Chapitre 5
Salut les pingouins ! Voilà ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira !
Alors une petite info : en fait je n'ai vraiment pas trop de mal à écrire sur cette fiction (étant donné que l'histoire de base est déjà écrite par nul autre que mon dieu, Rick Riordan), donc je vais poster maintenant deux fois par semaine.
Bref, merci de lire cette fiction en tout cas ! 💖
Axelle
************************
Quand j'ai poussé le rideau à l'entrée de la grotte de Rachel, je me suis aperçue qu'elle n'était pas seule. Une fille blonde aux yeux gris discutait avec notre Oracle, et elles avaient l'air d'être au beau milieu d'une conversation on ne peut plus sérieuse.
– ... peur, Rachel. Je veux dire...
Rachel m'a alors aperçue et a fait un mouvement de tête dans ma direction. Annabeth s'est retournée et m'a souri.
– Mila ! Comment ça va ? Tu veux nous raconter ce que tu as vu dans la fontaine ? Ça avait l'air de t'avoir beaucoup perturbée...
J'ai hoché la tête tandis que le souvenir de l'étrange femme de terre endormie me revenait à l'esprit.
– Je me suis réveillée, et la fontaine sifflait. Quand je me suis approchée, j'ai d'abord eu une vision de moi-même, armée, chevauchant un pégase. J'avais l'impression qu'on était en plein combat, il y avait plein de cadavres. Des cadavres d'ici, de la Colonie, avec leur t-shirt orange, mais aussi des cadavres avec des t-shirts violets comme celui de Jason. Et puis...
J'ai senti les larmes me monter aux yeux et ma voix a chancelé :
– Et puis je voyais la colline... On aurait dit de l'eau, qui a bougé pour former le visage endormi d'une femme, qui a commencé à me parler... Et... et elle a dit... elle a dit...
Une larme a roulé sur ma joue tandis qu'Annabeth me frottait le dos. Rachel nous contemplait, bouche bée, ne sachant certainement pas que faire.
– Elle a dit que j'étais la Huitième, et qu'elle n'aurait pas besoin de me tuer puisqu'une personne s'en chargerait pour elle... Elle a dit que je ne pourrais pas aider des gens, mais je ne sais pas de qui elle parlait...
– La Huitième..., a murmuré Rachel, les yeux mi-clos. Comme la prophétie.
Annabeth s'est tournée vers elle tandis que j'essuyais tant bien que mal mes yeux larmoyant.
– Qu'est-ce que ça veut dire ?
La rousse a haussé les épaules d'un air triste.
– Je ne sais pas, exactement. J'ai l'impression... La prophétie parle d'un huitième héros qui aurait été oublié dans la Grande Prophétie. Je pense que ce huitième héros, c'est toi, Mila.
J'ai secoué la tête, consternée. Non, c'était impossible ! Pourquoi moi ?
– C'est assez compréhensible, en effet, a dit Annabeth. Ça expliquerait pourquoi tu as sorti cette prophétie face à Mila, et également pourquoi cette étrange femme l'a appelée la Huitième. Cependant, ça n'explique pas qui est cette femme, ni pourquoi elle détient ces informations.
Elle s'est passé une main sous le menton, l'air songeur.
– Et en plus j'ai oublié ce fichu bouquin chez mon père !, s'est-elle exclamée d'une voix lourde de reproches.
J'ai froncé les sourcils. De quel livre parlait-elle ?
– Il va falloir que je passe chez moi avant de partir rechercher Percy, a marmonné la fille d'Athéna en soupirant.
Ah oui, bien sûr. Elle avait dit la veille au soir qu'elle partirait à la recherche de Percy et qu'elle découvrirait comment la quête des trois nouveaux et la disparition de son petit-ami étaient liés.
– Tu sais qui est cette femme, c'est ça ?, ai-je demandé d'une voix blanche. Tu sais ce qui est en train de se passer, mais tu ne veux rien dire.
Annabeth a poussé un profond soupir avant de planter son regard d'orage dans le mien.
– Mila, c'est compliqué... Je ne suis pas sûre, et j'espère vraiment me tromper. Mais si je ne me trompe pas, on a du soucis à se faire. Enfin... On verra au retour de Jason, Leo et Piper.
– S'ils reviennent, ai-je lâché.
J'avais conscience d'être un peu pessimiste, mais d'un autre côté, lorsque les demi-dieux partaient en quête, ils n'étaient jamais assurés de rentrer. Alors une quête aussi importante que celle pour libérer Héra, la reine des dieux, il y avait de grandes chances pour qu'elle soit encore plus compliquée et plus dangereuse.
– S'ils rentrent, en effet, a acquiescé Annabeth avant de me serrer dans ses bras. Si j'ai des nouvelles, n'importe quoi qui concerne Percy, je t'enverrai un message-iris, ok ? En attendant, sois prudente. Si la prophétie te concerne vraiment, tu as tout intérêt à faire attention à toi et aux gens autour de toi.
Elle s'est alors tournée vers Rachel, qui nous observait sans un mot.
– Quant à toi, veille sur elle d'accord ? S'il lui arrivait quoi que ce soit, Percy ne le pardonnerait pas.
Rachel a souri.
– Évidemment. Et toi aussi, prends soin de toi, Annie.
La fille d'Athéna a grimacé à l'entente de son surnom, mais elle n'a rien dit. Elle a serré la mortelle dans ses bras puis est sortie à reculons, et je me suis trouvée seule avec Rachel. Ne sachant pas quoi dire, je suis sortie aussi.
Je me suis dirigée droit vers la remise, histoire de prendre une épée et d'aller m'entraîner. Si je devais être tuée par je-ne-sais-qui, il valait mieux que je me tienne prête à me défendre.
Arrivée à la remise, je me suis aperçue que Will Solace était déjà là, fouillant entre les armes.
– Ah, Mila !, a-t-il fait en souriant. Comment ça va ?
Je me suis forcée à imaginer toutes mes angoisses, mes souvenirs concernant la vision et la prophétie, que j'ai alors enfermées dans un coin de mon esprit. Je ne pouvais pas les laisser me submerger.
– Super et toi ?, ai-je répondu d'un ton léger.
– Ça va. Dis-moi, est-ce que tu saurais pourquoi nous avons une épée en plus ? Elle n'était pas là hier.
Pourquoi saurais-je ça ? Et d'abord, qu'est-ce que c'était que cette histoire d'épée en plus ? Les épées ne tombaient pas du ciel, que je sache ?
– C'est quoi cette histoire ?
Le fils d'Apollon a haussé les épaules.
– Je sais pas. Je sais juste que quand je suis arrivé, il y avait cette broche en forme de rose. Quand j'ai voulu la prendre pour regarder de plus près, dans l'espoir de peut-être savoir à qui elle appartenait, elle s'est transformée en une épée.
J'ai froncé les sourcils. Ça me rappelait vaguement l'épée de Percy, Turbulence, qui se transformait en stylo bille.
– Est-ce que je peux jeter un coup d'oeil ?
Will s'est écarté tout en ouvrant les bras.
– Je t'en prie, vas-y. Elle est là-bas.
Il a pointé du doigt une étagère, dont je me suis approchée. Dessus, effectivement, était posée une très belle broche en bronze et en argent, de la forme d'une rose. Je l'ai prise entre mes doigts et je l'ai retournée. J'ai aperçu un minuscule petit bouton, juste au centre de la rose, et j'ai appuyé dessus.
Aussitôt, une épée s'est matérialisée dans ma main. Elle était dotée d'une lame à double tranchant en bronze ainsi que d'une poignée recouverte de velours sombre. Sur le haut de la poignée, une rose était sculptée.
L'épée épousait parfaitement les courbes de ma main, et je n'avais aucun mal à la soulever ni à la bouger. Ça changeait de ces simples épées de la Colonie, usées par tous.
– Elle est magnifique..., ai-je murmuré tandis que Will me regardait, bouche bée.
– C'est comme si elle était taillée pour toi, a-t-il observé d'une voix légèrement excitée.
J'ai hoché la tête. J'en avais la certitude, moi aussi.
– Et tu dis qu'elle n'appartient à personne ?
Le blond a secoué la tête et j'ai reporté mon regard sur l'épée. Mes yeux ont alors été attirés par un reflet sur le bas de la lame. En approchant celle-ci, j'ai pu constater qu'il s'agissait de lettres grecques. ἀλήθεια, Alétheia, ce que mon esprit a immédiatement traduit comme étant...
– Vérité, ai-je dit à haute voix.
J'ai appuyé à nouveau sur le bouton au milieu de la rose, et l'épée s'est retransformée en une broche.
– Je peux la prendre ?, ai-je demandé à Will, qui m'observait toujours.
Il m'a fait signe de la tête.
– Elle est à toi, c'est évident. Je n'ai jamais vu une épée correspondre autant à quelqu'un, sauf peut-être Percy avec Turbulence.
J'ai hoché la tête. J'étais consciente de ce détail, et j'étais très heureuse de pouvoir prendre cette broche. Aussi, je l'ai accrochée sur le haut de mon t-shirt, sous le regard bienveillant du fils d'Apollon.
– Je ne suis pas un expert en armes, vraiment, mais je suis quasiment certain que cette épée était faite pour toi.
J'ai souri. Cette épée était la plus belle chose que je n'aie jamais trouvé, et j'étais heureuse de l'avoir avec moi. Surtout au vu de la prophétie énoncée par Rachel. J'étais la Huitième, et même si je ne savais pas comment interpréter les autres vers, j'allais devoir faire avec.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top