train s'arrêta net. Après quelque instant la lumière s'éteint. Nous pensions que ce n'était que celle du couloir mais une fois rentré dans le compartiment on eu le même constat. La secousse avait réveillé certains de nos camarades. Le train ne fit pas d'annonces comme nous pensions qu'il ferait. On décide de rester dans le compartiment et de réunir nos affaires. On décide de laisser les autres dormir, il avait besoin de se reposer et apprendre l'arrêt du train ne les fera qu' angoisser plus.

   Voilà bientôt 1 heures que le train s'est arrêté et toujours aucune nouvelle. M.Burneau n'est pas réapparu et aucun membre travaillant dans le train n'est venu nous voir. Puis voilà, nous les derniers réveiller on peine à garder l'œil ouvert.

-On pourrait réveiller les autres vous ne pensez pas ? Certains dorment depuis plusieurs heures...

   L'idée de Charlotte nous tentait tout cela se voyait sur nos visage tirée par la fatigue.

-Personnellement j'arriverais pas a dormir en sachant pas ce qui se passe à bord de ce train...dit Elina

-C'est la raison, je pense, pour laquelle on ne dort pas encore. Certains d'entre se sont réveillés il n'y a qu'une heure, ils pouvaient attendre 1 voir 2 heures puis réveiller les autres et aller dormir. Sinon je vois mal comment on pourrait tenir jusqu'au moment où le train reprendra marche. s'exprima Nina.

   Notre déléguée avait toujours réponse à tout, on l'avait élue en 6ème et depuis cela n'avait pas changé.

-Personnellement je veux bien rester avec Charlotte et Harley, je ne me sens pas de m'endormir. Trop de stresse, dit Elina

-Moi non plus, je suis insomniaque en plus. Autant que ça me serve une fois dans ma vie.

   Sans m'en rendre compte, c'est moi qui avait parlé. Ma fatigue me donnait un mal de tête pourtant quand j'avais essayé de m'endormir, quelques heures plutôt cela n'avait pas marcher.

-Bon si je récapitule Charlotte, Harley, Elina et Hélaine vous ne dormez pas et Arthur, Ange , Nathan, Peter et moi on va dormir.

-Oui c'est ça.

   Alors qu'ils partaient s'allonger sur les banquettes restantes, un téléphone sonna. Celui de Nina. La sonnerie réveilla Louise et Annie.

-Pourquoi vous n'éteignez pas ce portable de malheurs !

-J'y vais deux secondes, dit Nina.

   Puis un gros blanc, suivi du visage de Nina se décomposant. Elle décrocha et l'appel ne dura que quelques secondes. Elle qui était métisse, elle semble vraiment blanche comparé à d'habitude.

-Nina ça va ? lui demanda Nathan.

-C'est M.Burneau, il m'a appelé.

-Qu'est ce qu'il t'a dit ?

-Qu'on devait prendre nos affaires et partir du train, et ce au plus vite.

   Au moment où elle finit sa phrase la lumière clignota avant de se rallumer complètement. Puis on l'entendit pour la première fois, un goût de feu suivi de hurlement.

-Ohhhh non j'aime pas ça, ça sent pas bon du tout dit Arthur.

   Puis après cette phrase tout s'enchaina vite. On réveilla les derniers endormit, on rassembla nos affaires qu'on mis à la va vite dans nos sac a dos. Plus le temps passait, plus les coups de feu se rapprochaient. On avait tous peur. Une marre de sang passait sous la porte et, plus les coups de feu approchaient, plus la marre s'agrandissait. On n'eut pas vraiment besoin de parler. On se leva tous, prenant nos affaires. Au même moment, on entendit des bruits de pas presser. Ils se dirigeaient vers notre compartiment. La panique nous prit, et, d'un seul mouvement nous courons vers la porte de secours à l'arrière du wagon. Notre chance n'aura pas durer longtemps. Une fois tout le monde sortit nous nous rappelons que nous ne savons pas où nous sommes. Ou en tout cas dans quelle forêt nous sommes. Le temps n'étant pas avec nous, on dû reprendre nos esprits assez vite. Puis se mettre à courir, car nous avons une certitude, la personne derrière nous était tout sauf bienveillante. Les jumeaux se plaignaient de ne pas avoir écouté les conseils de Mme. Lemaire, notre prof de sport . Il faisait froid, très froid. La fatigue nous assommait et l'idée de nous asseoir était dans la tête de tout le monde. On entendit plus de bruit de pas, ni de coup de feu. Et après 1 heure on arrêta de courir pour commencer à marcher. Il devait être 4h30 du matin.

-La forêt commence à être moins dense, j'espère qu'il y a une ville ou un village à la fin...dit Louise

-On espère tous, je pense que les autorités locales doivent être au courant. Ils doivent sûrement chercher les personnes qui manquent à l'appel.

-Je crois que je ne réalise pas ce qui vient de se passer. Répondit Arthur

   Ce qui n'avait pas pu dormir peinait à rester debout encore plus que les autres. Quelques minutes après le lever du soleil, la forêt s'arrêta sur un petit chemin en pente. Au bout du chemin se trouvait une ville. Je n'ai jamais été aussi contente de voir une école. On cria très fort pour demander de l'aide. Un professeur sortit de l'école et il devin tout blanc.

-sei venuto dal treno, quello della sparatoria ? Le vostre facce sono su tutti i canali, vi macante !

-Ange, Annie une idée de ce qu'il vient de dire ?

-Il nous demande si on vient du train, apparemment on est porté disparu. Nos têtes passent à la télé...Nous informa Ange, le seul avec Annie à parler Italien. Leur mère vit en Italie.

-Si ! Es nosotros ! dit Harley

-C'est de l'Espagnol, andouille. Le frappa gentiment Peter

-ça va il devrait comprendre, si sa veut aussi dire oui en Italien. Rétorqua Harley

-Nous mais toi aussi, tu fatigues. Répondit Nathan.

   Le professeur nous fit entrer dans l'école, puis il nous dit dans un anglais approximatif qu'il allait appeler la police pour qu'on puisse rentrer chez nous. Il nous donna des ver d'eau puis nous sortit les lits pour la sieste des petits pour qu'on puisse dormir. Tout le monde s'endormit sauf Neisan, Elizabeth, Arthur et moi. L'adrénaline descendait et on réalisa un peu l'horreur qu'on venait de vivre. Des gens étaient morts, on avait failli y rester. Mais la grande question est "Où était M.Burneau et comment il a su". Notre interrogation reste sans réponse. Nos téléphones étaient avec lui, seul Nina et Nathan avaient eu le droit de le garder pour le joindre en cas de soucis? C'est ce qu'on a fait mais cela n'a servi à rien.

-Je ne comprends pas pourquoi il nous a abandonnés. J'veux dire que ce n'est pas son style, non ? dit Neisan.

-Honnêtement non, mais il l'a fait. Et même s'il nous a prévenus, il n'aurait jamais dû nous laisser seul. répondit-je.

   Je n'avais parlé a Neisan depuis la fin de la partie de loup garou. Cela faisait du bien de parler avec les gens qu'on aime surtout dans ces situations-là. Je pensais à mes parents qui devaient s'inquiéter. Ils ont surement essayé de m'appeler et comme je ne leur ai pas répondu ils dû s'imaginer le pire. Notre petit village devait être dévasté, toute sa jeunesse était dans son train. Sans nous, qui viendrait aider le dimanche matin à ramasser les déchets dans le lac ? Qui passerait faire des activités à la maison de retraites (les trois quart des habitants du villages en soit) ?

   La maire du village arriva en premier, il faut croire qu'on faisait peur à voir car elle demanda a appelé des ambulances. Pourtant aucun de nous n'était réellement blessé. On avait mal aux jambes certes, des ampoules à la limite mais c'est tout. Notre fatigue devait juste nous donner mauvaise mine. Elle rapporta des couvertures qu'elle nous donna et mis les autres sur une chaise pour quand les autres allaient se réveiller. On essaya de lui demander d'appeler nos parents mais elle nous expliqua qu'elle n'avait pas le droit. Les autorités lui en avaient interdit.

   Finalement, on céda tous les quatre à la tentation du sommeil après avoir mangé des pains au chocolat gentiment offerts par le boulanger du coin. Neisan et moi nous endormons ensemble, c'est plus apaisant. J'ai l'habitude de faire ça après une crise d'angoisse. Ce fut un sommeil sans rêve ni cauchemar et j'en suis plutôt reconnaissante. C'est le bruit des discussions qui me réveilla. Les autres étaient pour la plupart déjà réveillés. Neisan m'apprit que la police allait arriver d'une minute à l'autre. 

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Bonjour, j'espère que vous allez bien ! J'ai pas trop le temps de développer le ps, j'e suis au sport mais bon. Bonne soirée/journée

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