Chapitre 43
Hey les pingouins 🐧 ! Voilà ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira !
N'oubliez pas de posez des questions pour la F.A.Q, je sais qu'on a passé la barre des 500 mais je n'ai qu'une question donc bon 😅
J'vous aime 💖
Axelle
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Dès que Jason a été détaché du brancard, Frank et Percy l'ont transporté à l'infirmerie, suivis de près par Piper. Nous sommes restés seuls en silence, Annabeth, Leo, Hazel et moi, sur le pont.
Finalement, c'est la fille d'Athéna qui a rompu le silence, tirant comme une folle sur son chignon compliqué :
– Je déteste cette coiffure ! Et je déteste cette robe et ces sandales !
D'un geste rageur, elle a retiré ses sandales lacées jusqu'à mi-mollet.
– Comment faisaient-ils, dans la Grèce antique ? Ces chaussures ne sont absolument pas confortables !
Pieds nus sur le pont, elle contemplait nos baskets, à Leo et moi, avec une envie non dissimulée. Hazel était quant à elle chaussée de bottes de cavalière, comme souvent. C'était beaucoup plus simple si elle devait monter Arion.
– Annabeth, a dit Leo, c'étaient les seules chaussures qui existaient à l'époque. Un jour, dans le futur, les gens se demanderont comment on pouvait porter des baskets !
La blonde a souri.
– C'est vrai. Mais en attendant, j'ai besoin de sentir la douceur de mes chaussettes et de mon jean sur ma peau ! Alors sauf si vous avez besoin de moi, je descends me changer. On vous racontera notre expédition à Ithaque plus tard.
Sans même attendre la réponse, elle est partie en courant, ses sandales à la main et le chignon à moitié défait.
Je me suis tournée vers Leo. Maintenant que Percy n'était plus à côté de nous, il pouvait m'expliquer où il avait été envoyé. Car j'avais bien compris que c'était la présence de mon frère qui l'empêchait de parler.
– Tu as dit que pendant mon coma, Chioné t'avais envoyé quelque part. Est-ce que je peux savoir où ?
Le visage de mon meilleur ami s'est lentement décomposé, avant qu'il n'affiche un grand sourire. À côté de lui, Hazel a reculé prudemment.
– Euh..., a-t-elle fait, baissant les yeux l'air gênée. Je crois que je vais aller voir si on a besoin de moi à l'infirmerie.
Elle est partie à son tour dans demander son reste, et je suis restée seule face à Leo. Inutile de préciser que j'avais une envie folle de l'embrasser tant que Percy n'était pas dans les parages.
– Alors ? J'attends, me suis-je exclamée.
Leo a soupiré longuement avant de commencer son récit :
– Très bien. Lorsque Chioné m'a envoyé valdinguer dans les airs, je me suis écrasé sur une île, au beau milieu d'un océan qui semblait infini. J'ai bien failli mourir, d'ailleurs. Si je n'avais pas fabriqué un truc vite fait, je me serais aplati comme une crêpe sur le sable. Alors que je croyais être tombé sur une île déserte, une fille a couru vers moi.
– Une fille ?
Il a hoché la tête avec un sourire narquois qui ne présageait rien de bon.
– Ouais, une fille. Elle m'a passé un sacré savon parce que j'avais détruit sa table et sa vaisselle. Évidemment, je me suis énervé à mon tour, parce que franchement, je venais de survivre de justesse, alors sa vaisselle je m'en fichais un peu. Et là, elle s'est mise à hurler sur Zeus, Hermès et Héphaïstos. Elle parlait d'une malédiction. Puis elle s'est rabattue sur moi et m'a demandé de partir. Mais ça n'a pas marché, le radeau magique n'est pas apparu, et j'ai dû rester sur l'île pendant plusieurs jours.
Il a pris quelques secondes pour reprendre son souffle et a continué :
– Au début, on ne se parlait pas. Puis, au fur et à mesure, on a commencé à se parler. Je lui reparlais quelques trucs dans sa grotte et elle faisait à manger. Elle m'a même fait de nouveaux habits, ignifugés. Et puis un jour, on a reçu la visite de Gaia. C'était sa grand-mère, et elle lui a promis la liberté. Bref, le blabla habituel. Calypso a refusé, et après ça, le radeau est apparu comme par magie.
Calypso ? J'avais déjà entendu ce nom plusieurs fois, dont une fois lorsque Percy avait atterri sur son île. Oh mes dieux ! Calypso était la fille qui vivait sur Ogygie, celle condamnée par les dieux à tomber amoureuses des héros qui faisaient escale sur son île. Elle était tombée amoureuse de Percy, l'année où il m'avait libérée de Cronos. Et, à en juger par la couleur que prenait le visage de Leo, elle était tombée amoureuse de lui aussi. Mais contrairement à Percy, cela avait dû être réciproque, puisque Leo avait la fâcheuse tendance à flasher sur les filles inaccessibles. Et moi qui pensais qu'il éprouvait quelque chose pour moi, que c'était cette raison qui l'avait poussé à ne pas me repousser quand je l'embrassais ! Il s'était bien fichu de moi !
– Comment oses-tu ?, ai-je craché.
Le sourire du fils d'Héphaïstos est mort sur ses lèvres et il a blêmi.
– Comment... quoi ?!
– Cette fille... Pourquoi ne pas m'avoir repoussée aujourd'hui, si tu l'aimes ?
Je sentais les larmes me monter aux yeux, mais je me suis efforcée de les contenir. Je n'avais pas le droit de craquer, pas devant lui en tout cas.
– Quoi ?, s'est indigné Leo. Mila, qu'est-ce que tu racontes ? Je... je ne suis pas amoureux de Calypso ! Je veux dire... Je l'aime bien mais... c'est une amie, c'est tout. Je lui ai promis que j'irai la délivrer après la fin de cette guerre, mais c'est juste une amie !
– Tu lui as promis... Juste une amie ?! Leo, cette fille, c'est celle qui a retenu Ulysse pendant plusieurs années ! C'est celle qui tombe amoureuse de chaque homme qui croise son chemin sur son île !
Les joues de Leo ont rougi et j'ai croisé les bras sur ma poitrine.
– Mila ! Peut être qu'elle est amoureuse de moi, qu'en sais-je ? Mais ce n'est pas mon cas ! C'est juste une amie, d'accord ? Et oui, j'ai juré sur le Styx que je la ferai sortir de sa prison, mais c'est parce qu'elle aurait dû être libérée lorsque Percy a vaincu Cronos ! Il avait promis, lui aussi ! Il avait même fait promettre aux dieux de la libérer ! Pourtant elle est toujours là-bas ! Alors oui, j'ai promis de l'aider, mais ce n'est qu'une amie ! Je pense qu'elle a suffisamment souffert comme ça !
Même si j'avais une totale confiance en Leo et en ce qu'il disait, je ne pouvais m'empêcher d'être jalouse. Peut être bien que j'étais amoureuse de lui, finalement. Cependant, avant que je n'aie pu renchérir, une voix nous a fait sursauter tous les deux :
– Pourquoi vous criez ?
Nous nous sommes tournés d'un seul homme pour nous trouver nez à nez avec Percy, et derrière, Annabeth et Frank.
– Pour rien, avons-nous répondu d'une même voix.
Nous nous sommes regardés quelques secondes avant d'éclater de rire simultanément. Toute la tension accumulée venait de s'envoler, et nous avions retrouvé notre complicité en un clin d'œil.
– Je suis pas sur d'avoir tout compris, mais bon..., a soupiré mon frère.
Et il ne valait mieux pas qu'il comprenne, pour Leo comme pour moi.
– Bref, a tranché Annabeth. Pour le moment, on va décoller et partir pour contourner le Péloponnèse. Ensuite, on fera une réunion au mess pour s'entretenir de notre mission future.
Nous avons hoché la tête et nous sommes partis chacun dans notre direction. J'ai été la seule à ne pas bouger et rester sur le pont, observant Leo aller prendre la barre.
Tandis que le bateau commencer à s'enfoncer dans les eaux sombres de la Méditerranée, je me suis appuyée sur le bastingage pour observer les collines verdoyantes.
Une main sur mon épaule m'a fait sursauter. Je me suis trouvée nez à nez avec Leo, qui avait mis Festus en mode pilotage automatique.
– Je suis désolée pour tout à l'heure, ai-je murmuré. Je n'aurais jamais dû m'énerver comme ça.
– C'est moi qui suis désolé. Je n'avais pas pensé que ma manière de raconter pourrait prêter à confusion. Mais je veux que ce soit bien clair entre nous : Calypso est une amie, et c'est tout.
J'ai souri.
– Je te crois.
Il a souri à son tour avant de me serrer dans ses bras. Nos lèvres se sont rencontrées dans une petite explosion, et cette fois, ce n'est pas moi qui l'ai embrassé.
– Aïe !, ai-je gémi.
Des cloques se formaient déjà sur mes lèvres, et cette fois, elles n'ont pas disparu aussi rapidement que les fois précédentes.
– Si Percy nous voit, on est morts !, ai-je alors lancé, balayant du regard les environs.
– Tu as raison ! Viens, je connais un endroit où il ne viendra pas nous chercher !
Il a pris ma main et m'a entraînée vers le couloir de la salle des machines. Là, une petite trappe donnait accès à l'intérieur de la coque, pour permettre la maintenance.
Il a ouvert la trappe et m'a désigné l'intérieur. J'ai passé la tête lentement, un peu inquiète. Tout ça ne me rappelait que notre expédition dans les souterrains de Rome, depuis le passage secret découvert lors de notre visite.
– Alors ?
J'ai sorti la tête, les sourcils froncés.
– Alors quoi ?
– Il y a assez de place pour abriter une personne et demi, là-dedans. Tu n'as qu'à te tapir au fond, et je rentrerai à moitié. Personne ne s'en formalisera, ils penseront que je répare quelque chose.
– T'es un génie !, me suis-je exclamée avant de rentrer dans l'espace confiné' entre la coque extérieure et le mur du couloir.
Aussitôt, Leo s'est enfoncé jusqu'à la taille, sortant un maillet de sa ceinture.
– Pour couvrir nos voix, a-t-il expliqué en me faisant un clin d'œil.
Bon sang, ce garçon était tout simplement génial !
– Je t'adore !
J'ai plaqué mes lèvres sur les siennes, mais j'ai bien vite reculé en sentant les cloques apparaître puis disparaître sur mes lèvres.
Nous sommes restés là presque une heure, parlant de tout et de rien, et du meilleur moyen d'aller chercher Calypso grâce à l'astrolabe qu'avait trouvé Leo, quand une voix nous a fait sursauter tous les deux :
– Leo !, a crié Piper depuis le couloir. On a besoin de toi.
J'ai écarquillé les yeux en souriant et Leo a soupiré.
– Parle à mon jean, Piper, j'ai les mains prises !, a-t-il crié tout en donnant un coup de marteau non loin de ma tête.
J'essayais de me contenir pour ne pas éclater de rire, mais c'était compliqué. De plus, j'étais coincée dans la coque de l'Argo II, mon visage à deux centimètres de celui de Leo.
– Pas question que je parle à ton jean, a répliqué la fille d'un ton où perçait la contrariété. Réunion au mess. Ok est presque arrivés.
Leo m'a souri tandis que je retenais tant bien que mal mon envie de rire.
– Ok, je viens dans une seconde.
– Qu'est-ce que tu fabriques, de toute façon ?, a demandé Piper. Ça fait des jours que tu farfouilles dans la coque.
Il n'y avait que moi à être au courant du plan de Leo. S'il passait ses journées dans la coque, c'était premièrement à cause de moi, parce que c'était un des seuls endroits où nous étions tranquilles. Mais aussi, c'était car il avait secrètement l'espoir de reconstruire Festus, et il bossait sur cette idée depuis le début. Étant la personne qui l'avait aidé le plus pour la construction de l'Argo II, et également sa meilleure amie, il m'avait mise au courant.
– Entretien de routine, a répondu Leo en haussant les épaules.
Il y a eu un silence, et j'avais la conviction que Piper savait qu'il mentait.
– Leo...
Ce dernier a levé les yeux au ciel avant de les planter dans les miens en souriant. Me faisant un clin d'œil, il a lancé :
– Hé, tant que t'es là, tu peux me rendre un service ? J'ai une démangeaison juste au-dessous de...
– Ça va, je m'en vais, l'a coupé la fille d'Aphrodite.
Elle a soupiré tandis que Leo levait un pouce en signe de victoire.
– Une dernière question et je te laisse, promis. Tu ne saurais pas où est Mila, par hasard ? Elle est introuvable.
Leo a soupiré, faisant remuer mes cheveux blonds.
– Non, Piper, je ne sais pas.
La Cherokee s'est alors éloignée et Leo m'a souri.
– On a eu chaud.
– Ca c'est sur, ai-je répondu en plaquant mes lèvres contre les siennes.
Aussitôt, une décharge électrique m'a traversée de part en part, comme à chaque fois que j'embrassais Leo. J'ai senti mes lèvres me brûler et je me suis reculée vivement dans le peu d'espace que j'avais.
– Aïe, ai-je murmuré.
Je sentais de petites cloques de former sur ma lèvre inférieure.
– Encore ?, a râlé Leo, qui avait lui aussi des cloques sur les lèvres. Et comment on va s'en sortir si on continue comme ça ?
J'ai souri tandis que Leo reculait pour s'extraire de la coque. Il m'a aidée à sortir et j'ai enfin pu lui répondre :
– Déjà, faudra qu'on survive à l'étape Percy. Après si tu veux, on en reparle.
Nous avons ri même si, au fond, ce que je disais était totalement vrai.
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