Chapitre 50
Yaaaaaas bitches I'm here ! Helloooooo les pingouins, vous savez comme je vous aime n'est-ce pas ? Alors enjoy ce nouveau chapitre, et n'hésitez pas à voter, commenter, poser des questions pour la F.A.Q, etc. Parce que PUTAIN vous êtes GÉNIAUX BORDEL ! Genre je me suis absentée pendant je sais pas combien de Lunes et vous êtes toujours là quoi !
Axelle
PS : juste un petit mot pour l'humeur du moment : LES GAZELLES KIFFENT TOUTES LEO ❤️
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Je suis descendue en piqué, ignorant l'obscurité des profondeurs troublée par intermittences par un éclair vert. Je n'avais pas besoin de me retourner pour sentir la présence de Percy derrière moi, par contre, celle de Jason m'était inhabituelle. Comment faisait-il pour descendre à cette profondeur ? Il ne pouvait pas respirer sous l'eau, que je sache ! Et même, la pression ne lui réussirait pas.
Petit à petit, les ténèbres se sont éclaircies, et j'ai pu distinguer le fond. Un palais en ruines était là, un palais grec qui autrefois avait dû être magnifique mais qui aujourd'hui ne ressemblait plus à grand chose, avec ses colonnes à moitié détruites, ses cours vaseuses et au dôme doré éventré.
Au-dessus de moi, j'entendais vaguement la conversation de mon frère et du fils de Jupiter, mais je n'y ai pas fait plus attention que ça. Il était question de mythes et de l'Atlantide.
Lorsque j'ai fini ma descente, je suis d'abord restée scotchée devant la beauté du lieu, me rendant compte dans un battement de cœur que le palais ne pouvait qu'être l'ancien palais de mon père, Poséidon. Il était construit de la même manière que le nouveau, même si ce dernier était en meilleur état. Et puis je l'ai vue.
C'était une déesse à n'en pas douter, mesurant au moins six mètres de haut, avec des traits d'une beauté froide, inhumaine. Sa peau laiteuse contrastait avec le vert de sa robe et du disque métallique qu'elle serrait entre ses doigts fins. Lorsqu'elle l'a fait pivoter sur son pied de bronze, un éclair vert a jailli du disque et s'est élevé dans l'océan. Sûrement se dirigeait-il vers notre pauvre Argo II, qui devait encore affronter la tempête à la surface.
J'ai senti du mouvement derrière moi, mais je savais qu'il ne s'agissait que de Percy et Jason. Jason qui a d'ailleurs lancé sur le ton de la conversation :
– C'est toi qui provoques la tempête.
Il n'y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard pour faire une telle déduction, pourtant j'ai gardé mes réflexions pour moi.
– Effectivement, a répondu la femme d'une voix tout aussi inhumaine que son physique.
– Bon, a enchaîné mon idiot de frère, j'attaque. Qui es-tu et que veux-tu ?
La femme a souri, mais son sourire n'avait rien d'amical.
– Mais je suis ta sœur, Persée Jackson. Et je voulais te rencontrer avant que tu meures.
Alors ça a fait tilt. Je savais qui était cette déesse, même si visiblement ce n'était pas le cas des deux garçons.
– Percy, est-ce que tu connais cette... personne ?, a demandé Jason.
Mon frère a secoué la tête, l'air en pleine réflexion.
– Elle ressemble pas à ma mère, j'en conclus qu'on est apparentés du côté divin. Vous êtes une fille de Poséidon, mademoiselle... euh ?
Un éclair de haine est passé dans le regard de la femme, et ses ongles ont lentement fait crisser le métal du disque vert. J'ai résisté à la tentation de mettre mes mains sur mes oreilles, pourtant croyez-moi, j'avais l'habitude des bruits dissonant, avec Percy qui chantait sous la douche, dans la cabine voisine de la mienne.
– Personne ne me connaît, a soupiré la déesse. Pourquoi suis-je allée m'imaginer que mon propre frère me reconnaîtrait ?Je...
– Vous êtes Cymopolée, l'ai-je coupée brusquement. La déesse des tempêtes maritimes.
Un instant, elle a semblé hésiter. Son regard s'est teinté d'incompréhension, de surprise, puis elle a murmuré :
– C'est exact. Quant à toi, je suppose que tu es Mila Brown.
J'ai hoché la tête. Derrière moi, je sentais les regards sidérés de Percy et de Jason. La déesse a d'ailleurs reporté son attention sur ce dernier.
– Jason Grace. Fils de Jupiter.
– Ouais. Je suis un ami de Percy et de Mila.
– Alors c'est vrai..., a murmuré la femme d'un air rêveur. Quelle époque ! On voit de drôles d'amitiés se former, on trouve des ennemis là où on ne les attendait pas. Les romains ne m'ont jamais vénérée. Pour eux, j'étais une peur sans nom, une expression de la rage suprême de Neptune. Ils n'ont jamais vénéré Cymopolée, déesse des tempêtes violentes en mer, comme l'a si bien fait remarquer Mila !
J'ai amorcé un mouvement de recul, de peur que la déesse ne m'embroche dans ses grands mouvements, mais elle n'en a pas eu le temps car Percy a lancé :
– Euh, ouais. La marine n'était pas le point fort des romains. Ils avaient un canot à rames, je crois. Et je l'ai coulé.
J'ai souri en pensant à l'idiotie de mon frère aîné. Il avait beau avoir sauvé l'Olympe l'été dernier, avoir montré plus de courage que n'importe qui d'autre, avoir même refusé l'immortalité par amour pour Annabeth, mais il restait tout de même un boulet.
– En parlant de tempêtes violentes, a-t-il continué, l'air de rien, vous assurez un max en surface en ce moment.
– Merci, a répondu Cym avec un haussement d'épaules.
– Ce qu'il y a, a néanmoins insisté Percy, c'est que notre navire est pris dedans et qu'il est quasiment sur le point de se disloquer. Je suis sûr que vous n'aviez pas l'intention de...
– Oh que si, détrompe-toi, l'a coupé la femme.
– Je suppose que vous ne voudrez pas arrêter, alors, même si on vous le demandait gentiment ?
La déesse a secoué la tête. Envolé, le sourire de façade. Envolée, la brève lueur de stupeur lorsque je lui avais balancé son nom à la figure. Il ne restait plus que deux yeux froids et un visage fermé.
– Votre vaisseau est sur le point de sombrer. Je suis même étonnée qu'il ait tenu si longtemps. C'est de la très belle ouvrage.
Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher d'être un peu fière de moi. J'avais beaucoup aidé Leo sur la construction de ce navire, et entendre une déesse, même ennemie, le qualifier de très belle ouvrage avait de quoi rendre fier n'importe lequel d'entre nous.
J'avais décroché de la conversation. Ça m'arrivait vraiment souvent, un des aspects négatifs de mon hyperactivité. Je n'arrivais jamais à rester concentrée sur un même sujet, surtout pas à suivre les conversations. Si la plupart des demi-dieux étaient dyslexiques et hyperactifs, Frank étant le seul à ma connaissance qui dérogeait à la règle, je l'étais bien plus que la normale. On m'avait dit que c'était à cause de mon séjour prolongée dans les cachots de Cronos, et je voulais bien le croire. À force de ne pas bouger du tout pendant des années, c'était comme si ma dose d'hyperactivité s'était stockée en vue de ma libération.
Je captais des bribes de conversation, où Percy et Jason expliquaient à Cymopolée que Gaia se servait d'elle, la routine. Et puis une ombre est passée par-dessus nous, avant qu'un géant à la peau bleue d'où s'écoulait du poison ne se poste face à nous.
– Polybotès, a dit Jason. L'anti-Poséidon.
Mon cœur s'est serré. Si je n'avais jamais eu personnellement affaire avec le géant, ce que m'en avait raconté Percy me donnait encore la chair de poule. Le voir en vrai était mille fois plus terrifiant, j'avais juste envie de me rouler en boule.
Moi qui croyais que Cronos était le pire que je puisse jamais rencontrer, aujourd'hui j'avais la certitude que je me trompais. Pire que Cronos, pire que les titans, il y avait les géants. Et Polybotès était particulièrement affreux.
Il a fait tomber des ses cheveux une dizaine de serpents verts et agité son trident.
– C'est exact, fils de Rome. Mais si tu permets, ma priorité, c'est Persée Jackson. Je l'ai traqué dans tout le Tartare. Maintenant et ici dans les ruines du palais de son père...
Je ne m'étais donc pas trompée, quand j'avais dit que nous nous trouvions dans l'ancien palais de Poséidon.
– ... j'entends bien l'écraser une bonne fois pour toutes. Ensuite ce sera le tour de cette frêle petite fille...
Il m'a gratifiée d'un regard mauvais et j'ai eu l'envie folle de m'enterrer. Et puis j'ai pensé à Leo, là-haut, qui se démenait pour maintenir l'Argo II à la surface, et j'ai eu une bouffée de haine et d'adrénaline.
– Compte toujours, ai-je marmonné sous le regard interdit de Percy.
– Et enfin ce sera ton tour, Jason Grace.
C'était comme un signal, aussi avons-nous attaqué d'un même mouvement, Percy, Jason et moi. Tandis que mon frère dégainait Turbulence et pourfendait deux basilics et que Jason faisait de même, j'aid écroché la broche de mon t-shirt et j'ai déployé Alétheia.
Je me suis attaquée à un basilic, mais il nageait trop vite et je n'ai pas réussi à le faucher. Deux autres l'ont rejoint, et à eux trois, ils ont tenté de m'attaquer. J'ai reculé prudemment, je n'avais que très peu de chance de battre trois basilics à moi toute seule.
Puis j'ai vu l'expression de concentration profonde sur le visage de Jason, et j'ai aussitôt compris. Ce qu'il voulait faire était complètement fou, mais ça pouvait marcher. J'ai nagé le plus loin possible du fils de Jupiter et des horribles serpents. Bien m'en a pris, une demi seconde plus tard, la foudre s'abattait au fond de l'océan, droit sur l'épée de Jason et ricochant jusqu'aux basilics, qui ont grillé instantanément.
Au même moment, Percy s'est pris dans le filet du géant et s'est étranglé à cause du poison. Jason a hurlé, de concert avec moi-même, même si son cri à lui était plutôt une phrase tandis que le mien se limitait à un baragouinage angoissé.
Je n'ai pas eu le temps de réagir que déjà, Polybotès se ruait sur Jason et moi. Ce dernier m'a écartée d'un geste vif de la main et, encore sonnée par la vue de Percy souffrant le martyre, j'ai lentement dérivé jusqu'au mur le plus proche, à environ dix mètres de là.
Mais Polybotès n'en avait pas fini avec moi. Avant de s'attaquer au fils du ciel, il a fait un geste dans ma direction et de lourdes chaînes se sont enroulées autour de mes chevilles et de mes poignets. J'ai essayé de me débattre, en vain. Je faisais une piètre guerrière, tout de même.
Alors enfin le géant s'en est pris à Jason, qui s'est défendu du mieux qu'il pouvait à l'aide du ventus qui lui servait de cocon d'oxygène. En même temps, il tentait de convaincre Cymopolée de nous aider. Quant à moi, je hurlais à Percy de se débattre.
– Percy ! Percy bats-toi !
Mais rien. Il ne bougeait pas, se contentant de suffoquer et de lancer des regards ébahis à la ronde. Je ne comprenais pas. C'était comme si il ne voulait pas se débattre, comme si il voulait se laisser mourir. Ça me fendait le cœur de le voir dans cet état.
Je n'entendais pas ce que disaient Jason et Cymopolée, mais j'ai clairement entendu cette dernière crier sur Polybotès parce qu'il l'avait frappée d'un coup loupé.
J'avais beau me démener comme un diable, l'épée toujours dans ma main, je n'arrivais pas à couper les chaînes qui m'entravaient. Et puis une dernière phrase m'est parvenue depuis l'endroit où se trouvaient Cymopolée et Jason :
– Dis au revoir, Polybotès, a crié la déesse avant d'asséner son disque métallique droit dans la tête du géant.
J'aurais presque crié victoire, si je n'avais pas vu le visage de Percy, tirant sur le vert. Il fallait absolument qu'on remonte à bord de l'Argo II.
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