Chapitre 57

Heeyyy ! Eh oui en ce moment je suis méga inspirée ! J'espère donc que vous aimerez ce chapitre, parce que les choses sérieuses démarrent ! On commence à (enfin !) voir la fin de ce projet ! En tout cas, n'hésitez pas à écouter la musique en media en boucle pendant que vous lisez le chapitre, parce que c'est avec elle en fond sonore que j'ai écrit ce chapitre, et franchement ça prend aux tripes.

Bisous les loulous ❤️

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Leo, Hazel, Jason, Frank et moi sommes restés sur le pont de l'Argo II pour regarder nos amis s'enfoncer dans les souterrains d'Athènes. Bientôt, Frank irait les rejoindre sous forme d'un essaim d'abeilles, prêt à donner le top départ à Leo pour débarquer à l'Acropole et se faire une bonne compotée de géants.

– Vous êtes prêts ?, a demandé Frank en glissant son arc dans son dos.

– Bien sûr, ai-je répondu avec ironie. Vu que rien ne peut tourner mal, tout va bien.

Mon ton blasé a laissé Frank bouche bée, sa main à mi-chemin entre son carquois et la poche de son jean.

– Quoi, on n'a plus le droit de faire de l'humour ?

Je m'efforçais de cacher ma panique derrière un mur de sarcasme. C'était plutôt une habitude de Leo, ça, mais si ça marchait pour lui, il n'y avait aucune raison que ça ne marche pas pour moi.

En réalité, j'étais terrifiée. Je faisais encore des cauchemars de Cronos, comment pourrais-je résister face à Gaia, la Terre-Mère, celle qui avait engendré les titans, les géants, tous les monstres les plus terribles qui puissent exister ?

– Bon, ben je vais y aller, a dit Frank.

– Attends !, s'est écriée Hazel.

Elle a couru jusqu'au romain et a plaqué un baiser sur ses lèvres.

– Je t'aime, a-t-elle dit tout en se reculant prudemment.

– Moi aussi, a répondu Frank en rougissant.

Lentement, Jason s'est avancé vers lui, ex-prêteur face au nouveau prêteur. Ils se sont toisés sans animosité, puis ils se sont serrés dans leurs bras.

Lorsque Jason s'est écarté, Frank s'est tourné vers Leo, qui lui a tendu une main conciliante.

– Viens là, a lancé le chinois en ignorant la main du brun.

Il a serré Leo dans ses bras à son tour, et je n'ai pu m'empêcher de remarquer à quel point il était grand et baraqué, comparé au petit gabarit de mon meilleur ami.

– Tu m'étouffes, a gémi Leo, pas sérieux le moins du monde.

Enfin, Frank s'est approché de moi. Nous nous sommes regardés quelques secondes, mal à l'aise. Peut-être que je n'avais pas de lien véritable avec lui, même si j'avais passé beaucoup de temps à ses côtés sur l'Argo II. Après tout, nous ne formions qu'un seul équipage, tous, une seule famille.

– Je... je regrette qu'on n'ait pas appris à mieux se connaître, ai-je dit en baissant les yeux.

À qui la faute ? Je l'avais pris en grippe dès qu'il avait montré une certaine méfiance envers Leo. Aujourd'hui, je me rendais compte que j'avais été idiote.

– Moi aussi, a répondu le chinois en me serrant dans ses bras.

C'était étrange. J'avais l'habitude de l'étreinte de Percy, qui était plus grand que moi, mais Frank l'était encore plus. Je me sentais minuscule à côté, alors que je n'avais rien de petit, pour une fille du moins.

– On se revoit à l'Acropole, a déclaré Frank avant de se changer en essaim d'abeilles.

Les minuscules insectes ont pris le chemin qu'avaient emprunté Piper, Annabeth et Percy quelques instants plus tôt. Alors n'est plus resté sur le pont qu'Hazel, Leo, Jason et moi.

Hazel s'est collée au bastingage et a placé ses mains à hauteur de poitrine. Je devinais aisément qu'elle devait activer la Brume pour camoufler Piper, Percy et Annabeth.

– Bon, a lancé Leo en se tournant vers moi. Nous avons un vaisseau à faire bouger !

Sitôt dit, sitôt fait. Alors qu'Hazel se tenait immobile, le visage fermé et concentré, Leo et moi nous sommes attelés à la tâche qui nous avait été confiée : mener l'Argo II jusqu'à l'Acropole.

– Festus, allume les moteurs !, a crié Leo depuis le gouvernail.

Aussitôt, le navire s'est mis à vibrer sous la puissance des moteurs. L'Argo II s'est élevé dans les airs, et j'ai pris la barre. Leo, à côté de moi, me donnait des conseils pour déplacer le bateau au mieux, sans arracher de toitures ou de clochers.

Doucement, il a posé sa main sur la mienne, refermant ses doigts sur les miens, comme pour guider ma conduite. L'un comme l'autre, nous avons gardé le silence et profité de l'instant. Ce serait notre dernier avant le grand combat final.


Lorsque nous sommes arrivés à l'Acropole, un combat faisait rage. Frank, Piper, Annabeth et Percy, insignifiants parmi la foule de monstres, tentaient tant bien que mal de s'en sortir.

Annabeth saignait, et son sang faisait de drôles de bulles en s'échouant sur le sol. Avec un frisson d'effroi, j'ai compris qu'il s'agissait du sang destiné à éveiller Gaia.

Jason a sauté par-dessus bord et s'est mis à voler à la rencontre de sa petite amie. Hazel a sifflé, et Arion est apparu. Tous les deux, ils se sont jetés dans la mêlée.

– Tiens la barre, a lâché Leo avec gravité. Je m'occupe des balistes.

Je savais qu'il n'était pas nécessaire que quelqu'un tienne la barre, que l'Argo II était en vol stationnaire. Mais je remerciais intérieurement le garçon de me ménager un maximum. Devant tant d'ennemis, j'étais redevenue la petite fille prisonnière dans les cachots de Cronos.

J'avais l'impression que mes cicatrices me brûlaient, que le rire glacé de Luke résonnait derrière moi. Pour me donner du courage, j'ai passé la main sur Alétheia et poussé un soupir. Il fallait que je sois forte.

– Rendez-vous !, a hurlé Leo, sa voix amplifiée par les haut-parleurs résonnant avec force. Vous êtes assaillis par un vaisseau de guerre du feu de la mort qui tue !

J'ai souri. Il n'y avait que le fils d'Héphaïstos pour sortir de telles âneries. Pourtant, ça a fait réagir la foule en-dessous de nous.

– Valdez !, a hurlé un géant que j'ai reconnu comme étant Encélade.

À côté de moi, Leo a ri.

– Quoi de neuf, anchoïade ? Sympa, le poignard dans le front !

Avec un sursaut, j'ai remarqué qu'un poignard était en effet planté dans le crâne du géant. C'était sans conteste celui de Piper, Katoptris.

– Monstres !, a tonné Encélade en pointant du doigt vers l'Argo II. Détruisez-moi ce navire !

Évidemment. Il fallait bien que notre si beau navire soit mis à rude épreuve, ce ne serait pas une fin du monde correcte sinon.

– Leo !, ai-je crié.

– T'inquiète, je gère !, a-t-il crié en retour.

Alors que des griffons fonçaient vers nous, Festus les a carbonisés. Quant aux gros rochers que les Ogres de Terre ont lancés, plusieurs sphères d'Archimède les ont réduits en bouillie. Il n'y avait pas à dire, Leo avait vraiment bossé à fond sur ces sphères, pendant mon coma.

En bas, c'était le chaos total. Les hommes-serpents venaient de sortir de terre, visiblement fâchés que leur roi se soit fait manipuler par Piper.

Les membres de l'équipage se battaient du mieux qu'ils pouvaient. Annabeth se défendait tant bien que mal d'une géante à moitié gelée. Piper et Jason tranchaient dans le tas chaque fois qu'un ennemi essayait de les approcher. Frank tirait à vue sur tout ce qui bougeait, et Hazel pourfendait les monstres au triple galop. Leo continuait à bombarder l'Acropole, ses sphères réduisant à néant les projectiles fusant vers le ciel. Moi-même, je fauchas les quelques ennemis volant qui osaient s'aventurer jusqu'à nous. Quant à Percy, il se battait avec un géant pour le moins étrange. Il était beaucoup plus petit et beaucoup plus fripé que ses confrères.

Nous étions sur la bonne voie, malgré l'absence de dieux qui nous empêchait de tuer les géants. Et puis tout a commencé à aller mal.

Frank, n'ayant plus de flèche, s'est transformé en rhinocéros et s'est jeté dans le tas. Un énième éclair de Jason a été dévié par le roi géant Porphyrion. Hazel est tombée d'Arion, désarçonnée par je-ne-sais-qui. Même Annabeth perdait de sa vitesse face à la géante glacée.

À trop regarder mes amis, je n'ai vu qu'au dernier moment la flopée de cailloux qui a fusé vers l'Argo II. Même avec nos défenses, comprenant les balistes, les sphères d'Archimède et Festus, j'ai su qu'ils ne s'arrêteraient pas.

– À terre !, ai-je hurlé en taclant Leo de toute mes forces.

Nous sommes tombés pêle-mêle sur le sol tandis que les projectiles fauchaient les rames en continuant leur trajectoire. Le bateau a gîté, et une deuxième secousse m'a assuré que nous venions de nous prendre un autre projectile, plus gros et plus dangereux. Les moteurs ont craché, le navire a commencé à trembler, et de la fumée s'est élevée à travers le plancher. Ça n'annonçait rien de bon.

Et puis soudain, il y a eu un autre tremblement, plus fort encore que le précédent. Je n'aurais pas su dire comment, mais je savais qu'il venait du sol. Et si nous avions pu le sentir depuis les airs, alors il devait être mille fois plus intense à terre.

Avec un cri d'effroi, je me suis levée et j'ai couru au bastingage, talonnée par Leo. En bas, les combats avaient cessé, et tous regardaient Percy comme s'il était couvert d'une couche de mucus fluo.

En y regardant mieux, même de là où j'étais, j'ai vu que mon frère saignait. Le sang d'Annabeth ayant déjà imprégné la terre, cela voulait dire que...

JE SUIS RÉVEILLÉE !

J'ai poussé un hurlement de terreur. Gaia venait d'achever son réveil. Nous avions perdu.

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