Chapitre 41
Hey les pingouins 🐧 ! Je vais dorénavant poster quand j'aurais eu le temps de recopier mes chapitres de l'ordi sur le téléphone, car mon bug n'est toujours pas résolu ! En tout cas, j'espère que vous aimerez ce chapitre !
J'vous aime 💖
Axelle
************************
– Valdez !, a hurlé Percy en se levant précipitamment.
Leo est arrivé en courant, les mains et le visage pleins de cambouis.
– Oui ?, a-t-il demandé d'un ton innocent, avant de se rendre compte que le fils de Poséidon était plus qu'énervé. Hou là, man ! Un problème ?
– Un problème ?! Un problème ?!
Je me faisais toute petite, et Leo m'a lancé un regard en coin. Cependant, Percy l'a attrapé par le col de sa chemise et il a donc reporté son attention sur lui.
– Écoute-moi bien Valdez ! Je ne vais pas le répéter cent fois. Tu touches à ma sœur, t'es mort ! C'est clair ? Il est là le problème.
– Percy !, me suis-je indignée. Leo est mon meilleur ami, calme-toi !
Les cris ont alerté les autres, qui ont déboulé dans la pièce, l'air paniqués.
– Percy, a dit Annabeth, ça va pas de crier comme ça ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Elle a alors semblé remarquer que son petit ami, mon boulet de frère, tenait Leo à bout de bras. Percy l'a relâché tout en continuant de le fusiller du regard.
– T'as compris ?, a-t-il demandé à Leo, qui avait blêmi.
Ce dernier a hoché la tête.
– Compris quoi ?, a demandé Jason en fronçant les sourcils.
– C'est entre lui et moi, Superman.
Jason a grimacé. C'était vrai que dans la bouche de Percy, ce surnom semblait plutôt péjoratif.
– Je vois..., a alors fait Piper en souriant.
Il était clair qu'elle en savait plus que tous les autres, Percy compris. Elle m'a fait un léger clin avant de sortir à reculons, tirant Jason par la main pour l'emmener avec elle. Puis les autres sont partis aussi, et je me suis retrouvée seule avec Leo. Étonnant d'ailleurs que Percy nous ait laissés seuls. Mais je pense qu'Annabeth ne lui avait pas laissé le choix.
Leo m'a aidée à retourner dans ma cabine, et là, nous nous sommes souri, gênés. J'ai détourné le regard vers mes pieds, avant de rougir et de murmurer :
– Euh... Je suis vraiment désolée...
Leo a ri.
– J'aime beaucoup Percy, tout ça, mais sincèrement, il ne te laisse jamais tranquille ?
J'ai haussé les épaules.
– Avec ce que j'ai vécu pendant mes quatre ans d'emprisonnement, non, il ne me laisse pas tranquille. Je ne peux même pas le blâmer, c'est une réaction naturelle.
Je me suis assise sur le lit en m'efforçant de ne pas penser aux atrocités que j'avais vécues. Peine perdue.
– Ce que tu as vécu... Qu'est-ce que tu as vécu de si terrible, pour que Percy soit toujours sur ton dos ?
J'ai secoué la tête.
– S'il te plaît Leo... Ne me force pas à en parler, vraiment. Je n'aime pas me souvenir de cette période.
Il n'a pas cherché à en savoir plus, il s'est simplement assis à côté de moi. Il avait dû comprendre que je n'étais pas d'humeur à plaisanter, car je ne l'appelais jamais Leo, sauf dans les cas où j'étais sérieuse.
– Tu sais, a-t-il alors dit, moi non plus je ne voulais pas parler de ma mère. Pourtant, cette nuit là, tu ne m'as pas laissé le choix. Tu avais rêvé de la chose la plus horrible que j'aie vécue, et quand tu es venue cette autre nuit pour me demander de te parler, je l'ai fait. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que j'avais confiance en toi, et que je savais que je pouvais compter sur toi pour me remonter le moral. C'est ce que tu as fait, tu te souviens ? C'est ce que font les meilleurs amis. Alors aujourd'hui, j'aimerais juste te rendre la pareille.
J'ai soupiré tandis que les mauvais souvenirs refluaient dans mon esprit, menaçant de me submerger.
Alors que Leo venait de passer la porte de ma cabine, je l'ai rappelé :
– J'avais dix ans quand tout a commencé.
Aussitôt, il et revenu s'assoir à côté de moi pour m'écouter.
– Je vivais simplement, avec ma mère ainsi que mon frère et ma sœur. Ils n'avaient pas le même père que moi, je le savais, même si ma mère n'aimait pas en parler. Elle disait toujours que mon père était et restait son grand amour, mais si elle avait beaucoup aimé mon beau-père. Et puis un jour, je venais d'avoir dix ans, un garçon blond est arrivé chez nous. Il a d'abord parlé à ma mère, tandis que je les écoutais, cachée. Il lui a dit qu'il savait qui j'étais, qui était mon père, et qu'il devait m'emmener. Mais il ne voulait pas m'emmener à la Colonie...
Leo a hoché doucement la tête.
– Luke, c'est ça ?
J'ai acquiescé.
– Oui. Comme ma mère refusait, il est revenu avec une épée. J'ai tenté de me jeter entre elle et lui, mais il m'a repoussée en disant que j'étais trop précieuse pour mourir. Malheureusement, ce n'était pas le cas de ma mère et de mes frère et sœur. Il a tranché la gorge de ma mère sous mes yeux, avant de faire subir le même sort à mon frère puis ma sœur. Et il m'a emmenée.
J'ai frissonné et Leo a posé sa main sur mon épaule.
– J'ai passé quatre ans enfermée dans un cachot sombre et humide. J'étais maltraitée, mal nourrie. Il me battait tous les jours, car il venait me rendre visite chaque jour. Il me demandait de maîtriser mon pouvoir, mais je ne savais pas de quoi il parlait. Et comme je ne pouvais rien faire, il me malmenait.
J'ai remonté le t-shirt que je portais presque jusqu'aux seins, dévoilant mon ventre. Plusieurs cicatrices ornaient ma peau, blanches et translucides.
– Ces cicatrices me rappellent ce qu'il se passait. J'en ai d'autres, également. La plus gros est celle-là.
Je me suis tournée pour que Leo voie mon dos. Là, une épaisse cicatrice barrait mon dos, descendant depuis le cou jusqu'à la taille.
– Il m'a plaquée si violemment contre la grille de la cellule qu'elle est entrée dans ma peau à travers mes vêtements.
J'ai senti une larme rouler sur ma joue, que Leo a rattrapée avec le bout de son pouce.
– Et puis au bout de quatre ans, alors que j'avais perdu tout espoir, Percy est arrivé. Il m'a sauvée ce jour-là, et il m'a amenée à la Colonie dès Sang-Mêlés. Sauf que j'avais peur de tout le monde, j'avais du mal à parler... J'étais faible, si faible. Ça m'a pris un an pour m'habituer aux gens, à tout. Un an également où je me suis rapprochée de Percy. C'est lui qui m'a aidée à traverser cette épreuve. Il m'entraînait à l'épée, me présentait individuellement aux pensionnaires. Il m'a permis de revivre. Et après ça, il a disparu. La suite, tu la connais.
Leo n'a rien sur, mais son silence n'était pas un manque d'intérêt ou un manque de respect. Non, son silence était sa manière à lui de me réconforter, alors nous sommes restés là, silencieux, assis sur mon lit.
Soudain, j'ai réalisé que je venais de montrer mon ventre à Leo. Personne n'avait jamais vu mon ventre, parce que j'avais trop de cicatrices pour vouloir le montrer. Et le fait d'avoir montré cette partie si intime de ma vie à quelqu'un me chamboulait.
Oui, mais voilà, c'était Leo. C'était mon meilleur ami, une partie entière de ma vie. Une partie agaçante parfois, certes, mais s'il n'était pas là, ma vie serait bien triste – déjà qu'elle n'est pas au summum de la gaité !
Penser à Leo m'a automatiquement fait penser à mes sentiments. J'aimais beaucoup le fils d'Héphaïstos, je n'avais aucun doute là-dessus, mais mes doutes se situaient ailleurs. En effet, si j'étais sûre de beaucoup aimer Leo, je n'étais pas sûre de la manière dont je l'aimais. Jusqu'alors, il avait été mon meilleur ami, mon confident. Mais depuis quelques temps... J'avais l'impression qu'une bête sommeillait en moi, une bête qui montrait les dents dès que quelqu'un s'approchait de Leo. Etais-je amoureuse de lui ? Non, définitivement non. Mais j'avais peut-être quelques sentiments au fond de moi, que je refoulais de peur de souffrir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top